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élections - Page 579

  • Percée du FN dans l'Ouest : une conséquence de la charte LMPT ?


    M
    Dans le Maine et Loire, le Front National réalise une forte percée (22% dans le département contre 19% aux européennes de 2014 et 15% aux cantonales de 2011). Dans ces départements, qui se sont fortement mobilisés dans les combats contre la dénaturation du mariage, 6 des 7 binômes FN qui peuvent se maintenir au second tour ont signés la charte de la manif pour tous.

    Le Front National se retrouve au second tour dans 7 des 21 cantons. 6 d’entre eux ont signés la charte de La Manif Pour Tous.

    Dans le canton de Longué-Jumelles Gaétan DIRAND (responsable départemental du FN) et Delphine GILLY (28,54%) tout deux signataires de la charte affronteront le bînôme d’union de la droite Guy Bertin et Marie Seyeux (30,61%) qui n’ont pas signés la charte.

    Tiercé : Barbara MAZIERES (FN) a signé la charte (25,34%) avec Stéphane ROBIC elle sera opposée au binôme de la majorité départementale M. Muhammad Nooruddine et Régine Brichet (34%) qui n’ont pas signé la charte.

    Canton de Doué-la-Fontaine : le tandem Benoit Lépine et Simone Matrat a réalisé 29,36% des voix et se retrouve au second tour dans une triangulaire serrée (30,6% pour l'union de la gauche et 29% pour l'union de la droite).

    Canton de Segré, le binôme Arthur de Vitton et Agathe Gosset (FN) est qualifié pour le second tour et ils sont tous les deux signataires de la charte.

    Aymeric Merlaud, candidat venu au Front National dans les valises de M. Chenu est pour sa part éliminé du canton de Saint-Macaire-en-Mauges.

    Il semble que les candidats du FN ont massivement signés la charte LMPT dans l’ouest et que, bien souvent, ils sont les seuls. Or cette région s'est activement mobilisée contre la loi Taubira.

    Michel Janva  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La « droite républicaine » : une droite de gauche

    Les barons de la « droite républicaine », sans idées, sans programme, sans vision politique, n’ont plus pour convictions qu’un fatras de subterfuges.

    Dimanche 22 mars au soir, après l’annonce des résultats du premier tour des élections départementales, Nicolas Sarkozy, chef victorieux d’une coalition de circonstance, a plusieurs fois parlé de la « droite républicaine ». L’expression est devenue le point de ralliement de ceux qui veulent continuer à se dire de droite sans risquer qu’on les assimile au Front national.

    Le Front national qui, dans l’énoncé, occupe par déduction le rôle de la droite non républicaine. La droite française se trouve depuis des années dans la délicate situation de devoir composer avec un appareil médiatique tout à fait acquis aux idéaux de gauche portés par des journalistes militants. Et puisqu’on ne mène une carrière politique qu’à la condition d’avoir les faveurs des médias, il faut, tout en voulant être de droite, montrer régulièrement son allégeance aux idéaux traditionnellement de gauche. C’est ainsi, par exemple, qu’un Alain Juppé a renoncé, en direct à la télévision il y a quelques mois chez David Pujadas, à tout ce qui aurait pu donner à son parti une sève de droite.

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  • La Droite Nationale la plus bête du monde ?

    Ce matin, la perspective d'une alliance entre le FN et la Ligue du Sud semblait se dessiner avec le possible retrait du candidat FN de Bollène pour y éviter une triangulaire. Le tweet de Jacques Bompard semblait prôner l'union mais de manière ambigüe :

     Orange
    Du côté du FN, la situation semblait pourtant limpide. Retrait du FN arrivé 3ème à Bollène contre retrait de la Ligue du Sud arrivé derrière le FN à Orange :

    "A Bollène, terre de Marie-Claude Bompard, la maire et conseillère sortante, arrivée deuxième (32,7%) s’oppose dans une triangulaire au binôme de l'union de la gauche du socialiste, également sortant, Jean-Pierre Lambertin (36,4%) et au FN (30,9%). Dans le canton d'Orange, ville dirigée par Jacques Bompard, son fils cadet Yann arrivé deuxième avec 26,98%, est en duel avec le FN (31,61%)."

