Au cours de cet exposé d'ensemble, G. Dumézil s'est efforcé de répondre de façon exhaustive à toutes les critiques qui ont été adressées à son interprétation. Dans la suite, nous abordons délibérément la période proprement historique avec la triade capitoline. Cette enquête n'entend pas se priver des secours du comparatisme. Qu'il suffise de citer l'interprétation suggestive (p. 308 sq. et 552 sq.) qui rend compte de l'opposition qui existe entre l'emplacement rond du feu de Vesta — aedes Vestae — et les emplacements carrés et inaugurés liés aux feux d'offrandes — arae — placées devant les templa : ce contraste rappelle au savant comparatiste l'opposition qui existe dans l'Inde védique entre « l'emplacement rond du feu qui établit le sacrifiant sur la terre et l'emplacement carré du feu qui transmet aux dieux ses offrandes ». Cette similitude fondamentale prend tout son relief, si on considére que la zone pomériale de la cité forme « une immense aire sacrificielle et permanente, à l'intérieur de laquelle les templa s'articulent mystiquement de la même manière que les 2 grands feux du sacrifice védique sur la petite aire provisoire ».
culture et histoire - Page 516
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Georges Dumézil et la religion romaine 3/3
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Zoom – Gabriel Privat : Comment devient-on un héros de la Chouannerie ?
Financier parisien, Matin Sommervieu traîne son mal-être dans un métier qui évolue mal et dans une vie sentimentale au point mort. Lorsqu’il hérite du portrait d’un lointain ancêtre, il va se lancer dans une quête de ses origines qui va l’amener en Normandie au temps de la Chouannerie sous la Révolution française. Une immersion au temps où les monarchistes qualifiaient la République d’infâme et ses partisans, de canaille. S’entrecroisent alors récit historique et parcours contemporain de notre héros. Une réflexion spirituelle au rythme d’une aventure qui pose la question du courage et de l’engagement…
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Le Système est l'héritier du Terrorisme révolutionnaire, négationniste/révisionniste et matrice des Totalitarismes modernes (8)
Aujourd'hui (8) :
La Révolution a organisé le Génocide vendéen, le premier des Temps modernes.
Responsables et coupables ? TOUS :
la Convention, Robespierre, Lazare Carnot qui a envoyé les ordres, Turreau, et avec lui tous ceux qui les ont exécutés sur le terrain, et l'immense foule de ceux qui leur ont obéi... (2/2)
(documents tirés de notre Album : Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, "Guerre de géants...")
Aujourd'hui, Robespierre porte costume et cravate, il affiche une apparence distinguée, et loge sans vergogne dans les appartements de la Royauté, tâchant de ressembler à ces autres Rois ou Présidents du monde.
Mais il ne s'agit que d'un masque, d'une leurre, d'une Tartuferie institutionnalisée : c'est "le chaos figé des conservateurs du désordre" qui est en place, sous des apparences "normales" et policées; et ce chaos n'est rien d'autre que l'héritier assumé du "chaos explosif des révolutionnaires".
Voici quelques exemples de ce que fut ce "chaos explosif" des révolutionnaires de 1789/1793, si fanatiques qu'ils ont eux-mêmes baptisé leur méthode de gouvernement (?) "la Terreur"; de ses aspects monstrueusement inhumains, d'une atroce barbarie, qui préfiguraient les épouvantables horreurs du marxisme-léninisme et du nazisme...
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Georges Dumézil et la religion romaine 2/3
Groupement ternaire
Par ces exemples caractéristiques, le lecteur prend conscience de la “dimension archaïque” de la religion romaine, qui ne s'éclaire que par la méthode comparatiste. Notons que cet exposé qui procède par l'étude de cultes marginaux ne correspond pas au cheminement personnel de l'auteur, qui avait débuté en 1941 par l'annonce de sa découverte centrale en publiant le premier volume de la série Jupiter-Mars-Quirinus. Mais le lecteur lui saura gré de cette tactique pédagogique : il est désormais mieux à même de comprendre l'importance de la triade archaïque des grands dieux de Rome. L'existence d'une triade Jupiter-Mars-Quirinus, antérieure à l'association capitoline Jupiter-Junon- Minerve, avait été signalée — l'auteur le rappelle (p. 147) — par Georg Wissowa.
