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Le 1er trimestre 2020 est l’un des moins meurtrier de ces cinq dernières années
Un lecteur, qui travaille sur les chiffres de l’INSEE depuis plusieurs années, a mis à jour le tableau récapitulatif des décès sur le 1er trimestre des 5 dernières années, déjà publié ici. Du factuel qui nous change de l’hystérie collective, avec ce principe de précaution donnant lieu à des situations ubuesques.
Nota 1: Il s’agit des chiffres bruts téléchargeables sur le site de l’INSEE sans contrôle des éventuels doublons.
Nota 2 : Un décès enregistré au mois de février 2020 peut correspondre à un décès survenu en 2019. Les chiffres donnés ici sont bien ceux correspondants à un décès survenu le mois dont il est question quel que soit la date où il est recensé par l’INSEE.
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En route vers le futur
Michel Malnuit
Ayant rédigé plusieurs chroniques sous le titre commun « En attendant le grand soir » pour l’ancienne version du site du Parti de la France cliquez ici, plusieurs raisons m’avaient pourtant éloigné de l’écriture (NB : nullement par opposition au PdF, que je continue de soutenir). La situation actuelle, ô combien extraordinaire – au sens qu’elle sort de l’ordinaire voire même qu’elle crée un nouvel ordre –, incite à ne pas se retirer dans sa forteresse loin du monde et de ses fracas laissant le Destin agir, mais à faire un pas de côté tel un laïc faisant une retraite dans un monastère pour trouver les nouvelles voies, les nouvelles pistes du monde qui advient. C’est pourquoi je reprends cette chronique régulière pour « Synthèse nationale », que l’on ne peut que féliciter et soutenir pour son action justement de synthèse des différents aspects politiques, intellectuels et culturels de la droite nationale. Avec cette nouvelle série de chroniques, il ne s’agira pas de donner des leçons à ceux qui s’engagent sur le terrain, aux responsables des mouvements de la droite nationale. Il s’agira de participer aux combats des idées qui est indispensable à l’action politique, mais celle-ci gardera sa primauté.
M.M.
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Face à des événements particuliers, que l’on ne peut contrôler, le retour aux sources, à la racine s’avère indispensable. Notamment via l’étymologie. Et ce que nous devons faire avec cette crise qui est sanitaire, mais également économique, sociale, philosophique et politique. Crisis, en latin du Moyen-Âge, signifie manifestation violente, brutale d’une maladie. Et en grec ancien Krisis c’est le jugement, la décision. Il est donc certain que cette crise que nous subissons est un révélateur des limites, de l’explosion du système global. Le Covid-19 c’est le grain de sable qui vient enrayer l’avènement irénique du Nouveau Monde. Comme l’affirmait Antonio Gramsci : « Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres ». Un autre de ses aphorismes permet de mieux entrevoir ce que nous vivons : « La crise est le moment où l'ancien ordre du monde s'estompe et où le nouveau doit s'imposer en dépit de toutes les résistances et de toutes les contradictions. Cette phase de transition est justement marquée par de nombreuses erreurs et de nombreux tourments. »
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Covid-19, Europe, mondialisation : et si nous achevions “l’ordre libéral international” ?, par Pierre-Yves Rougeyron.
Source : https://www.valeursactuelles.com/
La pandémie mondiale de Covid-19 semble avoir emporté avec elle, le libre-échange, les mythes européistes et la mondialisation. Pierre-Yves Rougeyron, conférencier et spécialiste des relations internationales, fait le deuil de cet ordre international qui depuis 30 ans allait à sa perte.
Il y a des morts que l’on ne compte pas dans la pandémie actuelle, de peur peut-être que nul ne les pleure. Parmi ces défunts ou ces cacochymes, on trouve la mondialisation, le mythe européen, et maintenant « l’ordre libéral international », selon les mots d’Henry Kissinger en début de mois dans le Wall Street Journal. Le grand historien et praticien des relations internationales exhortait les États du monde à ne pas tourner le dos à la prospérité qui se trouverait au coin de la rue, entre le libre-échange mondialisé et la mobilité internationale.
La dévotion légitime à l’une des intelligences les plus pénétrantes du XXe siècle ne doit pas nous empêcher de prendre du recul face à une défense sans mesure d’un ordre international qui n’en fut pas un. Au lieu de lui tresser des éloges funèbres ou de penser devoir le « préserver », peut-être est-il temps de l’achever ou de le laisser mourir.
Lien permanent Catégories : actualité, économie et finance, géopolitique, international, lobby 0 commentaire -
Covid-19 : quelle féministe pour s’intéresser au sort des femmes âgées ?
Sur France Inter, le 23 avril, Najat Vallaud-Belkacem a déploré que « le leadership de cette crise [soit] essentiellement pris en charge par des hommes ».
On pourrait lui faire remarquer que l’une d’elles, Agnès Buzyn, aux premières loges pour décider, a préféré tirer sa révérence.
On pourrait lui objecter que Sibeth Ndiaye aurait pu, elle aussi, avoir un rôle de première importance si elle n’avait pas tenu absolument à surjouer la blonde incapable de comprendre le mode d’emploi d’un masque, ou à vexer les profs par un manque de tact tout viril (si prêter un supplément de délicatesse aux femmes n’est pas considéré comme une forme de sexisme bienveillant).
On pourrait aussi lui glisser que si surreprésentation des hommes il y a dans les bureaux feutrés de Matignon ou de l’Élysée, elle existe également dans les lits de réanimation. Une discrimination contre laquelle on ne peut rien, il est vrai, mais qui est cependant une réalité. Le privilège (ou pas) de décider ET de décéder.