photographie : Louis Monier © - Rue des Archives
Fidèle aux valeurs de droiture de son enfance
Venner, qui n’a pas l’extraversion exubérante de Mohler, n’a jamais cessé d’espérer un “réveil de l’Europe” : son geste du 21 mai 2013, d’ailleurs, le prouve. Venner n’a cessé de croire à une élite qui vaincra un jour, fidèle à son passé, capable de rétablir les valeurs européennes nées lors de la “période axiale” de son histoire. Dans le “post scriptum” du Siècle de 1914, qu’il nous faudra méditer, Venner explique qu’il est sorti des « actions partisanes » de sa jeunesse, comme Jünger, pour demeurer « fidèle aux valeurs de droiture de son enfance », pour plaider uniquement « pour le courage et la lucidité », tout en se sentant « profondément européen au sens atavique et spirituel du mot ».