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culture et histoire - Page 1247

  • « La France maçonnique » de Paul-Eric Blanrue

    Faire un film de moins d’une heure sur la franc-maçonnerie, c’est le pari tenu et réussi par Paul-Eric Blanrue qui réunit dans ce documentaire plusieurs dignitaires maçons ainsi que diverses personnalités, comme Jean-Yves Le Gallou, Emmanuel Ratier ou Pierre Hillard, tous invités à parler serment maçonnique, importance de symboles ou poids des loges dans notre pays.

    Même si tous les secrets de la franc-maçonnerie ne sont pas percés, et plus particulièrement l’étendue de son rôle dans le déclenchement de la Révolution française, force est de constater que les différents contributeurs de ce documentaire évoquent, avec force détails pour certains, son influence considérable dans toutes les sphères de la société française.

    Véritable religion d’Etat pour un homme comme Vincent Peillon, la franc-maçonnerie, comme ont pu le montrer Pierre Hillard ou Jean-Yves Le Gallou en évoquant « l’affaire des fiches » qui contribua à un certain désarmement de l’armée française à la veille de la Guerre de 1914, gangrène le monde politique, qu’il s’agisse du rôle délétère des loges sous la IIIe République ou de la puissance des réseaux maçons dans la France de 2015. « On le voit avec le gouvernement Valls. Il y a un triangle très fort, si on prend Valls, le premier ministre, Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, et Le Drian, ministre de la Défense et dont le cabinet est truffé de camarades d’obédience », précise Jean-Yves Le Gallou, victime de la puissance de ces réseaux au cours de sa carrière dans la Haute Administration. On a pu vérifier la puissance de ces derniers lors de l’adoption du Mariage Pour Tous, ou, très récemment, entre les deux tours des Régionales, avec le véritable tour de passe-passe réalisé en Nord-Pas-de-Calais et en PACA au détriment des électeurs de gauche et à seule fin de priver le Front national de la gestion d’une région.

    L’intervention d’Emanuel Ratier permet de pénétrer au cœur des Fraternelles et de montrer, documents à l’appui, que ces dernières inspirent, dirigent et téléguident la plupart des lois qui sont votées par le Parlement. Il dresse également le portrait de Michel Rey, un des protagonistes de l’Affaire Urba-Gracco, grand ponte du Parti socialiste – impliqué par ailleurs dans l’achat du siège du Parti républicain – et qui fut condamné en mai 2000 pour trafic d’influence sur les marchés publics mais ne fut jamais suspendu par la franc-maçonnerie !

    Le grand maître de la Grande Loge nationale française (GLNF) Jean-Pierre Servel affirme sans sourciller que « la GLNF ne joue aucun rôle politique et ne s’investit pas dans un discours sociétal » : des propos démentis, bien sûr, par l’adoption des lois Neuwirth, Veil ou celle qui a instauré le Mariage pour Tous, s’agissant au moins des autres loges.

    Dernier témoin du documentaire de Paul-Eric Blanrue : Dieudonné. Il concède bien volontiers avoir été invité en 2001 au titre de conférencier au Grand Orient de France afin de plancher sur le thème du « pouvoir métissé » et rappelle qu’il n’a jamais été réinvité.

    La franc-maçonnerie intrigue et le film de Paul-Eric Blanrue permet de dénouer les fils de l’écheveau. Il manque cependant la contribution des intouchables de la rue Cadet…

    Henry Bordier, 20/12/2015

    Le DVD est disponible au prix de 15 € auprès d’Amazon à l’adresse suivnte : La France maçonnique

    Egalement téléchargeable en streaming (location à 4,90 ou 8,90) à cette adresse : La France maçonnique

    http://www.polemia.com/la-france-maconnique-de-paul-eric-blanrue/

  • La novlangue : la langue de l’oligarchie et notamment des médias (Troisième épisode : la novlangue et ses limites)

    Les limites de la novlangue.

    Voici la troisième partie de la conférence sur la novlangue prononcée par Michel Geoffroy au Carrefour de l’Horloge, le 10 décembre dernier. L’auteur souligne ici les limites atteintes par ce procédé totalitaire.
    Polémia.

