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élections - Page 641

  • L’arroseur arrosé : quand des « renois » attaquent les anti-FN…

    Les généreux lycéens remplis de bons sentiments et de générosité se font casser la gueule par ceux qu’ils souhaitent défendre.   

    Les  « marches contre le FN » organisées jeudi 29 mai 2014 n’ont eu qu’un très faible succès, réunissant difficilement quelques milliers de protestataires à travers la France. Nous étions donc bien loin des longues files de 2002. Le gros des troupes était constitué d’adolescents boutonneux, les fameux « babtous fragiles », ainsi que les caricaturent les jeunes durs de la diversité banlieusarde. Ce « monôme de zombies » (pour paraphraser le titre d’un admirable éditorial de Louis Pauwels dans Le Figaro des années 80) était cornaqué par quelques professeurs « engagés » à l’unisson d’organisations « antifascistes ». Le cortège était pourtant censé être « apolitique ». Curieux, pour une manifestation qui appelait à protester contre un parti qui a réuni 25 % des voix au cours d’un scrutin démocratique… Mais passons.

    Le plus amusant restait pourtant à venir. Nous avions déjà eu droit au bide « Leonarda » et aux lycéens portant des jupes sur ordre de l’académie de Nantes, ces « marches contre le FN » pouvaient donc paraître fort classiques. Mais l’époque est riche en rebondissements délicieux : pas un jour sans une nouvelle rigolade, pas un jour sans que la gauche autoproclamée progressiste ne se fracasse la tête contre le mur du réel.

    Le « buzz » Internet du vendredi suivant la manifestation consista en la réaction d’une jeune marcheuse, que je prénommerai ici Bécassine. Notre sainte laïque, opposée aux propagateurs d’idées nauséabondes qui souhaitent réguler l’immigration et assurer la sécurité des Français, s’insurgea pourtant contre les casseurs qu’elle désigna dans son message comme étant « rebeus » et « renois ». Voici ce que Bécassine disait sur la page Facebook « Face à l’extrême droite : tous unis pour la solidarité » : « Je tiens à remercier la BAC qui est restée bien sagement le cul dans ses camions pendant que des jeunes se faisaient casser la gueule par des enfoirés de casseurs (pour la plupart renois ou rebeus, il faudrait m’expliquer là ?? Inutile de leur demander s’ils ont lu le programme du FN). »

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  • Vote pour le Front National, les syndicalistes aussi ?

    Le journal L’Humanité a publié un sondage Ifop montrant que 33% des sympathisants FO et 22% de ceux de la CGT avaient voté Front National aux européennes. Ces résultats ont déclenché une polémique, car ils sont basés sur la notion ambiguë de “sympathisants” et non sur celle “d’adhérents”.

    C’est un sondage certes ambigu mais tout de même embarrassant pour les syndicats qu’a publié le 28 mai le quotidien L’Humanité. Et ses résultats ont produit quelques vagues dans les rangs des centrales syndicales.

    Réalisé par l’Ifop le jour même des élections européennes, le 25 mai, le sondage montre qu’une forte minorité de sympathisants syndicaux sont attirés par les thèses du Front National.

    33% des sympathisants de FO auraient voté FN

    Ceux de FO ont été les plus nombreux à voter pour le parti de Marine Le Pen à hauteur de 33%. Ce qui n’est pas, à première vue, totalement étonnant. FO a toujours été “l’auberge espagnole” du syndicalisme, ses adhérents réunissant toute la palette du champ politique de l’extrême gauche trotskiste au… Front National.  Viennent ensuite l’Union syndicale Solidaires (27%), la CGT (22%) et la CFDT (17%).

    Les personnes se disant proches d’un autre syndicat (CFTC, Unsa, CFE-CGC) ont voté à 29% pour le FN.

    L’abstention a été moins forte chez les sympathisants de la CGT (52%), de la CFDT (45%) et de Solidaires (57%) que la moyenne nationale (58%). Les proches de FO ont boudé les urnes à 61%.

    16% des sympathisants de la CFDT ont été séduits par l’UDI et le Modem.

    Les sympathisants de la CGT ont choisi en premier lieu le Front de gauche (30%), cinq fois plus que sa moyenne nationale (6%). Le Front de gauche a attiré 17% des proches de Solidaires, 11% de ceux de FO et seulement 3% de la CFDT.

