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avortement et euthanasie - Page 52

  • Le Conseil de l'Europe veut imposer le "droit" à l'avortement

    6a00d83451619c69e201b8d2c48586970c-200wi.pngLe Conseil de l’Europe publie un rapport, accompagné d’une série de recommandations aux 47 Etats membres. Le document épingle pêle-mêle l’Arménie, la Géorgie, la Macédoine, la Russie et la Slovaquie, qui ont adopté récemment « des mesures renforçant les critères à remplir pour les femmes afin d’avoir accès à l’avortement ». Il rappelle aussi qu’en Pologne « une loi a réintroduit l’obligation d’obtenir une prescription médicale pour accéder à un moyen de contraception d’urgence ».

    Outre la Pologne, le rapport pointe également des juridictions en Irlande du Nord, Irlande, Andorre, au Liechtenstein, à Malte, Monaco, et San Marin pour leur législation « hautement restrictive » en matière d’accès à l’avortement, qui n’est souvent autorisée qu’en cas de risque pour la vie ou de viol. En Italie, sept professionnels de santé sur dix refusent d’autoriser un avortement, invoquant une clause de conscience. En Turquie, une femme mariée doit obtenir le consentement de son époux pour mettre un terme à sa grossesse. Il est de

    « la responsabilité de l’Etat de s’assurer qu’un autre moyen d’accès à l’avortement est possible ». « L’avortement doit être légal à la demande d’une femme en début de grossesse et jusqu’à son terme si cela peut protéger sa vie ou si elle risque d’être maltraitée ».

    "Si cela peut protéger sa vie"... Et celui de l'enfant à naître ?

    Le Commissaire énonce 54 recommandations :

    • de renouveler l’engagement politique en faveur des droits des femmes et de se prémunir contre les mesures rétrogrades qui compromettent la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes ;
    • de mettre en place des systèmes de santé qui préservent et fassent progresser la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes ;
    • de garantir une éducation sexuelle complète
    • de faire en sorte que la contraception moderne soit abordable, disponible et accessible ;
    • d’assurer à toutes les femmes l’accès à un avortement légal et sûr;
    • de veiller à ce que le refus de donner certains soins opposés par des professionnels de santé ne compromette pas l’accès des femmes en temps utile à des soins de santé sexuelle et reproductive ;
    • de respecter et protéger les droits des femmes lors de l’accouchement et de garantir un accès de toutes les femmes à des soins de santé maternelle de qualité ;
    • d’éliminer les pratiques coercitives et de protéger le respect du consentement et des décisions éclairés des femmes dans les situations liées aux soins de santé sexuelle et reproductive ;
    • de garantir à toutes les femmes l’accès à des recours effectifs contre les atteintes à leurs droits sexuels et reproductifs ;
    • d’éliminer la discrimination dans la législation et la pratique, et de garantir l'égalité pour toutes les femmes en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs.

    Voilà aussi pourquoi il est nécessaire de participer à la Marche pour la vie du 21 janvier 2018 à Paris.

    Grégor Puppinck explique dans Gènéthique :

    "Ce rapport, endossé par le Commissaire européen aux droits de l’homme, Nils Muiznieks, a été en grande partie rédigé, comme il est précisé dès l’introduction, par le principal lobby américain pour la promotion de l’avortement auprès des instances internationales, le Center for Reproductive Rights. Un lobby proche du Planning familial. Ce n’est donc pas un rapport d’experts mais un rapport de lobby. Aussi, comme tel et sans surprise, il reprend mot pour mot l’agenda des lobbys pro-IVG.  A savoir :

    1/ Omission complète de toute mention de l’enfant,

    2/ Droit à l’IVG jusqu’à la naissance,

    3/ Restriction de la liberté de conscience des professionnels de santé.

    En fait, le militantisme du Commissaire Muiznieks était déjà bien connu. Déjà, en 2014, il avait refusé de condamner l’infanticide néonatal, alors qu’il avait été saisi par plus de 200 000 citoyens, prétendant à l’époque que cette question ne faisait pas partie de son mandat…

    Quelle importance faut-il accorder à ce rapport ?

