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élections - Page 647

  • Elections européennes: le jeu des six familles... politiques

     

    On peut rassembler les groupes qui composent le Parlement européen en six grandes familles politiques. Au volapuk linguistique le dispute celui des idées. Pas facile d'en tirer un programme politique cohérent.

     

    La continuité

     

    Le premier (en nombre de députés) des partis européens est le seul à défendre sans réserve le bilan de ces dernières années. Il faut dire que les deux postes clés de l'exécutif ont été occupés par des hommes issus de ses rangs : le Portugais José Manuel Barroso à la tête de la Commission de Bruxelles et le Belge Herman Van Rompuy au Conseil européen.

     

    Sans parler de la place prédominante dans le cénacle des chefs d'État et de gouvernement avec Angela Merkel et Nicolas Sarkozy (jusqu'en 2012). Pas de projet de rupture en vue, donc, sinon un contrôle plus strict de l'immigration et une main tendue à ceux qui considèrent qu'il est temps de redéfinir les compétences de l'Europe, en « laissant les pays seuls responsables du règlement des problèmes de moindre importance », promet son manifeste.

     

    Candidat malheureux pour emmener les troupes au combat, le commissaire français Michel Barnier a admis lui-même que Bruxelles s'occupait de trop de choses. Le coeur du projet du PPE reste l'« économie sociale de marché », un concept des années 1950 dont les politiques de libéralisation et la crise ont usé les contours au point de les rendre indiscernables. Le scandale de la NSA étant passé par là, le centre droit veut faire de la protection des données « un droit humain ». Mais il part au combat lesté d'une ambiguïté sur les intentions de son candidat, l'ancien Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, qui a admis qu'il visait plutôt la présidence du Conseil européen... avant de se rétracter.

     

    Un fédéralisme assumé

     

    L'ALDE, qui regroupe libéraux et démocrates, est le seul mouvement à porter un projet ouvertement fédéraliste et s'est choisi comme tête de liste deux vétérans de la politique européenne : le Finlandais Olli Rehn, qui termine un troisième mandat à la commission aux Affaires économiques et monétaires, et le Belge Guy Verhofstadt, ancien Premier ministre.

     

    « J'avoue que je suis obsédé. Pas par le fédéralisme. Je suis obsédé par la perte de richesse en Europe aujourd'hui », explique le Belge.

     

    Candidat malheureux à la présidence de la Commission européenne en 2009, il rêve secrètement d'y revenir si les deux partis du centre n'arrivaient pas à s'entendre. Mais son fédéralisme militant, qui l'a rapproché d'un autre cheval fou de la scène bruxelloise, Daniel Cohn-Bendit, effraie les chefs d'État.

     

    Passablement affaiblis partout en Europe, particulièrement en Allemagne où le FDP, désormais marginalisé, fournissait le gros de ses troupes au Parlement de Strasbourg, les membres de l'ALDE entonnent un credo libéral classique : défense des libertés individuelles, de la libre circulation des personnes et des capitaux, critique virulente de la politique de surveillance électronique de la NSA. Un cadre idéologique où l'Alternative de François Bayrou, pourtant membre de l'Alliance, aura peut-être du mal à s'inscrire.

     

    PSE le changement ... sans rupture

     

    Donnés gagnants dans les sondages, les socialistes européens ont joué la carte de la personnalisation du combat électoral en poussant sous les feux de la rampe l'actuel président du Parlement, Martin Schulz. Au risque de se désunir. Cet ancien libraire de 58 ans, dont vingt avec un mandat de député, n'aura pas le soutien du Labour britannique, qui juge que sa venue sur l'île d'Albion pendant la campagne pourrait s'avérer « contre-productive », vu l'euroscepticisme ambiant au Royaume-Uni.

