Parler ou faire parler du FN par ses adversaires pour le salir, sans lui donner bien évidemment de droit de réponse reste une sale habitude en cours dans de nombreux médias. Est-ce la conséquence de la présence pour la première fois sur l’île de La Réunion de cinq listes FN aux municipales? Certains avancent cette hypothèse, toujours est-il que le journal Le quotidien de la Réunion a laissé publier sur son site le 5 mars un courrier du dénommé Francis Gimenez, d’une rare violence diffamatoire à l’encontre du FN. Ce militant gauchiste, au terme d’une longue diarrhée épistolaire, éructe que « …l’épisodique universitaire Bruno Gollnisch mais permanent navigateur au long cours en eaux pestilentielles, et le tout ce qu’on voudra Jean-Marie le Pen (…) consacrent le plus clair de leur temps à répandre des rumeurs à titre posthume. Elles concernent notre passé. Les chambres à gaz n’ont pas existé. Les Résistants ? Des gangsters ! Les nazis, des anges descendus du ciel pour ôter toutes les souillures du monde : les juifs, les noirs et tous les non blanc-Omo, les francs-maçons, les socialo-communistes, les homosexuels, bref, les kipensent différemment d’eux ».
Une prose nauséabonde, s’adressant plus au cerveau reptilien de l’électeur qu’à son néocortex, mais une haine qui s’exprime ici dans un registre plutôt artisanal. Il en va différemment des officines anti-FN grassement subventionnées avec nos impôts, qui sont sur le pont pour aider les partis du Système à endiguer la vague nationale qui s’annonce.
Un échange de bons procédés puisque au terme de la loi de finance de 2013 , et au nombre des 15 000 associations (!) financées malgré eux par tous les Français, la Licra a touché plus de 289 000 euros, l’Unef 486 000 euros, SOS racisme 350 000 euros ( somme complétée par la Ville de Paris par 235 000 euros supplémentaires, plus 105 000 euros pour la Maison des potes), la Fédération ligues des droits de l’homme engrange pour sa part 651 000 euros. A Hénin-Beaumont notamment , la Ligue des droits de l’homme vient ainsi de se lancer dans une opération de porte à porte pour intimer l’ordre aux électeurs de ne pas voter pour la liste conduite par Steeve Briois.
Les médias, quant à eux, se focalisent sur les quelques cas de défections et de candidatures litigieuses, ou supposées telles, qui se poseraient sur quelques unes des 596 listes présentées par le FN-RBM, Front National qui sera ainsi présent dans 45% des villes de plus de 10 000 habitants. Chacun constatera que les listes montées par les adversaires du FN n’ont pas été scrutées avec la même attention scrupuleuse... Sans même parler des pressions exercées sur des colistiers par des concurrents et adversaires de l’opposition nationale, et comme le relevait déjà Bruno Gollnisch sur ce blog fin janvier, la poignée des cas médiatisés à l’envie (une quinzaine en tout est pour tout) est plus qu’anecdotique au regard des 70 000 adhérents revendiqués par le FN et des 20 000 colistiers présents sur ses listes.
Tout aussi abracadabrantesque, certains grand démocrates ce sont émus de l’avis rendu par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA). Ainsi, dans le cadre du décomptage des temps de parole qui doit répondre, paraît-il, en cette période de campagne municipale, à un devoir d’équité et d’équilibre, le CSA indique que le FN aurait bénéficié de 43% de celui-ci sur BFM- TV entre le 10 février et le 7 mars.
Hervé Béroud, directeur de l’information de cette chaîne, a été obligé de s’en expliquer. Dans un entretien accordé au quotidien gratuit 20 Minutes, M. Béroud a eu beau jeu d’indiquer que ce pourcentage très conséquent découle uniquement du fait que BFMTV a très longuement fait état des quelques cas évoqués plus haut de candidatures sur les listes FN ayant suscité l’attention médiatique. L’opposition nationale aurait obtenu dans le même temps 15,05 % du temps de parole sur I-Télé et 19,04 % sur LCI, principalement pour la même raison.
« Le sujet traité relevait du national et on a fait réagir Marine Le Pen et Florian Philippot pour s’expliquer sur une affaire qui les mettait en difficulté »(sic) a indiqué Hervé Béroud, sachant que sur I-télé Le temps de parole de l’UMP s’est élevé à 41,15 %, du fait des affaires Copé et Sarkozy-Buisson.
Un temps de parole que le FN aurait préféré mettre à profit pour parler des (vrais) sujets de fond qui intéressent les Français. Pour le reste, il est absolument évident qu’eu égard à son poids électoral, le FN reste victime d’une criante sous-exposition médiatique. Et ça ce n’est pas une rumeur mais une triste et scandaleuse réalité.