    Sans réelle surprise, c’est parmi les sympathisants de la CFDT que le PS a réalisé son meilleur score (29%, contre une moyenne nationale de 14%). Les proches de la CGT et de Solidaires ont voté PS à 19% et ceux de FO à 15%. De son côté, EELV a attiré les sympathisants de Solidaires (17%), suivis par FO (13%), la CFDT (9%) et la CGT (6%).

    Enfin, 9% des sympathisants de la CFDT, 8% de FO, 3% de la CGT et 2% de Solidaires ont voté pour l’UMP.

    Des résultats embarrassants pour les syndicats

    La percée du Front National a de quoi ennuyer les leaders syndicaux. FO, CGT, Solidaires et CFDT ont a maintes reprises dénoncé les idées défendues par le parti de Marine Le Pen et les mirages qu’il fait miroiter à des salariés déboussolés. La CGT n’a pas hésité à exclure des militants ouvertement engagés au Front National. La CFTC, victime de “l’entrisme” du FN a tenté, pas toujours avec succès, de faire le ménage.

    Mais il n’en reste pas moins que, a l’instar du quart des français qui ont voté dimanche 25 mai, une forte minorité de sympathisants syndicaux ont été également séduits par les thèses du FN, ou, du moins, ont adressé un message de protestation aux partis traditionnels, Parti Socialiste en tête.

    Un sondage ambigu basé sur la notion de “sympathisants”

    Cependant, ce sondage est ambigu. Il a été réalisé auprès de “sympathisants”, un terme vague. Il ne s’agit donc ni des “militants” ni, encore moins, des “adhérents”. On peut toujours se dire “sympathisant”… sans avoir aucun engagement. C’est vrai à l’égard d’un syndicat comme vis à vis de n’importe quelle autre organisation, parti, association

    D’ailleurs, l’Union nationale Solidaires (qui regroupe notamment les syndicats SUD, plutôt classés comme “radicaux” dans les entreprises) a réagi : “ Notre Union syndicale, qui a toujours exprimé de fortes réserves de manière générale face aux sondages, a demandé auprès de l’IFOP et de l’Humanité des informations complémentaires sur une méthodologie qui à l’évidence est source de marges d’erreur phénoménales”.

    Alors, certes, le Front National est arrivé en tête chez les employés et ouvriers, qui forment les gros rangs des “adhérents” syndicaux. Mais d’ici à déduire, comme pourrait faire croire ce sondage et certains commentaires qui en ont été faits, qu’un quart, voire un tiers des “adhérents” des organisations syndicales votent pour le Front National, il y a manifestement un pas à ne pas franchir. Il ne s’agit là que de personnes se déclarant “sympathisants”.

    La Tribune

    http://fortune.fdesouche.com/342023-vote-pour-le-front-national-les-syndicalistes-aussi#more-342023

  • Vote pour le Front National, les syndicalistes aussi ?

    Le journal L’Humanité a publié un sondage Ifop montrant que 33% des sympathisants FO et 22% de ceux de la CGT avaient voté Front National aux européennes. Ces résultats ont déclenché une polémique, car ils sont basés sur la notion ambiguë de “sympathisants” et non sur celle “d’adhérents”.

    C’est un sondage certes ambigu mais tout de même embarrassant pour les syndicats qu’a publié le 28 mai le quotidien L’Humanité. Et ses résultats ont produit quelques vagues dans les rangs des centrales syndicales.

    Réalisé par l’Ifop le jour même des élections européennes, le 25 mai, le sondage montre qu’une forte minorité de sympathisants syndicaux sont attirés par les thèses du Front National.

    33% des sympathisants de FO auraient voté FN

    Ceux de FO ont été les plus nombreux à voter pour le parti de Marine Le Pen à hauteur de 33%. Ce qui n’est pas, à première vue, totalement étonnant. FO a toujours été “l’auberge espagnole” du syndicalisme, ses adhérents réunissant toute la palette du champ politique de l’extrême gauche trotskiste au… Front National.  Viennent ensuite l’Union syndicale Solidaires (27%), la CGT (22%) et la CFDT (17%).

    Les personnes se disant proches d’un autre syndicat (CFTC, Unsa, CFE-CGC) ont voté à 29% pour le FN.