     

    Le programme du PSE, intitulé « 100 jours pour changer l'Europe », plaide pour un retour à une politique keynésienne de soutien à la demande, financée par une lutte plus active contre l'évasion fiscale et la taxe sur les transactions financières. Il réclame l'« abolition de la troïka », l'attelage formé par la Commission, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international, qui a imposé la rigueur aux pays sous programme d'aide. Il propose de porter la « garantie européenne pour la jeunesse » - créée en 2013 pour financer la formation des jeunes chômeurs - de 6 milliards à 22 milliards d'euros et de compléter le pacte de stabilité par un « Pacte de progrès social », autrement dit de mesurer les restrictions budgétaires à l'aune de leurs conséquences sur l'emploi et les filets de sécurité sociaux. Sur le terrain financier, ses propositions sont dans la continuité de ce qui a été entrepris par la Commission Barroso II.

     

    Comme les Verts, il plaide pour une réindustrialisation de l'Europe sur fond de « décarbonisation » de l'économie. Mais on cherche en vain une proposition d'harmonisation fiscale ou sociale ou une proposition de réforme institutionnelle ambitieuse de la zone euro. Signe que les sociaux-démocrates sont divisés sur ces sujets.

     

    Les Verts, le "new green deal"

     

    Les écologistes européens ne se sont pas compliqué la vie pour « marketer » leur programme. Ils l'ont appelé comme en 2009 le « New Green Deal ». Comme on pouvait s'y attendre, ils proposent de revoir à la hausse les objectifs climatiques de la Commission européenne... en dépit du fait que l'industrie les juge destructeurs et que les négociations multilatérales sur le climat, qui reprendront à Paris en 2015, n'avancent pas.

     

    Mais ils se cherchent également désormais un positionnement beaucoup plus offensif sur les terrains sociaux et financiers. Leur nouveau paradigme : la « réduction des dettes », financière mais aussi sociale (les inégalités) et environnementale (la captation des ressources naturelles aux dépens des générations futures), un credo plus éloigné que jamais du discours keynésien de la social-démocratie.

     

    Outre la création d'une taxe sur les transactions financières, ils plaident pour une restructuration des dettes publiques et privées en Europe, autrement dit une redistribution radicale de patrimoine entre Européens. Fidèles à leur credo paritaire et à leur phobie du culte du chef, ils présentent deux têtes de liste : le vétéran José Bové et une Allemande de 32 ans diplômée en turcologie, Ska Keller.

     

    La gauche européenne contre le mur de l'argent

     

    La gauche de la gauche a choisi de se ranger derrière Alexis Tsipras, le leader de la coalition grecque Syriza, qui avait créé la surprise en 2012 en devenant le premier parti de gauche grec, loin devant le tout-puissant Pasok.

     

    Son fonds de commerce : la montée des inégalités non seulement au sein des sociétés européennes, mais entre pays du Nord, créanciers, et pays du Sud, débiteurs. Un constat difficilement réfutable. Sa cible : les politiques d'austérité et le « bloc multicolore néolibéral » qui unit, selon son leader, sociaux-démocrates et conservateurs. Se référant au leader du cartel des gauches français des années 1920, Édouard Herriot, Tsipras entend « détruire le mur de l'argent » et demande la levée des mémorandums européens, ces programmes d'ajustement inspirés de ceux du FMI qui guident désormais les choix économiques du sud de l'Europe, et une restructuration des dettes sur le modèle de celle pratiquée au bénéfice de l'Allemagne dans les années 1950.

     

    Eurosceptiques de droite très divisés

     

    Selon les sondages, les partis eurosceptiques qui n'appartiennent pas à la gauche devraient être les principaux gagnants de l'élection. Le Front national en France, le PVV aux Pays-Bas, le FPÖ en Autriche et l'Ukip au Royaume-Uni pourraient tous arriver en tête. En Italie, le Mouvement 5 étoiles (M5S) de Beppe Grillo pourrait dépasser 20% des voix. En Allemagne, le parti antieuro AfD devrait entrer au Parlement, de même que les néonazis du NPD.

