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élections - Page 580

  • Départementales: une majorité d'électeurs UMP ne suivent pas le ni-ni

    Une majorité d'électeurs UMP (54%) n'ont pas l'intention de suivre la consigne du ni-ni en cas de duel PS-FN au second tour des départementales, selon un sondage Odoxa paru mardi dans Le Parisien/Aujourd'hui en France.
    Selon cette enquête menée au lendemain du premier tour, 27% des électeurs UMP-UDI voteraient pour le FN, 27% pour le PS et seuls 46% choisiraient l'abstention ou le vote blanc ou nul, suivant ainsi la consigne du parti de Nicolas Sarkozy de ne choisir ni PS ni FN.
    Du côté des électeurs du PS et de ses alliés, en cas de duel UMP-FN la consigne du Parti socialiste de voter contre le FN est majoritairement suivie: 57% ont l'intention de voter pour l'UMP, 3% pour le FN et 40% opteraient pour le ni-ni.
    Enfin, les électeurs Front national choisiraient à 52% le ni-ni en cas de second tour PS-UMP, 43% annonçant un vote UMP et 5% un choix PS.
    Sondage réalisé le 23 mars auprès d'un échantillon représentatif de 1.008 personnes inscrites sur les listes électorales.

    Afp via nouvel obs :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EukZElZZZERsWBgKLj.shtml

  • Un candidat EELV préfère le FN à la droite

    Jean-Claude Boucher, candidat écologiste aux élections départementales dans le canton de Replonges (Ain) a obtenu, dimanche, 6,09% des voix. Le second tour verra s'affronter le FN (27%) et un divers droite (24,9%).

    Dans un communiqué, le candidat EELV éliminé a appelé à faire battre le binôme divers droite mené par Guy Billoudet et Valérie Guyon. Une consigne donnée pour contrecarrer des projets locaux que Jean-Claude Boucher juge hostiles à l'environnement. Il explique :

    «Je ne dis pas de voter Front national. Mais j'appelle les électeurs à battre M. Billoudet par tous les moyens». 

    Voilà qui devient amusant.

    Michel Janva

  • B Gollnisch : Plus on nous connaît, plus on nous aime !

    « La propagande ça se fait avec les coups qu’on reçoit et avec les coups qu’on donne » faisait dire Drieu à un de ses personnages. Cette règle de base du combat politique Alexis Tsipras l’a bien intégré à l’occasion  de sa première visite officielle faite à Angela Merkel hier à Berlin. En l’espèce,  la poursuite de négociations, âpres et compliquées,  autour des aides financières à la Grèce. Athènes attend le déblocage de la dernière tranche de prêts 7,2 milliards d’euros accordé dans le cadre de la prolongation de l’aide financière décidée par l’UE,  indispensable est-il avancé par le gouvernement grec, pour assurer «le service  de la dette». Le Premier ministre d’extrême gauche a donc manié l’arme de guerre psychologique pour tenter de «ramollir» la chancelière allemande. Au nombre des incontournables qui ont fait leur preuve, la piqûre de rappel sur la période hitlérienne pour tétaniser l’adversaire ou le négociateur restait jusqu’à présent une valeur sûre. M. Tsipras a donc abordé avec Mme Merkel la question des réparations réclamées par Athènes pour des crimes du régime nazi, tout en affirmant assez hypocritement ne pas vouloir lier ce dossier avec la crise financière actuelle. Il s’agit «d’abord d’un problème moral et éthique sur lequel nous devons travailler » a-t-il dit. «Du point de vue du gouvernement fédéral, le chapitre des réparations est politiquement et juridiquement clos», lui a répondu sèchement Mme Merkel. Cela ne marche pas à tous les coups…

    Cette propagande sur les heures les plus sombres,  fut utilisée ad nauseam en France par de nombreux acteurs et chiens de garde du système politico-médiatique. Les mensonges, manœuvres immondes et autres contorsions intellectuelles pour faire peur, culpabiliser, assimiler le FN, le camp de la résistance nationale, les défenseurs de notre identité et souveraineté françaises aux idéologies totalitaires du passé, ne sont plus guère efficaces. Les Français ont ouvert les yeux.

