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élections - Page 579

  • Vers une scission d'Europe Ecologie Les Verts ?

    Le fossé se creuse au sein d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) entre ceux qui refusent la participation au gouvernement de Manuel Valls, à l'image de Cécile Duflot, et les pro-participation, comme François de Rugy et Jean-Vincent Placé, certains allant jusqu'à évoquer une "scission" du parti écologiste.
    Il aura suffi d'une interview de la députée Cécile Duflot écartant de nouveau tout retour des écologistes au sein d'un gouvernement qui "ne porte pas de solutions susceptibles de combattre la crise écologique et sociale", pour que les querelles au sein d'EELV reprennent.
    Depuis des mois, deux lignes s'affrontent. Celle de Cécile Duflot qui, depuis qu'elle a refusé de participer au gouvernement Valls, exclut tout retour, et celle du sénateur Jean-Vincent Placé et des députés François de Rugy et Barbara Pompili qui n'ont de cesse de répéter qu'il faut renouer avec l'exécutif.
    Chaque pôle est à la manoeuvre. François de Rugy et Jean-Vincent Placé sont signataires, comme le vice-président EELV de l'Assemblée nationale Denis Baupin, d'un "pacte de responsabilité écologique" spécifiant que "pour les écologistes, l'exercice des responsabilités gouvernementales, s'il a connu une éclipse, est une obligation, pour prendre pleinement part à l'engagement dans la transition écologique".
    Pour François de Rugy, l'ancienne ministre, en souhaitant une "nouvelle force politique", "signe un peu l'acte de décès d'Europe Ecologie-Les Verts, ce qui est un peu surprenant". "D'ailleurs, s'il en est ainsi, nous en tirerons les conclusions... On ne peut pas se permettre d'avoir un parti qui irait de rétrécissement en rétrécissement", a-t-il mis en garde.
    "D'évidence, depuis que nous sommes sortis du gouvernement, les prises de position du parti écolo deviennent relativement illisibles. En termes de stratégie, de vision, chacun a ses idées et puis il y a une victime: le fait que nous parlons de moins en moins d'écologie", a pour sa part estimé Jean-Vincent Placé, avant de louer le "volontarisme sur la lutte contre le dérèglement climatique, pour la biodiversité" de François Hollande.
    "Si la majorité de mes amis et Cécile Duflot penchent pour l'opposition au président de la République et un accord avec le Parti de gauche, il y aura deux écologies", avait-il prévenu en novembre, laissant planer l'ombre d'une scission.
    "Si on va vers une scission, ça ne me choque pas, s'il n'y a pas d'autres possibilités", explique Sandrine Rousseau, porte-parole d'EELV, visiblement agacée des tiraillements. "Rien ne peut émerger tant qu'on est dans un parti polarisé", estime l'élue du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais.
    "On est dans une période politique où tout le monde tâtonne. On aurait la proportionnelle, les questions d'alliance ne se poseraient pas", ajoute celle qui voudrait faire de l'écologie "une fierté nationale".

    LeFigaro.fr avec AFP :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EukypEVZEpCzDEzCAy.shtml

  • Valls ou le degré zéro de la pensée

    Monsieur Valls se saisit de la philosophie. Il le fait à sa manière, limitée et expéditive, comme aurait dit le Général. Celle dont il a usé face aux frondeurs (qui ne méritaient par ailleurs pas tant d’honneur). Celle dont il abuse pour supprimer des débats qui le dérangent. Monsieur Valls a donc décidé d’attaquer Michel Onfray. Que lui reproche-t-il ? Le mieux est ici de laisser la parole à la victime[1].

    « Valls quant à lui n’a pas même pris le temps de lire l’entretien du Point à partir duquel il extravague. Qu’y ai-je dit? La question était la suivante: «Quels sont les intellectuels de droite dont vous vous sentez le plus proche?». Voici ce que j’ai répondu: «Je ne me sens pas proche de BHL ou d’Alain Minc, ni de Jacques Attali qui, me dit-on, sont de gauche. Faudrait-il que je me sente proche pour cela d’intellectuels de droite? Qui sont-ils d’ailleurs? Concluez si vous voulez que je préfère une analyse juste d’Alain de Benoist à une analyse injuste de Minc, Attali ou BHL et que je préférais une analyse qui me paraisse juste de BHL à une analyse que je trouverais injuste d’Alain de Benoist … Les Papous vont hurler! Mais ils ne me feront pas dire que je préfère une analyse injuste de BHL sous prétexte qu’il dit qu’il est de gauche et que Pierre Bergé, Libération, Le Monde et le Nouvel Observateur, pardon, L’Obs affirment aussi qu’il le serait…». Les papous ont donc hurlé, jusqu’à Matignon. »

    D’une certaine manière, on pourrait en rester là et laisser le Premier Ministre à sa honte. Mais, ce n’est pas la première fois qu’un membre éminent du P« S» se comporte ainsi. Il y a plus d’un an, c’était Pierre Moscovici qui s’était répandu en bavant à mon propos. Il y a du système dans la méthode. Et cette méthode, elle se dévoile chaque jour un peu plus dans la posture prise par le Premier Ministre qui se veut un apparent rempart face à l’extrême-droite. Des doutes ont été exprimés sur cette stratégie, mais je le rassure tout de suite : oui, il elle est efficace, mais comme fourrier !