     

    Tous ces groupes ont certes en commun un rejet de l'Union européenne et de la zone euro dans sa configuration actuelle, mais, souvent, le rapprochement s'arrête là. Quoique favorable, comme le FN, à une sortie de l'UE, l'Ukip rejette, au nom de la tradition libérale britannique, toute alliance avec l'extrême droite française. Même situation de la part d'AfD, qui rejette l'euro au nom des principes de l'ordo-libéralisme allemand et qui ne peut souffrir les intentions du FN en matière d'utilisation de la planche à billets.

     

    Officiellement, le parti de Marine Le Pen a forgé une alliance regroupant le PVV néerlandais et le FPÖ autrichien. Mais, outre que cette alliance a refusé de présenter un candidat commun à la Commission, elle affiche des programmes assez divergents. Le FPÖ ne cherche pas à sortir de l'UE, mais à la changer en une vaste confédération. Quant au PVV, il défend une certaine tradition libérale néerlandaise assez éloignée du programme du FN. Enfin, l'inclassable Mouvement 5 étoiles se rapproche plus de la gauche : il veut revenir à une « communauté européenne » plus solidaire avec l'émission d'« eurobonds ». Et, seulement en cas d'échec, sortir de la zone euro. Il refuse toute alliance.

     

    Florence Autret et Romaric Godin

     

    source : La Tribune

     

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EFAAkklEZEEjGiiQZz.shtml

     

  • Pour le PS, il y a en effet un 'retournement économique'

    L'envolée du chômage frappe aussi le PS. Alors que François Hollande annonce un "retournement économique", certains socialistes se voient contraints de pointer à Pôle emploi, suite à l'échec des élections municipales. La rue de Solférino a déjà commencé à faire les comptes : 1000 personnes au moins sont sur le carreau. Il s'agit des secrétaires particulières, des chefs de cabinet, des assistants ou encore des attachés de presse qui se retrouvent au chômage.

    Au coup par coup, certains sont recasés dans une région, mais les régions socialistes ont déjà pléthore de collaborateurs. Quant aux cabinets ministériels, c’est inenvisageable, le nombre de collaborateurs étant plutôt revu à la baisse.

    Il faut savoir qu’au PS, un élu verse environ 10% de son salaire en cotisation au parti. Alors depuis la gifle aux municipales, les cotisations ont fondu.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/05/pour-le-ps-il-y-a-en-effet-un-retournement-%C3%A9conomique.html

  • Aymeric Chauprade a signé les principes pour la famille de la LMPT

    Le candidat FN/RBM en Ile-de-France explique pourquoi il a signé ces principes :

    "Appel à tous ceux qui ont à cœur la défense de notre civilisation

    En signant la charte de LMPT pour les élections européennes, je veux signifier mon attachement au principe de respect de la vie, de la dignité de la personne humaine et de la famille tel que notre civilisation nous l'a enseigné. Ces biens fondamentaux font, depuis plusieurs décennies, l'objet d'attaques systématiques dont la dernière, la loi Taubira, a suscité la résistance de millions de Français. Nous avons certes perdu une bataille mais celle-ci a été l'occasion d'une formidable prise de conscience historique dont la fécondité, j'en suis certain, ne fait qu'éclore. Ne nous y trompons pas, ces enjeux dépassent le seul cadre politique ; ils sont ultimement de nature spirituelle. En choisissant de se couper de ses racines chrétiennes, l'Union Européenne a en effet tourné volontairement le dos à cette sagesse multiséculaire qui a irrigué nos nations européennes, leurs modes de vie, leurs références culturelles et juridiques. La défense des principes de notre civilisation n'est donc pas seulement politique mais elle est aussi spirituelle. Ce sera ma responsabilité de député européen que de poursuivre la résistance dans cette enceinte du Parlement, là où s'affrontent à travers des projets de loi les différentes conceptions de la vie et de la société.

    Contrairement à ce que certains cherchent aujourd'hui à insinuer, le Front national a été en première ligne face à la loi Taubira. Des représentants éminents du Front national, alors même qu'ils n'étaient pas invités sur les tribunes par les organisateurs, ont toujours été présents dans les cortèges. Enfin, faut-il rappeler qu'à ce jour le Front national reste le seul parti à s'être engagé, s'il accède au pouvoir, à abroger la loi Taubira ?

