"À la réunion hebdomadaire des directeurs de cabinet, lundi après-midi, les choses avaient été fixées clairement par François Chantepy, le dircab de Jean-Marc Ayrault : il ne fallait surtout pas évoquer les deux porte-hélicoptères Mistral en cours de construction pour le compte de la Russie à Saint-Nazaire... Manque de chance, le soir même, au JT de 20 heures de TF1, Laurent Fabius sortait carrément de la ligne officielle en évoquant la possible annulation de ce contrat faramineux en guise de "sanction de niveau 3" si Poutine devait s'entêter en Ukraine.
À Matignon, c'est l'incompréhension ! Une folie pure que l'annulation de ce contrat de 1,2 milliard d'euros signé en 2011 et déjà payé par les Russes... Un chantier de quatre ans qui maintient 1 000 emplois à Saint-Nazaire. "Fabius était au courant. Il savait qu'il ne fallait pas en parler...", s'étrangle-t-on au sein du gouvernement. "L'annulation de ce contrat serait catastrophique !" [...]"
C'est le genre de propos à faire fuivre les futurs clients.