Ils sont tout à fait intéressants ces remous bretons autour de la taxe carbone. Soutenue à son origine par un champion de l'esbroufe, aujourd'hui devenu milliardaire, Al Gore, Prix Nobel de l'Imposture, elle visait à tirer le maximum de profit de l'arnaque exceptionnelle qu'est le Réchauffement Climatique. « Nous avons besoin de mettre un prix sur le carbone par une taxe sur le CO₂ », s'écriait-il, magistral, à Stockholm le 10 décembre 2007. Les événement de Bretagne ont surtout montré la facilité avec laquelle les média aux ordres jonglent avec la sémantique, glissant de cette fiscalité anti-effet de serre à la contribution climat énergie, à l'écotaxe, à la taxe poids lourds, diesel, transports etc... Pour débouler avec les rigolos-écolos - Duflot, Mamère, Placé, Pompili, De Rugy et autres - sur toutes sortes de contorsions environnementalistes - de la transition énergétique aux énergies durables, des circuits de proximité au ferroutage, de l'isolation thermique à l'encadrement des loyers, aux AMAP, voire à l'agriculture bio. Et retour à Notre Dame des Landes ! Tout cela est-il vraiment sérieux et allons nous encore longtemps supporter cette engeance soixante-huitarde qui de toutes parts se goinfre de pouvoir et en moins d'une génération a laissé l'Europe exsangue.
On rappellera simplement à ces perroquets que de moins en moins de scientifiques sérieux et non stipendiés par les sponsors d'idéologie moderniste, soutiennent l'hypothèse du Réchauffement Climatique. Démentie chaque jour un peu plus par les faits. Et souvent même, par les statistiques d'organismes et instituts qui en avaient proclamé la certitude, appuyés alors sur des consensus imaginaires, aujourd'hui exploses par le Refroidissement.
Le 2 novembre, par exemple, l'Associated Press annonçait à grand renfort de diffusion médiatique planétaire la publication d'un nouveau rapport du GIECC prévu pour mars 2014 : « Famine, pauvreté, inondations, vagues de chaleur, sécheresses, guerres, épidémies, déjà génératrices de tragédies humaines, vont probablement empirer à mesure que le monde se réchauffe du fait du changement climatique anthropique ».
Or, au même moment, le professeur américain Fred Singer, spécialiste de la physique atmosphérique et de l'espace, signait un article extrêmement sévère mettant en doute à la fois l'honnêteté et la compétence du GIECC dont il claquait la porte : « Aucune preuve évidente n'existe, concluait-il, d'un changement contraire à l'environnement global provoqué par des activités humaines ». Le 1er novembre Lawrence Solomon, mentionnant la réduction brutale de l'activité solaire, écrivait dans le Financial Post, important journal économique canadien, « qu'un nombre croissant de scientifiques reviennent aux positions des années 69 et 70 selon lesquelles le postulat d'un refroidissement global pourrait bien se révéler exact après tout ». Si tel était le cas on comprend bien toute la stupidité des taxations imposées par une hyper-carbonisation de la planète totalement imaginaire. Tandis que le Dr Judy Curry, qui préside l'Ecole de la Terre et des Sciences Atmosphériques de l'Institut de Technologie de Géorgie remarquait que « non seulement nous nous éloignons de l'hypothèse d'un palier de 15 à 17 années dans le Réchauffement à partir de 2002, mais on peut s'attendre au cours de la prochaine décennie à une tendance à un léger refroidissement ». L'Australien Cliff Ollier de l'Université d'Australie Occidentale est plus pessimiste encore : « Il existe une forte corrélation entre tâches solaires et climat. Le cycle 24 a démarré et nous pouvons prévoir un sérieux refroidissement ».
Voici sans doute pourquoi on n'a pas entendu parler, à l'occasion des événements de Bretagne, de Réchauffement Climatique, alors qu'on nous a tympanisés avec la taxe carbone qui avait été justement imaginée au départ, et exclusivement, pour lutter contre sa prétendue menace.
Il faut se débarrasser définitivement de cette taxe carbone
Que dit, par exemple à Europe 1 le 30 octobre, Cécile Duflot ? « La fiscalité écologique permet de développer le fret ferroviaire... C'est l'écologie qui apporte des réponses notamment en matière d'emploi... Sur cette question d'écotaxe les modalités étaient visiblement inadaptées et elles rencontraient une inquiétude forte qu'il fallait entendre... Le report ? C'est une bonne décision du gouvernement ». Ils sont donc passés à autre chose. Plus question de réchauffement anthropique. En revanche le racket fiscal dont il était le prétexte est lui plus que jamais d'actualité. Et la fille Duflot se contente, comme beaucoup d'autres, d'exiger, face à la colère des électeurs à quelques mois des Municipales, qu'elle soit reportée. Mais il n'y a aucune raison de la reporter. Il faut la supprimer puisque sa fonction était de lutter contre un Réchauffement de plus en plus contesté.
Écoutez d'ailleurs, ce nouveau discours, qu'on serait bien en peine de relier aux oukases du Sommet de Rio : « L'utilité de la taxe poids lourds, assure sans se démonter la ministre écolo, c'est d'empêcher que des camions emmènent des crevettes de la Mer du Nord, traversent l'Europe pour qu'elles soient décoquillées au Maroc et ensuite retraversent l'Europe dans l'autre sens. C'est d'empêcher qu'on ferme des abattoirs en Bretagne et que les porcs bretons partent en camions pour être abattus ailleurs... »
Ce qui veut donc dire d'une part que les Bretons sont stupides au point de vouloir le retrait d'une décision qui aurait aidé leurs entreprises. Et d'autre part, puisqu'elle est repoussée, qu'on continuera à aller abattre des porcs bretons au Danemark et décoquiller des crevettes de la Mer du Nord au Maroc. Le gouvernement auquel appartient Mme Duflot pourrait-il clairement répondre à cette question ? Et, si telle est la réalité, qu'ont à voir ces activités avec la taxe carbone ? Il est loin le Grenelle de l'Environnement et le fatras de fadaises qui nous furent servies à cette occasion.
« La taxe poids lourds, martèle-t-elle, c'est une fiscalité de substitution. On remplace des impôts qui ne permettent pas d'aller vers des comportements vertueux par d'autres. Simplement lorsque la situation est très tendue il ne s'agit pas de mettre de l'huile sur le feu ».
Ce qui s'est passé en Bretagne porte en soi toute une série de leçons. L'énormité de la taxation écolo qui semble se mettre en place a électrisé une brutale réaction de la part de tous ceux qui ont enfin compris que le Réchauffement Climatique n'était que le prétexte alarmiste qui permettait un nouveau déferlement de fiscalisation et de totalitarisme, sous couvert de cette taxe carbone. Le CO₂ mortel, les gaz à effet de serre qui n'ont aucun effet sur quelque réchauffement global, la montée des océans, la sécheresse, la surpluviosité, tout cet attirail mis en place par le GIECC, instrument de falsification manipulé par l'ONU et les mondialistes devenus tout puissants depuis le Sommet de Rio de 1992, avaient comme but de créer un mouvement de panique faisant passer une taxation à outrance comme nécessité urgente hors laquelle le monde serait transformé en poêle à frire.
Petrus Agricola. Rivarol du 7 novembre 2013