    Nous savons qu'au contraire, au Parlement européen, l’UMP est responsable de nombre de votes liberticides et mortifères, au niveau anthropologique, économique ou sociétal. Quant à d'autres petites listes périphériques, elles ne sont que des attrape-voix pilotés en sous-main par l'UMP dans le seul but d'empêcher des voix catholiques et souverainistes de rallier le Front national !

    Mes chers compatriotes, je vous appelle à faire un choix responsable et utile le 25 mai. Assumons ensemble cette lourde responsabilité de transmettre à nos enfants la civilisation dont nous sommes nous-mêmes les dépositaires.

    Aymeric Chauprade, géopolitologue, tête de liste FN/RBM Ile-de-France et Français de l'étranger, élections européennes du 25 mai 2014."

    Michel Janva

  • Les européistes bien dégonflés

    Les Français, dans leur écrasante majorité,  ne croient plus aux  promesses de François Hollande et de son gouvernement. Dans le  Journal du dimanche, le chef de l’Etat a  encore tenté  une prophétie  en prédisant l’imminence d’«un bouleversement » bénéfique,  assuré que «le retournement économique (tant attendu)  arrive». Divine surprise d’une reprise économique qui aborderait enfin nos rivages dont les  pontes socialistes eux-mêmes ne sont guère persuadés. Quant aux électeurs,   selon l’enquête  réalisée  par l’institut CSA, réalisée du 22 au 24 avril pour le groupe Nice-Matin, il s’en  trouverait même un  sur trois (35%)  ayant  voté pour François Hollande  à la présidentielle de 2012  pour affirmer  qu’il ne referait plus le même choix.  Il est aussi dans l’ordre des choses  qu’un autre candidat du parti bruxellois  comme Nicolas Sarkozy ne profite pas de cet affaiblissement du chef  de l’Etat, puisque 58% des personnes interrogées  estiment qu’il  n’aurait pas fait mieuxs’il avait été réélu en 2012.

     Les raisons de ce fossé qui ne cesse de se creuser entre les élites  euromondialistes autistes et le peuple,  ne sont d’ailleurs pas uniquement  d’ordre économique. Elles sont aussi à chercher  sur le terrain de  notre identité nationale, de  nos  valeurs helléno-chrétiennes bafouées par les « progressistes »,  de l’antinomie existant entre la véritable civilisation européenne  et sa contrefaçon  bruxelloise qui en est souvent la radicale  antithèse.

     Manuel Valls qui  intervenait  samedi soir lors d’un meeting des jeunes socialistes à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne), a pris la mesure du danger,  de la vague nationale et populiste qui peut  prendre l’allure d’une déferlante. Il a solennellement appelé à ne pas « laisser le terrain à ceux qui en veulent à l’Europe et qui l’accusent de tout pour (…) ébranler ses fondements ». « C’est à nous de porter le rêve européen »,  « l’Europe est notre destin commun ».  « Il faut battre les extrêmes dans les urnes en envoyant dans trois semaines une majorité progressiste » a-t-il encore affirmé, fustigeant les  patriotes, les souverainistes du FN, «qui n’aiment ni leur patrie ni l’Europe, car ils n’aiment pas l’avenir». « Argument dérisoire » a relevé Bruno Gollnisch.

     Alors oui, en effet, les nationaux espèrent un  autre avenir que le projet porté à bout de bras par l’UMPS.  Depuis vingt-cinq ans, élections après élections,   européistes  socialo-libéraux  ou libéraux-progressistes  promettent du  rêve , « une autre Europe »,   qui celle-là  fonctionnerait  enfin !  

     Oui, répétons-le, le  cauchemar européiste,  cette France rabougrie, ravalée au rang de petite colonie de l’Empire, encore visitée par les touristes mais dépouillée de sa grandeur,  que veulent nous imposer Valls et les cénacles planétariens n’est  pas une fatalité. Une autre voie est possible  que l’inféodation à  cette Europe mondialiste,  envahie, sous domination atlantiste,  mue par les idéologues d’un  constructivisme bruxellois désincarné, sans âme, contraire aux intérêts de la France.

