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élections - Page 576

  • La désillusion de Sens Commun en Gironde

    Edouard du Parc, ancien coordinateur de la Manif pour Tous en Gironde, a faitle pari de l'entrisme au sein de la majorité municipale d'Alain Juppé en étant élu sur sa liste en 2014 à Bordeaux. Pour les élections départementales, il a regretté que Sens Commun et le PCD soient exclus des listes de l'union de la droite (UMP, UDI, Modem) :

    "Le rassemblement ou l'union à droite, semble être du bon sens. Toutefois, en ce qui concerne les élections départementales en Gironde, je note que le PCD et Sens Commun, alors membre à part entière de l'UMP, pour ce dernier, en ont été exclus. Il y a donc un simulacre de rassemblement ou un rassemblement orienté, ce qui est inacceptable (...)Cette absence de vigueur et d'identité de l'UMP contribue à l'affaiblir, et par voie de conséquence, à anesthésier le débat et la démocratie locale."

    Bien que son positionnement vis-à-vis du FN soit sans équivoque, il vient de publier un communiqué appelant " à faire barrage à la gauche" :

    "Edouard du Parc, responsable de la province Sud-Ouest de Sens Commun, regrette que son parti politique, ait été exclu de la liste "Gironde Positive", à l'occasion de ces élections départementales.  La promotion de la famille, de la liberté d'entreprendre, de la culture française sont pourtant clairement à mettre au centre des priorités. Ces trois volets se retrouvent dans les compétences départementales. En sa qualité de conseiller municipal délégué de Bordeaux, il invite néanmoins, tous ceux qui se reconnaissent dans ces valeurs, à faire barrage à la gauche dimanche prochain."

    Dans un département où le FN sera présent au second tour dans 14 cantons sur 33, ce n'est pas tout à fait la ligne d'Alain Juppé... 

    Philippe Carhon  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Le 2e tour des départementales s’annonce bien pour l’ensemble de la droite

     En dépit des turbulences sociétales qui surgissent durant l’entre-deux-tours des élections départementales, un pilote d’Airbus aux graves antécédents psychiatriques auteur d’un meurtre collectif, un directeur d’école soupçonné de pédophilie, nommé il y a peu alors qu’il avait déjà été condamné pour des faits similaires, un ancien président de la République qui se livre en public à de grossières injures lancées contre la personne d’un chef de parti concurrent etc., il y a heureusement à court terme une perspective sympathique : le 2e tour des départementales s’annonce bien pour l’ensemble de la droite.

    Polémia

    Le bulletin de réinformation en rendait compte dès lundi : contrairement à la présentation tronquée qui en a été faite par les médias de propagande, le 1er tour a été un succès à la fois pour le centre‑droit et pour la droite nationale. Reprenons quelques chiffres : le Front national dépasse les 25 % des suffrages, soit un résultat très comparable à celui des européennes de l’an dernier. Tous partis confondus, la gauche et le centre‑droit font jeu égal, avec environ 37 % des voix pour chaque camp.

    Au total, la droite au sens large atteint 62 % des suffrages : le 1er tour est donc bien une défaite sévère pour la gauche.

    Cette défaite devrait s’accentuer au 2e tour. En effet, la gauche est partie divisée au combat et se trouve par conséquent en mauvaise posture : dans plus de 500 cantons sur environ 2000, la gauche a été éliminée. Les socialistes et les communistes comptent néanmoins sur la stratégie du « cordon sanitaire » pour conserver des départements : l’UMP et l’UDI refusant tout accord avec le Front national, la droite est divisée en deux blocs.

    En définitive, sur la soixantaine de départements que gère actuellement la gauche, il ne devrait pas en rester la moitié.

    Selon le « Cantoscope » d’Opinonway, 63 départements seraient au centre‑droit, 25 resteraient à gauche et 5 se retrouveraient sans majorité absolue. Quelques départements, comme les Pyrénées‑Orientales, devraient être « sauvés » par le camp socialiste, qui profiterait de la division entre UMP et FN.

    Le Front national peut‑il remporter des départements ?

    Le parti de Marine Le Pen n’est pas assuré d’emporter la majorité absolue des sièges d’un conseil départemental. Mais il en est proche dans le Vaucluse et l’Aisne, voire dans le Gard et le Pas‑de‑Calais. A défaut de majorité absolue, il pourrait diriger des départements avec une majorité relative. Dans cette situation malcommode, les exécutifs départementaux FN seraient contraints de trouver des arrangements avec les élus UMP ou divers‑droite.

