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Le 26 mai ou l’imitation du socialisme soviétique par le socialisme français

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Le nombre

C’était écrit à l’avance, depuis plusieurs jours, notamment depuis cette rencontre entre le ministre de l’Intérieur et les dociles représentants des médias qu’il avait convoqués : dimanche 26 mai, selon la préfecture, Civitas rassemblerait 2.800 personnes et la Manif pour tous 150.000. Défense de rire, circulez, il n’y a rien à voir, tout est dit.

Les incidents

Et puisque Manuel Vals était l’auteur du scénario du roman de la journée, il était aussi stipulé qu’il y aurait des “incidents”. D’ailleurs, afin d’effrayer les braves gens et de dissuader de participer à l’une ou l’autre des manifestations de dimanche, Manuel Vals s’est invité au journal télévisé de 20h sur France 2 samedi soir et a pris le ton le plus glacial pour mettre tout le monde en garde (à vue, serait-on tenté d’ajouter).

Donc, pour respecter le scénario du ministre de l’Intérieur, tout a été fait pour créer des incidents là où il n’y en avait pas. Dès le début de la journée, contrôles d’identité arbitraires, vexations et intimidations se multiplient partout : dans la rue, dans le métro, à la sortie des gares, à la terrasse de cafés,…

A l’issue de la manifestation de Civitas, vers 18h, alors que l’essentiel de la foule a déjà quitté la place de l’Opéra et que j’y termine quelques interviews, des CRS reçoivent ordre de la préfecture d’encercler 25 personnes qui discutaient paisiblement. Ces personnes seront interpellées et gardées dans un commissariat jusque 23h pour, selon la version journalistico-policière, avoir refusé d’obtempérer à un ordre de dispersion qui, bien entendu, n’a jamais existé, et pour cause puisque nous avions l’autorisation d’occuper la place de l’Opéra jusque 19h.

Ailleurs et plus tard, sur les Invalides, après la fin de la Manif pour tous, c’est le retour des barbouzes. Des policiers en civil, portant parfois des insignes nazis -caricature oblige-, jouent le rôle de “casseurs d’extrême droite” parmi les nombreux jeunes venus simplement exprimer leur légitime colère devant la promulgation d’une loi infâme. Belle mise en scène ! Plus loin, comme l’ont immortalisé des images filmées par une agence de presse et visibles sur internet, des policiers en uniforme jettent copieusement des bouteilles vides dont les éclats de verre peuvent sérieusement blesser des Français qui ont pour seul tort d’être venus défendre la Famille, socle de base de la société.

Sale besogne pour des forces de l’ordre bien moins présentes et répressives lorsqu’il s’agit de traiter les racailles qui incendient des voitures et pillent des boutiques au Trocadero.

La résistance

Mardi soir, toutes les télévisions ont montré François Hollande nous expliquer, sur un ton professoral, que le mot “résistance” est réservé à la seconde guerre mondiale et ne peut être utilisé par les défenseurs de la Famille. Mais notre président-professeur a la mémoire bien courte. Pour le seul vingtième siècle, s’il y eut la résistance au national-socialisme, il y eut aussi, jusque bien longtemps après la seconde guerre mondiale, la résistance au socialo-communisme. Est-ce parce que la république socialiste française s’inspire de plus en plus des méthodes autrefois pratiquées dans l’union des républiques socialistes soviétiques que François Hollande occulte ainsi la portée du mot “résistance” ? Le nom de Soljénitsyne lui est-il inconnu ? Les écrits de ce résistant russe vont pourtant précieusement pouvoir inspirer la nouvelle génération de résistants français. Car, dans l’esprit de Manuel Vals, du “mariage pour tous” au goulag pour tous, il n’y a qu’un pas…

Alain Escada,

président de CIVITAS

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