Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Convergence libérale-libertaire : Goldman Sachs, Monsanto et le lobby LGBT

Dans les années 70, le philosophe Michel Clouscard expliquait dans son ouvrage Critique du libéralisme libertaire que la stratégie néo-capitaliste doit, sur le plan idéologique des principes, de la morale, des conduites de consommation – pour conquérir des marchés – casser, broyer les valeurs éthiques ; la « société d’abondance » doit promouvoir la liquidation des règles (ce « moralisme répressif à la papa ») afin de proposer un modèle d’une nouvelle consommation qui sera l’émancipation par la transgression.

Mai 68, avec ses valeurs d’émancipation contre la « morale bourgeoise » fut en réalité le véritable cheval de Troie de ce mouvement néo-capitaliste. Les anciens étudiants se retrouvaient en effet aux postes décisionnaires, une fois intégrés au corpus économique (publicité, starts-up…) pendant les années Mitterrand, appliquant ainsi leurs « idéaux de jeunesse » aux nouvelles réalités économiques, et créant ainsi de nouveaux marchés pour la société de consommation.

Récemment, le patron de la Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, avouait soutenir financièrement le lobby LGBT [1], souhaitant sans doute passer pour un progressiste auprès des médias, mais qui reste surtout attaché aux revenus des dividendes des nouveaux marchés que le lobby LGBT permettra de conquérir une fois ses revendications appliquées dans la politique. En cassant le mariage traditionnel, on pourra créer des nouvelles modes très « gender » toujours en accord avec les magazines, eux aussi vendus dans cette optique, qui les mettront en avant, comme le montre le premier Salon pour les époux homosexuels qui vient de s’achever, et ce, malgré son insuccès.

Mais ce n’est pas seulement la grande banque de Wall Street qui avoue mettre le lobby LGBT dans ses prérogatives. L’entreprise Monsanto travaille aussi dans le sens de « l’égalité des droits homosexuels » en finançant ce même lobby [2].

Une convergence libérale-libertaire devenue aujourd’hui doxa du néo-capitalisme, dans un échange de « bons procédés » propice dans tous les cas aux dividendes du Marché, qui se crée lui-même son avant-garde en interagissant avec le politique et la société via les lobbies qu’il finance.

Par Simone Choule http://www.egaliteetreconciliation.fr

notes:

[1] http://www.businessinsider.com/goldman-sachs-ceo-speaks-up-for-same-sex-marriage-2012-2

[2] http://www.monsanto.com/newsviews/Pages/monsanto-recognized-as-a-best-place-to-work-for-lgbt-equality.aspx

Les commentaires sont fermés.