     Un vote FN qui se diversifie, preuve de la  pénétration de nos idées dans toutes les strates de la société française, comme l’ont relevé dans le  JDD les spécialistes es Front National,  Jean-Yves Camus et Joël Gomblin analysant le scrutin de dimanche dernier. « (Le Front National) réussit à renouer avec la bourgeoisie petite et moyenne », explique M. Camus. « En Ile-de-France par exemple, ce sont dans les bastions sarkozystes de 2012, notamment dans les Hauts-de-Seine, que le FN a le plus progressé. ». Et  « cela ne veut pas dire que les classes populaires ne voteront pas FN à la prochaine présidentielle…», souligne M. Gomblin.

     Les résultats de ce premier tour des élections départementales confirment en tout cas ce que nous disons ici depuis maintenant des années et qui se vérifie élections après élections : le magistère moral de la Caste, l’emprise de l’Etablissement sur les âmes et les consciences, appartiennent largement au passé.

     Comme appartient de plus en plus à un passé révolu le vote des catégories  populaires en faveur d’une gauche qui s’est ralliée toujours plus avant  au Parti de l’étranger, au point de se confondre avec lui.

     Nous évoquions hier les bastions perdues par la gauche,  mais les endroits ou elle maintient ses positions sont tout aussi emblématiques de ce qu’elle est devenue. Ainsi en est-il du département de Seine-Saint-Denis, dans lequel les socialo-communistes arrivent en tête dans 13 cantons, l’alliance UMP-UDI dans  sept  le Front National dans un seul.

     Un département que de très nombreux Français ont fui pour échapper à l’immigration de peuplement, remplacés par des populations allogènes, souvent naturalisées et bénéficiant du droit du sol. Autant de Français de papier  transformés en électeurs-clients d’un PS et d’un PC chargés de distribuer aides diverses et variées et autres prébendes. Certes, même cette intégration là à ses limites dans le 9-3 puisque dimanche dernier, record absolu de l’abstention, deux électeurs sur trois ne sont pas déplacés pour voter …

     Les électeurs de droite eux, ceux de l’UMP plus précisément, n’entendent pas forcément se plier aux obsessions antifrontistes de Nicolas Sarkozy. Est-il  d’ailleurs fondé à donner des leçons de maintien, lui qui fut  champion toute catégorie de l’immigration massive lors de  son quinquennat, l’homme de l’inféodation sans cesse accrue de la France à l’idéologie atlanto-bruxelloise, l’apprenti sorcier largement responsable de la contagion islamiste en Afrique avec la mise à  mort de  la Libye de Kadhafi.

     Ainsi, selon un sondage Odoxa paru aujourd’hui dans Le Parisien, plus d’un sympathisant UMP sur deux  (54 %) n’a pas l’intention de suivre la consigne du  ni FN, Ni PS  (« ni-ni ») en cas de duel PS-FN au second tour des départementales : 27 % des électeurs UMP-UDI voteraient pour le FN, 27 % pour le PS. A contrario, les sympathisants de gauche seraient prêts à 57% à suivre la consigne du PS de voter pour l’UMP en cas de duel UMP-FN. 40 % opteraient pour le « ni-ni » et 3 % seulement  pour le FN.

     Quant aux électeurs frontistes, du moins ceux qui ne pourront voter dans les 1100 cantons ou le FN est encore en lice au second tour, ils seraient 52 %  dimanche prochain à choisir  le « ni-ni » en cas de second tour PS-UMP, 43 % l’UMP et 5 % le PS. Il est à noter qu’en cas d’absence de candidats FN, les instances frontistes ont laissé la totale liberté de choix à nos électeurs que nous considérons majeurs et responsables…

    Christian Vanneste, ex député UMP, notait à ce sujet sur boulevard voltaire, une autre faute majeure du président de l’UMP : «lorsque Sarkozy dit qu’il n’y a rien en commun entre le FN et l’UMP, il oublie singulièrement le patriotisme, à moins que les dernières traces du gaullisme aient disparu de sa «famille».C’est une interrogation plus que légitime, à laquelle ont déjà répondu de nombreux électeurs dimanche dernier !