    L’abstention a été moins forte chez les sympathisants de la CGT (52%), de la CFDT (45%) et de Solidaires (57%) que la moyenne nationale (58%). Les proches de FO ont boudé les urnes à 61%.

    16% des sympathisants de la CFDT ont été séduits par l’UDI et le Modem.

    Les sympathisants de la CGT ont choisi en premier lieu le Front de gauche (30%), cinq fois plus que sa moyenne nationale (6%). Le Front de gauche a attiré 17% des proches de Solidaires, 11% de ceux de FO et seulement 3% de la CFDT.

    Sans réelle surprise, c’est parmi les sympathisants de la CFDT que le PS a réalisé son meilleur score (29%, contre une moyenne nationale de 14%). Les proches de la CGT et de Solidaires ont voté PS à 19% et ceux de FO à 15%. De son côté, EELV a attiré les sympathisants de Solidaires (17%), suivis par FO (13%), la CFDT (9%) et la CGT (6%).

    Enfin, 9% des sympathisants de la CFDT, 8% de FO, 3% de la CGT et 2% de Solidaires ont voté pour l’UMP.

    Des résultats embarrassants pour les syndicats

    La percée du Front National a de quoi ennuyer les leaders syndicaux. FO, CGT, Solidaires et CFDT ont a maintes reprises dénoncé les idées défendues par le parti de Marine Le Pen et les mirages qu’il fait miroiter à des salariés déboussolés. La CGT n’a pas hésité à exclure des militants ouvertement engagés au Front National. La CFTC, victime de “l’entrisme” du FN a tenté, pas toujours avec succès, de faire le ménage.

    Mais il n’en reste pas moins que, a l’instar du quart des français qui ont voté dimanche 25 mai, une forte minorité de sympathisants syndicaux ont été également séduits par les thèses du FN, ou, du moins, ont adressé un message de protestation aux partis traditionnels, Parti Socialiste en tête.

    Un sondage ambigu basé sur la notion de “sympathisants”

    Cependant, ce sondage est ambigu. Il a été réalisé auprès de “sympathisants”, un terme vague. Il ne s’agit donc ni des “militants” ni, encore moins, des “adhérents”. On peut toujours se dire “sympathisant”… sans avoir aucun engagement. C’est vrai à l’égard d’un syndicat comme vis à vis de n’importe quelle autre organisation, parti, association

    D’ailleurs, l’Union nationale Solidaires (qui regroupe notamment les syndicats SUD, plutôt classés comme “radicaux” dans les entreprises) a réagi : “ Notre Union syndicale, qui a toujours exprimé de fortes réserves de manière générale face aux sondages, a demandé auprès de l’IFOP et de l’Humanité des informations complémentaires sur une méthodologie qui à l’évidence est source de marges d’erreur phénoménales”.

    Alors, certes, le Front National est arrivé en tête chez les employés et ouvriers, qui forment les gros rangs des “adhérents” syndicaux. Mais d’ici à déduire, comme pourrait faire croire ce sondage et certains commentaires qui en ont été faits, qu’un quart, voire un tiers des “adhérents” des organisations syndicales votent pour le Front National, il y a manifestement un pas à ne pas franchir. Il ne s’agit là que de personnes se déclarant “sympathisants”.

    La Tribune

    http://fortune.fdesouche.com/342023-vote-pour-le-front-national-les-syndicalistes-aussi#more-342023

  • Alain de Benoist : Pourquoi la gauche a perdu le peuple et pleure son hégémonie culturelle défunte

