Après le fils, le père. En janvier 2012, dans les colonnes de Marianne, Nicolas Bedos, bien avant la bataille du rail l’opposant actuellement à Frédéric Beigbeder dans les lieux festifs et branchés de la capitale, avait traité Marine Le Pen de « salope fascisante ». Comme c’est drôle, fin et intelligent. Lundi dernier, en marge d’un tristounet gala contre le racisme organisé dans les beaux quartiers de Paris, au théâtre du Rond-Point, loin, très loin de ses salauds de Français d’en bas qui votent FN, c’est Guy Bedos cette fois qui en a remis une couche. Dans un petit entretien vidéo, il ne s’est pas contenté, thème récurrent chez lui, de fustiger une nouvelle fois ses parents, traités de sombres « racistes ». Guy Bedos a tenu à affirmer que la présidente du FN « (faisait) la campagne de Hitler », qu’elle avait «remplacé les juifs par les arabes et les nègres» et faisait croire aux Français que «si on fout les arabes et les noirs à la mer, ils auront du travail». Marine a chargé Wallerand de Saint-Just d’étudier l’engagement d’une procédure à l’encontre de ce vieux militant de la gauche aigrie et moisie.
Une gauche qui perd pied et qui retrouve assez logiquement, cela fait partie de son logiciel, ses vieilles pulsions éradicatrices et totalitaires, « pas de liberté pour les ennemis de la liberté »…. Ce même Guy Bedos réaffirmait lundi son souhait d’un « permis de vote » qui serait bien évidemment délivré uniquement…à ceux qui votent « bien ». Les nostalgiques des soviets et des khmers rouges ne sont pas encore tous morts et enterrés.
Mercredi, c’était le Parti Socialiste qui consacrait un (énième) débat à l’opposition nationale, à l’occasion de la sortie du dernier numéro de la Revue socialiste, intitulé « Le FN passé au crible ».
Un débat qui fut présenté par Alain Bergounioux, conseiller auprès de Harlem Désir avec les revues et les fondations et directeur de la rédaction de la Revue socialiste, et conclu par Delphine Mayrargue, secrétaire nationale du PS à la formation. Le corps des interventions a été fourni par les « analyses » du sociologue Gaël Brustier et de Sarah Proust, secrétaire nationale du PS à la riposte et auteur de « Le FN : le hussard brun contre la République » (sic).
Ces derniers ont donc tenu à expliquer que les valeurs défendues par le Front National, celles d’une République enracinée dans notre histoire, celle d’un pays qui n’a pas commencé en 1789, s’inscrivant dans une filiation politique remontant à l’antiquité romaine, s’opposait à la république universelle, mondialiste, tiers-mondisée et hors-sol qui a les faveurs de la gauche, mais aussi d’une très large partie de l’aile droite du Système.
Significativement, à l’occasion de ce débat, Sarah Proust a commis naïvement( ?) un tweet qui en dit long sur ce totalitarisme inhérent à la gauche, qui interdit à ses adversaires le droit à la réflexion et à la confrontations d’idées : « Il ne faut pas faire proposition contre proposition contre le FN, car nous ne nous basons pas sur les mêmes valeurs ». Merci de cet aveu Mme Proust !
Cet aveuglement d’un PS replié sur lui-même, incapable de sentir les aspirations du peuple français, est certes un constat que l’on peut étendre aux autres partis du Système. Selon un sondage réalisé par l’institut CSA publié mardi, trois Français sur quatre (73%) estiment que la France est actuellement en «déclin», une proportion encore plus grande (77%) considère que les « inégalités sociales » se sont «aggravées» ces dernières années.
88% des sondés pensent ainsi que «les gouvernements, qu’ils soient de droite ou de gauche, ne se préoccupent pas des gens comme eux». Logiquement nos compatriotes ont donc majoritairement une image négative d’institutions qui ne sont pas représentatives de leurs idées, de leurs aspirations que ce soit « les médias » (49%), « le Parlement » (50%), « les syndicats » (52%) et les « partis politiques » au pouvoir (75%).
Autre pierre dans le jardin de l’UMPS, les Français interrogés ici sont beaucoup plus nombreux à plébisciter la position du FN en faveur de plus de « protection » (47%) face à la mondialisation, puisqu’à peine plus d’un Français sur quatre (28%) souhaite au contraire plus « d’ouverture ».
La preuve est aussi apportée par cette enquête que cette défiance, bien légitime des Français contre les «élites » et ses dogmes, est un refus global du Système qui tue notre pays car nos compatriotes restent très majoritairement attachés (à 94%) à la France et à des valeurs comme la famille et le travail. Rendons la conduite de la France au peuple français affirme Bruno Gollnisch et tout redevient possible. C’est ce message d’espoir et d’optimisme qu’il faut aussi être capable de décrypter à la lecture de cette enquête.