culture et histoire - Page 1545
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Passé Présent N°15
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Spinoza
Spinoza fut avant tout un solitaire. Juif exclu de sa communauté, il ne devint pas chrétien pour autant. Cependant, son œuvre appartient totalement à la philosophie occidentale puisqu'il est dans le prolongement de la pensée platonicienne à la recherche de « La Vérité » et en identifiant le vrai et le bien. Ayant été nourri au cartésianisme, en restant un rationaliste et même en faisant l'apologie de la raison, il s'en distingue sur certains points. À la différence du Français, il a mis en place une doctrine morale et politique influencée par la société dans laquelle il vivait, c'est-à-dire la Hollande du XVIIeme siècle. Dans ce pays existait une cohabitation de religions différentes. Il n'y avait pas de religion officielle, si ce n'est dans les faits celle de l'argent et du commerce. À la différence de Pascal son contemporain, sa philosophie célébrera la joie.
L'Ethique
C'est le livre le plus important de Spinoza. Le livre est divisé en cinq parties.
La première partie concerne Dieu. Celui-ci est substance qui est constituée par les attributs (propriétés perçues par l'entendement). Dieu est infini.
« Tout ce qui est est en Dieu et rien ne peut sans Dieu être ni être conçu ». Dieu s'identifie à la Nature. « Deus sive Natura ». C'est-à-dire que Dieu est la Nature qui crée et tout ce qui existe vient de lui. « Natura naturans et natura naturata ».
D'une façon similaire à Platon qui distingua la doxa et l'épistémè ou plus tard Hegel qui distinguera plusieurs étapes de la connaissance, Spinoza distingue trois sortes de connaissance :
- l'opinion par ouï-dire ou l'imagination, qui engendrent des idées confuses,
- la raison qui opère de façon déductive,
- la science intuitive qui connaît à partir de l'idée de Dieu.
Dans la troisième partie de l'Ethique, Spinoza traite des affects de façon iconoclaste comme le désir, la joie et la tristesse ...
La conception du bien et du mal qui accroit ou diminue la puissance inspirera Nietzsche.
La liberté consiste dans la connaissance de la nécessité. Connaître nous libère des affects. L'activité de l'homme doit donc être la connaissance vraie et même la connaissance de Dieu.
La morale, la politique
Rationaliste, Spinoza le sera aussi dans sa conception de la morale et de la politique. La conception du désir par exemple se différencie de Platon pour qui le désir était un manque. « Le désir est l'essence même de l'homme, en tant qu 'on la conçoit comme déterminée, par la suite d'une quelconque affectation d'elle-même, à faire quelque chose ». (Ethique)
Nous désirons ce que nous sommes. Le désir nous réalise. Cette conception spinoziste s'oppose aussi à la vision chrétienne pour qui le désir était péché.
Le désir chez Spinoza devient puissance.
La liberté sera aussi réinterprétée d'une façon différente de Descartes. Chez le Français, l'âme était le siège d'une volonté, le « libre-arbitre ». Pour Spinoza, il n'y a là qu'illusion.
Les hommes ignorent les causes qui les déterminent à agir. « Les hommes se trompent en ce qu 'ils se pensent libres, opinion qui consiste seulement en ceci, qu 'ils sont conscients de leurs actions, et ignorants des causes qui les déterminent. Donc cette idée qu 'ils ont de leur liberté
vient de ce qu 'ils ne connaissent aucune cause de leurs actions. Car ce qu 'ils disent, que les actions humaines dépendent de leur volonté, ce sont des mots dont ils n 'ont aucune idée ». (Ethique)
Lorsque les hommes sont indécis, c'est que des forces contraires les font hésiter.
La conception spinoziste sur le mal influencera en partie Nietzsche. Aucune chose n'est mauvaise en soi. Elle sera interprétée comme mauvaise car elle nuira ou détruira une autre.
De même, le bien est relatif ou subjectif. « La musique est bonne pour le mélancolique, mauvaise pour le désespéré et ni bonne ni mauvaise pour le sourd ».
Comme le disaient déjà Socrate et Platon, le mal est lié à notre ignorance. L'ignorant peut croire au bien et au mal. « La connaissance du mal est une connaissance inadéquate ». (Ethique).
Quant au mal absolu, la mort, Spinoza a une position similaire à celle que prendra Sartre. Philosopher ne consiste pas à méditer sur la mort. « L'homme libre ne pense à rien moins qu 'à la mort, et la sagesse est une méditation non de la mort, mais de la vie ». (Ethique).