    Cela ne semble pas aussi simple :

    Image1

    Les luttes "ancestrales" entre les familles Le Pen et Bompard ont pourtant déjà coûté au FN en septembre dernier l'élection d'un sénateur. Vont-ils dépasser leurs égo et en tirer une leçon cette fois-ci pour la plus grande satisfaction de leurs électeurs ? Rien n'est moins sûr à la lecture du communiqué de Yann Bompard...

    Addendum 1 : Le Figaro donne quelques détails des négociations en cours.

    "Les tractations lundi après-midi étaient au point mort: selon une source interne à la Ligue du Sud, Jacques Bompard aurait déjà refusé la proposition de Marion Maréchal-Le Pen qui était d'échanger un retrait de la Ligue du Sud à Orange contre le retrait du Front national à Bollène. «Il n'y aura pas d'alliance, puisque celle-ci favoriserait uniquement le FN», précise-t-on au Scan. «Marion Maréchal-Le Pen a une étrange manière de faire, elle veut qu'on aille au carton à Bollène pendant qu'elle engrange des sièges à Orange, là où nous avons d'importantes réserves de voix», peste-t-on à la Ligue du Sud, accusant le FN d'envoyer des candidats n'habitant même pas les cantons qu'ils représentent. «Marion Maréchal Le Pen avait déclaré que la Ligue du Sud serait balayée dès le premier tour... Elle s'est trompée.» Contacté, le Front national n'a, de son côté, pas souhaiter faire de commentaires pour le moment."

    Addendum 2 : L'Express explique ce que la Ligue du Sud pourrait proposer en échange d'un désistement à Bollène

     "(...) le FN, lui, ne compte pas offrir le canton de Bollène à la Ligue du Sud sans contrepartie. Les Bompard pourraient-ils dans ce contexte tendu refuser de donner une majorité au FN au sein de l'assemblée départementale? "Visiblement, on a donc quelque chose à échanger!", répond-on malicieusement à la Ligue du Sud. Le message est clair: sans accord, le micro-parti localiste pourrait faire obstacle à la prise de contrôle du Vaucluse par le FN. "On verra en temps voulu mais on accueillera forcément avec un autre regard les autres propositions", fait-on monter la pression à la Ligue du Sud."