    De la confusion des genres.

    En fait Manuel Valls reproche à Michel Onfray de faite son travail d’intellectuel, qui implique rigueur et honnêteté, deux mots qui ne figurent pas au vocabulaire de Béachel, ni de certains autres. Il l’accuse de perdre ses repères. Venant d’un homme qui a systématiquement brouillé les siens, qui déclare qu’il « aime l’entreprise », sans préciser laquelle, ni même établir de différence entre les entrepreneurs et l’entreprise, qui étale ainsi au grand jour ses insuffisances cognitives mais pas sa suffisance discursive, il y aurait de quoi rire.

    Mais, nous vivons une période de confusion des genres. Un candidat à la Présidence de la République peut ainsi dire en public que son « ennemi c’est la finance » et, une fois élu, renoncer à toute mesure qui limiterait le pouvoir cet ennemi, nommer ministres des hommes inféodés à cet ennemi, et en un mot faire le contraire de ce qu’il avait dit. L’exemple vient donc de haut. Alors, bien entendu, dans un monde où un ministre de « gauche » peut se permettre de révoquer des mesures clés de protection sociale, où un Premier-Ministre peut décider de faire passer cette loi aux forceps (l’article 49, alinéa 3), on peut estimer qu’il n’y a plus de repères. Ou bien, plus précisément, que ce gouvernement et ce Premier Ministre, sont les premiers responsables de cette « perte de repères ». Car, les désastres électoraux se préparent et, quoi qu’on en dise, les électeurs ne sont pas stupides. S’ils se détournent des soi-disant « socialistes », qui ont tout fait pour cela, sans aller dans les bras d’une droite dont ils ont expérimenté les mauvaises recettes, ce n’est pas sans raison.

    Le seul point sur lequel je serai en désaccord avec Michel Onfray, c’est quand il compare le microcosme politicien et médiatique aux Papous. C’est très injuste pour ces derniers. La consternante jobardise de politiciens aux abois, la prétention renversante des serviteurs des médias, tout ceci ne serait pas de mise dans les forêts de la Nouvelle-Guinée.

    Il y a quelque chose de pourri au Royaume du Danemark[2]

    Il n’en reste pas moins que toute cette affaire est révélatrice à la fois d’un climat et de pratiques délétères. Pourquoi un politique intime-t-il à un intellectuel de parler ou de se taire ? De quel droit ce politique se permet-il de juger en des termes aussi lapidaires du travail d’un intellectuel ? J’entends bien l’objection que l’on fera : l’intellectuel ne travaille pas dans sa tour d’ivoire ; ses positions influent sur le débat politique et justifient cette interpellation. Ceci est juste mais ne serait ici pertinent que si Michel Onfray se fût lui-même positionné sur ce terrain politique. Ce n’est pas le cas. Alors, on peut approuver ou non ses positions, et de toutes les manières ses positions sont et seront l’objet de débats. Encore faut-il pour cela répondre au niveau où il se place, celui des idées. Ce n’est pas ce qu’a fait Manuel Valls, qui s’est situé délibérément sur le terrain de l’interpretation politique la plus instrumentale et qui a, sciemment, déformé la pensée de Michel Onfray.

    Mais ceci est, en lui-même, révélateur d’une conception du débat, ou plus précisément du non-débat, qui caractérise une large partie de l’élite politique française. On cherche à impressionner plus qu’à convaincre, à terroriser plus qu’à échanger des arguments. L’heure n’est plus à la discussion sur des positions rationnelles, mais à l’échange d’anathèmes et d’invectives. Ceci en dit long sur le processus de décomposition de la pensée qui produit un Manuel Valls tout comme il avait produit avant lui un Béhachel. Quand ceux qui vous inspirent vont chercher leurs sources dans les poubelles d’Internet, comme on l’a vu avec l’affaire Botul[3], il ne faut plus s’étonner que l’on raconte n’importe quoi, et pas seulement sur les débats d’idées.

    Le traitement de Michel Onfray par Manuel Valls est enfin révélateur du peu de cas que l’on fait actuellement en France de la réflexion. Je le répète, on peut parfaitement discuter des thèses d’Onfray, comme celles d’autres auteurs. Mais l’attaquer sur ses références est d’une stupidité insondable. A ce titre, nous ne lirions plus grand-chose, et en particulier nous devrions brûler des auteurs comme Carl Schmidt et bien d’autres. Que l’on puisse se construire contre un auteur implique que l’on intègre aussi une partie de sa pensée. On ne se construit contre qu’en se construisant avec. Et c’est pour cela qu’il faut lire des auteurs que l’on peut considérer comme réactionnaire, et que dire que l’on peut trouver des idées intéressantes ne vaut nullement approbation de la totalité du discours et de la démarche. Mais, je sais aussi qu’écrire cela ne sert à rien. Les gens comme Valls et Moscovici, et les petits marquis frisés qui les entourent, se moquent bien du processus de construction d’un raisonnement et d’une pensée. Ils se situent bien en deçà. On a beaucoup glosé sur l’expression « pensée unique » mais en l’espèce cette expression a un énorme défaut : dans « pensée unique » il y a encore « pensée ». Visiblement, pour Manuel Valls, c’est encore trop.

