
Chroniques géopolitiques de confinement
Depuis la révolution islamiste de 1979 et son cortège de violences, l’Iran ne semblait guère avoir évolué. L’islamisme brutalement mis en place par l’ayatollah Khomeini avait figé une société assez dynamique et occidentalisée jusque-là. Les foulards étaient interdits à l’université et, dans la rue, les vêtements modernes côtoyaient sans difficultés majeures les tenues rigoristes.
Mais la haine du régime du chah était profonde. Rentré de Neauphle-le-Château, dans les Yvelines, Khomeini, avec l’appui des gardiens de la révolution, jeunes chiites issus de milieux défavorisés, mit en place un appareil répressif impitoyable. À ce sujet, rappelons que rien n’obligeait le Président Giscard d’Estaing à accueillir le sinistre mollah, trahissant ainsi un allié de la France. Une infamie de plus dans ce septennat.
Fidèle à leur stratégie de division au Proche-Orient, les États-Unis incitèrent leur allié du moment, l’Irakien Saddam Hussein, à attaquer l’Iran. S’ensuivit une guerre sanglante qui dura huit ans (1980-1988).