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Désaccord persistant entre Copé et Fillon

 
Le désaccord persistait mardi soir entre les rivaux de l'UMP Jean-François Copé et François Fillon sur le point majeur de blocage, à savoir le calendrier d'un nouveau vote pour la présidence du parti, à l'issue d'un cinquième tête-à-tête entre les deux hommes.
L'entretien à huis clos a duré un peu plus d'une demi-heure à l'Assemblée nationale. Sitôt la rencontre terminée, l'entourage de M. Fillon a fait savoir que l'ancien Premier ministre avait "constaté un désaccord" avec le président proclamé de l'UMP, dont il conteste la victoire, "sur la sortie de la crise" qui agite l'UMP depuis le scrutin du 18 novembre. 
M. Fillon "ne voit pas d'autre solution démocratique qu'une nouvelle élection avant l'été 2013" et demande à son adversaire "de reconsidérer sa position sur (ce) calendrier (...) dans l'intérêt de l'UMP".
Il s'appuie notamment sur l'initiative de Bernard Accoyer -qui a voté Fillon mais demeure au groupe UMP- d'organiser mardi prochain une consultation de tous les parlementaires UMP afin qu'ils disent s'ils veulent un nouveau vote "avant l'été 2013". "Le jour-même où le calendrier de ce nouveau vote aura été acté irrévocablement, le groupe filloniste R-UMP devra disparaître et aucun recours en justice ne devra être engagé", propose M. Accoyer à la clef.
Dans une tribune à paraître mercredi dans Le Figaro -où il ne fait plus allusion, contrairement à mardi matin, au fait qu'il pourrait ne plus être candidat s'il y a nouveau vote- le député de Paris demande aussi à M. Copé d'"accepter de ne pas avoir raison contre tout le monde" en accédant à sa demande d'une nouvelle élection "avant l'été 2013".
Selon un de ses proches, M. Fillon n'est d'ailleurs prêt à un nouveau tête-à-tête que si M. Copé veut bien "avancer sur (ce) calendrier, pas autrement".
FILLON, UN "FAUX MODESTE AIGRI"
Calendrier contre calendrier, le député-maire de Meaux ne veut lui remettre son mandat en jeu -qui court normalement jusque fin 2015- qu'au lendemain des élections municipales de mars 2014, afin que l'UMP puisse préparer d'ici là les conditions d'une "vague bleue" à cette occasion.
Mardi soir, l'entourage de M. Copé assurait toutefois que les ponts n'étaient pas rompus avec M. Fillon et qu'il ne fallait pas donner l'image de la division alors que la droite est au second tour de trois législatives partielles dimanche.
"Le dialogue reste ouvert. Certes, une divergence demeure sur la date d'organisation d'une nouvelle élection. Néanmoins Jean-François Copé a fait la proposition à François Fillon d'installer d'ores et déjà un groupe de travail composé de représentants de toutes les tendances en vue d'une révision des statuts, préalable à la tenue de toute nouvelle élection. François Fillon lui a indiqué qu'il allait y réfléchir", a-t-on indiqué à l'AFP.
Plusieurs copéistes ne mâchaient toutefois pas leurs mots contre M. Fillon. "Affecté par une défaite alors qu'une victoire large lui était promise, il donne depuis le 18 novembre le plus triste des visages: celui du faux-modeste aigri qui n'accepte pas la défaite et le verdict des urnes (...) François Fillon a toujours les mêmes notables autour de lui alors que Jean-François Copé reste le candidat des militants", a lâché l'ex-députée Valérie Debord.

Car si l'initiative de M. Accoyer a été qualifiée d'"excellente" par les fillonistes et de "bonne chose" par la "non-alignée" Nathalie Kosciusko-Morizet, les copéistes y voient une opération "cousue de fil blanc" et orchestrée par M. Fillon.

"Chaque semaine, chacun y va de son idée. C'est un mauvais concours Lépine", lâche l'un d'eux. "Il n'y pas de raison que les parlementaires confisquent le vote des militants. Copé ne lâchera pas. Pour lui, tenir est son acte fondateur", affirme un autre copéiste en déplorant "une nouvelle prise en otage des députés qui en ont plein le dos".

Avec AFP http://www.francepresseinfos.com/

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