     Selon le sondage Viavoice  paru aujourd’hui  dans Libération, il est clair  que cette Europedéfendue par l’UMP et le PS n’est plus considérée,  comme un modèle viable et performant  par un nombre croissant de  nos compatriotes. Si 59% des sondés estiment encore qu’il ne faut pas  sortir de l’euro 60%  que la France doit rester dans  l’Union européenne,  64%souhaitent que l’UE  se recentre sur certains pays   (les pays fondateurs).

     Signe de  la confusion existant encore dans l’esprit de nos compatriotes, résultat dedécennies de propagande intensive  sur le thème « Hors Bruxelles point de salut », les réponses aux autres questions posées par cet  institut peuvent   apparaître contradictoires avec les  précédentes.  Ainsi, pour  49% des personnes interrogées, l’Union européenne évoque « quelque chose de négatif »  (45% qui jugent le contraire). De même  52% considèrent  que  l’Europe de Bruxelles  est « une contrainte politique, pénalisante pour la France »,   moins  d’un Français sur trois  (32%)  y voit un « atout ».

     Dans ce contexte délicat,  pontes de l’UMP  et du PS se relaient pour tirer à boulets rouges sur l’opposition nationale, n’hésitant pas,  à défaut de bilan présentable,  à mentir effrontément.  A ce petit jeu là, le  fédéraliste européen  Alain Lamassoure, tête de liste de l’UMP  en Ile-de-France,   se montre très zélé. Il a ainsi accusé la semaine dernière les députés européens FN de faire n’importe quoi, en voulant pour preuve le fait que  les députés FN  Jean-Marie Le Pen,  Marine Le Pen et Bruno Gollnisch se soient abstenus de voter  sur la révision de la directive sur les travailleurs détachés.

     France info en a rajouté une louche en écrivant sur sont site au sujet de cette abstention que  « Pour le coup, la présidente du Front National se comporte finalement comme beaucoup d’hommes politiques. Leurs votes ne sont pas toujours le reflet exact de leurs prises de positions ». En réalité,  comme l’a expliqué Bruno Gollnisch sur France Inter le 2 mai, les élus FN se sont «  abstenus sur ce texte parce qu’il avait le mérite d’organiser un minimum de contrôles. Donc nous ne voulions pas voter contre. En revanche, nous ne voulions pas voter pour parce que nous sommes contre le fait que l’on incite un certain nombre de travailleurs des pays de l’Est à venir travailler sur notre territoire à des conditions qui sont celles du droit social de leurs pays, c’est-à-dire à 50, 60 % de charges en moins que celles qui sont imposées aux ouvriers, aux artisans, aux commerçants français, que l’on ruine méthodiquement. »

     Bruno a proposé à M. Lamassoure un débat pour faire justice des mensonges de cet acabit,  colportés par lui ou d’autres…lequel a pris grand soin de ne pas relever le gant…

    http://gollnisch.com/2014/05/05/les-europeistes-bien-degonfles/

  • Un syndicat ne peut pas exclure ses membres pour ses idées politiques

    Le tribunal de grande instance de Clermont-Ferrand vient d’annuler la décision de la Confédération nationale des salariés de France-Fédération nationale des chauffeurs routiers (CNSF-FNCR) d’exclure l’un de ses membres, Dominique Morel, cadre du Front national.

    En janvier 2013, Dominique Morel, alors chauffeur routier, se voit retirer sa carte et son mandat de délégué syndical au sein de la FNCR. L’organisation, qui se veut apolitique, reproche à son adhérent de confondre militantisme FN et engagement syndical.

