Étrange pays que le nôtre. Où il est permis de tout faire, mais dans lequel on ne peut plus rien dire.
Tout faire ? Oui, ou presque. Détrousser les passagers d’un train de banlieue. Vendre de la drogue sous le nez de la maréchaussée. Casser la gueule de ses professeurs. Caillasser des bus emplis de travailleurs. Exposer une effigie du Christ dans un pot de chambre ou un homard gonflable au château de Versailles. Inséminer une femme pour ensuite se partager l’enfant entre oncle et tante. Brûler des voitures dans la rue et même bloquer la circulation de cette dernière par des musulmans priant en masse.
Tout dire ? C’est une autre affaire. Marine Le Pen en sait quelque chose, dont l’immunité parlementaire vient d’être levée au Parlement européen. Son seul crime, rappelons-le, consiste précisément à avoir dénoncé, en 2010, l’occupation de ces rues du XVIIIe arrondissement parisien. Motif du délit, avoir seulement dit ceci : « Je suis désolée, mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde Guerre mondiale, s’il s’agit de parler d’Occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça, c’est une occupation du territoire. […] Certes, il n’y a pas de blindés, il n’y a pas de soldats, mais c’est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants. »
À lire ici http://www.bvoltaire.fr/nicolasgauthier/marine-le-pen-poursuivie-le-retour-du-delit-dopinion,28898