    Trois jours après les résultats des élections européennes qui ont fait du Front national le premier parti politique de France. Alain de Benoist analyse la révolution silencieuse en cours.
    Éléments : « Séisme », « tempête », « tremblement de terre », « ouragan », « tsunami », « éruption volcanique », etc. Les hommes politiques et les médias ont rivalisé d'hyperboles catastrophistes pour annoncer le score du Front national aux élections européennes.
    Alain de Benoist: En matière de vocabulaire, notre époque pratique la montée aux extrêmes pour cause d’usure des mots. Vous vous souvenez sans doute qu’après la mort de Michael Jackson, Stéphane Heyssel ou Nelson Mandela (rayer la mention inutile), on nous expliquait déjà que « rien ne serait plus comme avant ». Le scrutin des élections européennes n’est évidemment pas un « choc à l’échelle du monde », mais il est à coup sûr un choc à l’échelle du microcosme politicien. C’est même une date historique : le Front national surclasse pour la première fois tous ses concurrents, tandis qu’à l’échelle de l’Europe on enregistre une poussée prévisible, mais néanmoins sans précédent, de populisme et d’euroscepticisme. Beaucoup s’en affolent ou s’en indignent. À l’indignation ou à l’affolement, ils devraient préférer l’analyse.
    Éléments : Entre abstention et rejet, les Français ont dit non à l'Union européenne. Comment expliquez-vous l'inefficacité tous bords politiques des discours pro-européens (« L'Europe, c'est la paix », « La France puissance moyenne », etc. ), voire leurs effets répulsifs auprès des électeurs ? 
    Alain de Benoist: Parce que ces discours ne sont tout simplement plus crédibles. Quand ce qu’on dit aux gens contredit en permanence ce qu’ils peuvent constater par eux-mêmes, les discours ne passent plus. Ils sont usés, ils ne manifestent plus qu’un déni de réalité. On le voit tout aussi bien avec l’épuisement des rengaines et des mantras sur la « vigilance » et le « cordon sanitaire », les « heures les plus sombres » et le « retour aux années trente », tous refrains paresseux relevant d’un antifascisme fictif dont le seul effet a été d’installer durablement le FN au centre de la scène politique. Bel exemple d’hétérotélie !
    Éléments : Malgré les souffrances des peuples et les scores des partis populistes, le système européen ne changera pas de trajectoire. Dès l'annonce des résultats, Jean-Claude Juncker a reconnu qu’il n’y avait pas d’autres solutions qu’une coalition entre le centre droit (PPE) et le centre gauche (S&D). L'Europe est-elle condamnée à choisir entre un social-démocrate allemand et un chrétien-social luxembourgeois ? 
    Alain de Benoist: Le système ne changera pas de trajectoire parce qu’il ne peut pas en changer. C’est précisément en cela qu’il constitue un système. Les débats que l’on a pu entendre au soir du scrutin témoignent qu’il en va de même de la Nouvelle Classe politico-médiatique. Au-delà de leur comique involontaire, ils montrent l’incapacité des élites à prendre en compte les demandes du peuple, tout simplement parce que cette notion de peuple ne correspond pour eux à rien. Ils voient bien qu’il y a des gens mécontents. Ils se demandent à qui la faute, ils se renvoient les responsabilités. Mais il n’y en a aucun pour s’interroger sur le bien-fondé de ces demandes, parce qu’ils ne peuvent pas imaginer qu’elles renvoient à autre chose qu’à de la bêtise franchouillarde ou de la malignité perverse. Mieux encore, tout ce qu’ils proposent c’est d’aller encore plus loin dans ce qui ne cesse depuis des années de provoquer leur rejet. Il faut réconcilier le centre droit et le centre gauche, dit Juncker. Il faut se rapprocher du centre pour faire nombre, disent les caciques de l’UMP. Il faut constituer un gouvernement d’union nationale – c’est-à-dire un gouvernement « UMPS » – hoquette le grand délirant Bernard-Henry Lévy. En d’autres termes : montrons plus encore que nous pensons fondamentalement la même chose, montrons plus encore que rien ne nous sépare et qu’aucun d’entre nous ne représente une alternative par rapport aux autres ! Et l’on s’étonne que le FN apparaisse, à tort ou à raison, comme l’ultime espoir de changement ?
    Éléments : Au vu des résultats des élections européennes, quels messages les Français ont-ils voulu faire passer ? Pensez-vous comme Florian Filippot, le vice-président du Front National que les Français ont exprimé un « vote d'adhésion à la souveraineté nationale » ?
    Alain de Benoist: Florian Filippot voit midi à sa fenêtre. Bien sûr que les Français sont attachés à la souveraineté de leur pays – c’est-à-dire à un souvenir –, mais leur protestation est beaucoup plus large, elle va beaucoup plus loin. C’est une défiance tous azimuts qui s’est exprimée dans leur vote. Ils se défient des politiciens, des journalistes, des médias, des institutions. Ils se défient du « monde d’en-haut », qui s’est définitivement déconnecté du monde d’en-bas dans lequel ils vivent. Ils se défient de tout, ils ne croient plus personne. C’est cela qui permet de prendre la pleine mesure du moment historique. Ceux qui sont en bas ne veulent plus, ceux qui sont en haut ne peuvent plus. C’est en de telles périodes que s’annoncent les grandes ruptures.
    Éléments : Au cours de la soirée électorale, la présidente du Front national Marine Le Pen annonçait une « recomposition de la vie politique », pendant qu'au même moment François Bayrou déplorait, lui, une « décomposition de la vie politique française». Au détriment de qui ? 
    Alain de Benoist: Le système électoral français favorise, on le sait, un bipartisme qui a lui aussi atteint ses limites, puisqu’il ne reflète plus les rapports de force réels ni l’état de l’opinion. Le succès du FN aux européennes confirme ce qu’avaient laissé prévoir les municipales, à savoir que ce bipartisme est en place d’être remplacé par un tripartisme (FN-UMP-PS). Du moins en attendant les présidentielles de 2017, qui verront peut-être l’émergence d’un nouveau bipartisme si, comme il faut le souhaiter, le parti de l’infâme Sarkozy se discrédite définitivement.
    Éléments : Avec moins de 14 % des suffrages exprimés (13,98 %), la faiblesse du score du parti socialiste est sans équivalent depuis un demi-siècle, d'autant qu'elle n'est pas compensée par un sursaut d'une autre liste de gauche. Désemparé, Jean-Luc Mélenchon a appelé les travailleurs à se ressaisir : « Va, la France. Va, ma belle patrie. Allez les travailleurs, ressaisissez-vous ». La gauche va-t-elle disparaître ?
    Alain de Benoist: J’ai entendu l’intervention de Jean-Luc Mélenchon. Je l’ai trouvée respectable, et même émouvante. Mélenchon est le dernier grand orateur français. Il est excessif, il est emporté, mais tout ce qu’il dit n’est pas faux. Il lui reste à se demander pourquoi le Front de gauche, qui devrait être le premier à recueillir les voix de la désespérance sociale, ne parvient pas à marquer plus de points. Pourquoi est-ce l’autre Front qui mobilise les classes populaires (43 % du vote ouvrier), jusqu’à conquérir les uns après les autres tous les anciens bastions de l’électorat socialiste et communiste ? Pourquoi les classes populaires qui s’indignent de la dérive libérale du PS n’entendent-elles pas l’appel de Mélenchon ? Et comment le parti socialiste peut-il continuer à gouverner alors qu’il ne représente plus que 6 % de l’électorat ? La vérité est que la gauche a perdu le peuple. Et qu’après avoir perdu le peuple, elle est en passe de perdre aussi son hégémonie culturelle. C’est le fond même de la révolution silencieuse à laquelle nous sommes en train d’assister. Tout le reste découle de cela.