    Jacques Sapir

    [1] « Nouvelle droite, BHL, FN : la réponse de Michel Onfray à Manuel Valls » in FigaroVox, le 8 mars 2015, http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2015/03/08/31001-20150308ARTFIG00094-la-reponse-de-michel-onfray-a-manuel-valls.php#

    [2] “Something is rotten in the State of Denmark“, W. Shakespeare, Hamlet, Marcellius, acte I, scène 4

    [3] Lancelin A., « BHL en flagrant délire : l’affaire Botul », le Nouvel Observateur, 21 février 2010, http://bibliobs.nouvelobs.com/essais/20100208.BIB4886/bhl-en-flagrant-delire-l-039-affaire-botul.html

    Russeurope :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EukypFuFuyYAnXKAtw.shtml

  • Panique en Hollandie ! Par Vincent Revel

    Comme à chaque événement ressenti comme une menace par le système, nos veilleurs indignés s’emballent. Les barons des partis politiques en place gesticulent et jouent une tragédie dans laquelle ils se présentent en dernier rempart contre la barbarie. Ils brandissent haut les valeurs de la République, alors que ces dernières sont bafouées jour après jour, et ceci depuis longue date, par les mêmes qui s’en servent aujourd’hui comme une arme politique. Ils s’appuient avec force sur des médias aussi inquiets qu’eux.

    A les entendre les uns après les autres, nous pourrions nous demander : « que se passe-t-il ? » Y aurait-il eu une nouvelle attaque islamiste à Paris ? Un nouveau viol d’une jeune fille dans les transports en commun sans que cela n’éveille la réaction et l’indignation de personne ? Un nouveau meurtre à Marseille pour que nos élites prennent enfin conscience de la réalité de la vraie vie ?

    Non pas du tout, la panique collective est simplement due aux sondages annonçant le Front National gagnant pour les prochaines élections départementales ! Comme à chaque fois, le coup de la bête immonde nous est resservie pour tenter de dissuader l’électeur français de tout esprit de résistance au cas où il serait tenté de voter pour le seul parti politique en France ayant encore un peu d’attachement au mot patrie.

    Comme le dit le général Hollande « il faut arracher les électeurs du Front National ». Car le problème est justement à ce niveau. En ce début de XXIème siècle, le Front National, d’un point de vue électoraliste, est la seule formation politique, en France, à ne pas adhérer à une vision libérale du monde. A la suite du philosophe Cornelius Castoriadis, nous pouvons affirmer sans crainte : « il y a longtemps que le clivage gauche-droite, en France, comme ailleurs, ne correspond plus ni aux grands problèmes de notre temps ni à des choix politiques radicalement opposés. »

     

    Le Front National effraye notre élite déracinée, qu’elle soit politique, culturelle, économique, médiatique, car elle a peur pour ses intérêts. L’enjeu repose uniquement sur la remise en cause du capitalisme comme système de gouvernance et nos dirigeants, en bon petits soldats d’une idéologie, font tout pour décrédibiliser ceux qui osent s’y attaquer. Et cela fait longtemps que la Gauche française a abandonné sa base pour épouser sans retenue l’idéologie progressiste libérale.

    Comme nous le dit Jean-Claude Michéa, dans son ouvrage Les Mystères de la Gauche, les valeurs de cette gauche mondialiste ou altermondialiste sont le reflet d’une « métaphysique du progrès » dont les fondements sont à rechercher dans l’héritage du siècle des Lumières avec Adam Smith, Turgot et Condorcet. Malheureusement pour les peuples épris de liberté, de justice et de solidarité, cette idéologie du progrès basée uniquement sur une lecture capitaliste de la vie, « qui n’ a jamais eu pour but de produire des valeurs d’usage » mais uniquement «  de produire toujours plus de marchandises », implique à déconstruire, « à désinstaller, une à une, toutes les traces et toutes les racines » du passé « ou à défaut, à ne devoir s’en souvenir que sur le mode religieux de la repentance. » Les intérêts du Marché ne supportent plus les nations pouvant garantir aux citoyens une protection, une appartenance à une communauté car cette dernière ne cesse d’imposer des limites au libéralisme qui ne désire qu’avoir des consommateurs-travailleurs, des malléables et des corvéables à merci devant se plier à une mobilité incessante qui « contribue à déraciner les individus ».

    L’enjeu se trouve là. Avec « une élite sûre de détenir la vérité », incapable de se remettre en question, jouant dans une cour où la nation France n’existe plus, baignant dans « un cosmopolitisme bourgeois » de plus en plus éloigné des peuples, il est urgent d’avoir une alternative à une politique d’échec menée depuis plus de trente ans par ceux qui ne cessent de nous faire culpabiliser au premier acte de rébellion. « Il faut ainsi admettre une fois pour toute, que le libéralisme économique (celui de Laurence Parisot ou de Jacques Delors) et le libéralisme culturel (celui d’Éric Fassin ou de Caroline Fourest) ne représentent –sous leur apparente opposition inlassablement mise en scène par la propagande médiatique- que les deux profils complémentaires d’un seul et même mouvement historique », pour ne plus se laisser abuser et tromper.