    Philippe Carhon

  • Elections départementales 2015 - 1er tour

    Je doute fort qu'après l'écoute des résultats énoncés sur les différentes chaînes de télévision par les journalistes, les Français aient été réellement informés de la réalité des faits, tant furent nombreuses les formulations caricaturales ou alambiquées.
    Détail révélateur et emblématique, aussi bien sur la première chaîne que la seconde, la soirée électorale fut rapidement interrompue par un film. A l'évidence, les journalistes sont donc très mal placés pour fustiger l'abstention. On reconnaîtra que des élections à portée nationale – il y en a peu - méritent bien une soirée à part entière.
    Les sondages – une fois de plus – se sont trompés et il n'est pas impossible que le Système, après avoir minoré longtemps les résultats du Front National, ait décidé des les majorer, ce probablement afin que les électorats de gauche et de droite se mobilisent par réaction.
    Les seules élections, si l'on veut saisir l'évolution politique dans notre pays, à laquelle il faille comparer celles d'hier, ne sont autres que les cantonales de 2011. Les résultats s'avèrent dès lors assez éclairants.
    Rappelons qu'il est une constante, savoir que le pouvoir en place subit presque toujours un revers dans le cadre d'élections organisées durant le mandat en cours. A contrario, elles bénéficient aux différentes oppositions.
    Voilà pourquoi bien des candidats de la majorité, à commencer par des socialistes, sont très discrets durant leur campagne, sur leur appartenance politique. Réciproquement, les opposants brandissent fièrement leur drapeau.
    Etude parti par parti. 
    1) Ump et assimilés
    Si on se réfère aux élections cantonales de 2011, droite et centre droit représentaient alors : 
    (UMP 16,97%) + (Divers droite 9,32%) + (Majorité - Nouveau Centre 3,20%) + (Majorité 2,25%) soit (16,97+9,32+3,2+2,25)% = 31,74 %.
    Alors même, si l'on se souvient, que la majorité de l'époque (la « droite ») déclenchaient l'ire de bien des Français, elle n'en obtenait donc pas moins environ 30% des suffrages. On peut donc considérer, tout au moins dans le cadre d'élections départementales ou cantonales, que 30% pour la « droite », cela représente les basses eaux.
    Dans le cadre des élections départementales, droite et centre droit représentent aujourd'hui : 
    (Binôme Union de la Droite 20,94%) + (Binôme Union pour un Mouvement Populaire 6,51%) + (Binôme du Modem 0,36%) + (Binôme Union du Centre 0,29%) + (Binôme Union Démocrates et Indépendants 1,30%) + (Binôme Debout la France 0,40%) + (Binôme Divers droite 6,76%) soit (20,94+6,76+ 6,51+1,30+0,4+0,36+0,29)% = 36,56%.
    Alors même que la « droite » est en situation très favorable – la majorité est aujourd'hui très impopulaire – elle obtient donc 36,56%. On peut considérer que 2011 et 2015 constituent deux extrêmes pour la « droite ». Basses eaux puis hautes. Le progrès de la « droite » entre basses et hautes eaux est donc de (36,56-31,74)/31,74 = 15,18%.
    On constate donc, malgré le fait que le scrutin fut hier des plus favorables pour la « droite », sa progression (du plus bas vers le plus haut) n'est que de 15%.On voit bien que la déclarée victoire de la « droite » est des plus relatives. On peut même affirmer que le résultat de la « droite » constitue un échec, cette « droite » n'ayant pas su vraiment profiter de circonstances qui lui furent hier pourtant des plus favorables. La « droite » n'en est pas moins la première force politique dans le cadre de cette élection locale.
    2) Parti socialiste et assimilés
    Si on se réfère aux élections cantonales de 2011, parti socialiste et assimilés représentaient alors : 
    (Parti socialiste 24,94%) + (Europe Écologie – Les Verts 8,22%) + (Divers gauche 5,41%) + (Parti radical de gauche 1,48%) soit (24,94+8,22+5,41+1,48)% = 40,11%
    On constate donc que dans des circonstances des plus favorables pour eux, Ps et assimilés atteignent 40% environ. Le sarkozysme était alors – en 2011 – à bout de souffle et en presque fin de législature et de mandat.
    Dans le cadre des élections départementales, parti socialistes et assimilés représentent aujourd'hui :
    (Binôme du Parti Socialiste 13,34%)+(Binôme Union de la Gauche 8,20%)+(Binôme Divers gauche 6,81%)+(Binôme d'Europe-Ecologie-Les Verts 2,03%)+(Binôme du Parti radical de gauche 0,31%) = (13,34+8,2+6,81+2,03+0,31)% = 30,69%
    Par voie de conséquence, les basses eaux pour le parti socialiste et assimilés – c'est le cas pour les présentes élections – se traduisent par l'obtention de 30% des suffrages. On en déduit que ps et assimilés oscillent entre 40% (hautes eaux) et 30% (basses eaux). Au sujet du scrutin d'hier que l'on doit comparer avec celui de 2011, la baisse du parti socialiste associé aux assimilés, est de 30-40/30 = 33%. Ce que l'on peut appeler la gauche de gouvernement a donc baissé d'un tiers entre les deux suffrages. Cela peut sembler beaucoup si d'aventure on oubliait qu'il s'agit de deux scrutins extrêmes (hautes puis basses eaux). En ce sens, cette chute ne constitue nullement pour parti socialiste une catastrophe même si la baisse est nette. Donc, au même titre que le succès de la droite, la défaite de la gauche est à relativiser. Tout se passe donc comme si droite et gauche, frappées d'inertie, patinaient...
    3) Front National
    Si on se réfère aux élections cantonales de 2011, le Front National représentait alors : 
    15,06%
    Hier, le Front National a obtenu :
    25,19%
    La progression du Front National est donc de (25-15)/15 = 66 %
    C'est à dire que le Front National augmente de deux tiers ses suffrages. C'est bien du raz de marée dont il s'agit. Le Front National augmente deux fois plus ses suffrages que la gauche n'en perd et plus de quatre fois plus que la droite n'en gagne. Donc, à l'aune de ces chiffres, on ne peut douter que le grand vainqueur du scrutin d'hier n'est autre que le Front National. Surtout sachant que des élections dites locales sont censés défavoriser le mouvement de Marine le Pen.
    4) Le tripartisme est désormais un fait établi.
    Nous sommes désormais en France dans une configuration telle qu'il existe trois grandes tendances que sont droite, gauche et Front National, respectivement à hauteur, respectivement de 35%, 30% et 25%. La notion de basses ou hautes eaux ne fait pas sens pour le Front National puisque ce dernier n'a pas encore pour l'instant exercé le pouvoir. Même si l'aspect contestataire du vote Front National est un fait, on peut constater qu'il y a maintenant adhésion au Front National de la part d'une partie non négligeable de son électorat, y compris dans le cadre d'un enjeu local. Le quatrième mouvement en France, semble être le Front de gauche qui a obtenu hier moins de 5%. C'est bien trop peu pour que l'on puisse évoquer une forme quelconque de quadripartisme.
    5) Décembre 2015 – les élections régionales.
    Les élections régionales – autre consultation locale – permettront de savoir si les résultats des départementales représentaient une tendance lourde ou pas. La nouvelle configuration économique (baisse de l'euro par exemple) permettra peut être à la gauche de se refaire une santé même si les effets de cette nouvelle configuration risquent d'advenir bien après. Ce qui sera intéressant alors, ce sera de regarder de près les résultats du Front National. Dans le cas d'un bon résultat, l'implantation locale ne sera plus contestable. Ce succès à venir est déjà annoncé par les résultats d'hier.