    Il n’y a pas lieu d’accorder beaucoup d’importance à ce document car cette fonction de commissaire est purement politique. Il n’a aucun pouvoir, très peu d’autorité et encore moins de notoriété. C’est d’ailleurs pour cela qu’il peut se permettre de prendre des positions aussi peu responsables. En fait, c’est regrettable pour le Conseil de l’Europe car cela ne fait pas très sérieux.

    D'ailleurs, la Cour européenne des droits de l'homme ne prévoit aucun "droit' à l'avortement. Tout au plus, la Cour européenne tolère l'avortement : mais dire comme le fait le Commissaire, qu'il existerait un droit à l'avortement sur demande au titre des droits de l'homme est tout simplement faux. Il existe en revanche un droit à al vie, et la Cour européenne a admis que les Etats peuvent garantir ce droit depuis la conception de l'embryon. [...]"

    Michel Janva

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  • Tractez pour la vie

    Les tracts, affiches et autocollants de la Marche pour la Vie 2018 sont à votre disposition ! Cliquez ici pour les commander (Ils sont gratuits et livrés chez vous) :

    C

    Vous voulez que l’édition 2018 de la Marche Pour La Vie soit une réussite ? Diffusez ces tracts, affiches et autocollants autour de vous !

    Tous à Paris le 21 janvier !!!

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Vers la fin du massacre des trisomiques en Pologne

    En Pologne, l'avortement est interdit, excepté en cas de malformation du fœtus. En fait, la plupart des avortements légaux (1024 sur 1098 en 2016) ont pour victime des fœtus trisomique.

    Le comité Stop avortement avait lancé une initiative citoyenne pour demander que soit mis fin au massacre des trisomiques. La pétition, vigoureusement soutenue par les évêques, a été signée par plus de 830 000 personnes entre le 1er septembre et le 15 novembre, et déposée à la Diète.

    La proposition d’amendement pour interdire l’avortement en cas de malformation du fœtus va donc passer devant le Parlement dans les trois mois, et sera sans doute votée.

    Le texte est explicitement soutenu par le Premier ministre Beata Szydło et par le président de la République Andrzej Duda.

    En France, quand il y a 700 000 signatures contre un projet de loi, on les met à la poubelle. Quel est le pays le plus démocratique ?

    par Michel Janva 

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2017/12/vers-la-fin-du-massacre-des-trisomiques-en-pologne.html

  • Objectif : 1000 bénévoles pour la Marche pour la vie

    Le 21 janvier 2018, dans moins de deux mois, nous marcherons pour la vie dans les rues de Paris ! 

    Venez nous aider et faites partie des 1000 bénévoles qui encadreront la Marche au sein des différentes équipes :

    • Accueil : pour orienter les marcheurs, (garçons / filles de plus de 16 ans)
    • Logistique : pour que la Marche puisse avoir lieu, (garçons / filles de plus de 16 ans)
    • Circulation : pour accompagner les marcheurs, (garçons / filles de plus de 16 ans)
    • Sécurité : pour que la Marche se déroule en toute sérénité, (hommes de plus de 18 ans)

    S’inscrire maintenant, c’est faciliter l’organisation : inscrivez-vous et invitez votre famille et vos amis à s’inscrire !

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    Michel Janva

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  • Marche pour la vie à Lyon

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    Aude Mirkovic et Isabelle Surply (FN) sont présentes dans le cortège pour défendre la vie :

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    Les responsables du PCD sont là aussi :

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    Voir la suite

  • Têtes à clash n°16 : Euthanasie, paradis fiscaux, vaccins, majorité sexuelle

  • Après le MJS, c'est au tour de l'UNEF : harcèlements sexuels et avortements forcés

    6a00d83451619c69e201b7c9351d5b970b-800wi.jpgAprès les accusations contre l'ancien président des Jeunes socialistesc'est au tour de l'Unef d'être pointé du doigt pour des faits d'agressions sexuelles et de harcèlement. Plusieurs ex-militantes du syndicat étudiant ont témoigné de pratiques "sexistes", de cas de harcèlements et d'agressions au sein de l'organisation entre 2007 et 2013. La culture de la "castorisation" prévaudrait au sein du syndicat. Une femme explique :

    "La castorisation, c'est construire l'organisation avec sa queue. On couche avec des filles pour les emmener dans l'organisation".