    Vincent Revel

    http://fr.novopress.info/183682/panique-en-hollandie-vincent-revel/#more-183682

  • Les électeurs pratiquent déjà l’alliance électorale entre le FN et l’UMP

    Lu dans Les 4 Vérités :

    "Dans la pratique, et malgré les « consignes » en sens contraire, les électeurs se reportent davantage sur l’autre parti de droite quand le leur est éliminé au premier tour. Cela signifie clairement que le piège mitterrandien, interdisant l’entente à droite, ne ligote plus que les appareils partisans. Les électeurs, eux, pratiquent déjà spontanément l’alliance électorale entre le FN et l’UMP (y compris contre l’avis de leurs « représentants »), persuadés – à juste titre – que le PS est l’adversaire prioritaire.

    Pourquoi ? Tout simplement, parce que c’est le PS qui, aujourd’hui, détruit concrètement la France et non le FN ou l’UMP. C’est donc lui qu’il faut mettre prioritairement hors d’état de nuire. Notons, au passage, que le fait que certains dirigeants du FN se disent « ni de droite, ni de gauche » ne semble pas avoir d’impact sur les électeurs, qui, eux, sont clairement anti-socialistes – et donc de droite. Ces résultats électoraux ou ces sondages dépendent, en partie, de la situation politique actuelle où la droite, tous partis confondus, se trouve dans l’opposition. Mais ils dépendent aussi de la révolution numérique. Jusqu’à une date récente, les mots d’ordre politiques partaient du sommet d’un parti vers la base, et étaient transmis par les médias « officiels ». Désormais, tout le monde peut donner son propre mot d’ordre politique et le diffuser par le biais d’internet. Raison de plus pour intensifier notre présence sur ces moyens de communication, pour redonner la parole au peuple... que nous sommes – au moins autant que nos dirigeants et que les journalistes bien-pensants. Progressivement, le peuple français, et le peuple de droite en particulier, reprennent ainsi leur destin en mains..."

    Michel Janva

  • Manuel Valls, capitaine Fracassé

    Sérieusement, qu’est-il arrivé à M. Valls ? Coup de fatigue, coup de sang, coup de folie ?

    « Là, là, Monsieur, détendez-vous… Calmez-vous… On s’occupe de vous… Fermez les yeux, tout va bien se passer… » À l’hôpital du Val-de-Grâce, heureusement encore opérationnel, médecins et infirmières se relaient nuit et jour au chevet du Premier ministre.

    On sait que M. Manuel Valls, transporté de toute urgence au service des grands traumatisés à la suite des propos incohérents qu’il avait tenus dimanche lors de l’émission « Le Grand Rendez-vous Europe 1-i>Télé-Le Monde » y fait l’objet de soins intensifs. Les plus éminents spécialistes ont diagnostiqué une crise d’angoisse suraiguë avec tendances paranoïdes et comme le malade, en proie à la plus vive agitation, persistait dans son délire et ne cessait de répéter : « Ruine…désastre… réveil des consciences… je vois la France qui se fracasse », ils ont estimé à l’unanimité devoir le plonger dans un sommeil artificiel. Vu l’âge et la constitution robuste de leur patient (après tout, Jean-Pierre Chevènement, en son temps, est revenu de plus loin), ils ne désespèrent pas de le sauver. Certains, optimistes, avancent même l’hypothèse d’un rétablissement assez prompt, sinon complet.

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  • Les menteurs, les haineux, les crétins

    Florian Philippot le notait hier soir notamment sur BFM TV, le président du Parlement européen, le socialiste Martin Schultz,  essaye de voler au secours du paniqué Manuel Valls et d’une gauche française aux abois en jetant la vindicte sur le Front National. A deux semaines du premier tour des élections  départementales, la ficelle est tout de même un peu grosse. M. Schulz laisse ainsi directement entendre que des assistants de députés européens frontistes seraient des fraudeurs, car  suspectés de ne pas travailler réellement pour l’UE . L’Office européen de lutte antifraude a été saisi.et pour faire bonne mesure Christiane Taubira a été officiellement avertie a précisé le dirigeant socialiste allemand. Marine Le Pen a indiqué sur Twitter qu’elle allait porter plainte contre Martin Shulz pour « dénonciation calomnieuse». En fait de justice, Bruno Gollnisch rappelait samedi sur le plateau de l’émission de Franz-Olivier Giesbert sur France cinq qu’il avait une confiance très limitée en l’impartialité de celle de notre pays.  

     Exemple parmi beaucoup d’autres, la Cour de cassation vient de rejeter la demande de dépaysement de son procès formulée par Anne Sophie Leclère, ex candidate et membre du FN dont elle a été exclue en décembre 2013. Elle fut  accusée de racisme pour avoir hébergé sur sa page facebook une caricature de notre garde des sceaux l’assimilant à un singe, le tout assortie d’une mention peu aimable.

     En première instance, Anne Sophie Leclère avait été condamnée à 9 mois de prison ferme ( !) par le tribunal correctionnel de Cayenne ( Guyane). Du fait de son éloignement géographique, et donc du coût financier d’un déplacement, mais aussi du climat de haine qui entourait cette audience, Mme Leclère ne s’était pas rendue à son procès et ne pouvait être défendue avec la sérénité que tout prévenu est en droit d’attendre dans un Etat de droit.