    http://blogelements.typepad.fr/blog/2014/05/alain-de-benoist-gauche-peuple-hegemonie-culturelle.html

  • L’échec des manifestations contre l’extrême-drôôôaate !

    Une vingtaine de manifestations en France. Toutes nées grâce aux réseaux sociaux et organisées par les syndicats lycéens et étudiants qui prévoyaient environ 25 000 personnes pour une grande mobilisation nationale contre la victoire du FN aux européennes. Une marche qui veut opposer l’amour des autres, l’ouverture d’esprit et les valeurs les plus humanistes face à l’intolérance, au racisme et au replis sur soi.

    Une journée sans aucun doute réussie puisque question mobilisation on atteint à peine les 10 000 personnes selon l’Express (seulement 15 000 personnes de moins que prévu, on ne va pas chipoter !). Quant aux grandes valeurs défendues, elles ont pu s’exprimer à travers des slogans cohérents: « F comme fasciste, N comme nazi » et surtout réfléchis tels que « A bas le Front National », « Le Pen tu nous casses les urnes » ou encore « La jeunesse emmerde le Front National » .

    Au lendemain du « choc » du 21 avril 2002, c’est 500 00 personnes qui étaient venues manifester leur opposition à la montée du FN : une sacrée chute de motivation en 12 ans ! De quoi faire hurler les syndicats de gauche qui appellent déjà à une mobilisation contre ce parti « anti-républicain » pendant les trois ans à venir, jusqu’à la prochaine élection présidentielle en 2017.

    Finalement, à gauche, la démocratie, parfois on s’en passerait bien !

