culture et histoire - Page 1502
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Ushuaia Nature - Les tresors cachés (Cevennes)
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Le monde de la mer et son « étoile », la Sainte Vierge
On dit souvent des marins qu’ils ont « de l’eau de mer dans les veines ». Leur amour pour cet élément captivant qu’est la mer les entraîne partout sur le globe et par tous les temps. Les professionnels de la mer travaillent souvent dans des conditions très pénibles. Ce fut le cas des Terre-Neuvas. Les naufrages étaient fréquents. Certains en reviennent, d’autres pas. C’est en raison des dangers qu’ils rencontrent que les pêcheurs, capitaine au long cours ou plaisanciers se sont toujours tournés vers la Vierge Marie, « Stella Maris », « l’étoile de la mer ». Leur dévotion pour la Sainte Vierge ne s’est jamais démentie.
Chaque année au 15 août, des bénédictions de la mer et des bateaux sont organisées presque dans chaque port. Une occasion pour les prêtres et les marins de rendre hommage à celles et ceux qui ne sont jamais revenus. Ce reportage vous entraîne de la Bretagne sud en Normandie, de Penmac’h à Saint-Guénolé, de Douarnenez à Saint Malo, Saint-Suliac et Port-en-Bessin.
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Comprendre la droitisation
Nonfiction.fr : Peut-on dire au regard des résultats des élections à l’échelle des différents pays de l’union que le projet européen a échoué ? L’échec se situant au creux d’un rejet de l’identité européenne ? Et plus spécifiquement que doit-on conclure au niveau national ?
Nicolas Lebourg : Disons que le projet d’une Europe juridique et du libre marché, en lieu et place d’une Europe politique, voire sociale, a peut-être réussi, mais que les peuples le rejettent. Les abandons de souveraineté populaire (Marine Le Pen n’a cessé de rappeler que le non au Traité Constitutionnel Européen n’avait pas été respecté) et de souveraineté nationale et budgétaire ne paraissent pas avoir sécurisé le continent. L’Union européenne apparaît comme le cheval de Troie du « mondialisme », mais, on ne saurait dire que c’est un rejet de l’identité européenne en soi. D’autant plus que, sur cette question, il est effarant de parler d’ « europhobie » à propos des succès des extrêmes droites. Cette famille politique a souvent été l’une des plus avancées quant aux débats idéologiques sur la construction européenne. Par exemple, Jean Thiriart, l’un des plus grands théoriciens de l’extrême droite radicale, défendait un Etat jacobin eurasiatique avec une citoyenneté unique, que l’on soit Turc ou Danois. Si tant de Français ont voté pour les listes FN ce n’est pas par rejet de l’Europe en soi. Une enquête Harris montre que, comme d’habitude, leur première motivation est l’immigration. Mais, là-dessus il y a convergence des représentations, car l’Union européenne apparaît comme cherchant à faire sauter toutes les frontières : migratoires, économiques, etc. Elle et le PS en France paraissent être les porte-étendards d’un libéralisme total, économique et culturel, face auquel le FN promeut un souverainisme intégral.
Peut-on parler d’un phénomène qui fait appel à des changements sociétaux d’ordre structurel ou doit-on penser qu’il s’agit simplement d’un phénomène conjoncturel ? Que peut-on espérer des élections régionales et par la suite des présidentielles de 2017 ?
On est dans le structurel. Il y a en profondeur une demande sociale autoritaire et une ethnicisation du social. Cela se corrobore avec un rejet fort de "l’assistanat", et souvent une équation implicite assistés = immigrés et Français d’origine arabo-musulmane. On a tort de croire que ce que l’on nomme la « droitisation » est un phénomène simplement lié à Marine Le Pen, Eric Zemmour ou Nicolas Sarkozy. Ils sont des révélateurs, des conséquences, participent à la dynamique qu’elle représente, mais non des causes premières. La droitisation est une conséquence de la transformation du monde ouverte symboliquement par le premier choc pétrolier en 1973. Il s’agit d’un démantèlement de l’Etat social et de l’humanisme égalitaire, lié à une ethnicisation des questions et représentations sociales, au profit d’un accroissement de l’Etat pénal. C’est une demande sociale autoritaire qui n’est pas une réaction à Mai 68 mais à la postmodernité, c’est-à-dire à la transformation et à l’atomisation des modes de vie et de représentations dans un univers économique globalisé, financiarisé, dont l’Occident n’est plus le centre.