     Nous le notions en juillet dernier, Mme Leclère, résidant dans le département des Ardennes, avait été jugée suite à la plainte du mouvement guyanais Walwari fondé en 1993… par la militante indépendantiste Christiane Taubira.  Le Front National avait fait une requête en récusation à l’encontre du juge Stéphane Rémy qui présidait cette audience à Cayenne, ce dernier étant membre du syndicat de la magistrature (SM); un syndicat connu pour ses prises de position d’extrême gauche, son militantisme anti-FN et sa collusion avec le pouvoir socialiste. Le premier président de la cour d’appel de Guyane avait rejeté cette demande…

     La vindicte, l’esprit de revanche et de haine, le terrorisme intellectuel ou la volonté de mise à mort sociale de l’adversaire sont souvent perceptibles dans les oukases et procès intentés par les représentants du Système ou les officines qui s’en nourrissent grassement. Plus largement l’Europe bruxelloise, ouverte, plurielle, cosmolopolite  que Martin Schulz et ses amis veulent pareillement « forte »,« intransigeante », à la pointe du combat droit-de-l’hommiste, antiraciste contre l’intolérance, est une Europe chroniquement molle, apathique, sans énergie ni  colonne vertébrale quand il s’agit  de défendre  ses intérêts vitaux.

     Comme le notait notamment Guillaume Faye sur son blogue à propos de la révolution numérique initiée aux Etats-Unis il y a vingt ans, Washington « (compense) un repli stratégique et l’érosion de la Pax Americana par un impérialisme technologique massif ». « La Chine et la Russie essaient de (le) contrer » mais « l’Europe, ahurie et soumise, laisse faire » .

     « L’Europe est totalement soumise à l’oligopole de l’Internet américain. (…) Dominante en 2000, l’industrie européenne des télécommunications s’est effondrée. Les institutions européennes se sont montrées aussi efficaces pour interdire l’émergence d’une industrie continentale que pour laisser le champ libre au entreprises américaines », note Nicolas Baverez (dans La guerre d’Internet aura bien lieu, in Le Figaro, 23/02/2015). (…). L’État stratège américain a su promouvoir en quinze ans à peine, à partir de l’écosystème de la Californie et par une politique économique à la fois libérale et souveraine, un instrument techno-économique de domination et de contrôle globaux ».

     Pareillement  « dans la négociation actuelle du nouveau Traité de libre-échange UE-USA, qui est un scandaleux traité inégal, les Européens sont les seuls responsables de leur propre capitulation. Les Européens n’ont jamais osé sérieusement protester contre les privilèges juridiques internationaux que les Américains s’octroient tout comme les sanctions, punitions, amendes qu’ils infligent unilatéralement  aux pays et aux sociétés qui bravent leur imperium ».  

     « Quant à  la nature  de la domination culturelle américaine  (…) la faute revient entièrement aux Européens qui devraient se poser la question de leur créativité culturelle propre plutôt que de rejeter la faute sur les autres. Songeons en particulier à l’ exception culturelle française, avec son système de subventions quasi-soviétiques d’œuvres médiocres (…) ».

     « Globalement, la domination culturelle, technologique, politique des Etats-Unis est davantage le fruit d’un vide et d’une aboulie européenne que d’une brutalité américaine (…) Les deux seules puissances qui, actuellement, font barrage à l’unilatéralisme américain sont la Russie et la Chine. Ayant sacrifié, tout comme leurs ambitions dans l’économie numérique, leurs budgets militaires, les Européens ne doivent pas s’étonner d’être dépendants de l’OTAN et des géants Internet d’outre-Atlantique ».

     Cette guerre que l’UE ne veut pas (ne peut pas mener) par pusillanimité idéologique et débilité structurelle, est occultée en France par les effets de manche, les diversions, la propagande, les petites ou grandes opérations Potemkine…

      Manuel Valls, décidemment bien agité à défaut  d’être efficace,  a critiqué ainsi dimanche Michel Onfray.  Un philosophe athée, qui n’est pas de notre paroisse,  appartenant à la famille de la gauche anti libérale mais qui dit souvent tout le mal qu’il pense d’un gouvernement qui multiplie les actes d’allégeance  à l’entité atlanto-bruxelloise ;  ou  qui nomme ministre de la Culture une femme qui se  vante de n’avoir pas lu un livre depuis deux ans. Onfray qui a eu aussi le front de s’attaquer dans le détail  à la figure tutélaire, totémique,  de Sigmund Freud et à sa pensée magique, ce qui lui a valu bien évidemment l’accusation  rituelle et bien fatigante d’antisémitisme.

     Invité  de France inter dernièrement, M.  Onfray a osé dire encore, s’attirant les foudres des Torquemada de la gauche (et de la droite) bien-pensante : « Je préfère une analyse juste d’Alain de Benoist à une analyse injuste de Minc, Attali ou BHL et que je préférais une analyse qui me paraisse juste de BHL à une analyse que je trouverais injuste d’Alain de Benoist ».

     Propos bien anodins note Bruno Gollnisch,  qui ont fait bondir le commissaire politique Valls, invité dimanche de l’antenne d’Europe 1. Comme souvent, il  a manié l’approximation et l’amalgame : « Quand un philosophe connu, apprécié par beaucoup de Français, Michel Onfray, explique qu’Alain de Benoist -qui était le philosophe de la Nouvelle droite dans les années 70 et 80, qui d’une certaine manière (sic) a façonné la matrice idéologique du Front National , avec le Club de l’Horloge, le Grece- (…) vaut mieux que Bernard-Henri Lévy, ça veut dire qu’on perd les repères ».