    Alain Rebours

    http://www.voxnr.com/cc/a_la_une/EukZEEEFZuauORArTY.shtml

  • Départementales : Marine Le Pen salue l’exploit du Front National

    La présidente du Front National a salué le bon résultat de son parti aux élections départementales ce dimanche 22 mars au soir. Elle estime avec raison qu’avec un seul candidat sortant sur quatre-mille élus départementaux, le FN a largement su tirer les marrons du feu.

    Le taux de participation indique un vote d’adhésion et le résultat (dans un compte-rendu médiatique très opaque) place son parti en seconde position derrière l’alliance UMP-UDI -MoDem.

    Le vote massif en faveur des candidats patriotes constitue également un désaveu cinglant pour le Premier ministre qui a cru pouvoir prendre la tête d’une campagne contre le peuple.

    Marine Le Pen dénonce une campagne ordurière et violente, de haine, stigmatisant des millions d’électeurs français suivie de près par certains organes de presse dénués d’impartialité.

    http://fr.novopress.info/184486/departementales/

  • La France n'est vraiment pas à gauche

    C'est l'analyse de politologue Pascal Perrineau qui commente le premier tour.

    Sur la gauche :

    "Elle est passée de 50 à 35% depuis les dernières cantonales. Et la tâche s'annonce compliquée au second tour car même en surmontant  les divisions, elle n'est pas dans une dynamique majoritaire dans beaucoup de cantons. Et n'a quasiment pas de réserves de voix. Elle n'a pas été humiliée. Mais elle n'a pas résisté pour autant (...) La gauche dans son ensemble a fait une erreur tactique avec son extrême division. La gauche alternative n'en a pas profité. Le Front de gauche et surtout les écolos ont réalisé des scores très faibles. Ces deux formations ne rencontrent presque aucun écho, notamment chez les populations en crise. On ne peut donc pas dire que la gauche est sanctionnée car la politique du gouvernement n'est pas assez à gauche (...) Le président et le Premier ministre ne pourront pas se contenter d'un discours anti-FN pendant des mois. Il y a eu tellement d'effets d'annonce que seuls des résultats positifs tangibles permettront de mobiliser."

    Sur le FN :

    "Si le FN a déçu, c'est seulement par rapport aux sondages qui l'annonçaient à 30%. Depuis les dernières cantonales en 2011, son score a augmenté de dix points. Et dans certains cantons, il passe la barre des 50% dès le premier tour. Ce n'est pas le premier parti de France. Mais il est dans une forte dynamique et se retrouve roue dans roue avec le Parti socialist et ses alliés (...). Mais la tripartition de la vie politique française est confirmée."

    Il serait plus juste de dire que le FN n'est pas la première colalition politique de France. Florian Philippot dénonçait hier soir l'hypocrisie des commentateurs qui comparent d'une part le FN et d'autre part la coalition UMP-UDI-MODEM-Divers droites etc :

    "Je veux bien que l'on ajoute des choux et des carottes : UDI, divers droite. Mais les partis traditionnels enregistrent des reculs terribles malgré des implantations locales. Nous, nous n'avions pas d'implantations. Et en tant que parti, le FN est en tête évidemmentJe veux bien que l'on fasse des coalitions du monde entier, mais ce ne sont pas des partis.L'UMP et l'UDI, c'est deux fois plus de moyens, de porte-paroles"

    Philippe Carhon http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html