     « Dans cette élection qui lui était la plus défavorable », le FN engrange  des « résultats supérieurs à ceux des européennes » constate encore M. Vanneste. Une analyse partagée notamment par Yves Thréard et Jean-François Kahn qui débattaient  hier sur i-télé, ou encore par  Michel Feltin-Palas, rédacteur en chef à L’Express. Celui-ci explique que «contrairement a ce qu’on dit beaucoup d’hommes politiques, comme Manuel Valls, le FN est bien le grand vainqueur du premier tour de ces élections départementales ». «Le  FN a réussi un exploit. Jamais le Front National n’a obtenu un tel score lors d’élections locales ». Des « élections départementales » pourtant «défavorables au FN du fait du poids des notables ». Or l’UMP a désormais «besoin des ses alliés de l’UDI et du MoDem pour être devant le FN, seule,  elle serait peut-être derrière ».

     Luc Bronner, directeur adjoint des rédactions du Monde,  note de son côté que les fondements du PS sont fragilisés puisque ce parti avait construit sa « légitimité »  « sur son tissu d’élus locaux ». Les très faibles scores enregistrés  également par le Front de Gauche et EELV, démontrent que la gauche est dans une situation peu favorable, «sans réserve de voix », le tout sur fond « de droitisation » du pays d’«enracinement » du FN qui « prolonge celui des municipales » (1500 élus municipaux FN),  « présent dans 2000 cantons et y ayant obtenu en moyenne 25% des voix ce qui est considérable dans l’histoire des élections françaises ».

     « Ce qui est frappant et peut-être le plus étonnant, le plus inquiétant poursuit-il, c’est que beaucoup de gens dans le élites politiques et médiatiques se satisfont d’un FN qui ne serait qu’à 25% c’est la marque d’une forme de banalisation du FN (…) et de  notabilisation du FN qui dispose désormais de cadres et de relais locaux qui sont perçus comme des  notables par les électeurs »

     C’est là en effet tout  l’enjeu de la stratégie d’enracinement poursuivie par le  FN affirme Bruno Gollnisch, visant à faire émerger des cadres locaux  qui contribuent fortement à nourrir et renforcer le vote FN. Nous l’avons constaté  avec les scores particulièrement remarquables  engrangés dans les villes frontistes. Plus on  nous connaît, plus on nous aime!

    http://gollnisch.com/2015/03/24/plus-on-nous-connait-plus-on-nous-aime/

  • Percée du FN dans l'Ouest : une conséquence de la charte LMPT ?


    M
    Dans le Maine et Loire, le Front National réalise une forte percée (22% dans le département contre 19% aux européennes de 2014 et 15% aux cantonales de 2011). Dans ces départements, qui se sont fortement mobilisés dans les combats contre la dénaturation du mariage, 6 des 7 binômes FN qui peuvent se maintenir au second tour ont signés la charte de la manif pour tous.

    Le Front National se retrouve au second tour dans 7 des 21 cantons. 6 d’entre eux ont signés la charte de La Manif Pour Tous.

    Dans le canton de Longué-Jumelles Gaétan DIRAND (responsable départemental du FN) et Delphine GILLY (28,54%) tout deux signataires de la charte affronteront le bînôme d’union de la droite Guy Bertin et Marie Seyeux (30,61%) qui n’ont pas signés la charte.

    Tiercé : Barbara MAZIERES (FN) a signé la charte (25,34%) avec Stéphane ROBIC elle sera opposée au binôme de la majorité départementale M. Muhammad Nooruddine et Régine Brichet (34%) qui n’ont pas signé la charte.

    Canton de Doué-la-Fontaine : le tandem Benoit Lépine et Simone Matrat a réalisé 29,36% des voix et se retrouve au second tour dans une triangulaire serrée (30,6% pour l'union de la gauche et 29% pour l'union de la droite).

    Canton de Segré, le binôme Arthur de Vitton et Agathe Gosset (FN) est qualifié pour le second tour et ils sont tous les deux signataires de la charte.

    Aymeric Merlaud, candidat venu au Front National dans les valises de M. Chenu est pour sa part éliminé du canton de Saint-Macaire-en-Mauges.