Le FN fait, lui, rêver avec la description d’une France de la société industrielle, avec le mythe d’une solidarité des petits. C’est la société organique contre la postmodernité avec ses multitudes et ses individus épars. L’extrême droite fin XIXe faisait peu ou prou le même jeu avec la société traditionnelle contre l’industrielle. Quant à la gauche qui se pense radicale en étant multiculturaliste, elle participe à la droitisation en ethnicisant elle-aussi le social, l’admonestation de la domination de l’homme blanc hétérosexuel étant certes une excuse pour ne pas mener la lutte des classes, mais aboutissant in fine à cette grille ethno-culturelle du social.
Jusque là, le FN avait toujours été un parti de la demande : c’était le cadre sociologique qui faisait voter FN bien plus que ses capacités propres. C’est fini. Aujourd’hui, le FN apparaît capable de proposer une protection complète, son discours est celui d’un souverainisme intégral (politique, économique, culturel) qui promet à l’électeur de toute classe sociale d’être protégé de la globalisation économique, démographique et culturelle et d’avoir la jouissance tant des gains du capitalisme entrepreneurial (thème du « protectionnisme intelligent ») que de la protection de l’État-providence (thème de la « préférence nationale »). Autant, le souverainisme classique est une impasse électorale en France, même Marine Le Pen ayant plongé dans les sondages début 2012 sur cette ligne, autant, là, le FN parvient à une offre très cohérente.
Quels sont les moyens les plus efficaces pour freiner et combattre la domination politique et idéologique du Front National ?
Le FN aujourd’hui propose une « vision du monde », un discours global. Où sont les autres offres politiques ? Il y a donc deux points à votre question : qu’est-ce que chaque espace politique pourrait faire ? qu’est-ce que l’on pourrait faire tous ensemble ?
La droite a perdu le libéralisme comme credo avec la crise de 2008, et a pensé pour partie s’en sortir avec la « droitisation » (la ligne Buisson). Puisque l’État n’était pas au rendez-vous de la crise, la stratégie autoritaire s’est réfugiée dans l’excitation de la demande altérophobe avec le discours de Grenoble en 2010. Or, l’accent mis sur la réduction de l’Etat en termes économiques et son accroissement en matière sociétale (loi sur la burqa par exemple) ne constitue pas un alliage fonctionnel. Pour preuve: chez les travailleurs indépendants, cœur de cible électorale pour la droite, le vote FN a été de 22% en 2002, 9% en 2007 (année du sarkozyste «Travailler plus pour gagner plus»), 17% en 2012, et a bondi à 28% aux européennes. Un grand parti de droite devrait être capable de proposer un capitalisme méritocratique d’ascension sociale. Il lui faut présenter un Etat défendant la nation et la paix sociale dans le cadre du marché globalisé.
La gauche est quant à elle minée par le sentiment du déclin, thème culturellement de droite passé à gauche avec la destruction de l’Etat-providence. Pour l’électorat droitisé, le PS représente une alliance des « élites mondialisées » et des communautés. A la gauche de gouvernement de montrer qu’elle ne se situe pas dans ce jeu : par la lutte sans pitié contre la corruption, en imposant la participation des travailleurs aux bénéfices et celle des actionnaires aux sacrifices. Et puis, enfin, que la gauche radicale abandonne les postures pour la lutte des classes… Les gauches françaises ne cessent de chercher des dérivatifs à celle-ci. Il y a la tentation communautaire déjà évoqué, mais aussi celle d’un souverainisme monétaire chez les intellectuels, comme s’il y avait eu un bon capitalisme national avant l’euro… C’est un débat légitime la monnaie, mais tel qu’il est posé c’est surtout une utopie à la fois technocratique et sorélienne (au sens où elle pose un horizon qui démotive la lutte à la base). Cela fait différenciation, par rapport aux politiques économiques qui paraissent trop proches avant et après 2012, mais ce n’est pas un combat "pour la cause du peuple".
