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géopolitique - Page 386

  • Loin de chez nous en Afrique

    6a00d8341c715453ef0240a4badb91200b-320wi.jpgLe général Joseph Dunford, chef d'État-major des armées américaines, l'annonçait clairement dès 2017, la zone de guerre tend à se déplacer du Proche-Orient vers l'Afrique.

    Si l'on ne se place que du point de vue de Washington, du Département d'État et du Pentagone, cette prédiction peut sembler quelque peu contredite par la nouvelle distribution des cartes, des alliances et des hostilités régionales, entre Méditerranée et Iran.

    Si au contraire, on observe, depuis Paris, les engagements militaires très concrets dans lesquels on demande, de plus en plus, à une armée de Terre limitée à 114 000 hommes, à une Marine dont le budget est rogné depuis 60 ans, etc... alors, oui, c'est bien en Afrique que se pose à l'évidence le problème.

    Et, sur ce continent les forces françaises se trouvent, non moins franchement, engagées aux côtés des États-Unis.

    La ligne définie par le département d'État ne cultive pas l'ambiguïté. Appliquant sa doctrine, au Sahel, les États-Unis "aident les partenaires en Afrique de l'Ouest et du Nord à accroître leurs capacités immédiates et à long terme pour faire face aux menaces terroristes et empêcher la propagation de l'extrémisme violent".

    En juin[1], Florence Parly, ministre des Armées, le confirmait. Elle rendait hommage aux alliés, partenaires de nos soldats et de nos officiers sur le terrain. On comprend même que, sans eux, nos troupes ne seraient pas transportées.

    Or, sans que les médias français en avertissent l'opinion publique, le temps presse, et la menace territoriale s'aggrave, depuis maintenant au moins 4 ans.

    On peut considérer comme un événement décisif à cet égard le ralliement, apparemment insignifiant, en mai 2015, d'un Abu Walid al-Sahraoui ancien dirigeant du Mujao passé avec armes et bagages, de ce Mouvement pour l’Unicité [de Dieu[2]et le Jihad en Afrique de l’Ouest. Ceci équivaut à une montée en puissance du Califat.

    Depuis septembre 2001, on avait pris conscience d'un combat antiterroriste international. Une partie des responsables de nos pays avaient dès lors compris qu'ils se trouvent dans une lutte à mort commune contre la nébuleuse salafiste. Ceci requiert donc une volonté de coopération transfrontalière entre services de polices et de renseignement, y compris, à terme, en collaboration avec ceux de pays, imprévus jusque-là, comme l'Algérie, l'Inde etc.

    Avec l'apparition de Daech et la proclamation de son califat à Mossoul en juin 2014 on a affaire à une stratégie territoriale. Depuis la chute de Rakka en octobre 2017, cette pieuvre criminelle et fanatique a déplacé ses pions vers d'autres horizons d'un monde islamique qui s'étend jusqu'en Extrême Orient.

    Et sa marche vers l'Afrique impacte dès lors la nécessité accrue de la projection des Français dans un espace continental dont on aurait pu croire que nos gouvernants le considèrent comme secondaire depuis 1962.

    Ainsi, de graves affrontements viennent de se produire au Niger. À l'origine, en 2012[3], quelques jeunes Nigériens avaient été embrigadés par le Mujao. Au lendemain de l’opération Serval menée par l'armée française dans le Nord du Mali, et notamment après la libération de Tombouctou en janvier 2013 par les parachutistes et les légionnaires, ces jeunes djihadistes se sont retrouvés démobilisés puis ils ont formé Al-Mourabitoun[4]. Opérant sous la direction du sinistre borgne Mokhtar Belmokhtar, ils se situaient dans l'orbite d'al-Qaïda. Le groupe s'est rendu responsable notamment de l’attaque de l'hôtel Radisson Blue à Bamako, capitale du Mali, en novembre 2015. Au cours de cette agression sanglante 20 personnes ont été tuées. Leur nouveau chef Saharaoui les fit quitter Mokhtar Belmokhtar pour Daech.