    Il semble que les candidats du FN ont massivement signés la charte LMPT dans l’ouest et que, bien souvent, ils sont les seuls. Or cette région s'est activement mobilisée contre la loi Taubira.

    Michel Janva  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La « droite républicaine » : une droite de gauche

    Les barons de la « droite républicaine », sans idées, sans programme, sans vision politique, n’ont plus pour convictions qu’un fatras de subterfuges.

    Dimanche 22 mars au soir, après l’annonce des résultats du premier tour des élections départementales, Nicolas Sarkozy, chef victorieux d’une coalition de circonstance, a plusieurs fois parlé de la « droite républicaine ». L’expression est devenue le point de ralliement de ceux qui veulent continuer à se dire de droite sans risquer qu’on les assimile au Front national.

    Le Front national qui, dans l’énoncé, occupe par déduction le rôle de la droite non républicaine. La droite française se trouve depuis des années dans la délicate situation de devoir composer avec un appareil médiatique tout à fait acquis aux idéaux de gauche portés par des journalistes militants. Et puisqu’on ne mène une carrière politique qu’à la condition d’avoir les faveurs des médias, il faut, tout en voulant être de droite, montrer régulièrement son allégeance aux idéaux traditionnellement de gauche. C’est ainsi, par exemple, qu’un Alain Juppé a renoncé, en direct à la télévision il y a quelques mois chez David Pujadas, à tout ce qui aurait pu donner à son parti une sève de droite.

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  • La Droite Nationale la plus bête du monde ?

    Ce matin, la perspective d'une alliance entre le FN et la Ligue du Sud semblait se dessiner avec le possible retrait du candidat FN de Bollène pour y éviter une triangulaire. Le tweet de Jacques Bompard semblait prôner l'union mais de manière ambigüe :

     Orange
    Du côté du FN, la situation semblait pourtant limpide. Retrait du FN arrivé 3ème à Bollène contre retrait de la Ligue du Sud arrivé derrière le FN à Orange :

    "A Bollène, terre de Marie-Claude Bompard, la maire et conseillère sortante, arrivée deuxième (32,7%) s’oppose dans une triangulaire au binôme de l'union de la gauche du socialiste, également sortant, Jean-Pierre Lambertin (36,4%) et au FN (30,9%). Dans le canton d'Orange, ville dirigée par Jacques Bompard, son fils cadet Yann arrivé deuxième avec 26,98%, est en duel avec le FN (31,61%)."

    Cela ne semble pas aussi simple :

    Image1

    Les luttes "ancestrales" entre les familles Le Pen et Bompard ont pourtant déjà coûté au FN en septembre dernier l'élection d'un sénateur. Vont-ils dépasser leurs égo et en tirer une leçon cette fois-ci pour la plus grande satisfaction de leurs électeurs ? Rien n'est moins sûr à la lecture du communiqué de Yann Bompard...

    Addendum 1 : Le Figaro donne quelques détails des négociations en cours.

    "Les tractations lundi après-midi étaient au point mort: selon une source interne à la Ligue du Sud, Jacques Bompard aurait déjà refusé la proposition de Marion Maréchal-Le Pen qui était d'échanger un retrait de la Ligue du Sud à Orange contre le retrait du Front national à Bollène. «Il n'y aura pas d'alliance, puisque celle-ci favoriserait uniquement le FN», précise-t-on au Scan. «Marion Maréchal-Le Pen a une étrange manière de faire, elle veut qu'on aille au carton à Bollène pendant qu'elle engrange des sièges à Orange, là où nous avons d'importantes réserves de voix», peste-t-on à la Ligue du Sud, accusant le FN d'envoyer des candidats n'habitant même pas les cantons qu'ils représentent. «Marion Maréchal Le Pen avait déclaré que la Ligue du Sud serait balayée dès le premier tour... Elle s'est trompée.» Contacté, le Front national n'a, de son côté, pas souhaiter faire de commentaires pour le moment."

