Lu sur Boulevard Voltaire :
"Lundi 13 mai, un prêtre a été passé à tabac au sein même de sa communauté religieuse, la communauté Saint Jean de la paroisse Saint-Ruf à Avignon. Par des Maghrébins. Vous ne le saviez pas ? Normal, tout le monde s’en fout!
Une recherche sur Internet montre l’ampleur du désintérêt que la nouvelle a suscité. [...]
Chez les politiques et au gouvernement, même ignorance. Aucun ministre n’est venu exprimer sa plus totale solidarité en promettant que les lâches ayant commis un acte si odieux seraient poursuivis et fermement punis.
Mais voilà, le Père Grégoire n’est qu’un catholique. Il est de cette religion maudite que la République laïcarde s’efforce depuis si longtemps d’étouffer, en espérant la voir un jour disparaître à tout jamais. Alors il ne faut pas trop en demander ! Et si ça avait été un imam ou un rabbin ?
C’est la question que s’est posée le père Marie-Christophe, responsable de la communauté. Et elle est légitime en effet, puisque d’exemples il n’en manque pas ! Chacun a en mémoire untel ou unetelle de la classe politico-journalistique qui, le visage constipé de circonstance, s’indigne avec force lorsqu’un tag antisémite est découvert sur une synagogue ou lorsqu’une tête de cochon surgelée est déposée devant une mosquée. Les grands mots sont alors employés, les comparaisons avec les zeureslesplussombresdenotrehistoire faites. Deux poids, deux mesures… [...]
Je terminerai en citant cette fois Monseigneur Cattenoz : « Ce quartier est progressivement pris en main par des gens de religion musulmane. (…) Ce quartier devient une zone de non-droit. Moi j’ai passé 15 ans en terre d’islam et là-bas, l’habit se respecte. Ici, à côté de l’archevêché, on m’interpelle dans la rue parce que je porte une croix. »"