     Dans le Vaucluse, une alliance FN‑Ligue du Sud se profile.

    Dans le Vaucluse, le Front national pourrait diriger le département avec l’appoint de la Ligue du Sud ?

    Le FN a atteint 37,5 % des suffrages au 1er tour. De leur côté, les trois candidats de la Ligue du Sud, le parti localiste de Jacques Bompard, ont récolté 3,5 % des voix des Vauclusiens. Avec 41 % des voix au total, les deux partis de la droite nationale devancent largement la gauche — 32 % des voix — et encore davantage le centre‑droit — 27 %.

    En analysant la situation canton par canton, le FN peut raisonnablement espérer battre la gauche et remporter au moins une majorité relative des sièges au conseil départemental.

    Pour « faire barrage à la gauche », le Front national a accepté de se désister au profit de la Ligue du Sud dans le canton de Bollène

    Oui, c’est Marine Le Pen en personne qui a annoncé hier ce désistement. Elle a précisé qu’il s’agissait du seul désistement du FN dans toute la France. Il permettra à Marie‑Claude Bompard de se faire réélire confortablement face au PS. En contrepartie, la Ligue du Sud appellera à voter pour le Front National dans les cantons où elle n’est pas candidate. En revanche, Yann Bompard maintient sa candidature à Orange, où il affrontera le Front national en duel !

    Quoi qu’il en soit, les fondements d’une alliance objective pour diriger demain ensemble le département semblent posés

    Il faut dire que, dans le Vaucluse, le Front national tendance Marion Maréchal‑Le Pen et la Ligue du Sud partagent la même ligne politique droitière : identitaire et conservatrice. En outre, le clan Bompard bénéficie d’un ancrage croissant dans le Vaucluse, et peut même compter sur des soutiens au centre-droit : c’est avec le soutien de la Ligue du Sud qu’un maire « divers droite » a été élu président de la communauté de communes d’Orange

    Est‑ce à dire que la stratégie du Front républicain ne fonctionne pas dans le « 84 » ?

    Cette stratégie sera en tout cas mise en œuvre par le parti socialiste et même par l’UMP. Selon L’Express, deux binômes de gauche et un binôme UMP se retirent pour éviter une triangulaire. Cette manœuvre pourrait coûter au moins un siège à la droite nationale, dans le canton de Cheval‑Blanc. Résultats à suivre dimanche !

    Pour clôturer, une évaluation du vote musulman.

    Selon une étude Opinion Way pour le journal l’Opinion, le vote FN musulman apparaît comme un mythe. Moins de la moitié des citoyens musulmans se seraient exprimés au 1er tour des départementales dimanche dernier. Parmi eux, seuls 3 % ont voté Front National.

    http://www.polemia.com/le-2e-tour-des-departementales-sannonce-bien-pour-lensemble-de-la-droite/

  • Bernard Antony appelle à voter pour les candidats du Front National

    Communiqué de Bernard Antony  (photo : Bernard Antony commente les élections françaises à la télévision polonaise):

    Bernard_antony_elections"L’institut du Pays Libre considère comme un fait très positif pour la France la défaite électorale de la gauche au premier tour des élections locales. Il faut l’amplifier au deuxième tour. 

    Dans la campagne électorale le premier ministre Manuel Valls s’est totalement disqualifié par ses discours incendiaires contre le Front National relevant d’un fanatisme de propagateur néo-bolchévique de guerre civile. On avait déjà observé cela avec sa politique de répression dictatoriale des pourtant très paisibles foules de la Manif pour tous. À l’évidence, les attitudes et les mots de Manuel Valls ne relèvent pas que de postures calculées mais de graves phobies d’ordre psycho-idéologiques. 

    Hélas, l’attitude de Nicolas Sarkozy s’inscrit aussi dans le même registre de hargne démesurée quoique sans doute plus calculée avec d’ailleurs des effets dialectiques allant à l’inverse du but recherché. Peut-être Nicolas Sarkozy cherche-t-il  à faire oublier qu’il est le responsable majeur, sous influence de Bernard-Henri Lévy,  de la situation en Libye dont on peut craindre de plus terribles conséquences encore ?

    L’Institut du Pays Libre est loin d’être inconditionnel de la politique du Front National. Il est même en divergence constante avec certaines de ses positions telles que son refus de toucher à la loi Veil. Mais l’hystérie antidémocratique contre ce parti est indigne. L’Institut du Pays Libre appelle donc à voter dimanche dans le refus de ce fanatisme et selon les principes suivants : 

    -         Aucune voix de patriote et de chrétien ne saurait se porter sur des candidats ayant professé le slogan du grégarisme totalitaire : « je suis Charlie ».

