Depuis que la France est entrée en campagne électorale, pratiquement depuis le début de janvier tout a été paralysé dans ce malheureux pays. Cela s'est notamment cristallisé à partir de l'annonce présidentielle du projet virtuel intitulé "pacte pour l'emploi". Les réformes effectives comme les réflexions pour l'avenir risquent fort de piétiner. Cela pourra encore durer sans difficulté politique interne jusqu'après le scrutin européen de mai, jusqu'à l'été. L'emploi du mot enfumage ne s'est jamais révélé aussi adéquat à caractériser la manière durable de gouverner de notre république.
Le seul acte officiel fort de ces dernières semaines, dans la sphère institutionnelle l'Hexagone, aura consisté en une grève déclenchée par les quatre centrales syndicales, les plus marxistes le 18 mars. D'assez médiocre ampleur, une fois de plus, dans son audience sur le terrain, elle associe cependant, aux deux syndicats communistes, la CGT et la FSU, les deux centrales, Force Ouvrière et Sud-Solidaires, que vise désormais à satelliser la stratégie ondoyante mais, à sa manière efficace de la direction du PCF.
Il se confirme de plus en plus que le vieil appareil stalinien parvient à fédérer ce que l'on appelle "la gauche de la gauche". Voyez par exemple le fringant Besancenot. Hyper médiatisé jusqu'en 2007, il a disparu des écrans radars. Ceci s'est accompli à partir d'une ligne extrêmement simple. En fait, parfaitement adaptée, malheureusement, aux idées dans lesquelles ce pays croupit depuis maintenant 20 ans : la conservation bec et ongles du prétendu "modèle", qui l'a pourtant conduit à son redoutable déclin, mais dont profitent encore quelques privilégiés du système. Accapareurs de toute la production idéologique de la classe politicienne, ils en distillent savamment les poisons. Ils s'ingénient même à poser au non-conformisme, à la "résistance" face à ce que, retournant le réel, ils ose présenter pour la "pensée unique néo-libérale".
Les défenseurs de la Liberté devront donc s'astreindre sur ce terrain, que cela plaise ou non, à une réflexion renouvelée, indispensable à l'action. Il leur faudra mettre à jour leurs connaissances sur ce qu'a vraiment représenté, et engendré, l'expérience communiste, entre 1917 et 1991 en Union soviétique certes, mais aussi dans nos pays, et singulièrement en France. S'en tenir à la seule pression fiscale, aux seuls paramètres économiques, aux seuls effets négatifs sur tel ou secteur de la société revient à se condamner à subir les oukases du système expropriateur.
Il ne faudra pas négliger par exemple de relier les assauts d'authentique subversion "parisienne" d'aujourd'hui – contre la culture, contre la famille et les données les évidentes de l'ordre naturel – à la volonté du soviétisme et du maoïsme d'hier, et de leurs héritiers d'aujourd'hui, de détruire tout simplement l'occident. En ce sens on peut tenir les adeptes de l'absurde Théorie du genre de Butler, à la mode chez les fonctionnaires de la boutique Peillon aujourd'hui, pour les dignes continuateurs de l'Hérédité des caractères acquis de Trofim Lyssenko imposée sous Staline.
De tous ces points de vue l'œuvre à accomplir peut sembler immense.
Un tel océan ne doit cependant pas nous décourager dans la mesure où certes les progrès de l'ignorance se sont fait cruellement sentir. Cela s'observe aussi chez les faux-lettrés qui nous gouvernent, qui s'emploient à nous intoxiquer de leur propre pollution quand ils ne prétendent pas nous nous ré-éduquer en nous ré-informant même de leurs aboiements.
Il existe en effet des sources d'informations considérables et le crime consisterait à les négliger. (1)⇓
JG Malliarakis http://www.insolent.fr/2014/03/enfumage-%C3%A9lections-et-paralysie.html
Apostilles
- C'est à ce titre que j'entreprends ce printemps de publier certains textes qui me semblent essentiels à commencer par celui du colonel Rezanof "Le Komintern".⇑