    Malgré toutes ses ruses et tous ses puissants moyens, la novlangue commence à atteindre aujourd’hui, comme la désinformation médiatique, ses limites.

    • Le divorce croissant entre la réalité et la langue

    Sa dynamique, comme le marxisme dans l’ex-URSS, est institutionnelle : elle est la langue du Pouvoir et des institutions sur lesquelles il repose, mais elle n’est plus que la langue du Pouvoir. Et elle est de plus en plus perçue comme telle.

    Comme en URSS, le divorce entre la réalité et le discours politiquement correct est profond, ce qui mine la crédibilité de la novlangue. On le voit par exemple s’agissant des réalités de l’immigration et du djihadisme : les sondages montrent que l’opinion n’est pas du tout politiquement correcte (notamment refus d’accueillir de nouveaux immigrés, défiance vis-à-vis de l’islam, demande d’une justice plus répressive vis-à-vis des délinquants, etc.). Et tout le monde sait désormais décoder le discours novlangue : on sait que les djihadistes ne sont pas vraiment « belges » ou « français » mais qu’ils ont surtout d’autres caractéristiques que le Système s’efforce de nous cacher.

    Comme en URSS, c’est l’intérêt (de carrière) et la répression (judiciaire ou professionnelle : cf. la mise à pied de Ph. Verdier, Monsieur Météo de France 2) qui assurent la survie de la novlangue et du politiquement correct – c’est-à-dire la contrainte, et de moins en moins l’adhésion.

    Bien sûr aussi, l’expression novlangue du politiquement correct dispose des puissants médias de propagande et du levier publicitaire qui permet de mettre au pas les médias alors que la dissidence ne dispose que d’Internet (Internet qui est, comme par hasard, la cible de l’oligarchie au prétexte de lutte contre le terrorisme).

    Il ne faut pas oublier non plus que le politiquement correct ne se réduit pas à la novlangue médiatique : il utilise de nombreux autres canaux, notamment la publicité (ex : la tendance actuelle des publicités à mettre en scène des « familles » et des couples métissés), le cinéma (notamment les blockbusters américains ; voir aussi qui est identifié aux « bons » et aux « méchants » ; le cinéma holywoodien a contribué à la promotion de l’homosexualité), sans parler de l’Education nationale (théorie du genre, déconstruction de l’histoire nationale et éducation « antiraciste »).

    Le conformisme idéologique se décline enfin sur différents registres et pas seulement médiatiques : il y a du politiquement et de l’idéologiquement correct, mais il y a aussi de l’historiquement correct, du culturellement correct, du scientifiquement correct, du climatiquement correct, du pédagogiquement correct ou du sexuellement correct !
    Il ne faut donc pas croire que la lutte du faible au fort sera facile.

    • La parole dissidente commence à se libérer

    Néanmoins, comme les faits sont plus forts que l’idéologie et que de plus en plus de monde souffre des conséquences de la mise en œuvre de l’idéologie libérale/libertaire/cosmopolite, la parole dissidente commence à se libérer et donc à contredire le politiquement correct officiel, par exemple sur la question du Grand Remplacement ou de la défense de la famille. C’était d’ailleurs le thème de la première Journée de la dissidence organisée par la Fondation Polémia le 21 novembre dernier.

    En outre il est possible d’engager un combat contre la novlangue politiquement correcte du Système, avec quelques chances de réussite. C’est ce qui se passe aujourd’hui.

    D’ailleurs la première réussite des actions entreprises tient déjà au fait que le concept de novlangue et de politiquement correct soit entré dans le langage politique courant (et qu’il ait remplacé les termes de langue de bois ou de langue de coton [F.B. Huyghe*]). C’est un succès car la force de la novlangue était d’avancer masquée en se présentant sous couvert d’information (info) et d’objectivité. Le fait que l’on ait conscience que cette langue soit idéologiquement biaisée et militante diminue fortement son efficacité.

