Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

LA RÉPUBLIQUE DÉSINTÈGRE LA FRANCE

Désintégrer la société et la nation françaises, tel est donc le dessein que s’est assigné Hollande et dont il accélère la réalisation. Car ce sont, en deux semaines, trois annonces qui déclinent, chacune dans son ordre, social, national, anthropologique, ce même objectif : détruire toujours plus.

Tout d’abord la famille, par l’individualisation de l’imposition sur le revenu, sous prétexte de favoriser le travail des femmes ; ensuite la nation en favorisant le communautarisme ; enfin le respect dû à toute vie humaine en légalisant le « suicide médicalement assisté » et l’ « exception d’euthanasie », celle-ci permettant de tuer les malades dont on ne pourrait pas recueillir directement le consentement au suicide : l’œuvre de mort jusque dans son moindre détail. Comme l’écrit Michel Janva le 16 décembre sur Le Salon Beige, « les assassins sont sur le pied de guerre » : cette « conférence de citoyens » — une vingtaine d’idiots utiles choisis on ne sait comment et censés représenter 60 millions de Français ! —, à l’origine de ces préconisations, ouvre la voie à l’euthanasie, « comme d’habitude, avec des restrictions qui ne seront pas respectées, comme pour la loi Veil, comme pour la recherche destructrice d’embryons humains, restrictions qui seront ensuite levées afin d’élargir ce qui deviendra un “droit” pour tous ». Car une fois légalisé l’assassinat des malades adultes, les plus progressistes trouveront la France encore en retard, et comme en Belgique, exigeront que les enfants eux aussi puissent « bénéficier » de cette « avancée » ! L’instinct de mort est une dynamique abyssale que rien ne saurait arrêter. Comme l’a déclaré Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, promouvoir l’euthanasie ou le suicide « ce serait laisser croire qu’il y a des “sous-vies” indignes d’être respectées ». Mais n’est-ce pas ce que fait déjà une république qui promeut l’eugénisme et élimine 96 % de ses enfants trisomiques ?

De la même idéologie délétère participe la volonté de Belkacem de déconjugaliser l’impôt sur le revenu — ce qui permettrait à terme de fusionner l’IR et la CSG —, en vue de pénaliser les couples où un seul travaille — l’homme le plus souvent. Ou comment, sous prétexte de féminisme, attenter à la vie privée des couples, instaurer le travail forcé des femmes et, bien évidemment, augmenter considérablement les impôts — 60% des foyers fiscaux verraient leur imposition s’envoler — dans un pays où seul le truquage des chiffres permet de faire diminuer le chômage. Surtout, une telle proposition nie le caractère propre de la famille : dans le mariage, l’homme et la femme ne font plus qu’un et c’est à cette nouvelle unité, cette solidarité fondamentale, que l’Etat a affaire en matière fiscale. Mais comment nos socialistes hyperindividualistes pourraient-ils l’imaginer, eux qui ont pris auparavant la précaution d’attenter à la nature même du mariage et à sa reconnaissance comme lieu de perpétuation de l’être social ?

Enfin, cinq rapports, commandés par Ayrault à des idéologues proches du parti socialiste, prévoient ni plus ni moins d’organiser la dissolution méthodique de la nation dans un conglomérat communautariste. Il s’agirait d’en finir avec la volonté stigmatisante d’« intégration » des immigrés, pour désormais « faire société commune dans une société diverse » ou encore « faire France en reconnaissant la richesse des identités multiples » et en valorisant « la diversité sociale et culturelle pour construire de l’en commun ».

Que se cache-t-il derrière ce charabia indigeste ? La négation de la France comme être, c’est-à-dire comme héritage vivant à transmettre et à valoriser, auquel l’immigré aurait à s’intégrer, voire à s’assimiler. Pour nos éradicateurs de l’être français, la France est à « faire » et refaire indéfiniment en fonction des flux de migrants qu’un mondialisme généreux nous envoie par vagues successives. Dans leur obsession racialiste, c’est devenu une évidence : « la société française est éminemment pluri-culturelle et métisse » : C’est pourquoi « la reconnaissance passe par la “non désignation” puisque “désigner c’est assigner et c’est stigmatiser” », comme s’il suffisait de ne plus nommer les maux pour les faire cesser. C’est donc la France elle-même, réduite à un « fantasme » — le mot y est ! — qu’il s’agit d’éradiquer. Par quels moyens ? L’imagination de nos modernes Attila est sans borne : transformer les enseignants en hussards noirs de la désintégration nationale, notamment en mettant fin, en histoire, à ce « récit national pendant longtemps normatif », et dont le retour serait une « régression » ; créer une identité artificielle en nommant, par exemple, « de nouvelles rues et places de villes et villages en écho avec l’histoire des migrations » ; recourir au chantage économique puisqu’il conviendra de « conditionner l’accès aux marchés publics aux entreprises respectueuses du droit antidiscriminatoire » ; « inscrire une politique de peuplement dans la politique de l’habitat » — vous avez dit Grand remplacement ? — ; « revisiter tous les registres lexicaux utilisés au sein et par les institutions d’action publique tout comme par les médias » — la novlangue, il n’y a que ça de vrai —, créer le délit orwellien de « harcèlement racial » à l’encontre des récalcitrants et « favoriser des réseaux locaux de vigilance » — lire : de délation — « face aux discriminations » ; aggraver bien sûr la repentance ; ou encore dénier sa place à la langue française et favoriser l’acquisition par tous dès le collège des langues arabe et africaines, devenues « langues de la France » ! J’en passe et des meilleurs !

Certes, Hollande, du Brésil, a tancé Ayrault, mais uniquement pour sa mauvaise communication : alors que dix ministères sont compromis dans l’affaire, il serait naïf de croire que ces rapports ne reflètent pas la volonté de Hollande et de la majorité d’en finir avec la France.

Nous ne nous laisserons abuser ni par Hollande ni par Copé qui, d’un commun accord, se querellent autour de ce chiffon rouge qu’est le voile islamique à l’école pour mieux y réduire un débat qui engage l’être même du pays. Qui déclarait en ouverture du fameux débat sur l’identité nationale, le 31 mars 2009, que « notre Nation est métissée. L’immigration constitue une source d’enrichissement permanent de notre identité nationale. [...] La France dont nous défendons les couleurs est une France ouverte sur les autres, sur le monde, sur l’avenir. C’est une France qui évolue avec son temps. C’est une France à laquelle chaque nouvel arrivant, chaque nouveau Français apporte son histoire, les richesses de son origine, sa contribution » ? Sarkozy qui, lui aussi, veut « faire France ».

La construction d’une société artificielle hors sol est totalitaire dans son essence. Or c’est ce à quoi la république s’est employée depuis plus de deux siècles en déracinant les Français et en les transformant de force en vertueux Troglodytes, messies universels des droits de l’homme. La république a fait de la France un fantasme. Après cela, comment s’étonner que, la nature ayant horreur du vide, cette même république n’ait aucune défense immunitaire à opposer à des communautarismes que l’oligarchie cosmopolite qui la dirige a fait venir chez nous ? Loin d’être une agression contre la république, ces rapports ne sont que l’expression de sa liquéfaction avancée. Mais l’être français existe bien : il le prouvera en résistant.

Joyeux Noël à tous !

François Marcilhac - L’AF 2876

http://www.actionfrancaise.net/craf/?EDITORIAL-LA-REPUBLIQUE-DESINTEGRE

Les commentaires sont fermés.