    -         On ne votera donc que pour des candidats dont on sait ou dont on peut penser qu’ils adhèrent à notre devise expressive des nécessaires combats aujourd’hui pour les valeurs de notre civilisation : « ni charia ni Charlie ».On peut penser qu’il en est heureusement ainsi de la plupart des candidats du Front National. 

    -         On sait bien sûr que les dirigeants de ce parti le maintiennent dans une stratégie de « ni droite ni gauche » et pour certains dans une affirmation véritablement de gauche, jacobine, laïciste, crypto-socialiste. Mais ce n’est pas le cas de beaucoup de candidats constituant ce que l’on peut appeler le « pays réel » de ce parti. Ceux-ci défendent toujours les valeurs les valeurs et les idées de la droite de conviction, celles de la partie de notre peuple non soumise à la domination de l’idéologie du déracinement et de la culture de mort. Ils les défendent notamment sur le respect de la vie innocente et de l’écologie humaine contre les lois antisociales et antifamiliales dites « sociétales » concoctées par les officines de manipulation idéologique  de la gauche dont l’influence s’étend loin hélas dans la droite déliquescente. 

    Exception faite de quelques cas légitimant une objection de conscience idéologique ou morale, l’Institut du Pays Libre appelle donc à voter dimanche pour les candidats du Front National."

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Attentat contre Steeve Briois, maire FN d’ Henin-Beaumont où le FN est assuré d’emporter les 2 cantons

    Un incendie a endommagé les locaux du service courrier et un tag de menace de mort contre le maire Steeve Briois a été découvert. Ci-dessus, photo de l’élection de S. Briois à la mairie.

    Selon Ouest-France, l’alerte a été donnée mercredi vers 6h par des femmes de ménage qui ont prévenu les sapeurs-pompiers et la police, a indiqué Bruno Bilde, adjoint au maire chargé de la communication.

    « L’incendie est vraisemblablement d’origine criminelle », a déclaré une source policière, précisant qu’une vitre du rez-de-chaussée du bâtiment avait été brisée.

    « Charlie est mort » , menaces de mort

    Le ou les auteurs de l’incendie se sont introduits dans le service de documentation où ils ont endommagé du matériel informatique, a précisé Bruno Bilde. Ils ont ensuite forcé une serrure et ont pénétré dans les locaux du service courrier où ils ont mis le feu qui a détruit deux scooters qui se trouvaient sur place, selon la même source. « La pièce du service courrier a brûlé », a déclaré M. Bilde, selon lequel « tout est à refaire ».

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  • Le bastion FN du Var

    Le Front national est présent partout au second tour dans le Var. Avec 38,9 % des suffrages, il a obtenu dans ce département son plus fort score national. Il a remporté le canton de Fréjus haut la main dimanche dernier. C’est la politique locale menée par David Rachline qui est ici plébiscitée. Maire de Fréjus à 26 ans, puis le plus jeune sénateur de l’histoire de la Ve République, il est une figure symbolique de la percée du Front national.

    — Municipales, sénatoriales, départementales, tout vous sourit David Rachline une fois encore, avec le canton de Fréjus très largement remporté par vos deux adjoints Julie Lechanteux et Richard Sert dès le premier tour. Quelle est votre recette ?

    — D’abord je crois que nous bénéficions de la dynamique portée par Marine Le Pen qui nous permet de rassembler au-delà de notre famille politique, sur des aspirations qui manifestement sont conformes aux attentes des Français. Et puis je crois que localement depuis un an, nous avons un bilan qui convient aux habitants de la commune de Fréjus. Parce que ni la hausse des impôts, ni l’augmentation de l’insécurité, ni l’endettement dans des proportions délirantes ne sont inéluctables. Il y a une autre voie possible. Les Fréjussiens l’ont compris et veulent qu’on l’applique demain au niveau départemental.

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  • Départementales : quand les électeurs revendiqueront maturité et liberté !

    La certitude est que le Front national n’est plus un micro-parti voué à la vaine protestation : il fait partie des grands.

    Ouf ! Cette fois, c’est fait, le premier tour des « départementales » a eu lieu, les choses commencent à être plus claires.