    Les mêmes hommes dirigés désormais par Al-Sahraoui se sont encore illustrés par une opération militaire en février 2017 à Tiwa, au Niger, qui avait tué une douzaine au moins de soldats nigériens.

    C'est donc bien une ramification locale de l'organisation État islamique qui, le 1er juillet, a attaqué le camp d'Inates, à la frontière avec le Mali, qui a coûté la vie à 18 soldats nigériens.

    "Les soldats du Califat ont attaqué la base militaire d'Inates il y a deux jours", se félicite leur communiqué qui parle de dizaines de morts et de blessés au sein des troupes nigériennes. Il cite le groupe ISWAP, État islamique en Afrique de l'Ouest, ayant fusionné avec l'État islamique dans le grand Sahara (EIGS).

    Le ministère nigérien de la Défense évoque de son côté une riposte avec l'appui aérien des partenaires, c'est-à-dire des Français et des Américains, qui ont donc permis de mettre l'ennemi islamo-terroriste en déroute hors des frontières de ce pays.

    De tels événements ne font que continuer ceux apparus crescendo les années précédentes. Au-delà du Niger, ils frappent toute la zone. Pays très pauvre, le Niger, également confronté aux raids de Boko haram au sud-est de son territoire, fait face dans l'Ouest, comme ses voisins sahéliens, le Mali et le Burkina, à des attaques récurrentes des groupes djihadistes.

    Aucun de ces États ne dispose des moyens de lutter sans l'appui de la France. Or, celle-ci doit se savoir tributaire, non seulement d'une sanctuarisation, et même à l'avenir d'une augmentation de son effort budgétaire dans les domaines régaliens[5], mais aussi de la solidarité, qu'on espère sans failles, de ses alliés.

    JG Malliarakis  
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    Apostilles

    [1] cf. le 13 juin Figaro avec AFP.
    [2] Au sens islamique de ce concept, en opposition explicite, et guerrière, au Dieu trinitaire des chrétiens. Lire à ce sujet "L'islam, croyances et institutions" par Henri Lammens.
    [3] cf. à ce sujet sur le site Est-et-Ouest. [4] Ce groupe reprenait à son compte l'appellation arabe des Almoravides du XIe siècle.
    [5] Lire à ce sujet mon petit livre bleu "Pour une Libération fiscale".

    https://www.insolent.fr/2019/07/loin-de-chez-nous-en-afrique.html

  • Affaire de Rugy, l’indécence d’un élu – Journal du jeudi 11 juillet 2019

     

    Affaire de Rugy, l’indécence d’un élu

    La République toujours plus loin dans l’indécence. Alors que l’ancien président de l’Assemblée National et actuel ministre de l’environnement, François de Rugy, faisait de la rigueur et de la transparence des maîtres mots de son action politique, il est rattrapé par ses dépenses fastueuses.

    Vincent Lambert : la fin d’un long calvaire

    Vincent Lambert est mort. Après un feuilleton macabre de près de 10 ans, cet homme de 42 ans a vu son destin bouleversé une première fois par un accident de la route puis par l’acharnement étatique a vouloir l’éliminer.

    Yémen : les Emirats Arabes Unis quittent leur Vietnam

    En pleine crise régionale avec l’Iran, les Emirats Arabes Unis quittent le bourbier yéménites où ils ne sont pas parvenu à prendre le dessus avec le reste de la coalition arabe pire ils ont fait du pays un véritable charnier. Un départ qui pourrait laisser entrevoir un espoir de paix mais aussi une volonté pour Abou Dabi de recentrer sa stratégie militaire sur la Défense en cas de conflit ouvert avec Téhéran.

