Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

élections - Page 644

  • Copé et Valls, leur tournée anti-FN

    Dans cette dernière ligne droite de la campagne des élections européennes, les grands médias ont entrepris, quand même, de consacrer un  nombre nettement plus important  d’articles et de dossiers au  grand marché transatlantique. C’est notamment le cas aujourd’hui duParisien qui titre sur cette soumission programmée aux dogmes ultra libéraux états-uniens. Un grand marché sur la genèse duquel Pierre Hillard, dans ses  Chroniques du mondialisme, consacre  des pages fort éclairantes, à lire pour celles et ceux qui voudraient creuser le sujet sous un angle plus «métapolitique »…Une véritable forfaiture et trahison des intérêts fondamentaux de la France et des autres pays européens,  contre lequel le Front National alerte, nous le croyons  avec la grille de lecture la plus complète, fondée et  recevable, nos compatriotes. Partisan d’un modèle européen qui n’est pas le nôtre, même Pierre Habib-Deloncle, ancien Secrétaire Général de l’Union Paneuropéenne de France et ancien Secrétaire Général de l’Association des amis de Jacques Chirac,  n’en affirmait pas moins il y a quelques jours  dans une tribune publiée dans Le Figaro qu’ « on ne peut pas imaginer qu’un gaulliste puisse voter l’instauration de la zone de libre-échange transatlantique ».

     Ce projet de marché transatlantique, porté à bout de bras par les partis atlanto-progressistes, le  PS, l’UMP et leurs alliés européens, Jean-François Copé, à la tête d’unparti dans lequel les gaullistes souverainistes sont priés de démissionner ou de fermer leur  gueule,  a pris grand soin hier soir, lors du débat l’opposant à Marine Le Pen  sur LCI, de ne pas en évoquer les vrais dangers ni la  vraie nature. Le président contesté de l’UMP a préféré  enfiler les  couplets sur le danger de l’extrême droite,  le péril populiste, un  FN qui ferait la courte échelle au PS, et dont  le programme économique mènerait la  France à la  ruine.

     Les Français étaient en droit d’attendre un   peu plus de modestie de la part d’un homme qui assume dix ans de désastreuse politique UMP au pouvoir, ses cinq millions de chômeurs, ses huit millions  de pauvres, son torrent migratoire, sa babélisation-balkanisation accélérée, son insécurité galopante, sa désindustrialisation dramatique, ses délocalisations à la chaîne sur fond d’ultra libre échangisme européiste,   la destruction méthodique de sa souveraineté, la mise sous le boisseau  d’une politique étrangère indépendante…

     Non, M. Copé  qui nage dans les factures de Bygmalion et barbote dans  la piscine de  Ziad Takieddine,  a  balayé tout cela d’un revers de la main pour réciter ses   pitoyables mantrasantinationaux, mille fois ressassés depuis….trente ans. Une ligne de  défense caricaturale qui révèle une vraie  panique, celle de voir  le peuple s’affranchir  du  duopole gauche-droite qui assurait une confortable  rente à vie à ses amis de la caste.

     Sur son blog, l’éditorialiste Ivan Rioufol  le soulignait le 12 mai,    « PS, UDI, UMP » « se focalisent une fois de plus sur le FN, dont ils dénoncent le populisme et la démagogie (…).Rien n’est plus facile, pour la droite et la gauche, que de masquer le flou de leurs projets derrière le sempiternel discours moralisateur contre une (l’) extrême droite (…). Toute l’histoire du FN et de sa montée en puissance enseigne que la stratégie de ses adversaires, qui consiste à le dénigrer, le dénoncer, voire même à inciter à la haine sous des procès en fascisme ou en nazisme dénués de fondement, est contreproductive. Voir pourtant reproduite cette mauvaise réponse illustre le vide qui habite les partis. Quand Alain Juppédemande  l’exclusion d’Henri Guaino de l’UMP au prétexte que ce dernier ne se reconnaît pas dans le programme d’Alain Lamassoure, tête de liste pour l’Ile de France, la droite dévoile un autoritarisme qui marque sa fébrilité et sa faiblesse».

     Fébrilité, faiblesse qui ont gagné le  PS depuis longtemps, à l’heure ou Manuel Valls vient d’annoncer sa nouvelle  tournée anti FN qui le verra à  Evry, Barcelone ( !)  et Lyon, même si sa précédente, lors des élections municipales,  eu des effets particulièrement contre-productifs.

     Un  Premier ministre qui  objectivement espère non pas empêcher la déculottée électorale qui s’annonce pour le PS, mais surtout  apparaître  au sein de son camp comme celui quimouille le maillot pour l’Europe progressiste  supranationale.  Et qui pourra toujours mettre ce nouvel échec  sur le compte du fait qu’il vient tout juste d’arriver aux manettes…Manuel le malin ?

