3800 aviateurs ou marins japonais sont morts, en 1944-1945, au cours d’opérations-suicides.
C’est le 25 octobre 1944, au moment où les Américains s’efforçaient de reprendre les Philippines aux Japonais, que tout a commencé. A l’aube, un porte-avions de l’US Navy, rebaptisé le St. Lo en l’honneur de la récente prise de la ville de Normandie par les GI, venait de se tirer intact d’un affrontement au cours duquel quatre autres bâtiments américains avaient sombré. Mais à 10 h 53, un avion ennemi, surgi à l’improviste, avait plongé vers le navire et s’était écrasé sur le pont qui, sous le choc, s’était déchiré. La bombe transportée par le chasseur nippon était tombée sur un pont inférieur, déclenchant une série d’explosions qui avaient été fatales : une demi-heure après avoir été frappé, le porte-avions était englouti dans les flots.