
Article 8 de la constitution. Le président de la République nomme le Premier ministre. Voilà le libellé, rien de plus rien de moins. Selon la lecture macroniste du texte, étant donné qu’il n’y a pas de délai, il le désignera quand il voudra. En attendant, il a accepté la démission d’Attal, mais le gouvernement reste au pouvoir. Du jamais vu durant la Vème République. Mais avec Macron il y a eu beaucoup de jamais vu sous la cinquième République. D’autant que Macron viole l’article 23 de la constitution, qui lui est très clair, pour une fois : « Les fonctions de membre du Gouvernement sont incompatibles avec l’exercice de tout mandat parlementaire ». On attend avec impatience la lecture de ce cher Fabius… On se demande bien quelle proportionnalité il va pouvoir trouver, ou génuflexion il va faire, pour dire que Macron peut tordre le cou à cet article… C’est tout simplement illégal, et aucun parlementaire ne se saisit de l’affaire. Ca commence bien on dirait en matière d’opposition molle. Macron valide la démission de son Premier ministre, non sans rappeler qu’il appartenait au camp présidentiel et cherche à trouver des alliés pour un gouvernement d’union. Si les parlementaires avec cela n’ont toujours pas compris le problème, c’est à désespérer de tout.