     Il s’agit cependant de se garder de tout triomphalisme  car comme Bruno Gollnisch ne cesse de la répéter,  les jeux ne sont pas faitsLes résultats du 25 mai seront directement impactés par le taux d’abstention,  par la capacité de mobilisation de  l’électorat patriote.   Certes deux nouveaux sondages  publiés mercredi placent le FN en tête devant l’UMP et le PS  dans dix jours,  avec 23% des suffrages selon TNS Sofres-Sopra et 24%selon le baromètre quotidien Ipsos-Steria

     Mais selon cette dernière enquête si seulement 38 % des électeurs sondés estiment quel’appartenance de la France à l’Union européenne est une bonne chose (24 %  une mauvaise chose, 38 % ni l’un ni l’autre), seuls 36 % à 40 % des électeurs interrogés ont l’intention d’aller voter. Parmi ceux-ci, les sympathisants  de l’UMP et du PS  seraient respectivement 45 % et 42 % à affirmer qu’ils vont se rendre aux urnes, pourcentage atteignant47% chez les électeurs du Front de Gauche. Or, les  sympathisants du FN seraient avec ceux d’EELV les moins nombreux à déclarer avoir l’intention d’aller voter (respectivement 37% et 34%).  

     Cette nécessité de faire entendre sa voix le 25 mai doit donc  être martelée sans relâche. Qu’y a-t-il de plus  incohérent que de  stériliser son  indignation légitime  devant  les  funestes   orientations de l’Europe bruxelloise soutenues par les caciques de  l’UMPS,  en laissant les autres s’exprimer  à sa place ?

    http://gollnisch.com/2014/05/15/cope-valls-tournee-anti-fn/

  • H. Guaino ne votera pas pour “l’Europe dont plus personne ne veut”, Juppé l’invite à quitter l’UMP

    Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, a invité dimanche Henri Guaino à quitter son parti après qu’il eut annoncé qu’il ne voterait pas pour la tête de liste UMP aux européennes en Ile-de-France, Alain Lamassoure. « Vous savez je ne pratique pas l’exclusion, mais quand on est à ce point en désaccord avec son propre parti politique, la dignité la plus élémentaire, c’est d’en tirer les conséquences », a-t-il déclaré lors du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro. « On ne peut pas à la fois dire qu’on appartient à un parti et faire campagne contre les candidats investis par ce parti » a-t-il ajouté.

    Le maire de Bordeaux est un fervent partisan de l’Europe fédérale, avec les pertes de souveraineté que cela implique. Il partage en l’espèce les positions du Parti socialiste, comme sur de nombreux autres sujets.

    Le souverainiste Henri Guaino (photo) a réagi dans une interview vidéo diffusée lundi sur le site du journal L’Opinion, annonçant qu’il ne démissionnerait pas. « L’UMP est ma famille politique depuis trente ans ! J’ai contribué un petit peu, modestement, à l’élection de deux présidents de la République, j’ai énormément donné à ma famille politique, ça ne m’a jamais rien rapporté et ça m’a beaucoup coûté », reprochant à Alain Juppé son « mépris » et son « arrogance ».

    L’ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy avait affirmé qu’il ne voterait pas pour Alain Lamassoure lors des élections européennes du 25 mai, ce dernier « incarnant l’Europe dont plus personne ne veut ».

    http://fr.novopress.info/166378/h-guaino-votera-pas-leurope-dont-personne-veut-juppe-linvite-quitter-lump/press.info/166378/h-guaino-votera-pas-leurope-dont-personne-veut-juppe-linvite-r-lump/

  • Implosion à l’UMP ? Ascension au FN ?

    C’est une des conséquences directes de la destruction de la Libye de Kadhafi par l’Otan, sous l’impulsion notamment du trio infernal Sarkzozy-Juppé-Lévy. Ce pays en proie au chaos, dont des pans sentiers du territoire sont sous le contrôle de chefs de guerre islamo-mafieux, n’a plus d’Etat fort, n’est en plus en capacité de contrôler l’ensemble de ce pays aux frontières poreuses. La Libye est redevenue un lieu de passage privilégié pour les flux migratoires clandestins  qui  s’écoulent vers l’Europe, lesquels avaient été drastiquement limités par Kadhafi, comme il s’y était alors engagé…Dimanche, une embarcation ayant à son bord 130 immigrés a fait naufrage au large de Tripoli entraînant la mort de la majorité de ces malheureux. Hier une embarcation de 400 migrants clandestins, Africains et Syriens principalement, voguant vers l’Italie, a été arraisonnée par une marine libyenne débordée…mais pour combien qui passent  au travers de ce maigre filet plein de trous ?  

     Alain Juppé justement, n’a pas à son passif uniquement l’énorme bourde, aux conséquences géopolitiques dramatiques, que fut la destruction de l’Etat libyen. Sa carrière politique, ses choix, son passage à Matignon comme au quai d’Orsay l’attestent, M. Juppé n’a pas retenu du gaullisme la nécessaire défense de l’identité et de la souveraineté nationales, mais principalement  la morgue, l’arrogance et le mépris du  « connétable ».

     Invité dimanche du «Grand Jury » RTL-LCI-Le Figaro, l’ex complice de Jacques Chirac a affirmé que le député UMP des Yvelines, Henri Guaino, devait quitter l’UMP. Et ce, au motif que le patriotisme républicain de ce dernier s’accorde mal avec les tropismes bruxellois de la direction de l’UMP,  le choix d’un fédéraliste européiste comme Alain Lamassourecomme tête de liste en Ile-de France.