    Marie de Remoncourt  http://www.contre-info.com/

  • Entretien avec Renaud Camus: La préoccupation numéro un des français, c’est le Grand Remplacement

    Votre liste a obtenu 0,05 % aux élections européennes. Quel bilan en tirez-vous ?
    Ah ah ! Le bilan que je suis nul, un homme politique de vingt-cinquième ordre et que je ferais mieux de m’en tenir à mes chères études… Ce n’est pourtant pas faute d’avoir été prévenu…
    D’un autre côté, à défaite politique indubitable, victoire idéologique incontestable : le Grand Remplacement, le « concept », gagne tous les jours du terrain, presque aussi vite que la chose elle-même, l’horrible chose. L’expression est maintenant dans toutes les bouches, y compris celle de Jean-Marie Le Pen, c’est-à-dire dans le sanctuaire du Front national, le grand vainqueur. Et tous les sondages sont d’accord pour dire que la préoccupation numéro un des Français, et leur principal motif pour apporter leur suffrage à Marine Le Pen, c’est l’immigration, autrement dit la sécurité, l’économie, l’emploi, mais d’abord et avant tout l’identité, la substitution ethnique et culturelle, le changement de peuple et de civilisation : bref, le Grand Remplacement.
    Vous remarquerez d’ailleurs que pour la caste médiatique unanime, c’est là, précisément, ce dont il ne doit être question à aucun prix. Même le soir des élections, si notre cher Zemmour n’avait pas mis son grain de sel in fine, immigration et identité – les principales raisons du vote Front national – auraient été passées sous silence. Dans le Sud-Ouest, les grands journaux et les chaînes de télévision locales n’ont pas pipé mot de notre liste, la seule qui posât ouvertement la question du changement de peuple et de la conquête coloniale en cours. Les médias sont tellement abîmés dans les vieux dogmes antiracistes, qui pourtant n’ont plus aucune prise sur le réel, que pour eux tout souci de l’indépendance et de l’identité nationales sont une monstruosité à laquelle, d’accord avec le pouvoir, ils accolent aussitôt l’étiquette ravageuse et prohibitive d’extrême droite, même si personne au sein de notre liste n’a jamais eu la moindre accointance avec ces milieux-là et si notre culture est aussi éloignée que possible de la leur.
    Silence total de la presse, dissuasive étiquette d’extrême droite, cinq ou six mille euros de budget, presque pas d’affiches, presque pas de bulletins de vote : c’est merveille, dans ces conditions, que nous ayons frisé les quinze cents voix. Nous en aurions eu cent, je n’aurais pas été autrement surpris. Et pourtant notre ligne générale — refus de l’immigration de masse, hostilité égale pour les politiques menées en France et en Europe mais attachement égal à la France et à l’Europe —, cette ligne-là est majoritaire dans le pays, au moins relativement. C’est là qu’on revient à ma nullité. Nous aurions dû avoir trois millions de voix…
    Parlez-vous à propos de la victoire du FN, comme beaucoup de commentateurs politiques, d’un « séisme » pour la France ?

    Oui, mais d’un bon séisme. Disons : un choc salutaire. Le paradoxe c’est que mes amis et moi, qui sommes cinq cents fois moins forts que le FN, sommes aussi plus ambitieux : nous voudrions que les mouvements antiremplacistes arrivent au pouvoir en France, certes, mais aussi en Europe, et changent radicalement les politiques de l’Union comme celles de la nation.
    Que devrait faire François Hollande, selon vous, qui parle de « continuer » dans la même direction ?

    Vous souvenez-vous de l’amiral d’Ascoyne, dans Noblesse oblige, saluant au garde-à-vous à la proue de son navire qui sombre parce qu’il a refusé de changer des ordres manifestement imbéciles ? Mais il était plus chic que notre Président.
    Que pensez-vous de la tribune de BHL publiée dans Le Monde, qui explique que « la France est en péril. Un quart de nos compatriotes ont voté pour le pire. Ils ont choisi le parti, non seulement de l’anti-Europe, mais de l’anti-France » et qui propose la mise en place d’un gouvernement d’union nationale ?

