Ce mercredi 19 février 2014 à 8 h 46, on mettait en évidence 6 nouveaux articles, lesquels soulignaient le caractère dramatique des événements qui se déroulent en ce moment au cœur de l'Europe médiane.
"À Kiev, titre-t-il en effet, du sang, des cendres et la crainte d'un assaut final." Un tel dernier adjectif semble quelque peu trompeur tant il se révèle difficile d'arrêter la marche tragique de l'Histoire des hommes en quête de liberté.
Celle-ci dépasse certes le cadre de notre cher et Vieux Continent. Une autre information du même journal nous rappelle ce qui se passe au Venezuela. Le raid des forces de la répression néo-communiste, l'infâme SEBIN "bolivarien" contre le siège du parti d'opposition, qui vient d'être déclenché à Caracas, mérite au moins autant de préoccupation citoyenne dans notre pays que les pacifiques compétitions de Sotchi, cette bonne vieille résidence stalinienne. (1)⇓
Désolé, en effet, mais là où Moscou ose accuser "les Occidentaux", là où certains intervenants commentateurs du site internet du "Monde" prétendent encore voir, ou s'époumonent à dénoncer la main des "fascistes", des "nazis" et autres affreux "nationalistes", – car dans la logomachie post-soviétique de tels vocables fonctionnent comme autant de synonymes — toute personne sensée constate exactement le contraire.
De richissimes, grossiers et stériles kleptocrates, Maduro comme Janoukovitch, héritiers des services spéciaux soviétiques, s'emploient toujours à opprimer les aspirations des peuples. Et ils utilisent, aujourd'hui encore, à Kiev comme à Caracas les mêmes recettes sanglantes et les mêmes réseaux de désinformation.
Ce matin donc, les forces de répression prenaient position autour du centre de la capitale ukrainienne. Elles s'employaient à encercler les opposants encore sur place. Le nombre des morts augmente d'heure en heure.
Un aspect plus grave encore était prouvé à nouveau par des vidéos amateurs. On ne peut pas parler de "civils tirant sur des civils" mais de tirs venant des "titouchkis", c'est-à-dire des voyous payés par le pouvoir. Là aussi le parallèle se révèle éclatant avec ce qui se passe à Caracas, où le régime "chaviste" se sert de l'appui des Cubains.
Un reportage du "Monde" nous mène également "de l'autre côté des barricades au sein des terribles Berkout". Cette force spéciale aux ordres du ministère de l'intérieur est responsable des pires exactions commises à l'encontre des manifestants. (2)⇓
On doit également se féliciter aussi de ce que "Le Monde" déjoue un autre aspect de la manipulation. Dressant le portrait de "Daniel, jeune père et prêt à prendre les armes" il qualifie ce militant ukrainien de "libéral de gauche". On ne doit pas douter pas d'ailleurs qu'aux côtés de cet homme on trouverait et on trouvera aussi d'excellents "patriotes de droite."
Et, à juste titre, le journal souligne qu'à sa manière "il incarne la contestation ukrainienne, débutée pacifiquement et devenue depuis une lutte en partie violente contre un pouvoir déterminé à ne rien céder."
JG Malliarakis http://www.insolent.fr/2014/02/lukraine-a-la-une-du-monde.html2 - cf. quelques images parlantes sur le site de "Die Welt".⇑