     Interrogé sur le cas Guaino, l’annonce par ce dernier qu’il ne voterait pas pour Lamassoure, M Juppé a ainsi déclaré : «Vous savez, moi, je ne pratique pas l’exclusion (sic). Mais quand on est à ce point en désaccord avec son propre parti politique, la dignité la plus élémentaire, c’est d’en tirer les conséquences ».

     Même son de cloche de Jean-François Copé, hier matin  sur Europe 1 : «Il faut être cohérent.Alain Juppé a raison. Il y a un moment où il faut tout de même rappeler qu’on a une famille politique et même si on peut avoir des nuances, moi j’attends qu’on soit constructif.»

     Tenant à rassurer les « élites bruxelloises » et ses amis  fédéralistes du PPE, M. Copé a pris soin de préciser que  les eurosceptiques de l’UMP, dont Henri Guaino et Laurent Wauquiez, sont «très minoritaires»….Une minorité pourtant très conséquente  au sein de l’électorat traditionnel de l’UMP. Electorat droitier que Copé et ses amis tentent d’enfumer en ajoutant dans leur brouet bruxellois, les mots immigration, frontières et patriotismeafin de le leur faire avaler plus commodément…ça fonctionne encore ?

     Il peut être légitime de s’interroger sur la tardive «révolte» de M. Guaino, qui n’entend pas démissionner de l’UMP, annonce qu’il «( n’apportera sa) caution publique à aucun autre parti »  et qui, de facto, a avalisé bien des dérives sous le règne de Chirac et bien sûr de  Sarkozy dont il fut le conseiller (sans grande influence ?).

     Mais sur le site de l’Opinion,  il a donné hier  un sentiment partagé par beaucoup quand il a fustigé «(les) mots (de Juppé, NDLR)  qui sont empreints d’arrogance, d’un mépris qui sont peut-être franchement déplacés». «C’est une vieille divergence avec Alain Juppé sur le caporalisme dans les partis politiques. Je n’ai jamais été partisan du caporalisme dans les partis politiques. Je me souviens comment il a dirigé le RPR quand il en était le secrétaire général dans les années 1980 et 1990. Je n’oublierai jamais la façon dont on a traité à l’époque des gens comme Philippe Séguin, Charles Pasqua, tous ceux qui de temps en temps se levaient pour dire non »…

     Sur Twitter, le député Thierry Mariani, du courant de l’UMP  dit  de la Droite populaire, n’a pas été tendre avec Juppé en lançant: «Après avoir soutenu Bayrou quand l’UMP soutenait son propre candidat à Pau, Alain Juppé est-il le mieux placé pour donner des leçons à Henri Guaino?».

     Un « ami » du maire de Bordeaux, le député Jacques Myard,  que l’on peut  ranger dans le camp des gaullistes-eurosceptiques de l’UMP, a affirmé «connaître des dizaines d’élus qui ne voteront pas pour Alain Lamassoure qui défend une vision fédérale de l’Europe». Il a qualifié les propos de Juppé   de «faute politique». «Ce n’est pas en excluant les gens que l’on renforce le nécessaire débat sur l’Europe au sein de l’UMP»…

     En fait de débat note Bruno Gollnisch, il se résume à l’UMP en quelques mots, à une seule question : comment faire pour maintenir la domination de partis bruxellois, le confortable entre soi avec la gauche européiste, le duopole UMP-PS, en empêchant autant que faire se peut l’ascension du FN ?

     L’ex président de l’Assemblée nationale et député de Haute-Savoie Bernard Accoyer a pris dans ce conflit le parti de M. Juppé en feignant de ne pas comprendre  que c’est bien la question du programme fédéraliste, supranational,  porté par l’Etat-major UMP dans cette campagne  qui est en jeu ici.  «Nous ne votons pas pour des personnes mais pour des idées. On ne peut pas se réclamer d’une formation politique et ne pas voter pour les listes qui portent ses idées», «Si par malheur nous étions derrière le FN, on mesurerait concrètement les conséquences des propos de Guaino» s’alarme M. Accoyer. Tout est dit…

     Mais l’UMP peut compter, à l’instar du PS sur la mobilisation de toutes les forcés du système pour empêcher le coup de tonnerre  que serait le 25 mai l’arrivée en tête dans les urnes du Mouvement national, du camp patriotique, souverainiste  et populiste.

     Alors même que les sondages enregistrent que le bipartisme UMP-PS est fini, que le FN serait devant le PS, voire  même devant  l’UMP dans douze jours malgré l’abstention(?), un nouveau  sondage BVA pour Le Parisien publié samedi tient à nous indiquer que Marine est rejetée par la très grande majorité de nos compatriotes ! Cherchez l’erreur !

     Ainsi 30 % des sondés auraient « une bonne opinion » de la présidente du FN mais 68 %une « mauvaise opinion »  (23 %, une plutôt une « mauvaise » et 45 %, « une très mauvaise »);78 % ne feraient pas confiance à la présidente du FN si elle devait gouverner le pays.

    71% des personnes interrogées qualifieraient Marine de  plutôt « agressive », de  « démagogique » (67 %),  « raciste » (60 %),  77 % des sondés la classant à « l’extrême droite ».

      Inversement 27% jugeraient la présidente du FN   «visionnaire», 31% « sympathique , 35% «honnête», 37% « ayant la stature d’une femme d’Etat », 38%  « compétente », 63 %  plutôt « courageuse ».