    Que c’est un bon exemple de discours mort, de vieille mécanique rouillée, sans prise sur ce qui survient, et qui ne touche plus du tout à la réalité des choses.

    http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EupEFuyEuyeyoovcsZ.shtml

  • Entretien avec Renaud Camus: La préoccupation numéro un des français, c’est le Grand Remplacement

    Votre liste a obtenu 0,05 % aux élections européennes. Quel bilan en tirez-vous ?
    Ah ah ! Le bilan que je suis nul, un homme politique de vingt-cinquième ordre et que je ferais mieux de m’en tenir à mes chères études… Ce n’est pourtant pas faute d’avoir été prévenu…
    D’un autre côté, à défaite politique indubitable, victoire idéologique incontestable : le Grand Remplacement, le « concept », gagne tous les jours du terrain, presque aussi vite que la chose elle-même, l’horrible chose. L’expression est maintenant dans toutes les bouches, y compris celle de Jean-Marie Le Pen, c’est-à-dire dans le sanctuaire du Front national, le grand vainqueur. Et tous les sondages sont d’accord pour dire que la préoccupation numéro un des Français, et leur principal motif pour apporter leur suffrage à Marine Le Pen, c’est l’immigration, autrement dit la sécurité, l’économie, l’emploi, mais d’abord et avant tout l’identité, la substitution ethnique et culturelle, le changement de peuple et de civilisation : bref, le Grand Remplacement.
    Vous remarquerez d’ailleurs que pour la caste médiatique unanime, c’est là, précisément, ce dont il ne doit être question à aucun prix. Même le soir des élections, si notre cher Zemmour n’avait pas mis son grain de sel in fine, immigration et identité – les principales raisons du vote Front national – auraient été passées sous silence. Dans le Sud-Ouest, les grands journaux et les chaînes de télévision locales n’ont pas pipé mot de notre liste, la seule qui posât ouvertement la question du changement de peuple et de la conquête coloniale en cours. Les médias sont tellement abîmés dans les vieux dogmes antiracistes, qui pourtant n’ont plus aucune prise sur le réel, que pour eux tout souci de l’indépendance et de l’identité nationales sont une monstruosité à laquelle, d’accord avec le pouvoir, ils accolent aussitôt l’étiquette ravageuse et prohibitive d’extrême droite, même si personne au sein de notre liste n’a jamais eu la moindre accointance avec ces milieux-là et si notre culture est aussi éloignée que possible de la leur.
    Silence total de la presse, dissuasive étiquette d’extrême droite, cinq ou six mille euros de budget, presque pas d’affiches, presque pas de bulletins de vote : c’est merveille, dans ces conditions, que nous ayons frisé les quinze cents voix. Nous en aurions eu cent, je n’aurais pas été autrement surpris. Et pourtant notre ligne générale — refus de l’immigration de masse, hostilité égale pour les politiques menées en France et en Europe mais attachement égal à la France et à l’Europe —, cette ligne-là est majoritaire dans le pays, au moins relativement. C’est là qu’on revient à ma nullité. Nous aurions dû avoir trois millions de voix…
    Parlez-vous à propos de la victoire du FN, comme beaucoup de commentateurs politiques, d’un « séisme » pour la France ?

    Oui, mais d’un bon séisme. Disons : un choc salutaire. Le paradoxe c’est que mes amis et moi, qui sommes cinq cents fois moins forts que le FN, sommes aussi plus ambitieux : nous voudrions que les mouvements antiremplacistes arrivent au pouvoir en France, certes, mais aussi en Europe, et changent radicalement les politiques de l’Union comme celles de la nation.
    Que devrait faire François Hollande, selon vous, qui parle de « continuer » dans la même direction ?

    Vous souvenez-vous de l’amiral d’Ascoyne, dans Noblesse oblige, saluant au garde-à-vous à la proue de son navire qui sombre parce qu’il a refusé de changer des ordres manifestement imbéciles ? Mais il était plus chic que notre Président.
    Que pensez-vous de la tribune de BHL publiée dans Le Monde, qui explique que « la France est en péril. Un quart de nos compatriotes ont voté pour le pire. Ils ont choisi le parti, non seulement de l’anti-Europe, mais de l’anti-France » et qui propose la mise en place d’un gouvernement d’union nationale ?