     Ce qui est surtout gravissime c’est que Manuel Valls, puisse être influencé et considéré comme un  repère un escroc intellectuel comme BHL! Invité à son tour d’Europe 1  M.  Onfray  a renvoyé le Premier ministre dans ses buts :   «J’ai l’impression que Manuel Valls préfère une idée fausse, pourvu qu’elle soit de gauche, à une idée juste si elle de droite.» «J’ai vérifié dans le dictionnaire, ça s’appelle un crétin. Ce n’est pas insultant, c’est familier.»

     Et d’ajouter à propos de  François Hollande: «Si ce Monsieur oublie ce que je fais depuis treize ans, et plutôt que de m’inviter, on préfère inviter Joey Starr qui boit du whisky ou Julie Gayet ou Yannick Noah, en considérant que ce sont les seuls critères intellectuels qu’on ait à présenter, c’est leur affaire, mais ce n’est pas la mienne», a-t-il déclaré.

     Il est grand temps que les Français congédient cet  aréopage  peu reluisant… et ça c’est notre affaire à tous !

    http://gollnisch.com/2015/03/10/les-menteurs-les-haineux-les-cretins/

  • Front national : Marine Le Pen voit les signes d'une «victoire future»

    En pleine campagne pour les départementales, la présidente du Front national invite ses troupes à « accélérer le mouvement ».

    Entendant les cris d'orfraie socialistes faire écho aux appels anti-FN de la droite, la présidente du Front national regarde l'avenir avec confiance et même optimisme. Elle interprète la «panique fébrile» de ses adversaires politiques comme le signe positif du poids de plus en plus perceptible de son parti dans le paysage politique. Marine Le Pen encourage d'ailleurs ses troupes à «accélérer le mouvement» et, tout en condamnant le ton de ses adversaires contre le parti et ses électeurs, elle les mobilise en leur disant: «Tout cela est très bon signe. C'est la démonstration de notre victoire future car si la classe en est arrivée à une telle outrance, c'est qu'elle prend conscience que nous pouvons arriver au pouvoir et que le peuple va leur arracher ce pouvoir des mains, par les urnes.»

    Le vice-président du FN, Florian Philippot, croit possible une victoire en 2017. Sa confiance s'appuie sur les résultats d'une série de sondages ayant envisagé la présence de Marine Le Pen au second tour. Tout en relativisant la fiabilité des mesures deux ans avant le scrutin, il juge cependant qu'elles révèlent de réelles dynamiques et qu'avec une telle avance, la présidente du FN peut être «à peu près certaine» de se qualifier au second tour. Surtout, il pense que dans deux ans, le contexte politique sera très différent de celui de 2002. «Contrairement à ce qui s'est passé cette année-là, note-t-il, les Français auront intégré l'hypothèse d'une victoire frontiste. Les gens voteront en parfaite connaissance de cause et c'est d'ailleurs la preuve d'un vote d'adhésion et d'un vote consolidé.»

    Calcul politique

    Si le politologue Pascal Perrineau ne conteste pas le poids politique du Front national aujourd'hui, ni les perspectives ouvertes pour un parti aujourd'hui crédité de 30 % des voix, voire plus, dans les sondages, il appelle cependant à une très grande prudence sur le sujet. Nombre d'enquêtes réalisées à plus de deux ans d'une élection, rappelle-t-il, se sont révélées souvent hâtives. Et celles portant sur la prochaine présidentielle le sont d'autant plus que les acteurs du second tour ne sont pas connus. Les projections ont donné Marine Le Pen «battue dans toutes les hypothèses face à Manuel Valls, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé», prévient-il encore. Un sondage Ifop réalisé en septembre 2014 avait néanmoins annoncé une victoire de la présidente du FN au second tour face à François Hollande (54 % contre 46 %). C'était une première.

    À l'institut CSA, Bernard Sananès identifie deux inconnues de la présidentielle: les conséquences d'une participation électorale généralement plus forte et la capacité de mobilisation du front républicain le jour J. Pour autant, il affirme ne pas pouvoir dire qu'une victoire du Front national est impossible en 2017. «La dynamique électorale du FN est telle que l'on ne peut pas écarter cette hypothèse», confie-t-il en soulignant deux atouts du parti frontiste qui s'affiche non seulement comme le seul à croître face à «l'impopularité record» de l'exécutif mais qui a également démontré des marges de progression «spectaculaires» entre deux tours d'une élection (plus de 15 points) comme ce fut le cas, par exemple, dans l'Oise, le Lot-et-Garonne et le Doubs.

    Pour Philippe Martel, directeur de cabinet de Marine Le Pen, si toute prévision est très aléatoire, les dernières sorties de Manuel Valls et de Benoît Hamon sont plus limpides. Elles sont même les fruits, selon lui, d'un calcul politique. Pour lui, à droite comme à gauche, les candidats potentiels à la présidentielle «sont tous persuadés que Marine Le Pen ne peut pas gagner au second tour». Raison pour laquelle ils s'appliqueraient à doper le vote FN. «Chacun sait que le fait d'être excessif avec le FN fait monter le FN», considère Philippe Martel, en dénonçant le jeu aux conséquences imprévisibles des autres partis politiques. «Ils jouent avec le feu et tant mieux pour nous, conclut-il, car nous sommes dans une situation incroyable: nous donnons le tempo partout et sur tout!»