À la différence de Descartes, très prudent sur les questions politiques, Spinoza défendra la liberté et le refus de la tyrannie. Il prône la communauté des hommes libres : l'Etat doit organiser la sécurité et la liberté des individus. « La fin de l'Etat n'est pas de faire passer les hommes de la condition des êtres responsables à celle de bêtes brutes ou d'automates, mais au contraire il est institué pour que leur âme et leur corps s'acquittent en sûreté de toutes leurs fonctions, pour qu'eux-mêmes usent d'une Raison libre ». (Traité théologico-politique).
« L'homme est un Dieu pour l'homme ». Les hommes doivent vivre sous la conduite de la raison.
On retrouve aussi chez Spinoza des idées qui seront reprises par les économistes classiques anglais. L'égoïsme de chacun est utile pour tous. « C'est quand chaque homme recherche au plus haut point ce qui lui est utile que les hommes sont le plus utiles les uns aux autres ». On rejoint à la fois à la fois le libéralisme et l'individualisme.
De la même façon, plus on est joyeux, plus on transmet sa joie aux autres.
Le philosophe prône donc la joie opposée à la tristesse qui ne nous apprend rien, et l'amour face à la haine.
Une autre façon d'unir les hommes est la recherche de la Vérité puisqu'elle est commune à tous les hommes, à la différence des opinions qui les divisent.
Spinoza condamnait l'Utopie, mais il y avait dans sa doctrine une « croyance » en la Raison.
Pour lui, connaître ses passions permet de les maîtriser. Fidèle à la tradition philosophique, la connaissance libère l'homme et lui fait acquérir la sagesse.
Patrice GROS-SUAUDEAU
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[Vidéo] Colloque de l’Action Française - 10 Mai 2014 - Seconde Partie
Seconde partie de la table ronde organisée par l’Action Française lors du week-end du 10 -11 Mars 2014. Nous avons eu l’honneur de revoir Paul-Marie Couteaux, Hilaire de Crémiers, Jean-Philippe Chauvain, Stéphane Blanchonet, Arnaud Guyot-Jeannin. Cette table ronde est animée par Philippe Mesnard.
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Video-Colloque-de-l-Action,7535
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Saint-Just, fondateur de la République, avec sa culotte de peau humaine…
D’après « Anecdotes relatives à quelques personnes, et à plusieurs événements de la Révolution », édition de 1820.
Ancien membre du Comité de sûreté générale sous la Révolution et chargé en cette qualité de la police de Paris pendant quelque temps, Jean-Baptiste Harmand rapporte un fait singulier dans ses Anecdotes relatives à la Révolution (le récit fut censuré en 1814, année de la première édition, et figurera dans l’édition de 1820).
Une demoiselle jeune, grande et bien faite, s’était refusée aux recherches de Louis de Saint-Just, surnommé, l’Archange de la Terreur, député de l’Aisne élu à 25 ans en 1792 et soutien indéfectible de Robespierre (il sera guillotiné le même jour que ce dernier, le 28 juillet 1794). Saint-Just la fit conduire à l’échafaud. Après l’exécution, il voulut qu’on lui représentât le cadavre, et que la peau fût levée. Quand ces odieux outrages furent commis, il la fit préparer par un chamoiseur et la porta en culotte.
Je tiens ce fait révoltant de celui même qui a été chargé de tous les préparatifs et qui a satisfait le monstre, poursuit Harmand ; il me l’a raconté, avec des détails accessoires que je ne peux pas répéter, dans mon cabinet au Comité de sûreté générale, en présence de deux autres personnes qui vivent encore.
Il y a plus : c’est que d’après ce fait, d’autres monstres, à l’exemple de Saint-Just, s’occupèrent des moyens d’utiliser la peau des morts, et de la mettre dans le commerce.
Source : France pittoresque
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Des fellouzes et des Viet-Minh dans le défilé du 14 juillet ! (Présent 8117)
Dans le cadre de ce défilé militaire du 14 juillet, ce gouvernement de rencontre, désormais réduit aux caquets, a décidé – dans le cadre du centenaire de la Grande Guerre – d’inviter quelque soixante pays ayant participé au conflit. Pourquoi pas ?
Sauf qu’il y a deux pays invités qui, en aucune façon, ne sauraient être à l’honneur sur les Champs-Elysées : l’Algérie fellouze et la République socialiste (à savoir : communiste) duVietnam.
Cette incongruité – et le mot est faible – a « ému » de nombreuses associations d’anciens combattants et de rapatriés, qui soulignent à juste titre qu’une telle invitation est une insulte à la France et à nos soldats tombés en Indochine et en Afrique du Nord.