    Elle ajoute que des victimes ont été dissuadées de porter plainte.

    Ancienne cadre du bureau national, Annaïg s'est livrée sur Facebook :

    "A l'Unef, à mon époque, quand tu étais une femme, tu étais soit une épouse, soit une sœur, soit une putain. Quelques semaines après mon arrivée au Bureau National, je me suis mise en couple avec un autre membre du bureau national. J'étais donc une 'épouse', intouchable, rideau. D'ailleurs, les autres copines 'épouses' n'ont jamais été victimes non plus, ou alors après leur séparation. (...) Suis-je la seule à avoir assisté à des discussions où des mecs expliquaient sans complexe, sans filtre et avec fierté de coq, pratiquer le 'sex by surprise' (sic) avec leurs partenaires ?". "Suis-je la seule à savoir que ces 'partenaires' étaient souvent dans une relation de domination liée à la position du monsieur dans l'organisation ? Suis-je la seule à avoir été provoquée par un haut responsable de l'organisation qui savait que je vomissais ses pratiques ?". "Suis-je la seule à savoir que plusieurs camarades ont dû avorter et quelles pressions voire menaces elles recevaient pour se taire ? Suis-je la seule à savoir que certaines personnes qui savaient, qui faisaient pression, poussaient la perversité jusqu'à se moquer de ces femmes".

    "Suis-je la seule à avoir discrètement jeté un œil sur la répartition des hébergements lors des rencontres nationales pour m'assurer que certaines camarades ne soient pas hébergées chez des prédateurs et donc jetées dans la gueule du loup ? Suis-je la seule à avoir échoué à protéger certaines de ces camarades ?".

    Raphaëlle Rémy-Leleu s'est également exprimée sur Facebook, affirmant qu'"aucune [militante] n'a échappé à la violence sexiste de l'organisation".

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Un peu de propagande pour allonger le délai légal pour avorter ?

    Marianne raconte des histoires à faire pleurer dans les chaumières... :

    "Avec l’échographie, la médecin a pu déterminer le nombre de semaines de grossesse : 14. Soit deux de plus que le délai légal français pour une interruption volontaire. "La docteure a juste lâché : 'Ici, on ne peut rien faire si vous ne voulez pas de cet enfant. Votre seule solution, c’est l’étranger' et elle m’a dit de contacter le Planning Familial, raconte Rose. Le second coup a été très dur : j’ai réalisé que, bien que née dans un pays où l’IVG est légale, je devais passer de l'autre côté de la frontière pour pouvoir avorter".

    Avec le soutien du Planning, comme en témoignent Véronique Sahier, coprésidente du Planning Familial puis Sandrine Heckmann, directrice du Planning Familial de Pau :

    "Certaines des femmes concernées sont dans des situations précaires. Avorter à l’étranger, cela fait ressortir des inégalités très fortes, ce n'est pas normal, il faut que toutes les femmes soient égales face à l'IVG". "Parfois on est à la limite du légal. Notre objectif, c’est que les femmes puissent avoir accès à l’avortement dans de bonnes conditions, même quand ce n’est pas possible en France".

    "Même si on ne peut techniquement pas les soutenir financièrement, on les aide à mettre en place une stratégie personnelle. Ceci dit, quand il s’agit de femmes en extrême précarité, on voit ce qu’on peut faire plus directement…". 

    Tous ces arguments avaient déjà été utilisés en 2000, afin de permettre d'allonger de 2 semaines le délai légal pour avorter. Et Marianne annonce la couleur : 

    "Déni de grossesse, difficulté à faire un choix, mineures mal informées… Quels que soient les motifs, les Françaises sont 5.000 par an à recourir à l’IVG à l’étranger, en Espagne ou ailleurs. Car si la France se situe dans la moyenne européenne en matière de délai légal, plusieurs de ses voisins vont plus loin. Au Royaume-Uni par exemple, l’IVG est pratiquée jusqu’à 24 semaines de grossesse (voire plus si la vie de la femme est en jeu). Même délai au Pays-Bas, bien que les médecins n’avortent en général plus après 22 semaines. La Suède, où l’avortement est pratiqué jusqu’à la 18ème semaine (voire 22 et plus selon les situations), fait également partie de ces pays plus souples.