    Il est donc possible d’agir efficacement contre l’expression novlangue du politiquement correct :

    1 -La première chose à faire est de dénoncer la novlangue pour ce qu’elle est: une idéologie militante qui cherche à nous cacher la réalité des choses. Et de montrer par conséquent que les journalistes sont des partisans au service des puissances financières qui dirigent les médias occidentaux (et qui ont pris le pas sur les politiques qui ont abdiqué la souveraineté).

    C’est ce que fait la Fondation Polémia avec la cérémonie des Bobards d’Or qui permet de couronner les journalistes auteurs de la plus belle désinformation ou de la plus remarquable censure.

    Il est intéressant de noter d’ailleurs que les politiques dissidents n’hésitent plus à attaquer frontalement la classe médiatique (qui ne leur fait aucun cadeau de toute façon), ce qui contribue à affaiblir sa posture accusatoire et dogmatique. Ex. : la charge de N. Dupont-Aignan sur les rémunérations des journalistes au Grand Journal de Canal+ le 14 avril 2012, le refus de Marine Le Pen de céder aux injonctions de France 2 pour l’organisation d’un débat en novembre 2015, etc. – une attitude qui tranche avec la servilité de la classe politique officielle vis-à-vis des médias.

    Dénoncer le caractère partisan de la plupart des journalistes (qui dans les études se classent majoritairement à gauche ou à l’extrême gauche, soit en décalage marqué avec l’opinion française majoritaire) est un autre moyen d’affaiblir le politiquement correct. Les journalistes des médias de propagande représentent la quintessence de l’idéologie dominante libérale/libertaire en effet : ils se situent à gauche, et ce tout en étant les salariés des grands groupes économiques et financiers qui possèdent les médias. Les travaux de l’OJIM sont fructueux sur ce plan.

    2 -Il faut aussi dénoncer les travers et les manipulations ridicules de la novlangue : c’est l’objet du Dictionnaire de novlangue et aussi de nombreuses communications sur le forum Polémia. La chasse à la novlangue est ouverte et elle est fructueuse : contribuez-y dans la perspective de la prochaine quatrième édition !

    3 -Ensuite il faut utiliser les mots justes pour désigner les choses: c’est l’objet de la réinformation de rétablir les faits, porter à la connaissance du plus grand nombre ce que le Système cherche à cacher et dénoncer les bobards médiatiques.

    Il faut fermer la télévision et d’une façon générale ne pas dépendre d’un seul organe d’information, mais se réinformer sur les médias dissidents (presse dissidente, Radio Courtoisie, TV-Libertés notamment) et étrangers : car la liberté de la presse est moins assurée en France qu’ailleurs en Europe (au classement de RSF 2015 la France se situe au 38e rang pour la liberté de la presse, entre le Cap Vert et l’Afrique du Sud…). Il faut aussi aider les médias dissidents à vivre libres, c’est-à-dire sans publicité.

    La réinformation sur Internet permet de contrer rapidement la désinformation officielle mais il faut aussi faire preuve de vigilance : il ne faut prendre en compte et ne diffuser que des faits établis (attention aux infos rediffusées en chaîne souvent bidonnées).

    La réinformation sur Internet permet aussi de mettre la pression sur le Système (ex. : révélation des projets de nomination du fils de Sarkozy à l’EPAD, divulgation de propos ou de faits que les médias de propagande cachent, comme les incidents provoqués par les immigrants en Hongrie).

    4 -Enfin il ne faut plus hésiter à réutiliser les mots tabous, c’est-à-dire qu’il ne faut pas hésiter désormais à tenir un discours dissident. Car ces mots disparus de notre langue sont aussi des mots nouveaux pour contrer le Système et ils rencontrent en outre un large écho dans l’opinion.

    Ce ne sera certes pas facile mais la vérité finira par triompher !

    Michel Geoffroy

    Note :
    (*)
    Langues de pouvoir
    http://www.huyghe.fr/actu_202.htm

    http://www.polemia.com/la-novlangue-la-langue-de-loligarchie-et-notamment-des-medias-troisieme-episode-la-novlangue-et-ses-limites-2/

  • La novlangue : la langue de l’oligarchie et notamment des médias (Deuxième épisode : le fonctionnement)

    Comment fonctionne la novlangue et comment la détecter ?

