Cette fois, c'est le Point qui se pose la question... Ce gouvernement va commencer à se sentir bien seul.
"Depuis plusieurs jours, les arrestations d'opposants au mariage pour tous se multiplient, et ce sans raison apparente pour certains.
Dimanche 26 mai, après les incidents qui ont émaillé la fin de la Manif pour tous, 231 opposants au mariage homosexuel sont arrêtés et placés en garde à vue. Héloïse Pamart et Élise Marchand, amies et étudiantes, font partie du lot. Contactées par Le Point.fr, elles tiennent à dénoncer les conditions révoltantes de cette nuit passée "dans les geôles" de la République. Si toutes les deux avaient bien participé à la manifestation, elles avaient levé le camp avant le début des débordements. C'est en tentant de regagner le métro Concorde, "après avoir bu quelques bières non loin de là", qu'elles sont arrêtées.
Héloïse tente alors de convaincre les CRS de les laisser s'en aller. "Un flic en civil" s'en mêle et menace, tout en déployant sa matraque télescopique, "de lui péter les genoux". Parquées dans un panier à salade (un bus de police, NDLR) "puant et sale", elles sont conduites dans un commissariat "glauque" du 18e arrondissement de Paris, rue de l'Évangile. Entre "deux parties de cartes", un officier de police judiciaire (OPJ) finit par les placer en garde à vue pour non-dispersion après sommation. Plus de deux heures se sont déjà écoulées depuis leur interpellation...
Héloïse est alors contrainte par des "fliquettes" de retirer son soutien-gorge dans une pièce ouverte aux regards de tous. Des policiers rient à la vue de sa carte de membre de l'UMP (elle ne l'est plus aujourd'hui, NDLR). La jeune fille ne peut pas s'empêcher de pleurer. Mais ce n'est pour elle que le début d'une longue nuit" (suite).
Témoignez, faites témoigner. Il faut que la vérité soit connue...