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culture et histoire - Page 506

  • Dissertation sur Tacite 1 3/4

    Ces vains reproches, notre siècle en a fait table rase ; et ce n’est pas sa plus petite gloire que d’avoir ainsi relevé les statues des génies calomniés. De beaux hommages ont été rendus à Tacite. Tout le monde connaît le dithyrambe qu’entonne M. J. Chénier ; un autre poète, Lamartine, a célébré avec non moins de magnificence et plus de justesse, ce me semble, la passion, l’énergie, la profondeur de l’historien romain :

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  • Les Allemands, leur histoire et leurs névroses 2/2

    Le conflit des générations

    La VB est également le produit d'un conflit de générations, écrit Armin Mohler. Les pè­res, revenus des campagnes de Hitler, infati­gables reconstructeurs de leur pays ravagé, se heurtent aux fils, dorlotés par les bien­faits du miracle économique. Ces enfants de l'abondance s'engouent pour une philosophie néo-marxiste qui se mue rapidement en sec­tarisme irréaliste, car la RFA est, avec la Suède, un des États sociaux les plus perfec­tionnés que l'histoire ait généré. La dimen­sion de “lutte des classes” perd sa raison d'être dans une société où la classe ouvrière est pourvue de droits dûment consignés et pratiqués et reçoit des salaires plus que cor­rects.

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  • Dissertation sur Tacite 1 1/4

    Avec Brutus mourant la liberté s’était pour jamais envolée de Rome ; avec Octave le simulacre en disparut aussi. Des monstres ou des imbéciles s’assirent tour à tour sur le trône des Césars, et la foule qui s’était ruée à la servitude aux pieds d’un Tibère venait avec le même zèle encenser les autels d’un Claude ou d’un Néron. Panem et circenses, du pain et des jeux, telle était la seule clameur qui troublait à Rome le silence à travers lequel s’acheminaient les générations. Jeunes et vieux, tous se pressaient vers l’idole régnante ; seuls, à l’écart, quelques hommes conservaient une attitude calme et digne.

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  • Les Allemands, leur histoire et leurs névroses 1/2

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    [Ci-contre : L'exode vers l'Ouest des paysans de Prusse orientale en 1945]

    Vergangenheitsbewältigung, c'est un terme germanique qu'aucun francophone ne retien­dra, s'il n'a pas une connaissance assez ap­profondie de la langue de Goethe. Que signi­fie-t-il ? “L'acte de vouloir surmonter le pas­sé” ; dans le contexte de la RFA contemporaine, il s'agit de la volonté de gommer, biffer, araser des mémoires tout ce qui se rapporte objectivement au national-socialis­me et aux années de guerre et traquer tou­tes les traces que cette idéologie et ce ré­gime ont laissées dans la réalité allemande. Sujet généralement tabou, du moins si on veut l'aborder avec un minimum d'objectivi­té, la Vergangenheitsbewältigung (VB), écrit Mohler dans un brillant essai récent, est un sentiment chargé d'émotions puissan­tes. Mais un sentiment qui a son histoire, avant d'être devenu la routine et le lot quo­tidien des Allemands contemporains.

    Le mirage du sensationnel

    Pour Mohler, la VB est objectivement impos­sible à réaliser parce que le passé est bel et bien passé et que les virtuoses du camou­flage, des fumigènes, auront beau jeu d'exercer leurs talents : jamais le passé d'un peuple n'a été entièrement biffé des mémoi­res, même si des distanciations d'inégale im­portance ont pu s'opérer. L'histoire referme toutes les plaies et apaise les haines. La VB a essentiellement été véhiculée par les mé­dia qui, eux, parient systématiquement sur le sensationnel, donc doivent exclure, pour des raisons pragmatiques et commerciales, toute espèce d'objectivité qui apparaîtrait fade. De ce fait, seuls ceux qui sont repré­sentables comme “anges” à 100 % ou comme “démons” à 100 % intéresseront les média. L'homme normal, le fait banal, eux, ne sont pas instrumentalisables dans la lutte contre l'ennui et la morosité qu'engagent quotidien­nement les média.

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  • Waterloo : La France sauvée par Wellington ?


    (Les lanciers rouges contre les carrés britanniques à Waterloo, Alphonse Lalauze)

    Cet article a été initialement publié sur l’excellent site de Liberté politique, à visiter et soutenir

    UNE LOURDE BERLINE roulait à vive allure sur la route de Bruxelles à Paris, tandis que descendait le soleil sur la plaine ensanglantée de Waterloo. L’Empereur qui avait fait trembler l’Europe pendant plus de quinze ans ne voyait même pas, sur le bord du chemin, la foule des soldats débandés qui refluait, dans le plus grand désordre, vers le sol de la patrie. Ce n’étaient partout qu’uniformes déchirés, armes jetées dans le fossé, visages poudreux et boueux maculés de sang.

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  • Maurras, le fascisme et le nazisme

    Merci à notre ami Tony Kunter pour sa critique détaillée de l’article précurseur d’Ernst Nolte sur l’Action française. Nous la reprenons sur notre site avec plaisir.

    Cet article, publié en 1961, fut certes vivement contesté dès sa parution, tant pour des raisons d’ordre scientifique que pour ses graves lacunes documentaires ; cependant la thèse qu’il présente est généralement admise depuis, sans discussion, surtout par les historiens et commentateurs qui ne connaissent pas Maurras – c’est à dire, hélas, la majorité d’entre eux.

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  • Fondements du nationalisme russe

    Néoslavisme

    [Ci-contre : Médaille soviétique de l'Ordre d'Alexandre Nevsky, 1942]

    La Russie, dans son histoire, a toujours été étrangère aux dynamiques euro­péennes. Son nationalisme, son idéologie nationale, sont marquées par un double jeu d'attraction et de répulsion envers l'Europe en particulier et l'Occident en général. Le célèbre slaviste italien Aldo Ferrari nous le rappel­le : du Xe au XIIIe siècles, la Russie de Kiev est bien insérée dans le sys­tème économique médiéval. L'invasion tatare l'arrache à l'Occident, puis la Principauté de Moscou, en se réorganisant et en combattant les résidus de l'Empire Tatar, se veut une nouvelle Byzance orthodoxe, différente de l'Oc­cident romain ou protestant. La victoire de Moscou amorce l'élan de la Rus­sie vers les immensités sibériennes. De l'avènement de Pierre le Grand au règne de Catherine II et au XIXe siècle, s'opère un timide rapprochement avec l'Ouest. Pour bon nombre d'observateurs, la révolution communiste inau­gure une nouvelle phase de fermeture autarcique, de désoccidentalisation, en dépit de l'origine ouest-européenne de son idéologie, le marxisme.

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  • Hommage à l'historien de la monarchie de Juillet 4/4

    Les belles pages qu'il a écrites prêtent à des malentendus. Je ne me lasserai pas de le répéter, ni même de le démontrer, quoique ce soit très clair. Ainsi M. Thureau-Dangin signale la fermeture des salons qui résulta de la révolution, l'invasion de la rue dans les lettres, le passage d'un souffle révolutionnaire. Il a mille fois raison. Mais pourquoi s'en plaint-il ? Tout le XVIIIe siècle avait travaillé dans les salons, pour les salons, sur les salons. Le XIXe découvrit une autre matière et des sujets nouveaux. Au point de vue de l'art, est-ce bien regrettable ?

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