    Des données qui, fatalement, posent la question de la pertinence de fixer la limite à 12 semaines. "Le délai est trop court pour certaines femmes, c'est la maîtrise de leur fécondité qui est en jeu", revendique la coprésidente du Planning Familial.  [...] Pourtant, estime Marie Allibert, porte-parole de l’association "Osez le féminisme !", "une grande majorité des Français sont en faveur de l’IVG et d’un passage à un délai plus long, de 14 semaines par exemple". L'alignement sur les délais plus favorables de voisins européens fait partie des revendications du Planning Familial. [...]"

    par Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2017/10/un-peu-de-propagande-pour-allonger-le-d%C3%A9lai-l%C3%A9gal-pour-avorter-.html

  • Europe : ceux qui ont été privés du droit de naître sont trop nombreux

    Le pape a participé, samedi 28 octobre, à 17h30, au « dialogue » entre représentants des communautés chrétiennes et de la vie politique, sur le thème « (Re)penser l’Europe. Une contribution chrétienne à l’avenir du projet européen », promu par la Commission des Épiscopats de la Communauté Européenne (COMECE)Extraits de son discours :

    6a00d83451619c69e201b8d2b8dcda970c-250wi.jpg"[...] La première, et peut-être la plus grande contribution que les chrétiens puissent offrir à l’Europe d’aujourd’hui, c’est de lui rappeler qu’elle n’est pas un ensemble de nombres ou d’institutions, mais qu’elle est faite de personnes. Malheureusement, on remarque comment souvent tout débat se réduit facilement à une discussion de chiffres. Il n’y a pas les citoyens, il y a les suffrages. Il n’y a pas les migrants, il y a les quotas. Il n’y a pas les travailleurs, il y a les indicateurs économiques. Il n’y a pas les pauvres, il y a les seuils de pauvreté. Le caractère concret de la personne humaine est ainsi réduit à un principe abstrait, plus commode et plus apaisant. On en saisit la raison : les personnes ont des visages, elles nous obligent à une responsabilité réelle, active ‘‘personnelle’’ ; les chiffres nous occupent avec des raisonnements, certes utiles et importants, mais ils resteront toujours sans âme. Ils nous offrent l’alibi d’un désengagement, parce qu’ils ne nous touchent jamais dans la chair.

    Reconnaître que l’autre est surtout une personne signifie valoriser ce qui m’unit à lui. Le fait d’être des personnes nous lie aux autres, nous fait être communauté. Donc, la deuxième contribution que les chrétiens peuvent offrir à l’avenir de l’Europe est la redécouverte du sens d’appartenance à une communauté. Ce n’est pas un hasard si les Pères fondateurs du projet européen ont choisi précisément ce mot pour identifier le nouveau sujet politique que se constituait. La communauté est le plus grand antidote contre les individualismes qui caractérisent notre temps, contre cette tendance, aujourd’hui répandue en Occident, à se considérer et à vivre dans la solitude. On comprend mal le concept de liberté, en l’interprétant presque comme s’il s’agissait du devoir d’être seuls, affranchis de tout lien, et par conséquent on a construit une société déracinée, privée du sens d’appartenance et d’héritage.

    Les chrétiens reconnaissent que leur identité est de prime abord relationnelle. Ils sont insérés comme membres d’un corps, l’Église (cf. 1 Co 12, 12), dans lequel chacun, avec sa propre identité et particularité, participe librement à l’édification commune. De manière analogue, ce lien se retrouve aussi dans le domaine des relations interpersonnelles et de la société civile. Devant l’autre, chacun découvre ses qualités et ses défauts ; ses points forts et ses faiblesses : en d’autres termes, il découvre son visage, comprend son identité.