Enfin, il y a bien un problème aujourd’hui quant à la définition que fait la gauche du lien entre la personne et la société . Donc, il faut rappeler aux uns que, non, la laïcité n’est pas la disparition de la pluralité d’opinions dans l’espace commun, mais la séparation des églises et de l’Etat. Il faut redire aux autres que, non, la République n’est pas la somme de communautés, mais un contrat entre citoyens. Il faut répéter à tous que le socialisme c’est, selon ce que disait Jaurès, non réclamer des droits personnels mais vouloir une société nouvelle.
En définitive, par-delà les clivages, il y a un besoin de faire revivre la République hors de ce que Gaël Brustier nomme judicieusement « le verbalisme républicain ». On ne peut se contenter de mots, et il y a des mesures que l’on peut imaginer. Pour faire de nouvelles modalités d’intégration sociale et politique, on pourrait avoir un service civique qui donnerait des bonus de formation permanente ou qui permettrait de passer les concours de la fonction publique sans avoir le baccalauréat. On dirait ainsi aux individus aujourd’hui non intégrés que la République leur est reconnaissante, et qu’elle cherche à relancer l’ascenseur social.
Il faut créer une participation des citoyens au fait politique sans pour autant déconstruire la démocratie représentative et les corps intermédiaires, comme le propose Marine Le Pen, par exemple en instaurant l’élection des sénateurs au suffrage universel direct à la proportionnelle. Nous passons d’un président de la République historiquement impopulaire à un autre qui bat son record, et avant c’était le 21 avril… : il y a bien un problème avec des institutions qui ne se font pas faites pour une société de communication. Pour remettre sur ses jambes l’humanisme égalitaire et les valeurs de la République (qui ne se limitent pas à l’ordre mais incluent l’émancipation des personnes), il faut qu’il redevienne clair que celle-ci n’a rien à voir avec l’oligarchie.
notes
Propos de Nicolas Lebourg recueillis par Nonfiction, 5 août 2014.
source: Fragments sur les temps présents
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Comment les banques anglaises ont soutenu l'effort de guerre allemand
Le 13 décembre 1942, le Président McFadden introduisit une résolution d’impeachment contre le Président Hoover pour crimes et délits graves. Celle-ci couvrait de nombreuses pages, dont la violation de contrats, la dissipation illégale des ressources financières des Etats-Unis et la nomination d’Eugène Meyer au Board de la FED. Cette résolution fut ajournée et ne fut jamais votée par la Chambre des Députés.
Dans ses critiques du Moratoire Hoover sur les Dettes de Guerre Allemandes, McFadden se référait aux soutiens financiers « allemands » de Hoover. Bien que tous les acteurs principaux de la « London Connection » fussent bien originaires d’Allemagne – la plupart de Francfort – au moment où ils financèrent la candidature de Hoover à la Présidence des Etats-Unis, ils opéraient depuis Londres, tout comme Hoover qui y avait accompli la plus grande partie de sa carrière.
Le Moratoire Hoover n’était pas non plus destiné à « aider » l’Allemagne, puisque Hoover n’avait jamais été « pro-Allemand ». Le moratoire sur les dettes de guerre de l’Allemagne était nécessaire pour que l’Allemagne puisse se réarmer. En 1931, les diplomates réellement tournés vers l’avenir anticipaient la Deuxième Guerre mondiale et il ne pouvait y avoir de guerre sans un « agresseur ».