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La dictature ? Ce n'est pas ce qu'on croit (2019)
Dans Demain la dictature, Philippe Bornet pose, sans le moindre point d'interrogation une question désagréable à entendre : sommes-nous en route pour la dictature. Il montre que depuis la Révolution française notre histoire a toujours dû compter avec cette éventualité, qui correspond trop bien à notre caractère latin.
Propos recueillis par l’abbé G de Tanoüarn
Pourquoi aborder cette question passionnelle de la dictature ?
Justement parce qu'elle est passionnelle et le plus souvent mal traitée. J'ai travaillé la question comme un bon lycéen et je me suis astreint à revoir toutes les dictatures antiques et françaises dans l’ordre chronologique. C'est impressionnant de voir comment aussi bien au XIXe siècle qu’au XXe siècle, notre démocratie a eu besoin de la dictature.
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Cyril Hanouna balance ce que gagnent vraiment les stars du JT !
Il est dit que la vérité sort parfois de la bouche des enfants. L’adage vaut manifestement pour les simples d’esprit, tel Cyril Hanouna, qui, le 5 janvier dernier, révèle les salaires des présentateurs des JT de TF1 et France 2, sur le plateau de « Touche pas à mon poste », sur C8.
Ainsi, Laurent Delahousse (France 2) empocherait 15.000 euros par mois pour son JT du week-end, tandis que David Pujadas devait se contenter de 18.000 euros, mais pour cinq jours d’affilée. Au JT de 13 heures, Élise Lucet s’en sortait presque aussi bien avec 12.000 mensuels.
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Mon invitée Marion Sigaut
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Georges Dumézil et la religion romaine 1/3
Dans l'impressionnante bibliographie de G. Dumézil se détache une œuvre qui comprend et situe les travaux et recherches que l'auteur a consacrés à l'héritage indo-européen des Romains. C'est La religion romaine archaïque, parue aux éd. Payot en 1966. Le texte qu'on va lire a été rédigé aprés la parution de la première édition française : il a été publié par la Revue des études anciennes (Vol. LXX, n° 1-2).
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Un massacre occulté
Le 5 juillet 1962, au lendemain de l’indépendance de l’Algérie, 700 Européens étaient massacrés à Oran.
Des millions de Français ont été abandonnés et l’on a su faire ratifier leur abandon par d’autres millions de Français. Notre armée s’est reniée. Après avoir promis le maintien du drapeau national en Algérie, elle a, passivement, assisté au lever d’un autre pavillon sur une terre qui était nôtre. » C’est André Zeller qui trace ces lignes, entre le 3 et le 20 juillet 1962, alors qu’il est prisonnier à Tulle (1).
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Georges Sorel : socialisme et violence 4/4
La violence, antidote aux bassesses d’âme
Pour Sorel, il est évident que cette émergence du socialisme de la violence se fera au détriment du vieux monde bourgeois. Si la violence est une notion positive parce que créatrice, il faut qu’elle s’attende à des oppositions farouches. Sorel se propose de délimiter le territoire du conflit et de situer l’ennemi en face. La civilisation, c’est l’ennemi n°1 du socialisme naissant, ennemi qui s’appuie sur 2 autres instances du vieux monde : la démocratie et l’État. Les troupes qui défendent ces citadelles sont variées et quelquefois ennemies en apparence : c’est le camp de la bourgeoisie (libéraux, radicaux, partisans du capitalisme pur et dur, droite conservatrice) et des pseudo-socialistes (les membres responsables des partis réformistes, la « gauche » démocratique, les progressistes de toutes tendances).