    L’actualité en bref

    https://chaine.tvlibertes.com/widget/affaire-de-rugy-l-039-indecence-dun-elu-journal-du-jeudi-11-juillet-2019

  • Brexit : Donald Trump prêt à négocier avec le Royaume-Uni l’accord de libre-échange le plus rapide de l’Histoire

    Brexit : Donald Trump prêt à négocier avec le Royaume-Uni l’accord de libre-échange le plus rapide de l’Histoire

    A force de tergiverser, à force de voir les élites du Royaume-Uni et de l’UE empêcher la volonté du peuple britannique de se réaliser, ce sont les Etats-Unis qui vont profiter du Brexit. Sans doute au détriment de la France et des autres pays de l’UE. Et après nos ministres et commissaires européens viendront pleurer et nous dire que le Royaume-Uni et les USA sont très méchants avec nos pécheurs, nos agriculteurs et nos industries alors qu’ils auraient négocier au lieu de vouloir punir le Royaume-Uni :

    Pour le dirigeant américain, pourfendeur de l’UE, le futur successeur de Theresa May à la tête du gouvernement britannique devrait tout simplement arrêter de discuter et claquer la porte du club européen sans payer la facture du divorce convenue dans l’accord conclu avec Bruxelles en novembre.

    “Si vous n’obtenez pas l’accord que vous voulez, je quitterais” la table des négociations, a dit Donald Trump dans un entretien avec le Sunday Times. “Si j’étais eux, je ne paierais pas 50 milliards de dollars“, a-t-il ajouté en référence au règlement des engagements pris par le Royaume-Uni dans le cadre du budget pluriannuel européen en cours (2014-2020), dont le montant est estimé entre 40 et 45 milliards d’euros par Londres (…)

    La relation commerciale avec les États-Unis sera cruciale pour le Royaume-Uni post-Brexit et occupera sans doute une grande partie des discussions entre Theresa May et Donald Trump à Downing Street, même si certains au Royaume-Uni craignent qu’elle ne tourne à leur désavantage.

    Nous avons le potentiel d’être un partenaire commercial incroyable pour le Royaume-Uni. On fait peu par rapport à ce que l’on pourrait faire avec le Royaume-Uni… Je pense bien plus qu’avec l’Union européenne”, a promis Donald Trump dimanche, affirmant être prêt à négocier un accord de libre-échange rapidement.

    L’ambassadeur américain au Royaume-Uni Woody Johnson a lui affirmé sur la BBC que Washington préparait déjà un accord et qu’il serait “plus rapide qu’aucun autre accord que nous n’ayons jamais eu”. Il a dit s’attendre à voir Londres ouvrir ses portes aux produits agricoles américains et affirmé que “tout ce qui est commercialisable serait sur la table” des négociations, en réponse à une question sur les vues des entreprises américaines sur le système de santé public britannique.”

    https://www.lesalonbeige.fr/brexit-donald-trump-pret-a-negocier-avec-le-royaume-uni-laccord-de-libre-echange-le-plus-rapide-de-lhistoire/

  • Conférence géopolitique d'Éric Zemmour, invité du Multipolar World Institute de Bruxelles

    Alexandre del Valle recevait Éric Zemmour sur le thème de « l’Europe et le retour des Nations ». au Multipolar World Institute de Bruxelles.

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  • Yémen : les armes françaises tuent, les journalistes trinquent – Journal du vendredi 31 mai 2019

    Yémen : les armes françaises tuent, les journalistes trinquent

    Une dizaine de journalistes convoqués aux services de renseignement en seulement quelques mois… une pratique qui inquiète pour la liberté de la presse et qui interpelle sur le rôle de la France dans la guerre au Yémen.

    France Insoumise : la gauche (aussi) façon puzzle

    Gueule de bois électorale pour Les Insoumis… alors qu’elle connaissait une ascension presque sans discontinuité depuis sa création, la formation de Jean-Luc Mélenchon semble marquer le pas… la faute notamment au désordre idéologique qui règne dans le parti.

