Témoignage d'une sentinelle présente hier soir devant le ministère de la justice :
"Hier soir Place Vendôme, une dizaine de sentinelles étaient présentes et certaines se sont avancées devant le ministère. La police est donc arrivée pour empêcher les sentinelles de veiller librement. Ils les ont donc portés de l'autre côté de la rue. La police était particulièrement énervée et les ordres semblaient plus virulents que d'habitude. Un des policiers nous a demander d'arrêter de twitter. Le commissaire était avec eux : celui qu'on voit habituellement aux veilleurs assis, "commissaire Éric Sommation" comme certains l'appellent. Nous sommes partis reprendre des forces (bière pour tous) laissant deux sentinelles veiller seule face à l'ensemble de la police venue en nombre ce soir. Le commissaire a pu rentrer sentant le "danger" s'éloigner.
À notre retour, les policiers étaient assez décontenancés et ont commencé à appeler dans tous les sens. Nous étions une dizaine et avons pris notre position de sentinelles, certains d'entre nous ont avancé, la réaction fut immédiate et violente. Un policier a menacé une sentinelle " reculez ou je vais vous frapper! ".
Un peu plus tard, un autre policier a bousculé assez violemment l'un d'entre nous pour l'unique raison qu'il était sentinelle devant le ministère en le traitant d'"autiste" (?) et autres noms insultant non seulement les sentinelles mais aussi et surtout l'ensemble des personnes atteintes de cette maladie. Le commissaire est revenu en appelant en haut lieu et précisant qu'il voulait une GAV ce soir.
Les policiers, pendant la soirée, cherchaient à nous intimider et nous appelaient par nos prénoms et précisaient nos âges et lieux de travail. À ce moment de la soirée, nous étions bien une dizaine de veilleurs face à 4 fourgons de police, une voiture banalisée dans laquelle était notamment le commissaire, le tout avec une voiture de police qui passait de temps en temps pour surveiller l'ensemble.
Vers 6 h la police est partie et les sentinelles ont repris leur place devant le ministère avec pour seul leitmotiv : on ne lâche rien, jamais, jamais, jamais !!!"