culture et histoire - Page 1524
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Insurrection Ma rage
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La Cristiada des Cristeros
Il s’en est fallu de peu pour qu’un long-métrage produit aux Etats-Unis n’ai pas été visible en France : c’est que le catholicisme y est à l’honneur, à travers l’épopée extraordinaire des cristeros. Seule ombre au tableau, le film laisse entendre que c’est pour « la liberté » en général ( ?) que luttaient ces héros, tandis qu’ils mouraient, en vérité, pour la liberté du catholicisme, et surtout pour le Christ-Roi. Mais voici un film qui mérite l’encouragement.
« Entre ciel et terre, entre lumière et obscurité, entre foi et péché, seul mon cœur repose, seuls Dieu et mon cœur reposent… » Ces mots s’inscrivent sur l’écran au tout début du film sur un fond de ciel avant que, lentement, la caméra descende du ciel à la terre, découvrant aux yeux du spectateur la place animée d’un village mexicain où la vie semble suivre calmement son cours.
Par cette ellipse cinématographique, le cinéaste Dean Wright – qui réalise ici son premier long-métrage après avoir signé la réalisation des effets visuels des deux trilogies cinématographiques à succès Le Seigneur des Anneaux (2001-2003) et Le Monde de Narnia (2005-2010) – choisit de placer tout son film sous le regard de Dieu et pour sa plus grande gloire. L’historien Jean Meyer écrit, à propos de l’histoire des cristeros, qu’il s’agit d’une « grande aventure mystique, sainte et noble ». Auteur de cinq ouvrages sur ce même sujet, son avis peut être considéré comme sérieux. C’est pourquoi, poser la question de savoir si les qualificatifs qu’il emploie peuvent s’appliquer, peu ou prou, au film de Dean Wright apparaît comme une manière intéressante d’aborder son analyse.
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I Media n°19
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Barrès reviens, ils sont devenus fous…
Ces dernières années, le processus visant à éradiquer de notre mémoire collective les hommes politiques, écrivains, essayistes, scientifiques jugés politiquement incorrect s’est accéléré. C’est vrai dans l’enseignement, le monde de l’édition, les médias bien sûr, mais aussi dans les communes détenues par la gauche et/ou sous la pression de lobbies divers et variés, dans l’espace public par l’éradication de noms de rues, boulevards, places, écoles, bibliothèques, hôpitaux etc, donnés à des personnalités jugés hors des clous de la pensée unique, progressistepour faire court. Il fallait donc s’y attendre, à Cogolin (Var) le vœu du maire FN, Marc-Etienne Lansade, de dénommer un futur parking du nom de l’homme de lettre, député nationaliste et académicien Maurice Barrès (1862-1923), a soulevé l’indignation de son opposition municipale, des partis et groupuscules de gauche et autres fraternelles humanistes.
«Nous sommes en désaccord sur ce choix idéologique d’un membre de l’extrême droite » a ânonné un élu UMPS. Ce monsieur semble ignorer que le nom du lorrain Barrès, arabophile et islamophile comme beaucoup d’hommes de droite de son époque, écrivain apprécié deLéon Blum et dont Louis Aragon avait demandé la réhabilitation littéraire dès la fin de la seconde guerre mondiale, est honoré notamment dans de grandes villes comme Neuilly, Paris, Metz, Perpignan ou Nancy.
En décembre 2009, au nom de la soumission au diktat idéologique exercé par certains lobbies, Nadine Morano, alors secrétaire d’Etat à la famille, avait déjà tenu à s’excuser publiquement de tenir une réunion politique sur les terres de l’écrivain précisant qu’il ne s’agissait « pas de réhabiliter Maurice Barrès » !
Nos bonnes âmes qui s’émeuvent du choix de la majorité municipale FN de Cogolin n’ont bien évidemment jamais protesté pour exiger que soit débaptisé, exemple parmi beaucoup d’autres, les rues portant le nom d’un traître antifrançais et d’un déserteur comme Maurice Thorez.
Que reproche-t-on à Barrès ? S’il s’agit de ce qu’il faut bien appeler son antisémitisme,l’honnêteté convient de rappeler que celui-ci fit très largement place pendant la Grande guerre à une volonté de fraternisation dans l’épreuve avec les juifs de France . La fiche que lui consacre wikipedia le rappelle fort justement. Dans son ouvrage Les familles spirituelles de la France (1917), il rend hommage au patriotisme de nos compatriotes juifs tombés au champ d’honneur -Amédé Rothstein, Roger Cahen, Robert Hertz, le rabbin Abraham Bloch« frappé à mort au moment où il tendait un crucifix à un soldat mourant »-, Barrès « les place au côté des traditionalistes, des protestants et des socialistes comme un des quatre éléments du génie national ».