    Addendum 2 : L'Express explique ce que la Ligue du Sud pourrait proposer en échange d'un désistement à Bollène

     "(...) le FN, lui, ne compte pas offrir le canton de Bollène à la Ligue du Sud sans contrepartie. Les Bompard pourraient-ils dans ce contexte tendu refuser de donner une majorité au FN au sein de l'assemblée départementale? "Visiblement, on a donc quelque chose à échanger!", répond-on malicieusement à la Ligue du Sud. Le message est clair: sans accord, le micro-parti localiste pourrait faire obstacle à la prise de contrôle du Vaucluse par le FN. "On verra en temps voulu mais on accueillera forcément avec un autre regard les autres propositions", fait-on monter la pression à la Ligue du Sud."

    Philippe Carhon

  • Elections départementales 2015 - 1er tour

    Je doute fort qu'après l'écoute des résultats énoncés sur les différentes chaînes de télévision par les journalistes, les Français aient été réellement informés de la réalité des faits, tant furent nombreuses les formulations caricaturales ou alambiquées.
    Détail révélateur et emblématique, aussi bien sur la première chaîne que la seconde, la soirée électorale fut rapidement interrompue par un film. A l'évidence, les journalistes sont donc très mal placés pour fustiger l'abstention. On reconnaîtra que des élections à portée nationale – il y en a peu - méritent bien une soirée à part entière.
    Les sondages – une fois de plus – se sont trompés et il n'est pas impossible que le Système, après avoir minoré longtemps les résultats du Front National, ait décidé des les majorer, ce probablement afin que les électorats de gauche et de droite se mobilisent par réaction.
    Les seules élections, si l'on veut saisir l'évolution politique dans notre pays, à laquelle il faille comparer celles d'hier, ne sont autres que les cantonales de 2011. Les résultats s'avèrent dès lors assez éclairants.
    Rappelons qu'il est une constante, savoir que le pouvoir en place subit presque toujours un revers dans le cadre d'élections organisées durant le mandat en cours. A contrario, elles bénéficient aux différentes oppositions.
    Voilà pourquoi bien des candidats de la majorité, à commencer par des socialistes, sont très discrets durant leur campagne, sur leur appartenance politique. Réciproquement, les opposants brandissent fièrement leur drapeau.
    Etude parti par parti. 
    1) Ump et assimilés
    Si on se réfère aux élections cantonales de 2011, droite et centre droit représentaient alors : 
    (UMP 16,97%) + (Divers droite 9,32%) + (Majorité - Nouveau Centre 3,20%) + (Majorité 2,25%) soit (16,97+9,32+3,2+2,25)% = 31,74 %.
    Alors même, si l'on se souvient, que la majorité de l'époque (la « droite ») déclenchaient l'ire de bien des Français, elle n'en obtenait donc pas moins environ 30% des suffrages. On peut donc considérer, tout au moins dans le cadre d'élections départementales ou cantonales, que 30% pour la « droite », cela représente les basses eaux.
    Dans le cadre des élections départementales, droite et centre droit représentent aujourd'hui : 
    (Binôme Union de la Droite 20,94%) + (Binôme Union pour un Mouvement Populaire 6,51%) + (Binôme du Modem 0,36%) + (Binôme Union du Centre 0,29%) + (Binôme Union Démocrates et Indépendants 1,30%) + (Binôme Debout la France 0,40%) + (Binôme Divers droite 6,76%) soit (20,94+6,76+ 6,51+1,30+0,4+0,36+0,29)% = 36,56%.
    Alors même que la « droite » est en situation très favorable – la majorité est aujourd'hui très impopulaire – elle obtient donc 36,56%. On peut considérer que 2011 et 2015 constituent deux extrêmes pour la « droite ». Basses eaux puis hautes. Le progrès de la « droite » entre basses et hautes eaux est donc de (36,56-31,74)/31,74 = 15,18%.
    On constate donc, malgré le fait que le scrutin fut hier des plus favorables pour la « droite », sa progression (du plus bas vers le plus haut) n'est que de 15%.On voit bien que la déclarée victoire de la « droite » est des plus relatives. On peut même affirmer que le résultat de la « droite » constitue un échec, cette « droite » n'ayant pas su vraiment profiter de circonstances qui lui furent hier pourtant des plus favorables. La « droite » n'en est pas moins la première force politique dans le cadre de cette élection locale.
