Le poète hongrois Vörösmarty écrivit un poème au XIXe siècle, résumant la tragédie hongroise de Mohacs :
“Mohacs, champ de deuil,
Trempé du sang des héros,
Où furent submergés les guerriers
Par le flot des Ottomans.
Mohacs, sur ton sol,
On porta en terre,
Le demi millénaire de grandeur
Du Royaume de Hongrie”.
Il s’ensuivit une querelle intérieure : qui doit succéder au roi qui vient de mourir au combat ? Janos Szapolyai, un Hongrois, ou Ferdinand de Habsbourg, frère de Charles-Quint ? Et la querelle s’envenime, alors que les Turcs n’avaient pas exploité immédiatement leur victoire et s’étaient retirés vers le sud, sans doute par crainte de tomber sur l’armée impériale. Les Européens, une fois de plus, perdent un précieux temps à se quereller entre eux plutôt que d’affronter, toutes forces mobilisées, l’ennemi commun. Ferdinand offre aux Hongrois cruellement vaincus par les Turcs la garantie du secours de l’armée impériale en cas de nouvelle offensive ennemie.