     « La sortie de l’euro serait jugée non souhaitable par 79% des sondés  et non crédible  par81% d’entre eux. Pourtant cette même enquête indique que 52% des sondés   jugent Marine  « convaincante ».

     Enfin, la présidente du FN perdrait  ses duels de popularité face à toutes les personnalités politiques qui lui sont opposées dans cette enquête .  Face à  Alain Juppé  (77 % contre 17 %), François Fillon (71 % contre 21 %), Nicolas Sarkozy (68 % contre 18 %), François Hollande (55 % le préfèrent, contre 35 %) et Jean-Luc Mélenchon (45 % contre 40 %) !

     Un désaveu qui semble d’autant plus curieux que  28 % des sondés disent qu’ils pourraient voter pour une liste FN lors des élections européennes, et 25 % pour Marine Le Pen lors de la prochaine présidentielle.

     Rappelons pou conclure  que la cote de popularité n’est pas synonyme d’intentions de vote. Le sondage Ifop pour Ouest-France publié le  18 avril créditait ainsi Nicolas Sarkozy de 30% des voix face à Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle; score identique à celui qu’engrangerait Alain Juppé face à la présidente du FN, laquelle obtiendrait  24 % des suffrages face au premier et 26% face au second. Une bonne base de  départ à trois ans de l’échéance…

    http://gollnisch.com/2014/05/13/implosion-lump-ascension-au-fn/

  • BFM Politique: Marine Le Pen face à Geoffroy Didier - 11/05 5/6

  • Législative partielle : un candidat pro-famille à Toulouse

    Nicolas Rimaud est candidat sans étiquette, avec le slogan « La famille au cœur », aux élections législatives partielles de la 3e circonscription de Toulouse, qui auront lieu le 25 mai, le même jour que les élections européennes. Il déclare à Famille chrétienne :

    Je suis un père de famille de 40 ans qui a découvert l’engagement en s’investissant, de façon locale, dans La Manif pour tous. Lors des municipales, Jean-Luc Moudenc (UMP) m’a sollicité pour rejoindre sa liste, et j’ai accepté, afin de défendre les valeurs familiales.

    Pourquoi vous présentez-vous pour être député ?

    Jean-Luc Moudenc a été élu maire, et il a ensuite démissionné de son poste de député. C’est alors que j’ai rencontré la candidate UMP aux élections législatives partielles, Laurence Arribagé. Au début, elle a accepté d’intégrer les valeurs familiales dans son programme, avant de se rétracter. J’ai donc décidé de me présenter sans étiquette, et j’ai déposé ma candidature le 2 mai. C’est une campagne très courte, de trois semaines. [...]

    Dans la crise que nous traversons, les solutions qu’on nous propose sont toujours économiques. Or, la crise est aussi sociale et culturelle. Selon nous, c’est en travaillant sur les enjeux sociaux de la crise que les questions économiques pourront être résolues. [...] Aujourd’hui, on envisage la famille soit comme un lieu de consommation, soit comme un poids financier pour la société. Or la famille est aussi un lieu de production de richesses : elle crée des vies nouvelles, mais aussi du lien social, de la cohésion intergénérationnelle. Je suis favorable à ce que le parent qui reste au foyer soit rémunéré.

    Le deuxième point est l’éducation des enfants. L’école primaire ne remplit plus ses fonctions, et beaucoup d’enfants arrivent en classe de sixième sans maîtriser la lecture. L’instruction doit être axée sur les savoirs de base, et abandonner les expérimentations pédagogiques et idéologiques. Je pense par exemple aux méthodes de lecture globales et semi-globales, qui n’offrent pas les mêmes résultats que la méthode syllabique, pourtant délaissée. Je pense aussi, bien sûr, aux ABCD de l’égalité, expérimentés dans dix académies, dont celle de Toulouse.

    Notre troisième préoccupation concerne la famille, support structurel de la société. La famille doit être fondée sur la réalité humaine, et la filiation sur la complémentarité homme-femme. Si je suis député, je proposerai l’abrogation de la loi autorisant le mariage aux couples de même sexe, et je proposerai une formation au mariage civil à tous les futurs époux. [...]"

    Michel Janva

  • Europe : Plus c’est gros, plus ça passe ?

    par Pierre Marchand

    Une étude récemment publiée par le Parlement européen estime le coût de la non-Europe à 800 milliards d’euros par an entre 2014 et 2019. Peut mieux faire

    Le service de recherche du Parlement Européen vient de commettre un rapport édifiant intitulé Cartographie du coût de la non-Europe 2014 – 19.