    Emmanuel Galiero

    Le Figaro :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EukVAVVFlAnVRGxjix.shtml

  • Comment le Parlement européen méprise la représentation nationale

    Tribune d'Anne Lorne sur Atlantico :

    "Estrela, c’était le nom d’une obscure députée européenne socialiste qui, le 10 décembre 2013, avait présenté au Parlement européen un texte réclamant :
    - pour les femmes, un accès généralisé à la contraception et l’avortement (qualifiés de "droits fondamentaux") et un recours facilité à la PMA,
    - une éducation sexuelle pour tous les enfants à l'école,
    - une initiation à l’égalité de genre pour les femmes.

    Sa résolution ayant ému, à juste titre, les défenseurs de la famille, la mobilisation de ces derniers avait mis en péril le rapport Estrela et avait abouti au vote, par 334 voix contre 327, d’une résolution alternative précisant que « la définition et la mise en œuvre des politiques relatives à la santé et aux droits sexuels et génésiques et à l'éducation sexuelle dans les écoles relèvent de la compétence des Etats membres ».

    Mais le Parlement européen a décidément du mal à comprendre le sens du mot "subsidiarité" pourtant inscrit dans le traité de Lisbonne et dont la signification est souvent dévoyée. Car, après Estrela, voilà qu’un non moins obscur eurodéputé belge,monsieur Tarabella, revient à la charge pour imposer l’avortement comme un droit fondamental et pour appliquer un égalitarisme odieux et sectaire à l’ensemble des pays membres de l’Union européenne.

    Théoriquement, les questions de civilisation et les politiques familiales sont hors du champ de la compétence législative de l’Union. Cela signifie que les Parlements nationaux sont seuls compétents pour légiférer sur ces sujets. Najat Vallaud-Belkacem ne s’en est d’ailleurs pas privée au mois de janvier dernier. En transformant la possibilité de l’avortement en un droit fondamental, elle méprise toutes les femmes qui souhaitent de l’écoute, de l’aide et une solution alternative pour pouvoir garder leur enfant.

    Mais, au nom de la « défense des valeurs fondamentales de l’Union européenne », des parlementaires, principalement issus des pays du Nord, et des socialistes verts, rouges ou roses, tentent sournoisement de faire évoluer la législation européenne sur ces sujets. C’est ainsi que le rapport d’initiative Lunacek, adopté le 4 février 2014, propose insidieusement à la Commission européenne d'adopter une stratégie globale de lutte contre les discriminations. On y trouve pêle-mêle : la lutte contre l’homophobie et la transphobie au travail, dans l’éducation, dans la santé et l’accès aux biens et aux services, ainsi que la reconnaissance mutuelle des effets de tous les actes d’état civil (partenariats enregistrés, actes de mariage, reconnaissance juridique du genre).

    Il est fondamental de rappeler qu’un vote au Parlement européen peut ainsi constituer un moyen de forcer des évolutions au sein des législations nationales de chaque État.
    - Il appartient donc à la droite dans son ensemble, et à l’UMP en particulier, de rester mobilisé sur ces questions et ne pas céder aux pressions,
    - Il appartient à chacun de nous ne pas se laisser "enfumer" par Marine Le Pen, qui ne siège pas fréquemment au Parlement européen et ne se prononce guère sur ces sujets fondamentaux, même si certains voudraient nous faire croire l’inverse,
    - Il appartient surtout aux électeurs de désigner en leur âme et conscience les représentants qui défendront le mieux le rôle qu’ils assignent à la France sur la scène internationale et européenne, en matière de politique familiale ou pour la protection des plus faibles. [...]"

    Plus de 156 000 personnes ont signé la pétition contre ce rapport.

    Michel Janva

  • Concernant l'expression "Fnps"