    2) Parti socialiste et assimilés
    Si on se réfère aux élections cantonales de 2011, parti socialiste et assimilés représentaient alors : 
    (Parti socialiste 24,94%) + (Europe Écologie – Les Verts 8,22%) + (Divers gauche 5,41%) + (Parti radical de gauche 1,48%) soit (24,94+8,22+5,41+1,48)% = 40,11%
    On constate donc que dans des circonstances des plus favorables pour eux, Ps et assimilés atteignent 40% environ. Le sarkozysme était alors – en 2011 – à bout de souffle et en presque fin de législature et de mandat.
    Dans le cadre des élections départementales, parti socialistes et assimilés représentent aujourd'hui :
    (Binôme du Parti Socialiste 13,34%)+(Binôme Union de la Gauche 8,20%)+(Binôme Divers gauche 6,81%)+(Binôme d'Europe-Ecologie-Les Verts 2,03%)+(Binôme du Parti radical de gauche 0,31%) = (13,34+8,2+6,81+2,03+0,31)% = 30,69%
    Par voie de conséquence, les basses eaux pour le parti socialiste et assimilés – c'est le cas pour les présentes élections – se traduisent par l'obtention de 30% des suffrages. On en déduit que ps et assimilés oscillent entre 40% (hautes eaux) et 30% (basses eaux). Au sujet du scrutin d'hier que l'on doit comparer avec celui de 2011, la baisse du parti socialiste associé aux assimilés, est de 30-40/30 = 33%. Ce que l'on peut appeler la gauche de gouvernement a donc baissé d'un tiers entre les deux suffrages. Cela peut sembler beaucoup si d'aventure on oubliait qu'il s'agit de deux scrutins extrêmes (hautes puis basses eaux). En ce sens, cette chute ne constitue nullement pour parti socialiste une catastrophe même si la baisse est nette. Donc, au même titre que le succès de la droite, la défaite de la gauche est à relativiser. Tout se passe donc comme si droite et gauche, frappées d'inertie, patinaient...
    3) Front National
    Si on se réfère aux élections cantonales de 2011, le Front National représentait alors : 
    15,06%
    Hier, le Front National a obtenu :
    25,19%
    La progression du Front National est donc de (25-15)/15 = 66 %
    C'est à dire que le Front National augmente de deux tiers ses suffrages. C'est bien du raz de marée dont il s'agit. Le Front National augmente deux fois plus ses suffrages que la gauche n'en perd et plus de quatre fois plus que la droite n'en gagne. Donc, à l'aune de ces chiffres, on ne peut douter que le grand vainqueur du scrutin d'hier n'est autre que le Front National. Surtout sachant que des élections dites locales sont censés défavoriser le mouvement de Marine le Pen.
    4) Le tripartisme est désormais un fait établi.
    Nous sommes désormais en France dans une configuration telle qu'il existe trois grandes tendances que sont droite, gauche et Front National, respectivement à hauteur, respectivement de 35%, 30% et 25%. La notion de basses ou hautes eaux ne fait pas sens pour le Front National puisque ce dernier n'a pas encore pour l'instant exercé le pouvoir. Même si l'aspect contestataire du vote Front National est un fait, on peut constater qu'il y a maintenant adhésion au Front National de la part d'une partie non négligeable de son électorat, y compris dans le cadre d'un enjeu local. Le quatrième mouvement en France, semble être le Front de gauche qui a obtenu hier moins de 5%. C'est bien trop peu pour que l'on puisse évoquer une forme quelconque de quadripartisme.
    5) Décembre 2015 – les élections régionales.
    Les élections régionales – autre consultation locale – permettront de savoir si les résultats des départementales représentaient une tendance lourde ou pas. La nouvelle configuration économique (baisse de l'euro par exemple) permettra peut être à la gauche de se refaire une santé même si les effets de cette nouvelle configuration risquent d'advenir bien après. Ce qui sera intéressant alors, ce sera de regarder de près les résultats du Front National. Dans le cas d'un bon résultat, l'implantation locale ne sera plus contestable. Ce succès à venir est déjà annoncé par les résultats d'hier.

    Alain Rebours

    http://www.voxnr.com/cc/a_la_une/EukZEEEFZuauORArTY.shtml