    Opportunément publiée à quelques semaines des élections européennes, cette étude fera date dans l’arsenal de propagande européiste. Quand on n’arrive pas à convaincre, on menace ; la propagande la plus efficace est toujours celle qui consiste à faire peur. La première remarque qui s’impose est celle de la qualité des auteurs du rapport. Celui-ci est en effet directement issu du Parlement Européen, et plus précisément l’unité « Valeur ajoutée européenne ». Un cas d’école de conflit d’intérêts caractérisé (c’est un thème à la mode pour l’UE), même si ce rapport comporte une once d’honnêteté, celle de rappeler que le concept de coût de la non-Europe date des années 80. Autant dire qu’il s’agit d’une rengaine qui prend parfois des allures de rouleau compresseur. C’était d’ailleurs un des thèmes favoris de Jacques Delors dans son plaidoyer pour le marché unique, avec les résultats que l’on sait…

    A grand renfort de « gains d’efficacité potentiels », on est par exemple prié de croire que le marché unique numérique va rapporter 260 milliards d’euros par an, et l’approfondissement du marché unique existant 235 milliards. Ne cherchez pas un chiffrage précis, il s’agit d’estimations pour la plupart émises par d’autres rapports produits par d’autres départements du… Parlement européen. Le fameux Traité transatlantique, dont nous reparlerons, ferait gagner à l’UE la bagatelle de 60 milliards par an. Autre exemple éloquent, celui de l’union bancaire, qui permettrait de « jouer un rôle majeur pour prévenir et contenir toute future crise financière. » On nous explique donc sereinement que d’autres crises financières auront lieu mais qu’elles seront moins graves si l’Europe fait l’union bancaire (35 milliards d’économies par an). Plus inattendus, les gains potentiels de la lutte contre les violences faites aux femmes, estimés à 7 milliards par an. Nous nous permettons ici de suggérer aux auteurs du rapport d’élargir cette étude non seulement au monde entier mais aussi à tous les autres crimes qui ont un coût pour la société. Le rapport n’oublie pas non plus la réduction du « gender pay gap » (différences salariales hommes – femmes), qui permettrait une économie de 13 milliards par an moyennant un meilleur alignement du salaire des femmes sur celui des hommes – donc des augmentations de salaires, ce qui est tout à fait cohérent avec ce qui se passe en Grèce par exemple ou même en Allemagne, qui a fait peser son arrogante prospérité sur les salaires de ses ouvriers.

    Reste que tout cela a un coût, que ce rapport se garde bien de préciser. Car sur ce sujet, il ne s’agit plus de prospective mais de données historiques sur le coût de l’Europe : 700 milliards pour le Mécanisme européen de stabilité (143 milliards rien que pour la France), ou encore 1 100 milliards pour le sauvetage de l’euro (estimation du FMI). Ça fait cher le pari. Mais c’est un autre coût qui nous intéresse et qu’aucun scribouillard de Strasbourg ou de Bruxelles ne chiffrera jamais : le coût social et humain de l’Europe. Au-delà de la guerre des Balkans et de la crise Grecque, ou de son inconscience qui a contribué à enflammer l’Ukraine, les dégâts qu’elle a causés sont déjà considérables. Sans doute par manque d’intégration européenne…

    L’AF 2885

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Europe-Plus-c-est-gros-plus-ca

  • Qui alimente l’euroscepticisme ? par Thomas FERRIER

    Le Front National est crédité dans le dernier sondage IFOP de 24 % des suffrages si les élections européennes de mai 2014 avaient lieu ce dimanche, devenant ainsi le premier parti de France à cette élection, une élection qui permit son éclosion en 1984 lorsqu’il atteignit 11 % des voix, un score qu’il ne fut en mesure d’égaler qu’en 1989. En 2009, au creux de la vague, il n’obtenait même que 6,34 % des voix, contre 9,8 % en 2004. C’est dire si le F.N. en « temps normal » ne brille guère à cette élection. Avec seulement trois députés sortants, il est pourtant parti pour remporter en France les élections européennes et rafler ainsi aux alentours de vingt députés. Et ce phénomène ne concerne pas que la France, puisque de nombreux députés nationalistes et souverainistes devraient faire leur entrée à Strasbourg. C’est le cas des Britanniques de U.K.I.P., des Finlandais du Perussuomalaiset, des Danois du D.F.P., des Autrichiens du F.P.Ö. ou encore des Néerlandais du P.V.V. de Wilders. Si les nationalistes régressent en Europe centrale et orientale, ils connaissent à l’Ouest une expansion sans précédent.

    Qu’est-ce qui peut expliquer un tel regain d’euro-scepticisme, même si les électeurs qui votent pour ces partis le font pour des raisons multiples, et la déception de l’actuelle Union européenne n’est pas nécessairement la cause principale de leur vote ? Est-ce la force de conviction de ces partis qui expliquerait leur capacité à convaincre un nombre croissant d’électeurs européens de leur faire confiance ?

    Ce jeudi 10 avril 2014, Marine Le Pen était l’invitée de l’émission « Des paroles et des actes » sur France 2. De l’avis de tous, elle a dominé le débat. Tel n’est pas mon avis. Le Pen « fille » ne m’a pas paru brillante ni même inspirée. Ce qui m’a frappé au contraire, c’est la médiocrité de ceux qu’on a voulu lui opposer ou qu’elle a accepté de se voir opposer. Ce n’est donc pas par le talent du nouveau F.N. ou de sa dirigeante actuelle que ce parti a le vent en poupe. C’est parce qu’en face d’elle, il n’y a rien. Et la nature a horreur du vide. Durant l’émission, on aura eu droit aux leçons de morale d’un riche représentant de la diversité, assénant ses « vérités » au peuple parce que ce dernier vote « mal ». De même, un syndicaliste de Force Ouvrière, de cette corporation qui en France ne représente pas 6 % des travailleurs, aura manifesté son ire face à un parti qui rassemble désormais près de 45 % des ouvriers. Enfin, le représentant de l’Union européenne, le tiède U.M.P. Alain Lamassoure, se sera montré incapable de démontrer les bienfaits de la construction européenne depuis un demi-siècle.

