Pour ceux qui croient encore qu'internet est un lieu de liberté :
"Le ministre de l'Intérieur a ajouté que le réseau social américain avait accepté de collaborer activement avec les autorités françaises en matière de surveillance : "Twitter s'engage à procéder au gel des données d'enquête sur simple courriel, sans aviser les utilisateurs si les enquêteurs demandent expressément à ce que ces mesures restent confidentielles" . Si cet accord est effectivement mis en pratique, il s'agit d'une avancée importante pour la police française, car aux Etats-Unis, Twitter s'est battu contre ce type d'injonctions, avec succès. Après un long combat judiciaire dans le cadre de l'affaire WikiLeaks, il a obtenu le droit de prévenir ses utilisateurs quand le FBI saisit leurs données personnelles, même si les policiers auraient préféré que la saisie reste secrète. Une fois prévenu, l'internaute visé peut ainsi préparer sa défense plus efficacement.
En outre, Manuel Valls a précisé que la police française allait pouvoir obtenir ces données personnelles très facilement , "sur simple réquisition, pour les affaires (...) d'une particulière gravité, qualifiées de "serious crime" (en anglais dans le discours). Il a également annoncé que Twitter acceptait d'exercer directement une forme de censure partielle : "le déréférencement des hashtags à succès, mais illicites, quand ils apparaissent dans les "Tendances" de sa page d'accueil - l'objectif étant de"limiter leur résonance (...) De telles mesures ont déjà été prises à la demande des autorités ou d’associations françaises telles que SOS Homophobie."
Enfin, Manuel Valls a fait savoir que le "formulaire de signalement public" , permettant à n'importe qui de dénoncer un contenu considéré comme indésirable, serait rendu plus facile d'accès".