Comme à l’UMP, on entend souvent au sein de l’écurie PS et de ce gouvernement les discours les plus contradictoires, conséquence directe de la volonté démagogique de ratisser large en tentant de plaire à tous les secteurs de l’opinion. Dimanche matin, invité du « Grand Rendez-vous » Europe 1/i>Télé/Le Parisien-Aujourd’hui en France, le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, a fustigé une Banque centrale européenne « remarquablement inactive », qui « ne s’occupe pas de la croissance, ne s’occupe pas des chômeurs, ne s’occupe de la population européenne.» « Si on veut de la croissance, il faut faire baisser l’euro », « pour donner de l’oxygène aux économies européennes ». « C’est le rôle des responsables politiques de l’Eurogroupe, c’est le rôle de Mario. Draghi, (président de la BCE, NDLR) », a-t-il insisté.
Invité quelques heures plus tard du « Grand Jury » RTL-LCI-Le Figaro, le ministre de l’Economie Pierre Moscovici, ne s’est pas contenté d’annoncer que les nouvelles hausses d’impôts seraient repoussées après les élections de 2014. Il a pris l’exact contre-pied d’Arnaud Montebourg en faisant l’éloge de Mario Draghi, ancien de Goldman Sachs. « (Le) rôle (de M. Draghi), c’est de veiller à la stabilité des prix, à la lutte contre l’inflation, c’est aussi de veiller à la pérennité et à l’intégrité de la zone euro. Il l’a fait remarquablement ». « La Banque centrale européenne a joué dans la sortie de la crise de la zone euro (sic) un rôle positif » a-t-il ajouté. Une sortie de crise qu’il ne suffit pas d’annoncer et de marteler pour qu’elle devienne réalité…
Si M. Moscovici a également profité de ce passage médiatique pour mettre en garde contre le danger populiste et le refus de l’euromondialisme, le palmarès ifop « des femmes politiques » publié par Le Journal du dimanche indique en tout cas clairement l’attachement des Français au modèle national. Les sondés étaient invités à choisir les personnalités féminines qui selon eux doivent jouer « un rôle plus important à l’avenir dans la vie politique française ».
Ainsi Marine Le Pen arrive dans ce classement en seconde position avec 31 % , juste derrière Christine Lagarde (34%), l’ex ministre de l’économie et des finances du gouvernement Fillon, de 2007 à juin 2011, et depuis cette date directrice générale du Fond Monétaire International (FMI).
Marine devancent deux égéries anti frontistes classées « à droite », Nathalie Kosciusko-Morizet et Rama Yade (27 %. chacune), Martine Aubry et Christiane Taubira, (21 % chacune, à croire pour cette dernière que sa grande croisade en faveur du mariage homo ne séduit pas tant que ça les foules…), Rachida Dati et Ségolène Royal (19 % chacune), Valérie Pécresse (17 %), Najat Vallaud-Belkacem (16 %), Cécile Duflot (12 %), Aurélie Filippetti (11 %), Anne Hidalgo (10 %)…
Marine a pu de nouveau juger de sa popularité et des espoirs suscités par le programme frontiste de défense de notre souveraineté et de notre identité nationales, y compris dans nos assiettes, lors de son passage le 28 février au Salon de l’Agriculture. Elle y a reçu un accueil particulièrement chaleureux… contrairement à ce que pouvait faire croire le titre d’un article du Point consacré à ce déplacement qui contredit d’ailleurs le compte rendu de celui-ci.
Marine a mis en garde à cette occasion contre la réactivation du Grand Marché Transatlantique, un accord de libre-échange, un projet lancé dans les années 1990, auquel le FN s’oppose depuis l’origine, et qui porte en germe, a-t-elle noté, un problème de sécurité alimentaire et de concurrence déloyale aux conséquences terribles pour notre agriculture.
« Il faut lutter a-t-elle ajouté contre les grandes industries agroalimentaires qui, en accord avec la Commission européenne et l’OMC, refusent cet étiquetage. Ils mettent en place une opacité pour que les Français ne sachent pas ce qu’ils mangent. Agriculteurs et éleveurs doivent exiger l’étiquetage de la viande, car les consommateurs ont le droit de savoir ce qu’ils mangent.»
Les Français ont aussi le droit plus généralement de ne pas être trompés sur la nature de leurs élites. Interrogée lors de l’émission politique de BFMTV-RMC-Le-Point-BFM Business sur le sondage du JDD que nous évoquions plus haut, la présidente du FN n’a pas mâché ses mots au sujet la directrice du FMI.
Certes, il s’agit d’une « personnalité qui a marqué dans les cinq dernières années» ; mais « Mme Lagarde n’est pas une politique française, c’est une femme politique apatride. Quand on prend la tête de ces grandes institutions internationales, on oublie sa nationalité, on n’y fait plus référence, et surtout on ne doit plus réfléchir en fonction des intérêts de sa nation.»
Bruno Gollnisch le rappelait en effet, Mme Lagarde est incontestablement une femme extrêmement brillante et intelligente. Mais le FMI est le bras armé financier du Nouvel ordre mondial. Celui ou celle qui est à sa tête en épouse forcément l’idéologie planétarienne, laquelle est consubstantielle à cette structure. A cette aune, que le directeur du FMI soit de nationalité française, burkinabé, ou guatémaltèque n’a pas grande importance…
Marine a estimé avec raison que le poste occupé par Mme Lagarde « la disqualifie comme femme politique française ». De plus, « je pense que les Français ne sont pas encore informés des difficultés judiciaires qui sont les siennes: elle est sur le point d’être mise en cause dans l’affaire Tapie »
Le 10 mai 2011, le procureur général près la Cour de cassation, Jean-Louis Nadal, avait demandé à la Cour de justice de la République (CJR) d’ouvrir une enquête visant Mme Lagarde pour abus d’autorité dans l’arbitrage favorable à Bernard Tapie. Fin 2007, cette dernière avait ordonné la désignation de trois juges-arbitres pour trancher le litige entre Bernard Tapie et le Crédit lyonnais dans le cadre de la vente d’Adidas.
En juillet 2008, le tribunal arbitral avait condamné le Consortium de réalisation (CDR, gérant le passif de la banque) à verser 240 millions d’euros de réparation à M. Tapie, plus une centaine de millions d’euros d’intérêts et 45 millions d’euros pour préjudice moral!Trois juges d’instruction enquêtent sur cette décision qui a fait bondir les contribuables Français, du moins ceux qui sont au courant.
Argent pris dans la poche des Français qui est aussi au coeur des actuels soucis judiciaires de Sylvie Andrieux, ancienne vice-présidente de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), député depuis 1997. Elle a été renvoyée devant le tribunal correctionnel lundi pour détournement de fonds publics, à destination d’associations présumées fictives…pour un total estimé à 740 000 euros.
L’Afp rapporte que « la justice soupçonne Sylvie Andrieux d’avoir, en toute connaissance de cause, présenté au vote du conseil régional des dossiers de demandes de subventions d’associations fictives, créées avec l’unique objectif de rétribuer des personnes l’ayant aidée à s’implanter et à se faire élire dans certains quartiers, notamment dans le 14e arrondissement »
Cet argent, qui lui aurait donc permis de s’acheter une clientéle électorale dans les quartiers nord, certains n’hésitant pas à comparer la méthode Andrieux avec celle de la mafia. Bruno Gollnisch le constate, notre ami Stéphane Ravier, candidat du FN aux dernières législatives contre Mme Andrieux dans cette 13e circonscription des Bouches-du-Rhône, avait frôlé la victoire avec 49% des suffrages…Qu’en aurait il été si la compétition avait été plus loyale ?