Hoover avait également mis sur pied de nombreux programmes de promotion minière dans diverses parties du globe en tant qu’agent secret des Rothschild, et il reçut en récompense la direction de l’une des principales entreprises de Rothschild, les Mines de Rio Tinto, en Espagne et en Bolivie. Francqui et Hoover s’étaient lancés dans la tâche apparemment impossible, d’approvisionner l’Allemagne durant la Première Guerre mondiale. Leur succès fut remarqué par le Nordeutsche Allgemeine Zeitung du 13 mars 1915, qui avait noté qu’une grande quantité d’aliments arrivait à présent de Belgique par une voie ferrée. L’Annuaire Schmoller de 1916 relatif à la Législation, l’Administration et l’Economie Politique avait établi que cinq cent mille tonnes de viande, sept cent cinquante mille tonnes de pommes de terre, sept cent cinquante mille tonnes de pain et soixante mille tonnes de beurre avaient été acheminées, cette année-là, depuis la Belgique vers l’Allemagne. Une patriote britannique qui avait fait fonctionner un petit hôpital en Belgique pendant plusieurs années, Edith Cavell, écrivit un article dans le Nursing Mirror de Londres, le 15 avril 1915, dans lequel elle se plaignait que les approvisionnements du « Secours Belge » fussent acheminées vers l’Allemagne dans le but de nourrir l’armée allemande. Les Allemands considéraient que Melle Cavell n’avait aucune importance et ne lui prêtèrent pas d’attention, mais les services secrets britanniques, à Londres, furent horrifiés par sa découverte et exigèrent des Allemands qu’ils arrêtassent Mademoiselle Cavell pour espionnage.
Sir Williamson Wiseman, à la tête des Services Secrets Britanniques et associé dans Kuhn Loeb Company, craignait que la poursuite de la guerre fût menacée et il conseilla secrètement aux Allemands d’exécuter Edith Cavell. Les Allemands l’exécutèrent à contre-cœur et l’accusèrent d’aider des prisonniers de guerre à s’évader. La condamnation habituelle pour ce délit était de trois mois d’emprisonnement, mais ils s’inclinèrent devant les exigences de Sir Williamson Wiseman et l’exécutèrent, faisant d’elle l’une des principales martyres de la Première Guerre mondiale.
Avec Edith Cavell mise hors d’état de nuire, l’opération du « Secours Belge » se poursuivit. Toutefois, en 1916, des émissaires allemands approchèrent à nouveau les responsables britanniques pour les informer qu’ils ne pensaient pas que l’Allemagne pourrait poursuivre ses opérations militaires, non seulement à cause des pénuries alimentaires, mais à cause de problèmes financiers. Une plus grande quantité de « secours d’urgence » fut envoyée et l’Allemagne continua la guerre jusqu’en novembre 1918. Deux des principaux assistants de Hoover étaient Prentiss Gray, un ancien employé dans le transport maritime de bois de la Côte Ouest, et Julius H. Barnes, un vendeur de céréales de Duluth. Après la guerre, ces deux hommes furent pris comme associés dans la J. Henry Schroder Banking Corporation à New York et ils amassèrent de grosses fortunes, principalement dans les céréales et le sucre.
Eustace Mullins, Les secrets de la Réserve fédérale
http://www.oragesdacier.info/2014/08/comment-les-banques-anglaises-ont.html
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Ils interviendront aux Journées Identitaires (1) – Jean-Yves Le Gallou
Pour la deuxième année consécutive auront lieu les 6 et 7 septembre prochain, à proximité du Mans, les Journées Identitaires Ouest & Île-de-France. Ce week-end est ouvert à tous, militants comme sympathisants.
Jusqu’au 6 septembre, retrouvez sur Novopress les portraits des intervenants de ces II° Journées Identitaires. Aujourd’hui, Jean-Yves Le Gallou.