    Que c’est un bon exemple de discours mort, de vieille mécanique rouillée, sans prise sur ce qui survient, et qui ne touche plus du tout à la réalité des choses.

    http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EupEFuyEuyeyoovcsZ.shtml

  • Comment le PS a fait un enfant dans le dos à Catherine Trautmann…

    Règlement de comptes à OK-PS à Strasbourg : « Catherine Trautmann accuse ! », titrait courageusement mardi matin – une fois n’est pas coutume – les Dernières Nouvelles d’Alsace, au lendemain de la non-réélection de l’ancien ministre de la Culture Catherine Trautmann, numéro 2 sur la liste du PS menée par Édouard Martin… Battue à plate couture dans le Grand-Est, la liste de l’ancien syndicaliste n’a sorti du chapeau électoral que son seul titulaire, au détriment de l’ancien maire de Strasbourg pressenti par Martin Schulz pour la présidence du groupe socialiste européen.

    « Il n’y a pas eu d’effet Martin : il n’arrive même pas en tête à Florange », a persiflé insidieusement le maire socialiste de Strasbourg, Roland Ries, demandant son désistement dès l’annonce du résultat.

    Quant à l’ancienne eurodéputée sortante, lors de la réunion du conseil fédéral du PS 67 lundi soir, elle a dressé sans ménagement un « sévère réquisitoire sur l’échec annoncé d’une stratégie élaborée par le PS à Paris dans son dos ». Et de rappeler comment, bien que plébiscitée par les militants, elle avait été dégommée juste avant la tenue du bureau national du PS, chargé de désigner les têtes de liste pour chaque région.

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  • Henri Guaino refuse de devenir centriste

    Il écrit :

    G"[...] Je suis particulièrement préoccupé par ce qui arrive à ma famille politique et qui menace de libérer un immense espace politique entre le Front National et ce qui reste du Centre après le départ de Jean-Louis Borloo, dont je regrette comme tant d’autres, l’intelligence vive et l’ouverture d’esprit.

    Ce vide serait terrible. Il surviendra si dans la crise identitaire que traverse notre pays,nous choisissons pour notre famille politique une identité floue plutôt qu’une identité forte.

    Nous échouerons si nous n’avons pas d’autres réponses aux difficultés actuelles qu’un recentrageet une arithmétique partisane dont l’histoire nous a si souvent montré qu’elle transformait les additions de voix en soustraction le jour des élections.

    Je veux travailler avec les centristes comme je l’ai toujours fait, comme l’ont toujours fait les gaullistes sociaux, mais je ne veux pas devenir centriste.

    Les meilleures alliances sont celles où chacun sait qui il est. A l’UMP, il y a des centristes, des libéraux, des gaullistes, des tenants d’une droite plus traditionnelle.

    La cohésion de l’ensemble ne peut être assurée que si nous dépassons nos différences, mais certainement pas par la recherche d’un plus petit commun dénominateur. Sans oublier dans cette quête, que, depuis la guerre, le seul ciment de toutes les droites –il y a toujours eu plusieurs droites- fut ce que l’on nomma « le Gaullisme ». Même si le mot « droite » ne peut pas résumer la leçon du Gaullisme, cette ambition de dépasser la droite et la gauche, d’incarner une idée de l’Etat, de la Nation et de la République, la volonté humaine dans l’histoire, l’autorité, et de réconcilier l’ordre et le mouvement.

    Ceux qui veulent tout tirer vers le Centre parce qu’ils ont toujours cru qu’en réduisant la vie démocratique à deux seuls partis, l’un de centre gauche, l’autre de centre droit, on rassemblerait tous les Français et que ces deux partis pourraient indéfiniment se partager le pouvoir, ceux-là ne voient pas le démenti de l’histoireque la crise politique actuelle nous jette pourtant à la figure et mettent dangereusement en péril non seulement la cohésion de l’UMP dont ils attisent les déchirements, mais aussi l’équilibre même de notre démocratie.

    Opposer un refus résolu à cette tentation n’est qu’un préalable à la reconstruction intellectuelle et morale dont la France a besoin. Mais c’est un préalable décisif.

    Ce refus résolu sera le mien."

    Michel Janva

  • Du FN au Ukip, quels seront les prochains « séismes politiques » ? Analyse avec Emmanuel Ratier

    Emmanuel Ratier analyse le résultat des élections européennes et envisage les conséquences pour les prochains scrutins en France et en Europe.


    RC 2014.05.27 LJ Emmanuel Ratier « Seisme du 25… par Hieronymus20


    RC 2014.05.27 LJ Emmanuel Ratier « Seisme du 25… par Hieronymus20