    Il nous expliquera ainsi doctement que faire l’Europe c’est utile pour encourager la paix en Palestine, ce dont 99 % des électeurs se moquent. On se souvient d’un Bayrou qui avait expliqué en 2009 qu’il fallait faire l’Europe… mais pour aider l’Afrique. En clair, pour eux, les problèmes des Européens n’ont pas d’importance et la construction d’une Europe politique n’a pas lieu à leur attention et pour résoudre la crise. Alors que l’Ukraine se déchire à nos portes, parce que les Européens ont agi une fois de plus en valets de l’Amérique, l’Union européenne propose un traité transatlantique qui nous est très défavorable et s’associe aux sanctions américaines contre la Russie voisine.

    Ces technocrates déconnectés du réel, ces « bourgeois bohémiens » qui vivent dans les beaux quartiers préservés de la « diversité » dont ils font la promotion permanente mais pour les autres, ont choisi de laisser le monopole du réel au Front National, qu’ils continuent de diaboliser malgré les courbettes devant l’idéologie dominante qu’exécute Marine Le Pen, parce qu’il s’agit surtout d’enterrer les questions. Mais le peuple ne se fait plus prendre par ces méthodes surannées.

    Alors certes, la démagogie du F.N. sur l’€uro ou sur l’Union européenne est sans limites, mais après tout, il a bien raison de la pratiquer puisque personne n’ose se confronter à lui en regardant les faits tels qu’ils sont. L’Union européenne a si peu d’importance aux yeux de nos dirigeants qu’on peut sans vergogne nommer « secrétaire d’État aux Affaires européennes » le si médiocre Harlem Désir, en récompense de ses déloyaux services. Pour les partisans de « Bruxelles », l’immigration est une chance quand 76 % des Français pensent que c’est une calamité. Pour ces technocrates, il est important, qui plus est en période de chômage, d’encourager le travail des femmes mais surtout pas la natalité européenne en berne. S’il ne faut pas rappeler les racines païennes et chrétiennes de l’Europe, au nom d’une laïcité pervertie, ce n’est pas gênant pour eux d’affirmer de prétendues racines « musulmanes ». On autorise le Kosovo à se séparer de la Serbie mais pas la Crimée à rejoindre la Russie.

    Marine Le Pen a eu peur d’affronter Martin Schulz, qui lui a fait une réponse cinglante dans Le Nouvel Obs mais n’est-ce pas ce même Schulz qui s’est rendu, pour sa première visite de campagne électorale en France, à Saint-Denis, au cœur même de la « diversité » dont de plus en plus de Français et d’Européens ne veulent pas ?

    Ce sont ces mêmes responsables qui prétendent défendre l’€uro et l’Union européenne contre Marine Le Pen mais qui lui donnent en réalité un boulevard en refusant de se mettre au service des Européens et d’assumer ainsi une politique très différente. Il ne peut y avoir d’« Autre Europe » que si elle est bâtie sur des principes et des valeurs radicalement différents. Je rêve d’un partisan de l’Union européenne opposant à l’immigration post-coloniale qu’acceptent une Le Pen et un Farage les principes d’une européanité assumée. Je rêve d’un partisan de l’Union européenne qui ose prôner l’abrogation du traité de l’Atlantique Nord et exiger le démantèlement des bases américaines de l’O.T.A.N. en Europe. Je rêve d’une Europe politique qui tende la main à Vladimir Poutine et se mette avec lui autour d’une table pour régler la crise ukrainienne.

    Si on veut pouvoir faire reculer l’euroscepticisme qui bénéficie à une Marine Le Pen, à un Nigel Farage ou à un Geert Wilders, il faut oser leur opposer une Europe politique déterminée à combattre les maux que la classe politique nationale a renoncé à vaincre. En clair, la seule façon de les étouffer, c’est de les priver de raisons d’être. Si l’Europe réussit demain là où l’État-nation historique a échoué hier et échoue encore, alors les souverainistes disparaîtront en même temps que les mondialistes qu’ils prétendent dénoncer.

    Car le premier allié du souverainiste, c’est l’atlantiste de Bruxelles, de Paris ou de Berlin, le mondialiste qui veut livrer le peuple européen à la concurrence déloyale du « Tiers-Monde » émergent, celui qui veut nous céder pieds et mains liés à Washington. L’euroscepticisme c’est Le Pen mais c’est surtout Hollande et Merkel, chargés par Obama d’empêcher l’émergence de l’Europe Puissance, de la Nation européenne en devenir. Ils se plaignent de la montée des populistes ? Ils en sont les principaux fourriers.

    L’euroscepticisme est fort parce qu’il n’a en face que des menteurs et des renégats. Et pourtant, les Européens ont un impérieux besoin d’une Europe politique unie, mais pas celle-là. Opposons aux souverainistes et aux mondialistes, rejetés d’un même élan et mis dans un même sac, le discours de l’Europe authentique, celle des Européens ! Le succès de « Marine » n’est que la preuve de l’échec de l’Union européenne. Si les Européens s’en détournent de plus en plus, pour retomber dans les vieilles lunes du nationalisme rétrograde des imbéciles qui ont détruit par deux fois notre continent et notre civilisation, à qui la faute ? À vous, les gouvernements « nationaux », de « droite » ou de « gauche », partisans d’un même projet suicidaire, d’un même ralliement à votre maître ultra-atlantique.