    Or, pour la justice, saisie par Dominique Morel, la CNSF-FNCR ne peut prononcer une quelconque sanction disciplinaire et encore moins de procédure d’exclusion, dans la mesure où ni l’une ni l’autre ne sont prévues dans ses statuts. Le tribunal constate par ailleurs que le délégué syndical a été exclu le jour où la décision lui était notifiée. De fait, il n’avait pas la possibilité de se défendre.

    Michel Janva

  • Valls : un gouvernement qui n’a plus de majorité, le forcing du premier ministre en échec

    Manuel Valls a tout fait pour passer en force son pacte de stabilité. Il a tout fait pour que la grogne de la gauche de la gauche de son propre parti ne se transforme en vote négatif ou en abstention. C’est un revers. Son premier revers politique.

    41députés socialistes se sont abstenus. Il en espérait moins de 30. Les écologistes, majoritairement, ont voté contre comme l’opposition, à deux exceptions près les centristes se retrouvant dans l’abstention. Le texte présenté imprudemment, par Manuel Valls, comme fondamental du redressement et du quinquennat n’a été adopté que par une majorité relative. Valls, à peine désigné, en ressort déjà affaibli.

    Ce mardi, l’Assemblée nationale a donc adopté le plan d’économies de 50 Mds d’euros, par 265 voix pour, 232 contre et 67 abstentions. Le nombre relativement important d’abstentionnistes au sein du Parti socialiste laisse prévoir de futurs débats difficiles. « Il y a une fissure dans la majorité », a constaté le chef de file de l’UMP Christian Jacob. « Trop d’abstentions mais clairement une majorité de gauche », a relativisé de son côté le patron du groupe PS, Bruno Le Roux. La majorité absolue à l’Assemblée se situe à 289. Avec 265 votes favorables, on en est loin et il y a 291 députés socialistes.

     

    Valls : un gouvernement qui n’a plus de majorité, le forcing du premier ministre en échecValls a donc un gouvernement qui sera toujours sur le fil et devra faire des concessions un coup aux centristes, un coup aux écologistes, un coup à la gauche du parti socialiste. Il a obtenu la majorité relative, ce qui est pour lui le pire vote possible car il n’est plus vraiment maitre du jeu. Notre république redevient une république parlementaire, c’est tout l’exécutif qui est affaibli et cela touche le président.

    Valls, ça ne marche pas…. Pas comme on l’espérait en tout cas. Le premier ministre a tout fait pour éviter ce vote de défiance. Il a fait des concessions, il a plaidé, il a tempêté… en vain. Valls a, semble-t-il, sous-estimé la haine que sa personne suscite à gauche. Le gouvernement sera encore plus fragile après les européennes. Le seul atout de Valls, c’est que les députés socialistes ou écologistes n’aient aucune envie de se retrouver devant leurs électeurs et donc ils éviteront sans doute de pousser le président à la dissolution. Mais rien n’est sûr.

    Le PS « social-démocrate » vers une nouvelle majorité

    Ce qui est évident maintenant c’est qu’il y a aujourd’hui deux PS. Un social démocrate ou social libéral et un, socialiste maintenu, comme le fut un temps le Psu de Michel Rocard (un premier ministre qui connut aussi une majorité relative et en souffrit beaucoup). Le PS qui suit Valls est en passe de constituer une nouvelle majorité avec comme force d’appoint les centristes et des écologistes. Mais les centristes dépendent, pour leurs sièges de députés, du vote de la droite (ce n’est pas Bayrou qui dira le contraire) et les écolos souvent de celui de la gauche du Ps et de la gauche de la gauche.

    On avait prévu un éclatement de l’UMP entre modérés et droitiers, ce qui est toujours d’actualité, mais il y eut de fait un éclatement, lors du vote de mardi, au sein de la gauche et au sein du PS. C’est pourquoi Hollande ne voulait pas de Manuel Valls et qu’il a tenté de trouver une autre solution jusqu’au dernier moment. On lui a imposé, faute d’alternative, un homme qui a du caractère mais qui n’est pas un homme de consensus. Il vient de connaitre sa première fracture.

