J’ai travaillé récemment sur Moeller van den Bruck et j’aurais voulu transmettre le texte final (loin d’être achevé) à Venner ; je travaille aussi, à la demande d’un jeune Français — certainement un lecteur de Venner — sur maints aspects de l’œuvre de Jünger (et ce jeune doit me maudire car je ne parviens pas à achever l’entretien en six questions clefs qu’il m’a fait parvenir il y à a peu près vingt mois… mais pourquoi irai-je répéter ce que Venner a dit, mieux que ne pourrai jamais le dire… il faut donc que j’aborde des aspects moins connus, que je fasse connaître les recherches allemandes récentes sur l’auteur du Travailleur). Le “cœur rebelle”, soit l’attitude propre à l’humanisme viril qui rejette le type-mollusque et les inauthentiques passe-temps bourgeois, est aussi le titre du livre-manifeste que D. Venner a fait paraître aux “Belles-Lettres” en 1994.
culture et histoire - Page 501
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En souvenir de Dominique Venner 3/4
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En souvenir de Dominique Venner 2/4
La carte d’identité de Venner s’est constituée dans ma tête progressivement : je découvrais ses ouvrages militaires, ses volumes sur les armes de poing ou de chasse, les armes blanches et les armes à feu, et surtout sa Critique positive, rédigée après les aventures politiques post-OAS, etc. Je découvrais aussi son livre Le Blanc soleil des vaincus, sur l’héroïsme des Confédérés lors de la Guerre de Sécession, sentiment que l’on partageait déjà en toute naïveté, enfants, quand on alignait nos soldats Airfix, les gris de la Confédération — nos préférés — et les bleus de l’Union sans oublier les bruns du train d’artillerie (Nordistes et Sudistes confondus), sur la table du salon, quand il pleuvait trop dehors, notamment avec mon camarade d’école primaire, Luc François, devenu fringant officier au regard plus bleu que celui de Venner, alliant prestance scandinave et jovialité toujours franche et baroque, bien de chez nous, puis pilote de Mirage très jeune, et tué à 21 ans, en sortant de sa base, sur une route verglacée de la Famenne, laissant une jeune veuve et une petite fille…
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A propos du Mouvement social italien : la préface de Roland Hélie du livre de Massimo Magliaro consacré à l'histoire du MSI paru en Italie en 2018
Ah le MSI ! On peut dire qu’il nous a fait rêver, nous autres militants français, ce Mouvement Social Italien... En effet, à l’époque où les organisations nationalistes avaient beaucoup de mal à émerger en France, nous avions tous les yeux rivés sur ce qui se passait au-delà des Alpes. Le MSI, c’était un peu grand frère que nous espérions un jour pouvoir imiter...
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En souvenir de Dominique Venner 1/4
Il faut que je l’écrive d’emblée : je n’ai guère connu Dominique Venner personnellement. Je suis, plus simplement, un lecteur très attentif de ses écrits, surtout des revues Enquête sur l’histoire et la Nouvelle revue d’histoire, dont les démarches correspondent très nettement à mes propres préoccupations, bien davantage que d’autres revues de la “mouvance”, tout bonnement parce qu’elles exhalent un double parfum de longue mémoire et de géopolitique.
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Charles Maurras et l’Histoire
Une fois n’est pas coutume : j’ai accepté, pour une raison de calendrier (les 150 ans de sa naissance), de me pencher sur un personnage qui sort du cadre habituel de mon étude qui est le XVIIIe siècle : Charles Maurras.
Né au XIXe siècle et mort au XXe (1868-1952), Charles Maurras a suscité et suscite encore bien des passions. Nous y reviendrons dès que possible.
La vidéo ci-dessous a été prise à Villeneuve-lez-Avignon le 21 avril 2018 où je me suis exprimée à l’invitation de l’association « Amitié et action française » sur le sujet « Charles Maurras et la Révolution ».
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Bicentenaire de Napoléon: «Courage, fuyons», par Bertrand de Saint Vincent.
On était sans nouvelles de Jean-Louis Debré. Nous voilà rassurés. Le président du Conseil supérieur des archives est sorti de son
exil : « N'en faisons pas trop, a-t-il lancé à propos des célébrations du bicentenaire de la mort de Napoléon. Ce serait vu comme une provocation. » -
Après la catastrophe des deux grandes guerres mondiales, l'Europe est “entrée en dormition”
Fondateur et directeur de la Nouvelle Revue d'Histoire, Dominique Venner a écrit une cinquantaine d'ouvrages, dont une Histoire de l'armée rouge couronnée par l'Académie française. Tout au long de sa carrière, cet Européen de cœur et d'esprit n'aura jamais cessé de prôner la mémoire du passé comme recours contre le déclin, avec trois ouvrages majeurs : Histoire et tradition des Européens, 30000 ans d'identité, Le siècle de 1914 et Ernst Jünger, un autre destin européen.
• Éléments : Oswald Spengler publiait en 1918 le premier volume de son célèbre livre Le déclin de l'Occident. Il voulait en fait surtout parler de l'Europe. Près d'un siècle plus tard, ce mot d'« Occident » a-t-il encore un sens ? Quel est en tout cas celui que vous lui donnez ?
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FRÉDÉRIC II DÉMYTHIFIÉ
Une biographie du légendaire petits-fils de l’empereur Barberousse.
Empereur germanique, roi de Jérusalem et roi de Sicile, Frédéric de Hohenstaufen (1194-1250) est de ces personnages flamboyants de l’histoire universelle qui ont inspiré les écrivains (Voltaire et Nietzsche) comme les historiens : le grand savant allemand Ernst Kantorowicz lui a consacré une biographie qui, parue dans l’entre-deux-guerres et constamment rééditée depuis, est à sa manière indépassée, tandis que le sulfureux Jacques Benoist-Méchin a tiré de sa vie un de ses meilleurs livres.
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Pas de combat politique sans mythe ! (Georges Sorel)
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DOUZE GRANDS PAPES
Christophe Dickès brosse le portrait de douze papes qui ont marqué l’histoire.
De sondage en sondage, la popularité du pape François ne se dément pas. Cette fascination permet à de nombreuses personnes étrangères, indifférentes ou même hostiles à l’Eglise catholique de s’intéresser tant soit peu à la parole pontificale, étant entendu qu’un pape, que l’on soit chrétien ou non, croyant ou non, représente toujours un grand témoin de son temps. Cet intérêt pour François, cependant, favorise une erreur de perspective relevée par le vaticaniste américain John L. Allen : « Bien des gens portent attention au souverain pontife pour la première fois et ont tendance à considérer que tout ce qui se passe, de leur point de vue, est nouveau. » Spécialiste de la papauté, l’historien Christophe Dickès, qui rapporte cette citation, remarque en effet que la simplicité de vie, le souci des pauvres, la volonté de réformer la curie, l’aspiration à un meilleur équilibre des pouvoirs au sein de la hiérarchie ecclésiastique ou le projet d’évangéliser les « périphéries » de l’Eglise, traits que les néophytes voient comme des révolutions et dont ils font crédit au pape actuel, peuvent tous être observés chez tel ou tel de ses prédécesseurs. Cela ne signifie pas que François ne sera pas retenu par l’Histoire comme un souverain pontife ayant marqué son époque, mais il est trop tôt pour le dire…