Un exemple. Le Groupement pour l’indemnisation des biens spoliés ou perdus outre-mer (GNPI) dont le président, Michel Lévy, a écrit au triste et inutile Kader Arif, ministre délégué auprès du ministre de la Défense. Pour lui dire notamment :
« S’agissant de la République algérienne, sans préjudice de la grossière erreur chronologique qui consisterait à conférer aux anciens départements français bordant la rive sud de la Méditerranée un statut d’Etat à l’époque – en 1914 – où leur appartenance à la République française était reconnue par la communauté internationale, des arguments forts existent contre l’invitation de cet Etat. »
Et de les énumérer. Nous résumons : mise en place en Algérie de « valeurs » islamo-marxistes à l’opposé des normes du droit international ; actes de guerre contre les Kabyles depuis des années ; actes barbares de l’ALN et du FLN qui, à partir de 1954, ont massacré les anciens combattants franco-musulmans ; assassinats de masse de populations civiles de toutes origines et de toutes confessions ; destruction des monuments aux morts pour la France (parce qu’on y trouvait des noms musulmans, juifs, chrétiens) ; profanations des cimetières chrétiens et juifs ; l’Algérie est un Etat de non-droit pour les non-musulmans ; etc.
Quant au Vietnam communiste : « Pour des raisons moralement similaires, il serait inconcevable d’inviter au défilé du 14 juillet l’armée de la République socialiste du Vietnam dont le héros suprême demeure, après sa mort naturelle, le sinistre Giap des Vietminh des années cinquante qui avaient commis, avant et après Dien Bien Phu, les pires horreurs de guerre (comparables à celles des nazis) : inhumaines marches forcées de prisonniers blessés ou malades jusqu’aux camps derééducation (en réalité d’extermination) où les trois quarts des survivants de Dien Bien Phu sont morts des sévices subis. »
Kader Arif a fait répondre grosso modo par son chaouch de service, un certain Manuel Bougeard : circulez, y’a rien à voir, on a des accords de partenariat avec l’Algérie et on a renforcé nos relations diplomatiques avec les Viets…
On en est là. Pour l’heure, tout est programmé pour que le drapeau vert fellouze et le drapeau rouge vietminh soient déployés dans le défilé militaire du 14 juillet. Et quoi de plus pour les commémorations de 1944 ? Le déploiement dans les cérémonies de l’étendard de la division Das Reich ?
Alain Sanders
Dans le cadre de mon « Libre Journal » sur Radio Courtoisie, le 8 juinprochain (à 8 h 30, rediffusion à 21 h 30), mon invité sera Bernard Coll, président de Jeune Pied-Noir, avec lequel nous ferons le point sur les ripostes qui se mettent en place.
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FR - La démocratie et ses composantes
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[Média] Prospectives Royalistes de l’Ouest
Le numéro n° 43 du nouveau journal royaliste unitaire centré sur la région ouest BRETAGNE-LOIRE ATLANTIQUE-VENDEE vient de sortir.
Vous pouvez le télécharger ici
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[Média] Prospectives Royalistes de l’Ouest
Le numéro n° 43 du nouveau journal royaliste unitaire centré sur la région ouest BRETAGNE-LOIRE ATLANTIQUE-VENDEE vient de sortir.
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[Vidéo] Le troisième numéro de la Minute Royaliste est en ligne : La décentralisation royal
Voici le troisième numéro de la Minute Royaliste sur la décentralisation royale ! A partager sans modération !
N’hésitez pas à visiter notre site, à vous abonner à notre chaîne, ou à adhérer à notre association !
Pour que vive la France, vive le Roi !
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L’antiracisme craint désormais… Anne Roumanoff !
Il faut être sacrément fébrile pour en venir à craindre politiquement le moindre écart d’une Anne Roumanoff.
Europe 1 a donc décidé de ne pas reconduire le contrat d’Anne Roumanoff. L’humoriste sévissait chaque semaine depuis cinq ans : 57 % de progression d’audience, 1,3 million d’auditeurs. Un joli travail. Ayant cru comprendre que l’émission coûtait trop cher, elle a même proposé d’être moins payée ; sans réponse.
Jusqu’à ce que le couperet tombe : « J’ai été virée en quatre minutes », confie-t-elle, ajoutant avec une naïveté qui frise franchement la bêtise : « Je ne comprends pas pourquoi. »
Quand une émission cartonne, qu’elle dure, que l’audience progresse, c’est que la raison est ailleurs, et il n’y a en l’occurrence pas besoin d’aller chercher très loin… Il y a quelques semaines, la comique sortait un recueil de ses chroniques « Normal Ier, roi des Français » et, plus récemment encore, elle hantait les colonnes médiatiques, accusée de… racisme.
Tiens donc, quelle coïncidence…