    Polémia poursuit ici la publication de la conférence de Michel Geoffroy au Carrefour de l’Horloge, le 10 décembre dernier, consacrée à la novlangue. Voici le deuxième épisode.
    Polémia

    • Les néologismes

    On demande souvent comment reconnaître un mot relevant de la novlangue ? En fait les néologismes novlangue sont rares pour deux raisons :

    -d’abord le propre de la novlangue consiste à utiliser des mots existants plutôt que des mots nouveaux mais en les chargeant d’un sens qu’ils n’avaient pas à l’origine (ex. « valeurs républicaines » : on utilise la référence à la République pour véhiculer l’idéologie cosmopolite ; ou bien « accueil de réfugiés » pour dire intrusion d’immigrants clandestins) = c’est l’effet bernard-l’hermite ;
    -ensuite c’est le contexte d’utilisation d’un mot qui rend l’expression novlangue, et non le mot en lui-même ; ex. : populaire dans « banlieue populaire » ; cette banlieue ne correspond pas à des gens de notre peuple mais au contraire à des gens d’origine étrangère.

    Il y a quand même quelques néologismes ; ex. : « fachosphère » (pour désigner les sites de réinformation sur Internet), « positiver » (mot publicitaire inventé par Carrefour pour faire croire que l’acte d’achat donnerait intrinsèquement un sens positif à la vie).

    • Le style de narration politiquement correct est compassionnel, culpabilisant, lénifiant, valorisant

    La façon novlangue de décrire la réalité obéit aussi à des schèmes particuliers : il y a un style de narration politiquement correct que l’on peut détecter avec un peu d’habitude.

    Par exemple, le discours novlangue sur l’immigration obéit toujours à 4 commandements :

    -il est compassionnel (les immigrants sont des victimes ; cf. le petit Aylan) ;
    -il est culpabilisant pour les Européens autochtones (toujours coupables de ne pas assez accueillir ou intégrer les immigrants, toujours racistes et xénophobes) ;
    -il est lénifiant (il n’y a aucun lien entre insécurité, islamisme ou chômage et immigration) ;
    -il est valorisant (l’immigration est une chance pour la France, une opportunité pour la croissance et l’emploi).

    De même le discours novlangue, lorsqu’un crime ou un délit a été commis par une personne d’origine immigrée et de religion musulmane, obéit toujours aussi à 5 commandements :

    -la personne est toujours originaire d’un quartier calme, tranquille et sans histoire ;
    -c’était toujours un « gentil garçon » (c’est sa famille qui le dit et on ne donne la parole qu’à elle…) même s’il avait déjà été condamné pour de « menus larcins » ;
    -son acte est incompréhensible : c’est un « coup de folie » ou c’est un « déséquilibre » inexplicable, qui n’a absolument aucun rapport avec sa religion ou avec son milieu ;
    -ce n’est pas de sa faute mais celle des circonstances (« une drague qui a mal tourné » pour un viol) et surtout celle de la société qui n’a pas su l’écouter ou l’intégrer ;
    -on ne parle jamais de la ou des victimes (elles sont gênantes et moins intéressantes que le coupable ; à noter que les images des victimes du djihadisme sont censurées en France… mais pas celle du petit Aylan mort).

    On peut aussi détecter dans l’usage des oxymores un discours novlangue typique. Exemples :

    –discrimination positive = discrimination contre les Français de souch
    –laïcité positive = contraire de la séparation des cultes et de l’Etat car signifie l’encouragement à la construction de mosquées ;
    –immigration choisie = imposée aux Français en fait ;
    –capitalisme régulé = alors que le propre de la politique conduite par les Occidentaux consiste à déconstruire toute régulation de l’économie et de la finance ;
    -construction européenne = déconstruction de l’identité européenne.

    Au-delà de ces méthodes rédactionnelles politiquement correctes la novlangue repose principalement sur :

    -le fait de donner aux mots un sens contraire à ce qu’ils signifient habituellement ;
    -le fait d’utiliser sciemment certains mots pour produire des effets désirés chez le lecteur ou l’auditeur.

