Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Abus de pouvoir contre LMPT : Complicité de la droite et de la gauche

Un Toulousain qui portait le sweat-shirt Manif pour tous s’est vu refuser l’accès au vote

Lors du premier tour des élections municipales, le président d’un bureau de vote du centre ville de Toulouse a demandé à Bruno, 54 ans, d’aller se changer s’il voulait voter. Ce qu’il a fait.

Le port du sweat-shirt de La Manif pour tous est décidément devenu l’acte le plus subversif de ces derniers mois. Après avoir conduit au poste de police de nombreux promeneurs qui le revêtaient dans les rues lors du débat sur le Mariage pour tous - ce qui leur avait valu moult amendes pour « port d’une tenue contraire aux bonnes mœurs » ou bien « gêne à la tranquillité des promeneurs par affichage ostentatoire d’éléments relatifs à une manifestation interdite » - le sweat-shirt sans slogan, représentant les silhouettes d’un homme et d’une femme tenant deux enfants par la main, est aujourd’hui un motif de refus d’accès au vote.

Dimanche, Bruno, Toulousain de 54 ans, a été interdit d’urnes pour les municipales car il portait ce sweat-shirt. Pierre Vanicat, le président du bureau de vote n°20, dans le centre de la ville rose, l’a empêché de voter pour « port ostensible d’un signe politique ». Après 10 minutes d’explications et l’intervention d’autres votants choqués par cette « entrave à la liberté de penser et de voter », à ce « déni de démocratie », s’indigne André-Joseph, témoin de la scène, Bruno est reparti chez lui pour se changer. Après quoi il a pu voter…

Porter plainte

La scène a été filmée par son épouse et mise sur Youtube. Bruno a voulu faire consigner l’incident au PV des opérations de vote mais aucun des délégués du bureau de vote de droite, vers qui il s’était tourné, n’a accepté sa requête. Bruno, qui ne s’attendait pas du tout « à une telle réaction », se « réserve le droit de porter plainte », après vérification de ce qu’il estime être un « abus d’interprétation du droit ». Juristes et avocats sont à l’œuvre pour faire avérer cette liberté prise avec le code électoral. Un autre avocat a également été saisi pour un cas similaire concernant Emmanuel, un habitant de Limoges. [...]

La suite sur Le Figaro

Les commentaires sont fermés.