L’antisémitisme athée, bien réel, de figures de la gauche comme Voltaire, Auguste Blanqui, Jean Jaurès, Pierre-Joseph Proudhon pour ne rien dire de Karl Marx, n’empêche pas qu’ils soient toujours célébrés sur les plaques de nos rues.
D’autres lui reprochent de ne pas s’être engagé en 14 (il avait alors plus de cinquante ans) l’affublant alors du cruel surnom de « rossignol des cimetières ». Un épisode que rappelait le barrésien Jean-Yves Le Gallou en mai dernier sur le blog toujours actif du regretté Dominique Venner, mettant en exergue les éditoriaux patriotiques de Barrès dansLa Cocarde avec la geste d’ « Émile Driant, député, qui avait 59 ans en 1914. Il s’est néanmoins engagé et est mort en héros à la tête de ses chasseurs, au bois des Caures, en retardant de manière décisive l’avance allemande sur Verdun ».Mais gageons que ce bémol là n’est pas celui mis en avant par les opposants à la mémoire de Barrès.
Non, ce que l’on reproche à celui qui fut surnommé le prince de la jeunesse c’est bien d’êtrele chantre de l’enracinement, de l’énergie nationale. Entendons nous bien, il y a des aspects potentiellement problématiques à la pensée barrésienne. En conviant au dépassement du moi individuel par le moi lié indissolublement à la nation, par le culte dupaysage national, il appelle de ses vœux un nationalisme intransigeant, exigeant le retour des Français sur eux-mêmes, le rejet des influences étrangères.
Nous le relevions sur ce même blog en 2010, le compatriote lorrain de Jeanne d’Arc, mettait déjà en garde de manière prémonitoire contre les conséquences de l’afflux de populations inassimilables voulant « nous imposer leur façon de sentir ». Il rappelait aussi dans « Scènes et doctrine du nationalisme »que « le nationalisme est acceptation d’un déterminisme » qui fait que « nos ancêtres pensent et parlent en nous. Toute la suite des descendants ne fait qu’un même être ». Bref qu’il n’y a pas de moi véritable sans le « support de la collectivité ».
Cela peut aussi déboucher sur un nationalisme, il faut aussi en convenir, qui n’est pas celui du FN, soit un chauvinisme haineux, bêtement raciste et antisémite, qui bouillonna dans ses écrits publiés lors de l’affaire Dreyfus ; quand bien même il s’agit de les remettre dans le contexte de la grande violence des affrontements littéraires et politiques de l’époque.
Il faut aussi se méfier des lectures historiques anachroniques, consistant à faire dire au passé ce qui n’est perceptible qu’à la lumière d’enseignements postérieurs. Les travaux bien connus et étayés de l’historien israélien Zeev Sternhell ont fait de Barrès, qui resta fidèle au régime républicain, parlementaire assidu et respectueux qui exécrait… le parlementarisme, l’un des pères intellectuels du fascisme. Il est rappelé qu’il fut élu député pour la première fois en 1894 en se revendiquant d’un socialisme nationaliste, certains n’hésitant pas à inverser les deux termes de l’étiquette…
Pour notre part, au-delà de la puissance et des fulgurances de son œuvre littéraire, nous retenons du Barrés politique les éléments intemporels qui parlent au cœur de tous les patriotes français, à savoir que notre identité nationale n’est en aucun cas réductible à la seule idéologie des droits de l’homme, abstraite et désincarnée.
Cette conception charnelle, enracinée de la nation et du devenir de notre peuple, constateBruno Gollnisch, est bien en effet une des différences majeures de notre courant de pensée avec l’idéologie dominante. C’est bien parce que nous voulons rester nous-mêmes, transmettre ce que nous avons reçu que nous sommes attaqués avec la virulence haineuse que l’on sait. Etre et durer…
http://gollnisch.com/2014/07/11/barres-revient-devenus-fous/
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Olivier Dard sur Charles Maurras
Olivier Dard, professeur à l’université Paris-1 Sorbonne, est venu au Cercle Aristote nous présenter son Maurras.
Avec lui nous retrouvons l’extraordinaire aventure de l’Action Française qui marqua le début du XX siècle.