    Aujourd’hui, le premier ministre n’a plus de majorité stable…. Ce n’est pas de bon augure pour l’avenir d’un gouvernement qui se voulait avant tout fort et dominant. Il a péché par orgueil en transformant un simple vote de confirmation d’un plan déjà présenté lors de l’investiture, en vote de confiance renouvelée. Il a mis la barre trop haute, forte de sa certitude de convaincre. Il devra la jouer plus modeste… mais le peut-il ? Et puis il n’a pas été mis à Matignon pour ça. Ou ça passe ou ça casse…. Ça n’a pas cassé mais ça n’a pas vraiment passé.

    Raoul Fougax

    Source : Metamag.

  • UE : la plate-forme de l’UMP est inodore, incolore et sans saveur

    D'Yves de Kerdrel :

    "Ce n’est pas parce que la droite a gagné les élections municipales qu’elle a compris ce que ses électeurs attendent d’elle. Ce n’est pas parce que l’UMP a remporté un nombre record de mairies que ce parti a décidé d’arrêter d’éluder un certain nombre de sujets sensibles pour les Français. Ce n’est pas parce que les vieux démons de la division qui rongent la droite se sont, pour l’heure, éloignés qu’il faut interdire le débat sur des idées qui fondent l’avenir de notre pays et de notre civilisation. L’immigration et la délinquance font partie de ces thèmes sur lesquels les électeurs attendent un discours plus clair des ténors de la droite. La famille, l’abrogation du “mariage pour tous” et le respect du cadre de la filiation également. Mais, pour le moment, c’est surtout l’Europe avec toutes ses dérives absurdes qui focalise l’attention des gens de droite et, au-delà, de tous les Français de bon sens. [...]

    [L]a plate-forme européenne dévoilée la semaine dernière par l’UMP n’est pas seulement timide, elle est inodore, incolore et sans saveur. [...] Il n’est pas normal que, lorsque certains à droite parlent d’une sortie de Schengen, d’une refondation de l’Europe sur des bases plus réduites, d’une nouvelle politique monétaire avec un euro moins fort et d’une meilleure défense des intérêts commerciaux des Européens, ils se voient taxés de populisme. [...]"

    Michel Janva

  • La Manif Pour Tous lance l’opération Europe For Family

    La Manif Pour Tous suit avec attention les élections européennes. Elle rappelle qu'elle est indépendante de tout parti politique et qu’à ce titre elle ne présentera ni ne soutiendra aucune liste.

    Pour attirer l’attention des candidats sur l’impact des politiques européennes sur la famille et sur l’enfant, elle lance l’opération Europe For Family.

    Son objectif est de promouvoir les "Principes européens pour la famille et pour l'enfant" auprès de tous les candidats. Dans ce cadre elle partira à la rencontre de chacun d’eux pour recueillir leurs positions sur ces principes et les encourager à intégrer un intergroupe au Parlement européen pour les défendre.

    Les principes et les positions des candidats seront consultables par les électeurssur le site afin de leur offrir une visibilité sur ces questions fondamentales de société.

    Sur certains candidats, le site recense déjà un certain nombre de propos.

    Michel Janva

  • Quand on revient lentement mais sûrement au parlementarisme

    Le glissement centriste du pouvoir amène à s'interroger sur les nouvelles magouilles en voie de consolidation.

    Publié par le "Journal du Dimanche" de ce 27 avril un entretien du très politicien Yves Jégo levait le coin du voile : la convergence se précise en effet entre l'UDI et l'équipe gouvernementale. Elle tourne autour du fameux programme d'économies chiffré à 50 milliards pour l'horizon 2017, annoncé par Hollande le 14 janvier et confirmé dès le 9 avril par le Premier ministre Valls dans son discours programme devant l'Assemblée nationale.

    On y apprenait en effet la nature des offres de service du député radical-socialiste de Seine-et-Marne. Le président par intérim de la formation centriste confirmait à l'intention des vastes masses ses intentions inavouables. Il se propose désormais de venir au secours du chef du gouvernement menacé, à plus ou moins courte échéance d'une défection plus importante que prévue, de son propre parti.

