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culture et histoire - Page 501

  • Comment la Révolution a détruit l’école pour tous

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    A la veille du confinement, le 14 mars 2020, j’ai donné à Aix-les-Bains une conférence sur l’école de village en France, à la veille et pendant la Révolution.
    Nouvelle occasion de tout revoir et remettre à plat ce qui doit l’être sur ce sujet.

    La source principale de ce travail est le merveilleux Albert Babeau, infatigable historien de la vie quotidienne du peuple des villes et des campagnes.

    Lire, principalement, « L’école de village pendant la Révolution ».

    http://re-histoire-pourtous.com/comment-la-revolution-a-detruit-lecole-pour-tous/

  • L’HISTOIRE 2/6

    Le mythe, les idéologies, la prétendue science égalitaire expriment donc, si l'on peut dire, les niveaux successifs de conscience d'une même volonté. Œuvre d'une même mentalité, ils présentent toujours la même structure fondamentale. Il en va de même, naturellement, pour les conceptions de l'histoire qui en dérivent, et qui ne diffèrent entre elles que par la forme et le langage utilisé dans le discours. Quelle que soit sa forme historique, la vision égalitaire de l'histoire est une vision eschatologique, qui attribue à l'histoire une valeur négative et ne lui reconnaît un sens que dans la mesure où le mouvement historique tend, de par son propre mouvement, à sa négation et à sa fin.

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  • L’HISTOIRE 1/6

    [« De toutes les occupations intellectuelles, la plus utile est l'histoire », Salluste, Jugurtha. Ci-contre La roue de la Fortune, 1883, Edward Burne-Jones, Orsay]

    Chacun s'interroge aujourd'hui sur le « sens de l'histoire », c'est-à-dire à la fois sur le but et sur la signication des phénomènes historiques. L'objet de cet article est d'examiner les réponses que notre époque donne à cette double interrogation, en tentant de les ramener, en dépit de leur multitude apparente, à 2 types fondamentaux, rigoureusement antagonistes et contradictoires.

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  • Eurovision : provocation, sans doute la plus innovante, la candidate de la France a décidé de chanter… en français !

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    C’est certes un peu kitsch, assez béret-baguette, mais il reste beaucoup de Français attachés, chaque année, au Tour de France, à l’élection de la Miss éponyme et au concours  de la chanson. Dans cette dernière épreuve, la France se classe un peu mieux qu’en hockey sur glace mais pas de beaucoup, puisque les moins de 50 ans n’ont aucune chance de se souvenir de notre dernière victoire. C’était sous Giscard…

    Mais assez d’humiliation, cette année devrait être celle de la revanche, puisque la candidate sélectionnée par la France possède au plus haut point la qualité essentielle pour accéder à cet honneur : le sens de la provocation !

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  • Le village et la communauté rurale d’ancien régime 3/3

    Les élus dressaient en mai le montant de l’imposition du village, ils envoyaient les rôles en juillet et l’année fiscale commençait le 1er octobre. Les recouvrements commençaient dès le début du battage. C’est la communauté qui se chargeait d’en répartir le montant par foyer.

    La taille était l’impôt le plus lourd, celui qui prenait le plus clair des profits : s’en faire exempter était un sport national. L’assiette en était déterminée par des asséeurs pris à tour de rôle parmi les habitants, et  nommés devant le juge seigneurial : ils furent toujours désignés par la communauté, convoquée et réunie au son de la cloche à la sortie de la messe. L’asséeur faisait vérifier le rôle établi par un agent de l’intendant, et le publiait à la porte de l’église : tout le monde en connaissait donc le détail. Toutes les mutations survenues depuis l’année précédente avaient été déclarées publiquement et les réclamations avaient été entendues.

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  • Le village et la communauté rurale d’ancien régime 2/3

    Pour participer aux décisions, il faut être résident du village depuis un an. L’assiduité aux assemblées communale était un devoir et une obligation : on a vu aller chercher les récalcitrants, et certaines communautés ont frappé d’amende ceux qui refusaient de s’y rendre. Prononcée par le juge, l’amende pouvait doubler ou tripler en cas de récidive. Elle pouvait être payée en nature : en vin, en cire… On a vu aussi sanctionner ceux qui partaient avant la fin ou refusaient de signer le procès-verbal : la règle, c’était celle de chaque village qui décidait pour lui-même.

    Le syndic, ou le juge annonçait le sujet de la délibération du jour, la décision commune qu’il allait falloir prendre et qu’on avait affichée sur les murs : pour ceux qui ne savaient pas lire, ça avait été annoncé au prône.

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  • Le village et la communauté rurale d’ancien régime 1/3

    Intervention donnée à l’Université d’été de Civitas, le 16 août 2019

    Introduction :

    Au milieu du XVIIe siècle, en 1687 exactement, le moraliste Jean de la Bruyère, connu pour ses « caractères », écrivait des paysans français : « L’on voit certains animaux farouches, des mâles et des femelles, répandus par les campagnes, noirs, livides, et tout brûlés du soleil, attachés à la terre qu’ils fouillent et qu’ils remuent avec une opiniâtreté invincible : ils ont comme une voix articulée, et quand ils se lèvent sur leurs pieds, ils montrent une face humaine, et en effet ils sont des hommes. Ils se retirent la nuit dans des tanières où ils vivent de pain noir, d’eau et de racines : ils épargnent aux autres hommes la peine de semer, de labourer et de recueillir pour vivre, et méritent ainsi, de ne pas manquer de ce pain qu’ils ont semé. »

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