    Pour sauver l’Union européenne, il faut la refonder sur des valeurs vraiment européennes, et non pas universelles, et la réorienter au service de l’identité européenne authentique, plurimillénaire, non pour maintenir une paix de tièdes, mais pour forger une paix virile, avec une armée européenne crainte et respectée, des frontières qui ne seront pas considérées comme des passoires, et pour une prospérité retrouvée pour les Européens. L’Europe doit faire sa révolution. Si les Européens veulent à nouveau du pain, il leur faut d’abord du fer. Mais en attendant ce réveil salutaire, nous assisterons impuissants à ces joutes funestes, opposant tenants d’un système en place ayant échoué mais prétendant réussir, et partisans d’un « c’était mieux avant » illusoire et mensonger. La duperie, c’est de nous faire croire que l’alternative serait dans le camp souverainiste.

    Thomas Ferrier, secrétaire général du P.S.U.N.E.

    • D’abord mis en ligne sur le Blogue de Thomas Ferrier, le 13 avril 2014.

    http://www.europemaxima.com/?p=3776

  • Interview de Marine Le Pen : un journaliste pose 6 fois la même et unique question

    Le reportage ne comporte rien d’autre que cela à propos de Marine Le Pen sur les 35 mn de reportage consacrées à l’abstention en vue de l’élection européenne. Harlem Désir n’apparait pas du tout alors qu’il est secrétaire d’État chargé des affaires européennes.


    source : 13h15, le dimanche – France 2 – 11 05 2014

    bonus :
    Le PS présenté dans le même reportage.


    source : 13h15, le dimanche – France 2 – 11 05 2014

    http://www.fdesouche.com/456781-interview-de-marine-le-pen-du-fn-un-journaliste-pose-6-fois-la-meme-et-unique-question

  • Marine Le Pen en campagne contre l'Europe et l'abstention

    « Marine est convaincue qu'elle a un destin. Elle se sent investie d'une mission, celle de sauver la France. Pour elle, c'est plus une question de devoir que d'ambition personnelle », avance un des plus proches conseillers de Marine Le Pen, pour justifier les kilomètres encore avalés ces derniers jours par la présidente du Front national.
    Après avoir sillonné la France pour soutenir les candidats aux municipales, la voilà repartie à bord de sa Peugeot 807, avec chauffeur et garde du corps, pour répandre cette fois son discours antieuropéen dans la perspective du scrutin du 25 mai. 
    Toujours avec cette même foi, portée par les bons sondages qui prédisent un FN en pole position au soir de l'élection. « Etre en tête des intentions de vote, c'est vrai que c'est une position inhabituelle », confie l'intéressée, avant de partir dans une envolée lyrique : « Mais ce n'est que le début de quelque chose de bien plus profond : le retour du peuple français. »
    Et dans la quête de cet objectif, rien ne doit pouvoir l'arrêter. Pas même les rassemblements hostiles qui, désormais, l'accueillent lors de ses déplacements en province. Comme ce mercredi matin, quand elle va à la rencontre des marins pêcheurs de Cherbourg (Manche), et plus tard devant le Mémorial de Caen (Calvados). A chaque fois, une centaine de manifestants l'attendent de pied ferme, sous l'oeil vigilant d'une escorte de CRS pour éviter que la situation ne dégénère. « Pff... Ce sont des agités d'extrême gauche, comme d'habitude », minimise-t-elle, en feignant l'indifférence, persuadée que ce type de rassemblements hostiles sert plutôt sa cause.
    Ses militants n'en perdent pas une miette
    A la pause-déjeuner, c'est devant un parterre de militants rassemblés dans une auberge du Cotentin qu'elle déploie son discours antieuro : « Pendant la campagne présidentielle, nos adversaires nous ont traités de débiles, de fous, de crétins. Mais aujourd'hui, ils disent tous la même chose que nous !, se persuade-t-elle. On nous a parlé du rêve européen. Mais il faut arrêter de rêver, c'est devenu un cauchemar ! »
    Surtout, comme auprès des marins pêcheurs, elle bat le rappel des électeurs. S'adressant au capitaine du chalutier « la Marie-Catherine », elle tente de séduire un électorat étouffé par les normes européennes : « Si on surveillait les délinquants comme l'UE surveille les pêcheurs, il n'y aurait plus de problème de sécurité ! » Le midi, son propos est plus explicite face aux militants : « On n'exprime pas son opposition à l'Europe en faisant la grasse matinée le jour de l'élection. Bon sang, c'est quand même pas Verdun que de prendre cinq minutes pour aller voter ! »
    Car sa hantise, c'est une abstention massive qui viendrait amoindrir le succès de son parti le 25 mai. Dans la salle, Jean-Claude n'en perd pas une miette. « C'est la deuxième fois que je la vois en vrai », s'émeut-il, après s'être fait prendre en photo avec elle. Encarté depuis seulement six mois, il est devenu depuis un colleur d'affiches « très actif ». « Beaucoup de monde la critique, mais elle, au moins, elle a de vraies convictions et elle dit ce qu'elle pense. »