    À cet égard on notera que si 100 députés socialistes avaient manifesté leur opposition à ce qu'ils appellent un programme d'austérité, on n'a trouvé, après quelques jours de drague intensive, que 21 de leurs camarades pour leur répondre. Ce rapport de force ne se retrouvera pas nécessairement au moment de chaque vote des différentes mesures en commission comme en séance plénière.

    Le nombre des députés à l'Assemblée nationale s'élève à 575, deux sièges se trouvant actuellement vacants. La majorité absolue est donc fixée à 288. Le groupe PS ne compte que 275 membres stricto sensu, plus 16 apparentés.

    À l'occasion du vote de l'Assemblée nationale de ce 29 avril seuls 242 d'entre eux ont voté en faveur du projet du gouvernement.

    Les forces d'appoint, de toutes natures sont donc devenues indispensables.

    De quelles réserves le pouvoir dispose-t-il ? Elles se trouvent, au départ, outre les 16 apparentés du groupe, – dont les 3 souverainistes de gauche, "chevénementistes" ont voté contre, – essentiellement constituées de 17 radicaux de gauche : 13 d'entre eux ont voté pour, 2 se sont abstenus et 2 n'ont pas voté. Cet apport à lui seul ne suffit pas, pas plus que les 3 apparentés du groupe communiste 242 socialistes disciplinés plus 3 marxistes plus 13 radicaux cela fait 258 voix, manque 29 pour atteindre la majorité absolue.

    Avant la constitution du nouveau gouvernement on aurait pu ajouter sans hésiter les 17 écologistes. L'astucieuse combinaison de 2011-2012 reposait sur l'alliance "rose-verte". Elle avait permis l'ascension de Hollande jusqu'à son actuelle position présidentielle. La défection du groupuscule vert, lors de la constitution du gouvernement a mis un terme à cette allégeance. Cécile Duflot ne raisonne plus qu'en fonction du scrutin présidentiel de 2017.

    À la vérité, en effet une partie non négligeable de la vie politique française s'inscrit dans le contexte de la campagne en vue du parlement européen, de ses grasses prébendes et de son absentéisme indulgent.

    Tétanisés à l'idée de n'arriver qu'en troisième position la plupart des politiciens affiliés au PS ne jugent ainsi eux-mêmes le programme du gouvernement qu'en fonction des indices de popularité. Ceci obère sérieusement désormais toute possibilité de succès à cet échafaudage incertain.

    Un jour ou l'autre, dans un vote ou un autre, Valls sait qu'il lui faudra compter sur autre chose que sur l'appoint occasionnel de dirigeants de l'opposition, tels qu'un Juppé qui déclare habilement que voter une mesure d'économie "ne lui pose aucun problème".

    Néanmoins ce n'est pas parmi les 198 députés et affiliés de l'UMP qu'on trouvera toujours plus qu'une poignée de gens prêts à suivre effectivement sur untel terrain les consignes discrètes du MEDEF. Seul Frédéric Lefebvre, ancien ministre oublié, a succombé aux sirènes de la fausse rigueur.

    Mais à terme, il faudra plus : les centristes, radicaux-socialistes et démocrates-(ex)-chrétiens du groupe UDI se comptent 29. On les voit rarement s'accorder sur une ligne claire. La démarche oblique du crabe Jégo, président par intérim de ce rassemblement en voie de débandade, leur convient donc à moitié, comme tout ce qu'ils font. En date du 29 avril, 17 députés centristes se sont courageusement abstenus, 3 ont voté pour, et 7 ont suivi, au contraire, la mise en garde du moins faisandé de l'équipage, le député des Hauts-de-Seine Fromantin (1)⇓ : ils ont voté contre.

    Mais le ver hollandais a déjà pénétré dans le fruit. La loi de la nature fera le reste.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1)  Lequel, à coté d'arguments pertinents, s'engouffre malheureusement dans la théorie du "risque récessif". cf son intervention sur LCI.

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