    Le moins que l'on puisse écrire, si l'on veut bien me passer la trivialité de l'expression, c'est qu'en inventant la formule « Fnps », Nicolas Sarkozy ne s'est pas foulé.
    1/ La source du problème.
    On sait que le Front National a inventé le terme Umps. Par là, les dirigeants frontistes, ainsi que tous ceux qui partagent leurs idées, veulent signifier que le système bicéphale droite/gauche, a vécu. Nous assistons depuis maintenant plusieurs décennies à des alternances politiques entre droite et gauche, dont la première durant la cinquième république, s'est déroulée en 1981. A l'origine, il y eut changement, en 1981, tout comme ce fut aussi le cas, même si on restait alors dans un cadre droitier, avec Giscard en 1974. Depuis 1981, plus on avance dans le temps, moins les alternances en terme de sigles, sont flagrantes d'un point de vue politique. Et pour les Français, c'est de plus en plus clair. Après tout, c'est Lionel Jospin premier ministre (1997-2002) qui stabilisa et même fit baisser la dette, alors que le magistère sarkozyste, ce fut 500 milliards de dette supplémentaires. La gauche eut beau fustiger les toujours plus nombreuses taxes sous Chirac puis Sarkozy, qu'aujourd'hui et ce depuis 2012, elle en fait tout autant.
    De cela, les Français sont de plus en plus conscients. Ce n'est pas la formule « Umps » qui leur a réellement fait prendre conscience es données du problème mais leur vécu au quotidien. A quoi bon voter Ump quand la gauche tient si bien les cordons de la Bourse ? A quoi bon voter parti socialiste puisque ce dernier n'empêche nullement le grand recul social ? Il n'est d'ailleurs pas impossible que le tandem Hollande/Valls soit le meilleur en matière de développement du capitalisme en France, ce depuis les débuts de la cinquième république. Le précédent allemand (Loi Haartz – Spd) aurait pu à ce titre nous éclairer.
    Fatalement, aujourd'hui les Français n'ont plus l'envie d'en découdre pour des raisons politiques : ils ont, ces trois dernières décennies, trop vécu les alternances qui en fait n'en étaient pas, pour aller dans la rue, se battre comme des chiffonniers. En revanche, le Front National ne laisse plus indifférents. Et ce avec la complicité – malgré eux et imbécile – des chefs de droite et de gauche. En diabolisant le Front National comme ils le font, à droite comme à gauche, ils montrent de facto aux Français qu'ils appartiennent, au moins sur ce point, au même camp. On peut ajouter, que droite et gauche font preuve du même intégrisme économique. Mais aussi qu'ils sont sur la même ligne américano-sioniste. Les Français ont désormais très bien compris que pour entendre une autre mélodie, il fallait écouter ce qui se trouve à « droite » de l'Ump ou à « gauche » du parti socialiste.
    Par voie de conséquence, le slogan Umps (« tous pareils ») n'est nullement une figure de style mais bien une réalité que les Français, de plus en plus nombreux, ont comprise. D'où le danger de la formule pour le Système. D'où les réactions agressives de Sarkozy, comme de Valls ou Cambadélis.
    2/ La formule « Fnps » a t-elle un sens ? 
    Si d'aventure le Front National avait les mêmes opinions que le parti socialiste en matière d'économie, de politique générale et de diplomatie, on pourrait alors valider l'expression « Fnps ». Si le Front National avait été au pouvoir en pratiquant la même politique, alors en effet, le terme aurait un sens. Mais dans les deux cas, c'est faux. Et les Français le savent. Et il y a d'ailleurs une contradiction : comment expliquer le traitement de défaveur – voir à contrario les critiques assez réservées de l'ump vis à vis du parti socialiste actuellement au pouvoir - dont fait l'objet le Front de la part de la droite, et énoncer dans le même temps que parti socialiste et front national, c'est la même chose ? Se pose un autre problème, c'est que par réflexe conditionné, même si les Français assimilent de plus en plus droite et gauche, ils continuent d'avoir une représentation linéaire de la politique. D'où la lecture droite gauche suivante : extrême droite, Fn, Ump, Udi, Modem, Ps, Fg, extrême gauche. Dans un tel cadre, la formulation Fnump a un sens en raison de la proximité topologique des deux mouvements. En revanche, le terme Fnps n'en a pas. On comprend dès lors l'échec de Nicolas Sarkozy à faire passer son message auprès des Français. Quant au problème du report des voix ou du maintien du Front National lors du second tour, il peut se traduire aussi bien par une victoire de l'Ump que du Ps ou du Fn. Faudrait-il alors évoquer « Fnump » ou « Fnps » ? Le fait est que l'Ump et le Ps sont tellement égocentrés, qu'ils ne peuvent l'un et l'autre accepter la présence d'une troisième force politique qui, au vu des sondages récents, est justement devenue la première.
    La nouvelle donne aujourd'hui, c'est que maintenant, la présence au second tour du Front National va devenir courante. Et les Français de s'en apercevoir. Que la présence du Front puisse, tantôt lui bénéficier à lui même, à l'Ump ou au Ps, cela n'est nullement le problème du Front.
    Dès lors où il y a suffrage universel, c'est au Peuple de trancher. Et c'est très bien ainsi. Et c'est tant pis pour ceux qui naguère avaient le monopole du pouvoir et qui se plaignent aujourd'hui de bientôt le perdre.

    Alain Rebours

    http://www.voxnr.com/cc/a_la_une/EukVAEZVlAWEnaJHUh.shtml

  • La France a peur de… Manuel Valls

    Après les rodomontades et coups de menton en tout genre, voilà maintenant les injonctions thérapeutiques du docteur Valls.

    Manuel Valls veut faire peur aux Français, mais ce sont les Français qui ont peur de Manuel Valls.

    Après les rodomontades et coups de menton en tout genre, voilà maintenant les injonctions thérapeutiques du docteur Valls, obligation de se soigner. Se soigner de quoi ? Non pas du virus UMPS ni de celui du FNPS, mais du virus de la saison, le FN tout court. Les Français rient tout bas car ils ne supportent plus les antibiotiques que l’on veut leur infliger.

    Alors, c’est panique à bord. Manuel Valls menace. Attention ! Le FN pourrait gagner l’élection présidentielle de 2017. Quelle catastrophe pour sa carrière. À court d’argument, il demande maintenant aux élites et, sous-entendu, aux médias de se mobiliser contre cette montée inéluctable du parti qui défend la nation et l’identité nationale, pierre angulaire du mal-être ambiant.

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