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Parution : Nietzsche : cinq scenarios pour le futur
Nietzsche prophète ? On l’a dit. Mais on a surtout trop souvent séparé la dimension prophétique du veilleur de Sils Maria de sa dimension de philosophe. C’est l’objet du livre de Philippe Granarolo, tiré d’une partie de sa thèse, travail à la fois érudit et d’une totale clarté.
Nietzsche était haruspice, à la manière des Etrusques. Il voyait dans les entrailles de notre monde les signes du monde de demain. La préoccupation essentielle de Nietzsche n’était pas la déploration, fut-ce de la disparition de la noblesse féodale, mais le « devinement » du futur. Dans les différents mouvements de sa pensée – positivisme, classicisme, puis dépassement des deux – Nietzsche ne remet jamais en cause ce qu’il a cru apercevoir, même s’il en conteste ensuite la valeur. Ainsi, il ne remet jamais en cause le projet de Wagner d’unir l’oreille et le regard, la musique et la scène, une nouveauté qui annonce le cinéma du XXe siècle.Dans la futurologie de Nietzsche, le plus important est l’idée que l’individu exceptionnel, singulier, échappe au politique. L’individu exceptionnel est ainsi, au-delà de l’actuel effacement du politique, susceptible d’échapper au nihilisme. Il vit « dans son propre système solaire ». Dans Humain trop humain, Nietzsche écrit en ce sens : « Il y a de grands avantages à se faire une bonne fois et dans une large mesure étranger à son temps, à se laisser flotter sur l'océan des conceptions passées du monde. De là, reportant ses regards vers la côte, on en embrassera, pour la première fois sans doute, la configuration d'ensemble, et on aura, au moment de s'en rapprocher, l'avantage de la comprendre mieux en totalité que ceux qui ne l'auront jamais quittée. »Philippe Granarolo, Nietzsche. Cinq scénarios pour le futur, L’encre marine-belles lettres, 158 pages, 21 euros.Philippe Granarolo présenté par Pierre Le Vigan
Notes
Philippe Granarolo a consacré à Nietzsche une thèse de Doctorat d’État ès-Lettres (« Le futur dans l’œuvre de Nietzsche ») soutenue en 1991. Il n’en avait publié jusqu’alors que la troisième partie ( L’individu éternel / L’expérience nietzschéenne de l’éternité, Vrin, 1993 ), L’auteur aime rappeler qu’il appartient à la première génération ayant eu le privilège d’avoir à sa disposition l’intégralité du corpus nietzschéen, ce qui rend possible une rigueur dans les analyses à laquelle ne pouvaient prétendre les commentateurs des générations précédentes.
source : metamag :: lien
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Baccalauréat : le miracle de Calais ?
Intéressons-nous à une candidate qui détient, peu ou prou, la moyenne record de cette année.
Près de 80 % des candidats au baccalauréat 2014 sont déjà reçus. Ce taux s’améliorera encore à l’issue des épreuves de rattrapage, mardi 8 juillet. Si les résultats baissent légèrement en baccalauréat général (-2,2%) ils sont en hausse importante pour les baccalauréats technologique (+7,4%) et professionnel (+4,9%). On se demande comment, avec un tel niveau de réussite pour ce qui est encore officiellement le premier diplôme universitaire, la France se classe si mal dans les évaluations internationales. Mais plutôt que d’ironiser sur des taux qui ne signifient plus grand chose, intéressons-nous à une candidate qui détient, peu ou prou, la moyenne record de cette année.
Justine Subocz, élève au lycée Pierre de Coubertin de Calais (62) a obtenu une moyenne de 21/20 au baccalauréat S (scientifique). À ceux qui s’étonnent que l’on puisse avoir une moyenne supérieure à 20, précisons que c’est par le jeu des options que cela peut se faire. Les points supérieurs à la moyenne y sont des points bonus. Ceux qui ont plus de 20 de moyenne sont toujours d’excellents élèves, travailleurs et sérieux, qu’il faut féliciter et montrer en exemple.
Cette moyenne n’est pas un record absolu. En 2013 Caroline Houriet avait eu son baccalauréat avec 21,18 de moyenne. Elle aussi venait du lycée Pierre de Coubertin de Calais. Et l’année d’avant Océane Evrard, toujours du lycée Pierre de Coubertin, avait obtenu 20,71.
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Insurrection - Société de supermarché
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Patrimoine : Roland-Garros contre les Serres d'Auteuil
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Perles de culture n°22