    Il y a aussi une façon novlangue d’utiliser les images pour provoquer certaines réactions chez le spectateur (ex. : présenter des images de femmes et d’enfants pour parler des « réfugiés » alors qu’il s’agit avant tout d’hommes jeunes ; montrer aussi beaucoup de policiers pour suggérer que les frontières de l’Europe sont fermées et que les immigrants sont refoulés).

    C’est pourquoi le Dictionnaire distingue 5 catégories de mots utilisés en novlangue : les mots trompeurs, sidérants, subliminaux, tabous et marqueurs

    1/ Mots trompeurs

    Ils désignent autre chose et souvent le contraire de ce qu’ils prétendent représenter (« la liberté c’est l’esclavage »). C’est l’effet bernard-l’hermite évoqué précédemment. Exemples :

    Banlieue populaire (ne comprend plus personne de notre peuple), banlieue défavorisée (bénéficiant, au contraire, d’importantes subventions publiques au titre de la politique de la Ville), valeurs républicaines (en fait l’idéologie cosmopolite : contre la souveraineté du peuple, la citoyenneté et pour le gouvernement des juges), europhobe (désigne celui qui est seulement contre l’Europe de Bruxelles mais pas contre l’Europe), famille monoparentale (une famille séparée, éclatée donc tout le contraire d’une famille).

    La novlangue est donc facile à traduire : il suffit de prendre le contrepied de ce qui est dit pour approcher la vérité ! (ex. : « l’immigration est une chance pour la France » = l’immigration est une catastrophe pour la France).

    Ce sont souvent aussi des euphémismes, inappropriés à la situation que l’on veut décrire mais utilisés dans l’intention de tromper. Exemples :

    Jeune (personne d’origine immigrée), itinérant (romanichel), incivilités (délits), effusions (violences), migrant, réfugié, voyageur d’infortune (immigrant, envahisseur), dégradation (quand il s’agit d’un cimetière ou d’une église = sinon on parlerait de profanation), coup de folie, acte isolé (agression à caractère djihadiste), drague (viol, harcèlement sexuel), attirer les talents (faire venir encore plus d’immigrés).

    2/ Mots sidérants

    Ce sont des mots terroristes qui sont destinés à empêcher toute réflexion et tout débat critique, en imposant une association d’idée conditionnée.
    Ils fonctionnent soit sur le mode répulsif, soit sur le mode positif.

    Sur le mode répulsif, il s’agit de diaboliser les idées contraires à la doxa dominante et ceux qui les expriment. Exemples :

    Un démocrate devient un populiste (il ne faut pas demander l’avis du peuple), un patriote devient un xénophobe ou un raciste, celui qui refuse l’islamisation devient un islamophobe ; la défense de la famille devient de l’homophobie ; la critique de la politique israélienne devient de l’antisémitisme.

    Les mots répulsifs les plus usités : extrême droite, racisme, populisme, fascisme, réac, antisémitisme…
    L’idée sous-jacente consiste à assimiler les opinions contraires à des délits, afin d’ouvrir la voie à la censure et à la répression judiciaire.

    Sur le mode sidérant positif (ou bisounours) on relèvera : amour (love : un peu passé de mode, mais reste le sexe), humanitaire, caritatif, éthique, valeurs, environnemental (vert), durable, victime, réfugié, exclu, discriminé, vivre ensemble.

    Comme dans le registre répulsif il s’agit de placer les commandements de l’idéologie dominante à l’abri de toute contestation politique ou intellectuelle en leur donnant l’apparence d’un impératif moral absolu = d’où la référence omniprésente à la notion de valeurs, destinée à détruire tout sens critique (ex. : il est impératif d’accueillir tous les réfugiés car cela serait conforme à nos valeurs).