    Olivier Beaumont Le Parisien :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EFAAlpuAyEvwFQVeoS.shtml

  • Les gens ne veulent pas d'un "vivre ensemble" qu'on leur impose

    Christophe Guilly est géographe et consultant auprès de collectivités locales et d’organismes publics. Il déclare au NouvelObs :

    "La révolte gronde dans ce que j'appelle la France périphérique, c'est-à-dire les territoires qui sont à l'écart des grandes métropoles : bourgs, petites villes, la plupart des villes moyennes, une partie du périurbain et le monde rural. C'est une immense partie du territoire qui accueille 60% de la population et 80% des nouvelles catégories populaires : ouvriers, employés, petite classe moyenne en voie de paupérisation, jeunes et retraités issus de ces catégories.

    Depuis quelques années, toutes les radicalités sociales et politiques viennent de cette France périphérique.Les bonnets rouges, par exemple, ne partent pas de Nantes, Brest ou Rennes, mais de Carhaix et du fin fond du Finistère. De même, la carte des plans sociaux est calée sur cette France de petits bourgs souvent méconnus. Et les poussées du FN aux municipales viennent, elles aussi, de ces territoires : Brignoles, Hénin-Beaumont, Béziers, etc.

    C'est une France des fragilités sociales et économiques favorable au social, mais uniquement pour sa communauté. Des électeurs qui développent un discours très hostile aux "fainéants", aux "assistés", et, en réalité, aux immigrés.On assiste à une critique paradoxale de l'Etat-providence par ceux qui en ont le plus besoin.

    Aux municipales, la gauche s'est effondrée dans cette France-là, mais a bien résisté dans les grandes métropoles...

    La malédiction de la gauche, c'est d'avoir gagné la mairie de Paris en 2001. Aujourd'hui, si on veut gagner la France, il faut perdre Paris ![...]

    A vous entendre, dans les métropoles et les banlieues, c'est l'alliance des bobos et des immigrés qui fait gagner la gauche. Pourtant, aux municipales, les banlieues ont voté à droite...

    Cette "alliance objective", plus qu'une "alliance", est d'abord le fruit d'une géographie inédite puisque aujourd'hui deux tiers des immigrés extraeuropéens et plus de 60% des cadres se concentrent dans les agglomérationsde plus de 200.000 habitants.

    Ce qui est vrai, c'est qu'aux municipales les musulmans n'ont pas voté à gauche.Mais cette désaffection renvoie à une erreur de diagnostic sur le vote Hollande en 2012 (ou Royal en 2007). A l'époque, la communauté musulmane a voté à plus de 90% pour Hollande uniquement par rejet de Sarkozy. De la même manière, les "petits Blancs" qui ont rallié massivement Sarkozy en 2012 vivaient dans le fantasme d'un Hollande candidat des musulmans et des immigrés.

    Il faut relativiser fortement les résultats des municipales en banlieue. Les gens ne votent pas. Les municipales en banlieue, ce sont des élections sans le peuple. Au contraire de la présidentielle de 2012, où les catégories populaires se sont déplacées, ce qui a permis la victoire simultanée des thèses de Patrick Buisson à droite et de celles de la fondation Terra Nova à gauche.

    Sur toutes ces questions ethnoculturelles, droite et gauche tiennent un discours officiel républicain mais ont des pratiques de campagne communautaristes. Or, aujourd'hui, les classes populaires se déterminent de plus en plus sur des questions identitaires. Donc, d'un côté, la gauche agite le spectre du racisme pour mobiliser les minorités, de l'autre la droite fustige l'islamisation pour séduire les "petits Blancs". [...]

    C'est la fin du modèle républicain ?

    Ce modèle assimilationniste est mort. On assiste à l'émergence de la société multiculturelle. Nous, Français élevés au biberon du républicanisme, sommes très mal à l'aise avec cette réalité. Or la société multiculturelle, c'est une société où l'autre ne devient pas soi. Si l'autre ne devient pas soi, j'ai besoin de savoir combien va être l'autre. La crainte d'être ou de devenir minoritaire est une angoisse identitaire quelle que soit l'origine. Sur cette question, on est tous fondamentalement pareils : le cadre, l'ouvrier, le musulman... On peut avoir un discours de gauche, de droite ou d'extrême droite mais on réagit de la même façon.

    [...] Le potentiel électoral du FN s'est déplacé en Seine-et-Marne, dans le Val-d'Oise ou dans l'Oise, dans les lotissements pavillonnaires bas de gamme construits dans les années 1970-1980 pour accueillir notamment ceux qui fuyaient la petite couronne. Ces électeurs peuvent vivre dans des villages où il n'y a pas d'immigrés, mais ils trimballent avec eux leur histoire et leur vote.Prendre sa valise, quitter l'endroit où l'on est né, c'est un acte très fort, source d'un fort ressentiment. Un déménagement, c'est encore plus violent qu'un vote. Cela signifie que les gens ne veulent pas d'un "vivre ensemble" qu'on leur impose, ce qui n'interdit pas rencontre et fraternité."

    Michel Janva