À l’aune du débat sur le mariage et l’adoption pour les homosexuels, le parti socialiste et ses groupes politiques affiliés n’en finissent plus de révéler, en sus des discours les plus obtus, la laideur de leurs méthodes politiques.
En l’occurrence, les Jeunes socialistes ont mis en ligne, sur une page intitulée « Alerte élus homophobes », une surréaliste « carte des dérapages ». Le principe est simple : une carte de France où sont localisés, sous la forme de silhouettes noires portant écharpe tricolore, les propos tenus par des élus et qualifiés d’« homophobes » par la police de la pensée. Sont indiqués sur de petites fiches individuelles : le nom de l’élu, sa photo, la nature de son mandat, son parti, la date de son « dérapage », le lieu, la teneur et la source.
Par exemple, cliquer sur une silhouette proche de la ville de Rennes nous renvoie à la fiche de M. Thierry Benoit, député et Conseiller général d’Ille-et-Vilaine, dont on apprend qu’il a commis un ignoble crime de lèse-progressisme en tenant les propos suivants :
« Qui nous dit que ces pertes de repères n’aboutiront pas, demain, à de la polygamie, par exemple ? »
Dans Ouest-France, le 7 novembre 2012.
Des propos en effet inqualifiables, dénués de tout bon sens, déconnectés de toute réalité. La preuve : « Après le mariage homosexuel, le Brésil officialise son premier “ménage à trois” ».
On remarquera au passage que la France vue par les socialistes risque fort de ressembler, à terme, à une patinoire géante, puisque les « dérapages », déjà nombreux, semblent d’emblée distribués sur l’ensemble du territoire, dessinant une certaine universalité géographique de la glissade qui, bien entendu, s’accroîtra avec le temps sans ébranler une seconde les convictions des « socialistes » quant à la portée réelle de leurs discours et à l’adhésion de la population aux transformations qu’ils font subir à la France.
Complément logique du fichage géolocalisé, ces Jeunes socialistes proposent également aux Français de collaborer à leur régime policier en mettant à leur disposition un formulaire spécialement dédié à la dénonciation des élus ayant ignominieusement contrevenu à la marche du Progrès.
Des « Jeunes socialistes » qui nous rappellent donc encore un peu plus à quel point la lutte politique a déserté, dans la tête de certains, le terrain de la dialectique, du débat, de la démarche de vérité au service de l’intérêt général pour se rapprocher dangereusement de celui de l’organisation policière, communautariste et antinationale.