    Quoique, à bien y regarder…

    Reprenons depuis le début : avant le scrutin, les médias et Manuel Valls nous avaient expliqué que l’enjeu était d’empêcher le Front national (le FN, comme ils disent) de s’imposer comme le premier parti de France. Naïvement, nous avions envisagé qu’il pouvait s’agir de doter le pouvoir local de délégués compétents et actifs… Mais nous, les électeurs, ne sommes que de « petites gens » si innocentes, si incultes que la leçon ne fut pas accessoire.

    Le scrutin se déroula, sous la pluie, qui fit diminuer le nombre des pêcheurs à la ligne et occasionna un peu plus de travail que la fois précédente aux dévoués citoyens qui gèrent les « flux » dans les bureaux de vote.

    C’est après le scrutin que les choses devinrent déroutantes. Dès 20 heures, chaque média (TF1, France 2, BFM) soupira (de soulagement) avec ses invités (NKM, J.-M. LE Guen, Dupont et Dupond) : le Front national n’est pas le premier parti de France, ça, au moins, c’est « gagné ».

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  • Départementales 2015 : carte des agressions contre les candidats et militants FN (MàJ)

    Cliquez sur les repères pour plus d’informations.

    Merci à tous les lecteurs qui nous ont indiqué des agressions.

    http://www.fdesouche.com/579757-departementales-2015-carte-des-agressions-contre-les-candidats-et-militants-fn

  • Mobilisation générale dans le canton de Doué-la-Fontaine

    L’UMP/UDI et le PS ont décrété une mobilisation sans précédent dans le département pour contrer la formidable percée du Front National dans le canton de Doué la Fontaine en particulier et dans l’ensemble du saumurois en général. Outre les caciques des partis, 15 maires du canton de Doué la Fontaine se mobilisent à travers une lettre ouverte… et les déclarations se multiplient de part et d’autre.

    Nous respectons bien évidement cette mobilisation, certes un peu tardive ; chacun est libre d’exprimer ses opinions, c’est le fondement de notre démocratie. Nous nous réjouissons même de cette mobilisation des élus en faveur d’une participation massive au scrutin dimanche prochain, il était temps.

     Toutes les initiatives qui contribuent à faire baisser l’abstention sont utiles et il faut mobiliser les électeurs dans cette élection locale, c’est  ce que le Front National du Maine-et Loire s’est attelé à faire durant la campagne avec les résultats extraordinaires qui s’en sont suivis.

    En réalité, derrière ce scrutin, se cache un véritable enjeu : la défense de l’existence des départements. Les appareils politiques UMP/UDI et le PS se prononcent en faveur de la suppression de cette institution, symbole avec la commune de la proximité entre les élus et les citoyens. Seul le Front National s’est résolument opposé à la disparition programmée à terme des départements.

    Certains élus locaux se prononcent certes à titre personnel contre sa disparition, mais la logique de partis fera qu’inévitablement, ils se rangeront derrière la ligne officielle du parti le jour de l’enterrement définitif de cette institution centenaire appréciée des citoyens.

    Néanmoins, nous nous interrogeons sur l’utilisation abusive par nos adversaires du terme « républicain » dans cette campagne : « front républicain », « candidat républicain », « vote républicain », le binôme Matrat/Lépine aurait donc mis la République en danger ? … de même la défense de « valeurs », sans précisions autres est aussi à la mode. Autant d’interrogations que partage une grande partie de nos concitoyens et dont les réponses auraient pu être apportées dans un débat, disons …. Républicain ! débat que nos adversaires, Alain Lauriou et Bruno Cheptou ont malheureusement décliné.

    Reste les faits, les départements sont en danger, l’endettement est pharaonique, les politiques menées sans anticipation et vision à long terme, le chômage et les problèmes sociaux augmentent. Il est temps de sanctionner ces élus qui n’ont pas d’autre ambition que de figurer sur le prochain trombinoscope du département. Donc oui, dimanche, au vote pour une nouvelle génération d’élus plus soucieuse de l’intérêt général et de la gestion des deniers publics.

    http://fn49.fr/2015/03/25/mobilisation-generale-sur-le-canton-de-doue-la-fontaine/

  • Le chômage sonne-t-il le glas des espoirs électoraux de Hollande ?

