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culture et histoire - Page 425

  • « Le grand échiquier » de Zbigniew Brzezinski 3/4

    Quant à la France, « puissance moyenne post-impériale », elle n’a pas les moyens de ses prétentions. Son rêve de grandeur pour une Europe sous conduite française correspondrait pour elle, nous dit l’auteur, à la « grandeur de la France ». Cependant, elle pourrait avoir des velléités pour traiter directement avec la Russie, et ainsi s’affranchir relativement des Etats-Unis; nous voyons poindre là une légère inquiétude vis à vis de la France. Pour autant, la France est tout de même « un partenaire indispensable pour arrimer définitivement l’Allemagne à l’Europe ». N’étant pas assez forte pour faire obstacle aux objectifs géostratégiques américains en Europe, « la France avec ses particularismes et ses emportements peut être tolérée ». Quant au couple franco-allemand est primordial pour les intérêts américains ; une remise en cause de cette unité « marquerait un retour en arrière de l’Europe », et serait « une catastrophe pour la position américaine sur le continent ». Il est clair également que les Etats-Unis se servent de l’Allemagne (dominant économiquement en Europe) pour canaliser et « tenir » la France.

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  • « Le grand échiquier » de Zbigniew Brzezinski 1/4

    L’œil américain sur l’échiquier mondial.

    Il est toujours bon de rappeler certaines choses, même si celles-ci furent dites il n’y a pas si longtemps de cela; n’est-ce pas un des premiers principes pédagogiques ?

    Ainsi, les propos de Zbigniew Brzezinski peuvent-ils prendre aujourd’hui peut-être davantage de reliefs, de couleurs, quatorze ans après la publication française de son ouvrage intitulé Le grand échiquier paru chez Fayard.

    Très proche de l’exécutif américain, ancien conseiller à la sécurité de la présidence des Etats-Unis, expert fort écouté du Center for Strategic and International Studies, membre du très influent Counsil on Foreign Relations, Zbigniew Brzezinski est loin d’être un personnage de second rang.

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  • ACTION FRANÇAISE Du compromis nationaliste

    Tout en préparant le retour de l'héritier, l'Action française prétend contribuer à la sauvegarde de l'héritage. C'est pourquoi elle met en oeuvre le "compromis nationaliste", tandis qu'elle s'efforce de discerner au jour le jour où se trouve l'intérêt français.

      La notion de « compromis nationaliste » est une des meilleures clés pour entrer dans la pensée d'Action française. Si la célèbre formule, « les libertés en bas, l'autorité en haut », exprime en quelque sorte le but vers lequel nous marchons (restaurer une autorité forte, à la légitimité incontestable, qui n'aura plus besoin de tout administrer et de tout régenter pour subsister), le « compromis nationaliste » exprime, quant à lui, la ligne de conduite qui est la nôtre tant que ce but n'a pas été atteint.

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  • "C'est la faute à Rousseau"

    Jean-Jacques Rousseau est le père des façons modernes de penser et de sentir qui envahirent les Lettres et les Arts, la pensée politique, et enfin la conscience religieuse elle-même. Maurras le critique sans ménagement. À côté du Genevois, Montesquieu et Voltaire ne sont que des potaches.

    Dans notre précédente étude, Charles Maurras nous menait au coeur même de la pensée subversive qui est – il convient de rappeler sans cesse le mot d'Auguste Comte – une « sécession de l'individu contre l'espèce ». La révolution politique représente le fruit de la révolution intellectuelle, elle-même résultat de la fermentation de la révolution morale et mentale. Le rêve individualiste produit le système égalitaire dont l'application ruine l'État, la société et finalement la civilisation.

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  • JEUNE EUROPE

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    En juillet 1960, quelques patriotes réunis dans le café Tanganyka à Etterbeek, créaient un Comité d’Action et de Défense des Belges d’Afrique (CABDA) qui voulaient rassembler les coloniaux ainsi que leurs partisans métropolitains. Ils exigeaient une intervention armée au Congo et la reconnaissance de l’indépendance du Katanga. Les discours des débuts étaient volontiers poujadistes et anti-parlementaires. Dès le 21 juillet, ils lançaient l’hebdomadaire Belgique-Congo, le futur Nation Belgique dont nous avons retracé l’évolution dans le numéro précédent de Devenir.

    Première mutation : le Mouvement d’Action Civique (MAC). L’activisme

    En septembre, désireux d’étendre leur audience à d’autres couches de la population, le groupe prit le nom de Mouvement d'Action Civique (MAC) et il adopta comme emblème la croix celtique, insigne emprunté au groupe français Jeune Nation. Afin de recruter, le MAC adressa une circulaire aux anciens de la Légion Nationale, un mouvement fascisant créé en 1922 par l'avocat Hoornaert qui comptait environ 5.000 membres en 40 dont 1.000 “chemises bleues”. Contre toute attente, la légion était entrée en phalange serrée dans la résistance, après la débâcle.

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  • Pourquoi lire le Qui suis-je ? consacré à Jacques de Mahieu ?

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    Franck Buleux

    Lorsque Jacques Girault, alias de Mahieu, aborde les terres américaines en 1946, il n’est qu’un militant maurrassien exilé de sa terre natale, la France. Un peu plus de trente années après sa naissance en 1915, il lui est nécessaire de changer de patronyme, mais aussi de terre, de continent. Il a soutenu Charles Maurras, il a opté pour la Révolution nationale du maréchal Pétain. Il n’a pas choisi « le bon camp ». Il a une famille, une vie à construire. La France de 1946 ne lui laisse guère de choix.

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  • Rousseau et la postmodernité par Claude BOURRINET 3/3

    On y découvre des comportements de « gauche », la revendication de l’égalité, du « maximum », c’est-à-dire l’expression du ressentiment social, ainsi qu’une antique mémoire des soulèvements populaires français, fondés sur une vision utopique, la guillotine étant comme une déesse vorace, Kali en action, rendant tout le monde à une commune condition nivelée. Mais il y a aussi la tentation putschiste, l’antiparlementarisme que l’on rencontrera  le 18 Brumaire, et qui, là, s’exprime en menaçant les représentants du peuple avec les bouches de canons. C’est peut-être, paradoxalement, dans la relation fusionnelle entre un empereur et la France que s’exprimera le mieux cette volonté populaire qui irrigue le Contrat social.

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  • Rousseau et la postmodernité par Claude BOURRINET 2/3

    Si la réalité est évacuée, reste l’imaginaire comme possession de soi, en l’occurrence la littérature, le roman et les Vies illustres de Plutarque, où Rousseau trouve les racines de son esprit républicain, avec cependant l’expérience douloureuse de l’injustice subie quand il est accusé par la famille de son oncle d’avoir brisé un peigne, vers l’âge de dix ans. Il est à souligner néanmoins que cet épisode mêle intimement des souvenir affectifs singulièrement surévalués, et des bribes déclinées de rhétorique romaine, l’émotion et la déclamation grandiloquente étant pour ainsi dire l’une des marques de fabrique du discours de cette époque (mais heureusement pas la seule).

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  • Mai 68 vu d’en face (Bernard Lugan)

    L’africaniste Bernard Lugan, expert auprès du Tribunal Pénal International pour le Rwanda, fut professeur à l’Ecole de Guerre et aux Ecoles de Saint-Cyr-Coëtquidan. Il dirige la revue L’Afrique Réelle et a écrit plus d’une trentaine d’ouvrages consacrés à l’Afrique. Il a aussi un passé de militant très actif, comme nous le rappelle son ouvrage Mai 68 vu d’en face.

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