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culture et histoire - Page 503

  • L'arrière-plan du “national-bolchevisme” : Versailles et l'occupation de la Ruhr 2/2

    Le spectre de Rapallo

    C’est ce désastre économique qui a conduit la France dans l’aventure de la Ruhr. Mais il y avait, selon Bariety, une autre raison, moins avouée : la terreur qu’inspirait à la France la conclusion des Accords germano-soviétiques de Rapallo (avril 1922). Le Reich faisait implicitement savoir qu’il n’était plus seul et que les Alliés occidentaux avaient intérêt à réviser Versailles ou, du moins, à l’édulcorer. Londres interprète Rapallo dans le même sens et les partisans britanniques de l’apaisement estiment qu’il faut procéder à une révision de façon à ancrer l’Allemagne dans l’Occident. Paris réagira plus passionnément : on y imagine l’alliance du potentiel industriel et technologique allemand avec la puissance révolutionnaire que déploie la nouvelle Russie et avec sa démographie galopante… La structure globale des relations internationales, favorable à la France, s’effondrerait si un axe Berlin/Moscou voyait le jour. L’État-major français et le ministre de la Défense, Maginot, font aussitôt pression sur Poincaré pour qu’il réagisse face à ce danger.

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  • « Mélenchon : La Chute » ? Pas encore, hélas !

    Par Suzanne Fournier ♦ Mélenchon : La Chute. Comment la France insoumise s’est effondrée, est un roman. C’est l’histoire d’un déclin, celui d’un vieil homme dont les errances pourraient inspirer la pitié.

    Tout au long de l’ouvrage, Mélenchon passe pour un vieillard, à demi conscient de ses erreurs, à demi repenti de ses errements et qui, si l’on ne connaissait pas le personnage et si ses fautes n’étaient pas si graves, pourrait éveiller la sympathie du lecteur.
    Mais, derrière ces lignes, la plume d’Hadrien Mathoux n’est pas romancière. Elle est celle de la rigidité journalistique. Habile et directe, sans effets de style. Âgé de vingt-six ans, la culture et la réflexion politique de l’auteur ne peuvent que faire honneur à ce que l’on pourrait attendre de la jeune génération, pour repenser la France et le « monde de demain » Encore peu connu malgré sa collaboration à Marianne, Hadrien Mathoux appartient à la gauche souverainiste et républicaine, celle qui ose quelques réflexions taboues et n’a pas trop peur de s’attaquer à certaines questions, au risque de se voir accusé de rapprochement avec « l’extrême droite ».

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  • L'arrière-plan du “national-bolchevisme” : Versailles et l'occupation de la Ruhr 1/2

    [Ci-contre : Dame Europe à l’instar de Diogène cherche avec sa lanterne la Paix. Dessin paru dans le journal satirique berlinois Kladderadatsch, 1923]

    • Recension : Klaus Schwabe (Hrsg), Die Ruhrkrise 1923, Wendepunkt der Internationalen Beziehungen nach dem Ersten Weltkrieg, Ferdinand Schöningh, Paderborn, 1985, 111 p.

    Le contexte du national-bolchevisme a essentiellement été celui de l’occupation de la Ruhr par les troupes franco-belges. Cette occupation constitue indubitablement le point culminant des tensions qui secouèrent l’Europe occidentale après Versailles et se situe aussi dans le contexte des réparations que ce Traité exigeait de l’Allemagne vaincue.

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  • Vers le royaume

    Balzac avait voulu, dans le roman éponyme, se hasarder dans ce qu’il appelait L’envers de l’histoire contemporaine. C’est un peu le projet de trois romanciers qu s’expriment dans la revue Ligne de risque : Yannick Haenel, François Meyronnis et Valentin Retz. Mais qu’est-ce que l’envers de l’histoire ? Le revers du canevas, l’éternité… ou son contraire, l’immortalité transhumaniste que l’homme se donne à lui-même !

    Le livre commence sur un constat, arraché à un sdf, qui a élu domicile Place de la République à Paris : « On m’a tout volé », lit-on sur un grand écriteau qui lui cache la poitrine. L’idée mère de nos trois complices est que nous pourrions tous porter cet écriteau. La modernité, les Lumières, la Révolution française mais aussi le nazisme et le communisme nous ont tout volé.

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  • Comment Gramsci décrit la dégénérescence socialiste

    On nous casse tout le temps les pieds à droite ou à gauche avec le néo-libéralisme – ou l’ultra-libéralisme. En réalité ce sont les libertariens qui ont raison et on est plutôt victimes de l’ultra-socialisme et de l’ultra-parasitisme en ces temps de la fin si digne de la Rome ancienne et assistée, qui désespérait tant notre camarade Juvénal et quelques dizaines d’autres. Nos dettes et nos prélèvements montrent que l’on est tout sauf libéraux. On est dans le sozial qui exaspérait Céline, et dans rien d’autre. Sauf que certains (les banquiers ou les fonctionnaires) en profitent mieux que d’autres (les salariés ou la jeunesse calcinée de Todd). Et ce n’est pas nouveau.

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  • Déclin aristocratique et corvée démocratique 2/2

    « A mesure que les révolutions suivaient leur cours et que l’on s’éloignait de l’ancien régime, le gouvernement des hommes devenait plus difficile. Il y fallait des règles plus minutieuses, des rouages plus nombreux et plus délicats. C’est ce qu’on peut voir par l’exemple du gouvernement d’Athènes. »

    Ici on croirait du Tocqueville. Peut-être que la sensibilité aristocratique de nos deux grands historiens…

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