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Les enfants qu'ils pleurent et ceux dont ils se moquent

A-t-on tellement besoin de journalistes ou d'éditorialistes pour nous exposer toute l'horreur de la tragédie survenue dans une petite école rurale du Connecticut ? Et ont-ils d'ailleurs grand-chose à dire, hors le consensualisme bêlant qui pousse ce troupeau d'ignares incultes à cogner contre ce qui leur paraît être l'essentiel du drame : la nécessité d'en finir avec le Second Amendement de la Constitution américaine et la prétendue paranoïa apocalyptique de l'Américain de base collectionneur d'armes. Sauf qu'à chaque fois ce sont de jeunes gens, abrutis par le nihilisme de leur société libérale et moderniste, bourrés de ritaline et autres drogues médicinales fournies par les psychiatres, qui ont appuyé sur les gâchettes. Demande-t-on l'éradication des psychopédiatres et des psychiatres ? Demande-ton la disparition des films violents, de la télé/pourriture, des jeux électroniques "gores" dont les enfants « de notre temps » se gavent à longueur de journée, de tout ce qui dans cette société pousse les esprits fragiles à déraper et, saisissant un pistolet Glock, à tirer sur tout ce qui bouge.
Obama a d'abord été élu parce qu'il était Noir et qu'à un Noir l'Amérique ne pouvait rien refuser. Il a été élu pour casser la Constitution, en particulier dans son amendement essentiel, le Second. Au bout de quatre ans, n'y étant pas parvenu on l'a remis en place à l'issue d'une élection qui a enfoncé toutes les bornes - pourtant élastiques - de la farce électorale sur laquelle ce pays repose depuis un demi-siècle. Le Second Amendement n'a pas pour fonction de permettre aux Mimiles, aux dingues et aux islamistes de casser du Wasp. Observez-le bien, en effet, quel que soit celui qui tient l'arme, Juif, Asiatique, Africain-Américain, mestizo - cette fois-ci, il est vrai, il s'agissait d'un Italo-Américain - ce sont toujours des Américains Blancs Anglo-Saxons protestants qui sont ciblés.
Le Deuxième Amendement, adopté le 15 décembre 1791, dit expressément : « Une milice très disciplinée (well regulated) étant nécessaire à la sécurité d'un Etat libre, le droit du peuple à garder et porter une arme ne sera pas transgressé ».
Il est directement issu du Bill of Rights de 1689 imposé aux souverains d'Angleterre Guillaume III et Mary II par le Parlement en réponse à la tentative du dernier Roi catholique Jacques II de désarmer les protestants. Par la suite ce droit fut maintenu afin que les citoyens ne puissent être livrés sans défense à la Couronne. La Cour Suprême des États-Unis, à de très nombreuses reprises, et tout récemment encore, a confirmé qu'il ne s'agissait pas d'un nouveau droit à posséder des armes mais de celui, conforté, de n'être pas désarmé par le pouvoir. Ainsi McDonald versus Chicago (2010) affirmait catégoriquement que « le Second Amendement limite les gouvernements d’État et locaux, exactement comme il limite le gouvernement fédéral » (Wikipedia).
Si les Américains en leur très large majorité refusent que l'on touche à cet Amendement c'est d'abord parce qu'il représente leur ultime instrument d'autodéfense contre la tyrannie de l’État. On rappellera d'ailleurs qu'il existe en Europe un pays dans lequel les citoyens sont obligés d'être armés et qu'il passe justement pour le modèle le plus achevé de la démocratie. C'est la Suisse. On ne sache pas qu'il y ait plus de massacres dans les écoles suisses que dans celles de France. Celle-ci, en revanche, a placé à la tête du groupe Socialiste, majoritaire à l'Assemblée nationale, un ayatollah du désarmement général des citoyens. Bruno Leroux. Pour lequel les partisans d'un peuple armé sont des « fêlés de la gâchette (qui), sur internet, n'ont d'échanges que sur leurs armes à feu, très certainement parce qu'ils sont incapables déparier d'autre chose ». Sa proposition de Loi 2 773 du 25 janvier 2011 qui, on s'en doute, tôt ou tard deviendra loi, fera que seuls posséderont une arme les malfrats, les islamistes et les polices ce qui dans certaines périodes de chaos social, politique et économique, reviendrait à peu près au même. Et serait bien pratique pour les pouvoirs occultes.

LES ENFANTS SYRIENS QUI INDIFFÈRENT NOS MEDIA
En août 1999, à la suite d'un massacre dans une école de Tasmanie, le gouvernement australien, aidé par des forces de police venues des États-Unis, désarma la population australienne. Près de 650 000 armes à feu furent détruites pour un montant global de 500 millions de dollars australiens. Un an plus tard, les homicides, qui jusque-là régressaient, étaient en augmentation de 3,2 %. Les attaques à main armée de 8,6 %. Les vols à main armée de 44 %. Dans le seul État du Victoria les meurtres par arme à feu bondirent de 300 %.
Évidemment, les criminels ne risquaient plus grand-chose à s'en prendre aux « braves gens ». Tel était d'ailleurs le but de l'opération menée par l'idéologie libérale/progressiste : désarmer physiquement et psychologiquement le peuple.
Reste tout de même, dans le déferlement de larmoiement médiatique qui fit de chaque éditorialiste ou lecteur(trice) de dépêche un avantageux donneur de leçon, à rappeler que les jours précédant la tuerie du Connecticut plusieurs bombes faisaient à Damas des dizaines de morts et de blessés dont de très nombreux enfants chrétiens et alaouites. On ne fera pas de discrimination entre les enfants d'ici et ceux de là-bas. Mais, tout de même. Ceux-là, appartenant au camp de Bachar el Assad, n'eurent droit qu'à deux phrases dans la plupart des comptes-rendus. Parce que ces petites victimes sanguinolentes ont été massacrées par ceux qui depuis deux ans occupent la totalité de l'espace de conscience consacré dans nos media/tartuffes à la Syrie. Mieux même, tout au long du 14 décembre, les militants de France-Info, tous les quarts d'heure, ayant évoqué en quelques mots les enfants assassinés de Damas, enchaînaient sur un reportage dans une ville "assiégée" dont l'hôpital, voyez-vous cela, manquait de médicaments, et par une longue interview, comme à l'accoutumée nombriliste, d'un représentant de Médecins Sans Frontière. Pas seulement des crétins ou des cuistres : des salauds.
René BLANC. 21 décembre 2012  Rivarol

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