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"Pour lutter contre l'homophobie, il faut dissoudre Act Up"

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas au Nouvel Obs. Excellente tribune de Pascal Bories dont voici la conclusion :

"Act Up, en revanche, est connue depuis longtemps pour ses opérations coup de poing portant souvent atteinte à l’ordre public et aux individus, qu’elle préfère toujours attaquer personnellement.

 Problème : comme le groupuscule prétend agir au nom de la communauté LGBT, c’est à celle-ci qu’elle fait le plus de mal, en la rendant toute entière coupable de ses propres dérapages aux yeux de l’opinion. Une opinion, en l’occurrence, déjà échaudée par le passage d’une loi après un long processus législatif et plusieurs manifestations. Sans compter que la majorité des Français était opposée à l'adoption d'enfants par les couples homosexuels

La capacité de nuisance de certains au sein des mouvements LGBT ne doit pas être sous-estimée, alors même que le sentiment homophobe ne cesse de diminuer dans notre pays. Comme l’égalitarisme – avec un grand "isme" – met au jour de plus en plus d’inégalités, les groupuscules LGBT radicaux exacerbent le ressentiment et la haine à l’égard des lesbiennes, gays, bi et trans. Et pour cause : il s’agit de leur principal fond de commerce, sans lequel ils risqueraient de ne plus pouvoir justifier les subventions publiques dont ils bénéficient.

De la part du président et du gouvernement ou de personnalités de gauche comme Pierre Bergé, qui soutiennent plus ou moins explicitement ces groupes aux méthodes volontairement illégales, le calcul est limpide : plus une certaine droite traditionnelle et catholique se sentira agressée, plus elle est susceptible de se radicaliser, et donc de rallier l’extrême-droite.

 La gauche a retenu la leçon du 21 avril 2002, lorsque le PS avait été mis en échec par le FN, et compte tout simplement faire subir la même humiliation à ses adversaires de l’UMP en 2017. Quitte à instrumentaliser la communauté LGBT pour parvenir à ses fins.

 Si tel n’était pas le cas, le fait de vandaliser la façade d’une organisation reconnue d’utilité publique suffirait à déclencher les foudres de nos ministres, au premier rang desquels M. Valls.

 On se souvient de la manière dont un collage d’affiches du Printemps français sur le bâtiment accueillant le Printemps des associations LGBT avait été condamné comme un crime odieux. Par la suite, le ministre de l’intérieur avait menacé de dissolution le réseau de Béatrice Bourges. Espérons donc, s'il souhaite aussi lutter contre l'homophobie, qu'il en fasse autant au sujet de l'association Act Up".

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