    Après une courte embellie en janvier, le chômage est reparti à la hausse de 0,4% en février. Pourtant l'exécutif rêve toujours d'inverser durablement la courbe du chômage. Sur un plan électoral, il y a plus que jamais urgence.
    Sur le front de l'emploi, les bonnes nouvelles de ce début d'année sont déjà oubliées. Après une baisse surprise en janvier, le chômage est reparti à la hausse en février (+0,4%). Aussi bien pour les demandeurs d'emploi sans activité que pour ceux ayant une activité réduite. La nouvelle est douloureuse pour le gouvernement qui espérait secrètement pouvoir savourer ses deux premiers mois consécutifs de baisse. Elle est cruelle, puisqu'elle intervient entre les deux tours d'élections départementales, qui promettaient déjà de laisser de nombreux élus socialistes en rase campagne. Mais surtout, elle pourrait sonner définitivement le glas des espoirs électoraux de l'exécutif. C'est ce que suggère le modèle de prévisions électorales de deux économistes.
    Véronique et Bruno Jérôme, tous deux chercheurs à l'université Paris II ont mis sur pied depuis plusieurs années un modèle de prévision politico-économique qui s'appuie principalement sur l'évolution du taux de chômage pour anticiper le comportement des électeurs dans les urnes. Ils avaient ainsi prédit "une grande vague bleue, pas bleue marine", aux élections départementales. En attendant confirmation ce dimanche, le premier tour leur donne largement raison. Et à moins d'une inversion durable et imminente de la courbe du chômage, après laquelle le Président Hollande court vainement depuis le début de son mandat, la débâcle n'est sans doute pas achevée. Les élections régionales de la fin de l'année, en attendant l'élection présidentielle de 2017, seront très probablement synonymes de nouvelles défaites pour la majorité, prévient Véronique Jérôme-Speziari. 
    En quoi le chômage est-il un facteur pertinent de prévision du comportement des électeurs ?
    Pour établir un modèle de prévision économétrique fiable, on a besoin de s'appuyer sur des éléments objectifs. A ce titre, le chômage et surtout son évolution, sont une variable fondamentale car elle résume parfaitement le climat politico économique d'un pays, ou, disons, la bonne santé de son économie. Le taux de chômage n'est pas la donnée la plus intéressante, parce que ce chiffre est mal connu du grand public. En revanche, l'électeur est plus au fait de sa variation. Il sait quand le chômage monte, ou quand il baisse, parce qu'il est directement impacté par ces tendances à travers son entourage et son expérience. 
    Bien sûr, nos modèles prennent en compte d'autres facteurs, et notamment la popularité, les zones de force locales, c'est à dire l'implantation politique, ou encore le mode de scrutin. Mais le chômage est l'indicateur clé de nos prévisions. 
    De bons ou de mauvais chiffres entre les deux tours d'une élection, ont-ils la capacité de retourner une tendance électorale ?
    Pour que le chômage puisse avoir un impact sur des élections, il faut qu'il y ait une ampleur importante dans l'évolution constatée, mais également une certaine précocité. Il faut que la tendance semble pérenne. Cela ne prend pas un jour, une semaine ou un mois pour produire ses effets, mais au minimum de trois à six mois. En tout état de cause, les chiffres publiés ce mercredi n'auront qu'un impact marginal sur le vote de dimanche. Quoi qu'en disent les sondeurs, les intentions des électeurs sont déjà largement arrêtées. Et comme toujours, ils feront d'abord le procès des sortants, car les promesses de l'opposition n'engagent que ceux qui les écoutent. Par ailleurs, la sanction est toujours plus forte que la récompense.
    Au delà des départementales, le sort électoral de François Hollande et de sa majorité est-il conditionné par la courbe du chômage ?
    Chaque élection a ses spécificités, mais pour simplifier, on peut affirmer que ce sera le cas. Si le chômage continue à augmenter en 2015, cela aura un impact sur la popularité de l'exécutif. Mais cela pèsera également sur les comptes publics, donc sur les marges de maneuvre politiques du gouvernement qui doit déjà composer avec les exigences de Bruxelles. 
    Il y a toujours de l'espoir de voir la situation de l'emploi s'améliorer parce que la France bénéficie d'un alignement des planètes favorable avec la conjonction, d'un euro faible, d'un pétrole bon marché, et de taux d'intérêts faibles. Mais ce sont des facteurs extérieurs, conjoncturels par essence. Ils n'apportent qu'un faible bénéfice politique en l'état. Et même si le chômage s'améliorait, l'exécutif serait toujours à la merci d'un retournement de conjoncture. C'est ce dont avait été victime Lionel Jospin que tout le monde donnait pourtant gagnant en 2002. c'est aussi ce qui avait favorisé la victoire de Nicolas Sarkozy en 2007 puis sa courte défaite en 2012. Dans chacun de ces cas, la courbe du chômage avait changé de direction quelques mois avant les élections. 

    Benoist Fechner

    L'Express :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EukZFFlFFZWiDEvfqX.shtml