    Donald Trump face à la poussée migratoire mexicaine

    Donald Trump bombe une nouvelle fois le torse face à la poussée migratoire mexicaine. Une démonstration de force qui dérange la bien pensance étasunienne mais qui s’inscrit dans la tradition politique de Washington.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/yemen-les-armes-francaises-tuent-les-journalistes-trinquent-journal-du-vendredi-31-mai-2019

  • Pierre Hillard et Bruno Gollnisch débattent du mondialisme

    Pierre Hillard et Bruno Gollnisch étaient les invités de Michel de Rostolan sur Radio Courtoisie. Ils évoquent l’actualité politique et le mondialisme.

  • Mésententes franco-allemandes

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    Malgré la signature d’un nouveau traité entre la France et l’Allemagne à Aix-la-Chapelle, le 22 janvier 2019, qui parodie le traité de l’Élysée du 22 janvier 1963, force est de constater un paradoxe, l’indéniable dégradation des relations franco-allemandes. L’élection d’Emmanuel Macron avait pourtant ravi la caste politicienne outre-Rhin. L’européisme revendiqué, le réformisme affiché dans un sens de la rigueur budgétaire et le libéralisme en même temps économique et culturel du nouveau président français séduisaient les caciques de la CDU – CSU, du SPD, des Grünen et des libéraux.

    Ainsi dès les premiers mois de sa présidence, Emmanuel Macron insista-t-il sur une nécessaire « souveraineté européenne », la création d’un budget commun de la Zone euro et le renforcement des coopérations inter-européennes avancées. Or Berlin répondit à toutes ces propositions audacieuses par une fin de non-recevoir. Le vice-chancelier social-démocrate, Olaf Scholz, et la nouvelle dirigeante de la CDU, Annegrett Kramp-Karrenbauer, revendiquèrent au contraire la mutualisation, sinon l’européisation, du siège permanent de la France au Conseil de sécurité de l’ONU et l’installation définitive du Parlement européen à Bruxelles aux dépens de Strasbourg.

    Douché par ces initiatives intempestives, le président français comprend qu’il ne peut compter sur une classe politicienne allemande arc-boutée sur un statu quodéclinant alors que la première puissance économique d’Europe entre dans son hiver démographique, refuse de rénover ses infrastructures et se voit en prochaine victime des guerres douanières mondiales déclarées par Donald Trump. Même si les différents entre Berlin et Paris sont moins médiatiques que les tensions franco-italiennes, ils ne cessent de s’accumuler.

    L’Allemagne ne permet pas à la France et à la Grande-Bretagne de livrer à l’Arabie Saoudite des armements dotés de composants allemands. Les industriels français de la défense n’apprécient guère cette interdiction. Le 29 avril dernier s’est tenu à Berlin un sommet informel sur les Balkans de l’Ouest (Serbie, Monténégro, Kossovo, Macédoine du Nord, Albanie, Croatie, Slovénie et Bosnie-Herzégovine). Les divergences entre les diplomaties française et allemande n’ont jamais été aussi grandes concernant cette région stratégique du Sud-Est de notre continent.

    Le gouvernement allemand a réaffirmé son désir d’intégrer à terme les États balkaniques dans l’Union dite européenne. La France défend au contraire la suspension plus ou moins longue du processus d’« élargissement ». Paris propose en outre de résoudre le conflit serbo-kossovar par des échanges de territoires, ce qui implique l’abandon exceptionnel du principe de l’intangibilité des frontières. Cette hypothèse irrite Berlin. L’Allemagne craint en effet que la susceptible Pologne y voit une remise en cause implicite de la frontière Oder – Neisse.

    Il est instructif de savoir qu’à l’occasion de ce sommet, Angela Merkel en fin de parcours et Emmanuel Macron n’ont discuté qu’un petit quart d’heure ! Les politiciens allemands, Wolfgang Schäuble en tête, ne font plus confiance à Macron depuis que ce dernier a concédé quelques milliards aux Gilets jaunes. Emmanuel Macron commence à comprendre les manœuvres dilatoires allemandes, d’où son intention de briser le binôme dirigeant PPE – socialistes au Parlement européen au profit de majorités d’idées plus volatiles. Le Rhin devient un peu plus chaque jour une faille béante entre ses deux rives…