    3/ Mots subliminaux

    Ce sont des mots destinés à créer des réflexes pavloviens chez le récepteur. Comme les images subliminales impactent le cerveau mais pas la rétine, ces mots sont destinés à provoquer des associations d’idées inconscientes dans l’esprit du récepteur. Les mots subliminaux se recoupent parfois avec les mots sidérants car leur fonction est la même. Exemples :

    -Mots destinés à diaboliser la Russie : oligarque (milliardaire), arsenal nucléaire, géant, ultranationaliste ;
    -Mots destinés à suggérer que les mouvements populistes seraient fascisants : leader (pour Führer sans doute), bras droit (adjoint), fonds de commerce électoral (programme), heures sombres de notre histoire… (voir aussi les caricaturistes du journal Le Monde représentant toujours JM Le Pen avec un brassard rouge sur lequel figurait en noir les lettres FN) ;
    -Mots destinés à déconsidérer les dissidents : pactiser (avec l’extrême droite), tentation (protectionniste), peur, frilosité, banalisation (qu’il faut dénoncer ou refuser), tollé, polémique, dérapage, nauséabond (idées) ;
    -Mots destinés à suggérer le volontarisme de la classe politique : s’attaquer à, s’engager dans la bataille de, engager un bras de fer, mobiliser, effort (en fait requis du seul peuple français, pas de l’oligarchie).

    4/ Mots tabous

    Il s’agit des mots qui ont été expurgés de la langue car ils véhiculent des concepts contraires à l’idéologie dominante, comme dans le roman de G. Orwell. Il s’agit donc de mots qu’il est interdit de prononcer désormais, sauf à commettre un « crime par la pensée » et risquer des poursuites judiciaires. Ce sont donc par contrecoup des mots dissidents. Exemples :

    Race blanche (cf. Nadine Morano !), peuple (il ne faut pas être populiste), classe (depuis que la gauche a rallié le capitalisme), honneur (préférer le pragmatisme anglo-saxon), capitalisme (dire libéralisme), virilité (machisme, sexisme), décadence (puisque le Système prétend incarner le progrès), guerre de civilisations, colonisation, invasion (de l’Europe), grand remplacement, puissance, souveraineté, frontières, Etat, nation, patrie, France, ordre, vertus (on leur préfère les valeurs), identité nationale, préférence nationale, mon pays (ce n’est pas ton pays puisque les étrangers sont aussi chez eux chez nous), nature humaine, différences sexuelles, juif (ne doit s’utiliser que dans un sens positif)…

    5/ Mots marqueurs

    Ce sont des mots fétiches destinés à exprimer la soumission au Système et à son idéologie ; ils jouent le rôle de signes de reconnaissance implicites entre les dévots du Système. Exemples :

    -Mots traduisant une distance critique vis-à-vis de l’identité nationale : archaïsme, exception française, replis, jardin à la française, les Français ;
    -Mots traduisant la volonté de déconstruire l’identité nationale : bousculer, faire bouger, moderniser, faire de la pédagogie (car ces cochons de Français s’obstinent à ne pas apprécier ce que l’on fait pour eux), irréversible ;
    -Mots traduisant l’adhésion à l’idéologie libérale : gouvernance, marchés, mondialisation (heureuse), dérégulation, flexibilité, l’emploi à vie c’est fini, créateurs de richesses, ressource humaine, équipe, espace (ouvert), Etat de droit, Etat stratège ;
    -Mots traduisant l’adhésion au Grand Remplacement : pluriel, métissage, mosaïque, nomade, ouverture (à l’autre), partage, diversité, planète.

    Anglicismes : senior, outing, testing, slide, benchmark, chat.
    Tics verbaux : emblématique, dédié, malin, tourné vers (l’international).

    Il va de soi que ces différentes catégories ne sont pas exclusives les unes des autres et qu’elles peuvent se combiner.

    Michel Geoffroy

    http://www.polemia.com/la-novlangue-la-langue-de-loligarchie-et-notamment-des-medias-deuxieme-episode-le-fonctionnement/

  • Le cinéma de Cheyenne-Marie Carron

    Au moment où sort un coffret regroupant six films de Cheyenne-Marie Carron, il est important de revenir sur le parcours ce cette jeune cinéaste talentueuse et sur son nouveau film Patries qui n’est malheureusement sorti que dans une seule salle à Paris, le Balzac 1.