Ancien élève de l’ENA, diplômé de Sciences-Po Paris, Jean-Yves Le Gallou est le président de la Fondation Polémia.
Ancien député européen et président de groupe au conseil régional d’Ile-de France, il fut pendant de très nombreuses années un cadre actif et écouté du Front national.
A l’origine du concept de « préférence nationale », il a fortement contribué à la diffusion de mots-clefs tels que la réinformation ou le racisme anti-blanc. Considérant les batailles de l’information et les guerres sémantiques comme décisives, Jean-Yves Le Gallou a également été à l’initiative de la désormais célèbre cérémonie annuelle des Bobards d’Or.
Le 20 juin 2014, au sommet du Mont Olympe, il participe à la fondation de l’Institut Iiliade pour la longue mémoire européenne aux côtés notamment des historiens Philippe Conrad et Bernard Lugan.
Ami de Dominique Venner (dont il se fait, via cet institut l’un des continuateurs) Jean-Yves Le Gallou sera présent aux Journées Identitaires pour évoquer la figure de ce dernier autour du thème : «Dominique Venner, retrouver nos racines pour sortir de la dormition ».
Vous souhaitez participer à ces journées ? Inscriptions et renseignements : maine@bloc-identitaire.com
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Une population peut être chassée ou se voir remplacée par une autre
Extrait du discours prononcé par le Général Lalanne-Berdouticq (ancien commandant du 3ème REI (Régiment Étranger d’Infanterie) et ancien chef du BDL (Bureau De Liaison) de la FINUL (Force Intérimaire des Nations Unies au Liban), lors de la clôture d'une récente session de l'IHEDN :
"Méfions-nous du prêt à penser. Il est presque toujours faux et ordonné à des fins peu recommandables.
Non le Kosovo n’est pas meilleur après la campagne qu’y ont conduite les alliés en 1999, montée suite à une incroyable guerre d’intoxication médiatique diabolisant les Serbes et présentant les Albanophones comme des anges persécutés…
Il en résulta la fondation du premier pays presque totalement mafieux du continent européen, dont la population originelle, serbe, a été sans pitié chassée de chez elle dans le silence des médias ; ses monastères détruits et ses maisons incendiées.
Non l’Afrique d’aujourd’hui ne vit pas mieux que du temps de la colonisation, à commencer parce que l’esclavage (personne ne le dit) et les massacres ethniques sont repartis de plus belle et que bien des États officiellement constitués sont en faillite aussi bien financière que politique.
Non la Libye d'aujourd'hui n'est pas meilleure que celle d'hier, puisque au demeurant elle n'existe tout simplement plus, et que son tyran a été remplacé par d'autres, en plus grand nombre.
Non la démocratie occidentale n’est pas applicable à tous les continents et à tous les pays. D’abord parce que ce n’est pas un système unique (voyez comme la nôtre est différente de celle des États-Unis ou d’Israël, ou bien encore de la Grande-Bretagne) ; ensuite parce que ce système politique ne peut s’épanouir qu’au sein de peuples voyant la personne comme un individu et non comme une partie d’un tout (société personnalistes contre sociétés holistiques)…
Dans les grandes questions du monde n’oublions jamais de considérer le paramètre démographique. Il est capital et le silence des médias et des analystes sur ces sujets en dit long sur l’aveuglement – qui ne peut qu’être volontaire – de nos élites autoproclamées.
Ainsi, quel est l’avenir de l’Allemagne, qui aura perdu sept millions d’habitants en 2030 et se verra peuplée en grande partie de ressortissants d’origine turque ? Sera-t-elle-la même ?
On sait que l’islam confond la sphère publique et la sphère privée en refusant absolument de distinguer "Dieu" et "César". Or, cette distinction est à la base même des systèmes démocratiques.
Enfin, oublie-t-on qu’une population peut être chassée de chez elle, ou se voir remplacée par une autre, les autochtones se retrouvant alors comme étrangers sur leur propre sol ?