    Georges Feltin-Tracol

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 125, mise en ligne sur TVLibertés, le 13 mai 2019.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2019/05/21/mesententes-franco-allemandes-6152669.html

  • Pourquoi les Migrants (sic) ne vont-ils pas dans les pays arabes riches ? (article du 30/08/2018)

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    Il y a quelques jours, Ahmed Aboul Gheit, le président de la très officielle Ligue arabe1, était interviewé sur la chaîne chinoise Tian Wei. La journaliste posant au diplomate la question iconoclaste qui suit : « Pourquoi les pays arabes n’accueillent-il pas ces migrants ? ». Réponses pour le moins bluffantes. N’est-il pas plus que temps de réactiver la bonne règle de réciprocité qui (normalement) prévaut dans les relations internationales, dont la Ligue arabe & le Conseil de coopération des États arabes du Golfe (CCEAG)2.

    Tian Wei. Pourquoi ces migrants ne vont-ils pas chez vous ?

    S.E Ahmed Aboul Gheit. Parce que nous ne sommes pas une destination pour les migrants (destination country). Mais nous sommes ouverts.

    Tian Wei. Alors expliquez-nous, je vous prie, pourquoi ils ne veulent pas aller dans vos pays, tous ces migrants & réfugiés ?

    S.E Ahmed Aboul Gheit. C’est très simple : nous ne faisons pas d’exceptions avec ces gens.

    Lorsqu’ils franchissent nos frontières et demandent l’asile, la prochaine étape est qu’ils signent un document qui les oblige à respecter tous les droits et règles de nos pays, et qui précise qu’en cas de violation de cet accord, ils seront condamnés, avec une procédure accélérée, aux mêmes peines que la population locale (ce qui peut aller dans les cas graves jusqu’à la peine capitale) et seront renvoyés dans leur pays de provenance aussitôt leur peine terminée.

    Nous leur faisons signer également un accord stipulant que l’aide financière qu’ils touchent pour leur intégration dans nos pays doit être intégralement remboursée dans les deux ans, faute de quoi nous saisissons tous leurs biens et ils seront expulsés définitivement de nos pays.

    Si quelqu’un ne sait pas lire et écrire, il apposera au document son empreinte digitale. Il n’y a aucune excuse du genre : « je ne connaissais pas la culture locale », ce qui serait d’ailleurs peu crédible dans le cas des personnes arabes, et ce genre d’excuse n’est pas pris en compte.

    Tous ces arguments que je viens vous citer sont arrivés aux oreille de chaque migrant(sic), c’est pourquoi ils ne veulent pas demander d’asile dans les pays arabes.

    Tian Wei. Ne trouvez-vous pas radicale cette façon de procéder avec eux, M. Gheit ? L’Europe occidentale est bien plus souple avec eux !

    S.E Ahmed Aboul Gheit. Absolument pas ! Parce que si je devais chercher refuge et demander de l’aide un jour dans un autre pays, je trouverais un devoir absolu d’obéir à la lettre aux lois de ce pays, et que sinon je sois expulsable par n’importe quel moyen.

    L’Europe de l’Ouest finira par se réveiller et regarder la situation telle qu’elle est. Il faudrait que les dirigeants de l’Europe de l’Ouest soient envoyés à Doha au Qatar ou encore en Arabie Séoudite pour demander l’asile dans ces pays pour qu’ils expérimentent « sur leur propre peau » ce que je viens de dire. Là, ils se réveilleraient !

    Notes

    1 Ou plutôt la Jāmiʻah ad-Duwal al-ʻArabīyah (Ligue des États arabes).
    2 Il regroupe six pétromonarchies du Golfe Persique : Arabie Séoudite, Bahreïn, Émirats arabes unis (ÉAU), Koweït, Oman et Qatar.

    https://voxnr.com/49675/pourquoi-les-migrants-sic-ne-vont-ils-pas-dans-les-pays-arabes-riches

  • La coopération stratégique et scientifique entre la Russie et la Chine se précise

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    par Jean-Paul Baquiast

    Ex: http://www.europesolidaire.eu

    Nous avons souvent indiqué ici que l'initiative chinoise dite Belt and Road Initiative BRI donnera à la Chine l'occasion de nouer des relations économiques et politiques avec toutes les nations traversées, y compris récemment en Italie.

