Nombreux sont les maires qui vont célébrer ce prochain 19 mars la fin de la guerre d’Algérie.
L’Assemblée Nationale et le Sénat en ont décidé ainsi, s’humiliant devant les injonctions de la Fédération des anciens combattants communistes et de l’ensemble de la gauche et de l’extrême gauche.
D’autres maires, nombreux également, vont s’empresser de rebaptiser de cette date du 19 mars 1962 des carrefours, des places, des avenues, des boulevards, des rues, etc. (Si au moins, par reconnaissance, ils remplaçaient par cette date toutes les artères baptisées « général de Gaulle » ce serait une mince consolation).
Parmi ces maires, nombreux sont ceux qui ignorent sans doute que dès les heures qui ont suivi les « accords d’Évian » et le cessez-le-feu unilatéral ordonné par la France, et je parle sous le contrôle de M. Eugène-Jean Duval inspecteur général des armées, 18 jeunes soldats français ont été assassinés par le FLN, 90 autres ont disparu et les 239 qui étaient retenus prisonniers par l’ALN ne nous ont jamais été rendus.
Nous sommes donc, 50 ans plus tard, sans aucune nouvelle de ces 329 jeunes militaires français… nos enfants, vos enfants !!!
Je m’adresse donc aux maires des communes dans lesquelles vivaient ces 347 jeunes soldats afin de leur demander comment ils vont pouvoir les inscrire sur les monuments qui commémorent leurs morts ?
Pas « morts pour la France » puisque la guerre était finie, alors morts pour qui ? Pour quoi ? Morts pour rien ! Enterrés nulle part ! Honorés par personne ! Regrettés et pleurés que par leurs proches !
Ils rejoignent ainsi les plus de 3000 civils, morts et disparus dans les semaines qui ont suivi ce 19 mars 1962.
Souvenez-vous-en, vous tous qui célèbrerez cette date très prochainement, et lorsque vous garderez le silence durant une minute vous les entendrez hurler leur mépris à vos oreilles.