Sans remonter à la diaspora juive du premier siècle, pensons aux Coptes d’Égypte, aux chrétiens de Turquie et d’Asie (20% de la population en 1900 alors qu’ils sont aujourd’hui 0,02%, soit mille fois moins) ou bien encore aux Serbes du Kosovo, déjà cités (90% de la population en 1900 et moins de 10% aujourd’hui) !
Hors les idéologues, qui peut être assuré qu’en France, nous sommes à l’abri de tels phénomènes ?
Refuser d’examiner la question sous couvert de mots en -isme est singulièrement irresponsable.
Or, entendons nous que l’on pose cette question ? – Non !"
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Grandeur et décadence de la presse écrite
La décadence de la presse écrite n’est pas quelque chose de nouveau. Comment en sommes-nous arrivés là ?
Par Jabial.
Le premier journal imprimé au monde, à diffusion purement locale, a été lancé en 1605 à Strasbourg. Pour être honnête, la France ne peut pas pour autant en revendiquer la paternité. En effet, ce journal était en langue allemande, et pour cause : cette ville appartenait à l’époque au Saint-Empire Romain Germanique. Strasbourg était encore Germanique quand la célèbre Gazette, le premier journal français, débuta sa parution par privilège royal en 1631. Auréolé d’un statut quasi-officiel sous l’Ancien Régime, il allait survivre trois siècles, connaissant la déchéance de devenir la feuille d’opinion des royalistes, avant de disparaître définitivement en 1915. Entre temps, d’autres périodiques avaient pris le relais.
L’époque héroïque du journalisme français
Censurée de Louis XIV à Napoléon, puis de nouveau pendant les périodes de conflits, la presse française a connu une époque héroïque dont il subsiste encore des vestiges qui sont brandis glorieusement, tels les reliques d’un saint mort depuis longtemps. On peut citer le Canard Enchaîné, né en réaction à la propagande pendant la Grande Guerre, mais qui vit aujourd’hui d’informateurs bien placés plus que d’enquêtes longues et coûteuses, tant il est vrai que ce rôle-là de la presse a été tristement abandonné. Comment en sommes-nous arrivés là ?
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émission cogito: Schopenhauer
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DOC CENSURE 11 septembre/2001 " Le Complot" COMPLET
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Comment entretenir une action régulière pour ne rien lâcher ?
Après des manifestations et des veillées, la lassitude nous guette…Comment l’amitié permet-elle de tenir ?
Jean Ousset dans son livrel’Action au chapitre III de la cinquième partie, « Notes pour l’action individuelle »(p. 247 à 264), propose 40 notes pour une action efficace à ce niveau d’action personnelle dont nous avons pu mesurer la pertinence ces derniers mois. A relire quand les vacances nous donnent l’occasion de … préparer la rentrée. Extraits des notes 18 à 20 :
Déjà parcourus les semaines précédentes …..
- Des hommes décidés à agir
- L’entente d’un petit nombre d’amis
- Parlez de notre travail
- Pas de fausse discrétion
- Pas de fausse politesse
- Cependant, la vérité n’est pas une matraque...
- Le courage d’être vrais
- Pas de vains scrupules
- L’art de convaincre
- Parler simplement
- Se méfier des cérébraux
- Travailler
- Noyau mou = pépin
- Il faut oser
- Diffuser les ouvrages
- Ecrivez à vos amis
- Faites souscrire
18. L’animation
Normalement - car il est des circonstances où un militant très rayonnant est condamné à rester solitaire (celui par exemple qui voyage beaucoup) - normalement, l’animation de petits groupes, cercles ou cellules est le fruit naturel de l’action individuelle, entretenue régulièrement.