    Depuis plus de dix ans, Cheyenne-Marie Carron tourne des films inventifs et très personnels, à des années-lumière de la médiocrité de la plupart des productions françaises contemporaines. Lorsque j’ai vu son beau film La Fille publique (2013) qui raconte sa propre histoire, j’ai pensé qu’une cinéaste qui osait afficher au mur de la chambre de son personnage principal, Yasmine, une fille de l’assistance publique, un drapeau français et une affiche de La 317éme section était une jeune femme qui n’avait pas froid aux yeux.

    Après avoir réalisé L’Apôtre (2013), film sidérant, rempli d’audace tant du point de vue scénaristique que du point de vue formel, qui raconte l’histoire de la conversion d’un jeune homme musulman au catholicisme, Cheyenne-Marie Carron affronte avec Patries la question du racisme et de l’appartenance. Patries est l’histoire de Sébastien, un jeune garçon blanc qui emménage avec ses parents dans une banlieue parisienne composée de petits pavillons et de barres d’immeubles, majoritairement habitée par une population issue de l’immigration africaine. Sébastien, ouvert, vif et curieux mais aussi fier et têtu se comporte sans aucun préjugé. Il veut se faire de nouveaux amis comme il en avait en province. Il rencontre Pierre, un jeune garçon noir, un peu perdu, avec qui il sympathise très vite. Tous deux arpentent le quartier en plaisantant, en discutant, en se charriant , à pied ou en skate board, ce qui donne l’occasion de splendides travelling. Mais très vite l’idylle se gâte lorsque Pierre présente Sébastien à ses potes africains. Mamadou, un colosse fier et arrogant, refuse de le saluer parce qu’il est blanc, entrainant dans son sillage certains des autres jeunes gens. Mais Sébastien est déterminé à se faire adopter par le groupe des jeunes noirs. La scène où il va jouer au football avec eux est l’une des plus belles du film : tout en tirant au but, un à un les jeunes hommes noirs se mettent torse nu, révélant la beauté de leur corps, comme des sculptures d’ébène. Sébastien, à son tour, enlève son chandail et malgré son allure sportive, semble gringalet tant sa peau d’albâtre – dévoilant des tatouages, croix pour l’appartenance au christianisme et chiffres rappelant étrangement ceux des juifs dans les camps nazis – le désigne comme un intrus.

    Jacques Déniel

    La suite sur Causeur

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Le-cinema-de-Cheyenne-Marie-Carron

  • Le roi et l’architecte : Louis XIV, le Bernin et la fabrique de la gloire

    le-roi-et-l-architecte_full_guide-84144.jpg« Qu’on ne me parle de rien qui soit petit  !  » De qui cette phrase  ? Louis XIV  ? Non, le Bernin. C’est bien le propos d’un prince, en tout cas. Dans son dernier livre, Laurent Dandrieu décrit les relations entre deux souverains  : Louis XIV et Gian Lorenzo Bernini qui, à Rome, règne sur les arts.

    Auteur : Laurent Dandrieu

    Editeur : Le Cerf

    Nombre de pages : 197

    En 1665, le roi le fait venir pour dessiner une nouvelle aile du Louvre. Le projet est un échec. Trop italien, trop exubérant. Et le Bernin, ce «  génie audacieux  » selon l’expression de l’auteur, a, aussi, un grand talent pour se faire des ennemis. Alors  ?

    Outre qu’elle est «  romanesque en diable  », cette histoire est celle de la rencontre entre le baroque et le classique, pas si éloignés qu’ils en ont l’air. Elle est aussi celle d’un malentendu  : le Bernin n’a pas vu ce qu’on attendait de lui, non un palais à la romaine, mais que ce palais traduise «  l’âme du prince  ». Malgré lui, il aura contribué à l’éclosion d’un art, nourri d’Italie, certes, mais proprement français. Passionnant.

    Charles-Henri d’Andigné

    Vu sur Famille Chretienne

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Le-roi-et-l-architecte-Louis-XIV