Lu sur Renaissance nationale :
"Le rêve européen repose sur des illusions entretenues par nos élites. Hantée par son déclin démographique, l'Europe pense pouvoir résister à la pression d'un monde souvent hostile par une union plus étroite de ses Etats membres. Ce principe à priori louable repose malheureusement sur un grave malentendu, car l'Europe de Bruxelles n'est nullement une Europe forte et fière de son identité, mais une Europe technocratique, sans âme et donc sans avenir. [...]
En réalité, bien que la construction européenne ait été motivée par des intentions louables remontant à Schuman et Adenauer qui bâtirent la réconciliation franco-allemande, rien ne permet d’affirmer que l’Europe de la paix et de la croissance aurait été impossible sans la perte des souverainetés nationales. Un premier mythe véhiculé par les euro-partisans consiste à affirmer que l’Europe a permis l’enracinement de la paix, alors qu’en réalité c’est l’équilibre de la terreur entre les deux blocs qui a figé les antagonismes idéologiques, le bouclier nucléaire américain ayant dissuadé les soviétiques d’envahir Berlin ouest en 1947. Plus généralement, le déclin démographique de l’Europe réduit les tensions entre des populations européennes qui ont tendance à se recroqueviller plutôt qu’à s’étendre, la guerre n’étant donc plus nécessaire à l’acquisition de nouveaux territoires pour une main d’œuvre pléthorique. [...]"