    La famille, en tant que première communauté, demeure le lieu le plus fondamental de cette découverte. La diversité y est exaltée et en même temps est comprise dans l’unité. La famille est l’union harmonieuse des différences entre l’homme et la femme, qui est d’autant plus authentique et profonde qu’elle est procréatrice, capable de s’ouvrir à la vie et aux autres. [...]

    Cela pousse à prendre en compte le rôle positif et constructif de la religion en général dans l’édification de la société. Je pense par exemple à la contribution du dialogue interreligieux pour favoriser la connaissance réciproque entre chrétiens et musulmans en Europe. Malheureusement, un certain préjugé laïciste, encore en vogue, n’est pas en mesure de percevoir la valeur positive pour la société du rôle public et objectif de la religion, préférant la reléguer à une sphère purement privée et sentimentale. On instaure ainsi la prédominance d’une certaine pensée unique, assez répandue dans les réunions internationales, qui voit dans l’affirmation d’une identité religieuse un danger pour elle et pour sa propre hégémonie, en finissant ainsi par favoriser une opposition artificielle entre le droit à la liberté religieuse et d’autres droits fondamentaux. [...]

    Depuis les années soixante du siècle passé, on assiste à un conflit des générations sans précédent. En remettant aux nouvelles générations les idéaux qui ont fait la grandeur de l’Europe, on peut dire de manière hyperbolique qu’à la tradition on a préféré la trahison. Au rejet de ce qui provenait des pères a ainsi succédé le temps d’une stérilité dramatique. Non seulement parce qu’en Europe on fait peu d’enfants, et que ceux qui ont été privés du droit de naître sont trop nombreux, mais aussi parce qu’on s’est découvert incapable de transmettre aux jeunes les instruments matériels et culturels pour affronter l’avenir. L’Europe vit une sorte de déficit de mémoire. Redevenir une communauté solidaire signifie redécouvrir la valeur de son propre passé, pour enrichir le présent et transmettre à la postérité un avenir d’espérance.

    Beaucoup de jeunes se trouvent au contraire désemparés face à l’absence de racines et de perspectives, « secoués et menés à la dérive par tous les courants d’idées » (Ep 4, 14) ; parfois également ‘‘prisonniers’’ d’adultes possessifs qui ont du mal à assumer leur devoir. Elle est grave, la tâche d’éduquer non seulement en offrant un ensemble de connaissances techniques et scientifiques, mais surtout en œuvrant « pour promouvoir la personne humaine dans sa perfection, ainsi que pour assurer le bien de la société terrestre et la construction d’un monde toujours plus humain » (Concile Œcuménique Vatican II, Décl. Gravissimum educationis, 28 octobre 1965, n. 3). Cela exige l’engagement de toute la société. L’éducation est une tâche commune, qui demande la participation active concomitante des parents, de l’école et des universités, des institutions religieuses et de la société civile. Sans éducation, la culture ne se forme pas et le tissu vital des communautés se dessèche. [...]

    L’auteur de la Lettre à Diognète affirme que « ce que l’âme est dans le corps, les chrétiens le sont dans le monde » (Lettre à Diognète, VI). En ce temps, ils sont appelés à redonner une âme à l’Europe, à réveiller sa conscience, non pas pour occuper les espaces, mais pour encourager les processus (cf. Exhort. Ap. Evangelii gaudium, n. 223) qui créent de nouveaux dynamismes dans la société. C’est précisément ce qu’a fait saint Benoît proclamé, non pas par hasard, patron de l’Europe par Paul VI : il ne s’est pas soucié d’occuper les espaces d’un monde désorienté et confus. Soutenu par la foi, il a regardé au-delà et depuis une petite grotte de Subiaco il a donné le jour à un mouvement contagieux et irrésistible qui a redessiné le visage de l’Europe. Lui, qui a été « messager de paix, artisan d’union, maître de civilisation » (Paul VI, Lett. Ap. Pacis Nuntius, 24 octobre 1964), qu’il nous montre à nous aussi chrétiens d’aujourd’hui combien de la foi jaillit une espérance joyeuse, capable de changer le monde."

    Michel Janva

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