    Une question restait posée : la Russie s'associerait-elle à cette démarche ou, à l'inverse, y verrait-elle une concurrence dangereuse pour les relations qu'elle a depuis longtemps établies avec ses voisins du sud au sein de l'Union économique eurasiatique.

    La réponse vient d'être donnée à la seconde Conférence de la BRI qui vient de se tenir à Pékin. Elle rassemblait 37 chefs d'Etat, dont Vladimir Poutine en personne. Celui-ci vient d'annoncer son intention d'associer la Route Polaire Maritime russe à la BRI. Cette route est de plus en plus fréquentée pendant la période de fonte des glaces, période qui ne cesse de s'allonger avec le réchauffement climatique. Ceci devrait faire de l'Arctique une zone de coopération où pourraient se retrouver de nombreux intérêts refoulés vers le nord par ces changements de température. La Chine voit déjà dans la Route polaire un élément majeur de son ouverture au reste du monde.

    C'est d'abord la diminution des temps de transport maritime qui l'intéresse. La route du port chinois de Dalian à Rotterdam sera raccourcie de 10 jours par rapport au passage par le détroit de Malacca et le canal de Suez. Par ailleurs, un accès aux ressources de l'Arctique sera précieuse pour un pays surpeuplé et sans grandes ressources propres tel que la Chine. 

    Quelques jours auparavant, dans le cadre de l'International Arctic Forum qui se tenait à St Petersbourg début Avril, la Russie avait mis l'accent sur l'importance de ce qui est nommé un Grand Partenariat Euroasiatique non seulement pour la coopération économique mais pour celle en matière scientifique. Lors de cette conférence, Chine et Russie ont signé un accord de coopération scientifique pour l'Arctique créant un China-Russia Arctic Research Center.

    Dans un premier temps, il s'agira de réaliser des constructions durables sur des plateformes flottant sur la glace et des brise-glaces plus performants. Sans attendre on y étudiera des méthodes permettant de préserver les milieux naturels fragiles de cette partie du monde.

    Sur ce plan, beaucoup de scientifiques resteront dubitatifs. On peut craindre que les objectifs économiques l'emportent sur les préoccupations de préservation. D'autant plus qu'à plus long terme des dizaines de millions de personne chassées de chez elles par le réchauffement et la désertification chercheront à se reconvertir non seulement dans le nord de la Sibérie mais dans l'Arctique.

    Celle-ci est sans doute trop loin  de l'Europe pour qu'elle s'intéresse, hormis quelque peu les pays scandinaves (et Total). Ce sera dommage pour elle. 

  • Géopôles – L’Europe de Strasbourg contre l’Europe de Bruxelles

    Richard Haddad reçoit Jean-Luc Schaffhauser, député européen sortant du Rassemblement National, et John Laughland, auteurs d’un livre sur l’Europe de Bruxelles.

    Cette Europe de Bruxelles a mis le marché et la concurrence au centre de ses institutions. Il en résulte une forfaiture démocratique, une guerre économique et sociale. Pour que l’Europe de la coopération des nations puisse voir le jour, il faut remettre en cause l’Union européenne telle qu’elle est conçue aujourd’hui.

    Jean-Luc Schaffhauser, philosophe de formation, consultant international et député européen, John Laughland, politologue et universitaire britannique spécialiste de l’Union européenne, tenteront de démontrer dans cette émission combien le projet européen initial a été dévoyé et développeront les solutions qu’ils proposent pour revenir à une « Europe de Strasbourg » fondée sur les Etats-nations.

    https://www.tvlibertes.com/geopoles-leurope-de-strasbourg-contre-leurope-de-bruxelles