Nous disons bien : action individuelle car, malgré l’existence de groupes, cercles ou cellules, ces derniers n’en dépendent pas moins d’une animation purement individuelle. Rien d’organique au sens institutionnel du mot. Que la pression amicale du responsable fléchisse ou disparaisse, lesdits groupes, cercles ou cellules s’étiolent ou meurent. Parce qu’ils ne dépendent réellement que du zèle d’un seul. D’où le classement que nous en faisons au premier degré [d’une action individuelle] ; réservant pour le second degré de l’action l’étude des groupes, mouvements ou organismes ayant une existence plus institutionnelle, une assise plus collective. Moins dépendante, en un mot, de l’impulsion d’un simple individu.
19. Efficacité des groupes, cercles, cellules
Le bienfait de ces groupes, cercles, cellules du premier degré est qu’ils ne dispensent pas de l’effort personnel, de la réflexion solitaire, tout en offrant l’avantage d’écarter les périls de l’isolement. Ils sont enfin les éléments indispensables, les antennes rêvées d’une action vraiment « capillaire ». La doctrine y est assimilée d’une façon vivante, au cours de discussions familières. Ce qui aurait échappé à celui-ci se trouve mis en lumière par celui-là.
On y prend l’habitude de parler avec une relative aisance de la doctrine appliquée aux questions sociales et politiques. On y prend conscience de l’intérêt qu’elles peuvent susciter. L’initiative personnelle peut y garder sa liberté tout en bénéficiant des avantages d’un travail où l’on se sent moins seul, où l’on se sent plus fort. Le découragement y est moins brutal.
20. La cellule, pépinière de futurs chefs
On ne doit jamais perdre de vue que le travail en cellule est le fondement, la grande réserve, la formule du plus sûr rendement. Bien se dire qu’on n’a jamais vu d’état-major remporter victoire sans troupes. Or, c’est un fait que de notre côté les travaux d’état-major sont ordinairement plus prisés que les soins apportés à la formation d’une troupe, pépinière de futurs chefs.
Nous appelons « cellules » la normalisation de relations amicales. Un groupe d’amis se retrouvant, aussi assidûment que possible pour s’enrichir en commun par un approfondissement doctrinal stimulé et orienté par des publications « ad hoc » : tel est le mode d’organisation idéal.
Et qu’on se garde bien de caporaliser, d’enrégimenter, sous prétexte d’unité. Le tout premier besoin est que les idées passent, que le plus grand nombre possible de personnes - et les plus variées aussi - soient atteintes.
Ainsi chacun doit pouvoir susciter d’autres cellules aux quatre coins de France et du monde. Deux cellules de la même ville, de la même rue, peuvent (à la limite) s’ignorer sans inconvénients, et être en relations suivies avec d’autres cellules éloignées de plusieurs centaines de kilomètres. N’est-ce point là un phénomène continuel et très normal des relations amicales, familiales ou professionnelles ?
Autrement dit, chacun peut susciter une cellule ou un cercle aux antipodes et l’animer (par correspondance ! le cas existe) en n’ayant besoin pour toute autorité que de celle de son propre zèle et de sa résolution.
Ainsi pourrons-nous voir le développement de réseaux qui auront toute la force et la souplesse de la vie.
A suivre …la semaine prochaine…
Lire et télécharger dans son intégralité l’Action au chapitre III de la cinquième partie, « Notes pour l’action individuelle » dans l’Action de Jean Ousset. Pour rejoindre une initiative qui corresponde à vos « talents » contacter le service d’information d’Ichtus. Ce livre l’Action de Jean Ousset est un maître livre pour bien penser l’action en fonction du but poursuivi. Tout homme ou femme d’action le lira avec profit pour inspirer son engagement. Jean Ousset, fondateur d’Ichtus pour Former, Relier et Agir, est le premier en effet à avoir méthodiquement formalisé une doctrine de l'action culturelle, politique et sociale à la lumière de l'enseignement de l'Eglise pour, concrètement répondre au mal par le bien. A l'encontre des pratiques révolutionnaires et de la dialectique partisane, si l'amitié est le but de la politique, Jean Ousset nous montre comment pour agir en responsable, l'amitié en est aussi le chemin.