Promesses et annonces mirifiques sont le lot commun de tous les gouvernements, a fortiori quand ils sont en difficulté, avant chaque consultation électorale d’importance. L’actuel exécutif mené par Manuel Valls n’échappe pas à cette règlepour essayer de retenir par le col un électorat qui le désavoue avec une ampleur inégalée sous la cinquième république, deux ans seulement après l’élection du « champion » du PS avec le soutien des écolo-gauchistes et des trotsko-communistes rassemblés par Jean-Luc Mélenchon. Le Premier ministre, dans une dernière tentative pour s’attirer la sympathie des catégories populaires, a annoncé ce matin sur Europe 1 de nouvelles mesures fiscales. Elles devraient permettre a-t-il dit, à 3 millions de Français, dont 1,8 million de ménages de sortir de l’impôt sur le revenu. Un « cadeau » chiffré à un milliard d’euros. Ce geste qui était décrit comme impossible avant la chute brutale des intentions de vote pour le PS dans les sondages, deviendrait donc réalité demain. Miracle des élections…
Sous la pression engendrée par la dynamique nationale enregistrée dans les enquêtes d’opinion et vérifiée lors des municipales, le gouvernement sort également de son chapeauun vocabulaire emprunté au FN, celui du patriotisme économique dont Arnaud Montebourg se veut l’incarnation à la tête de son ministère.
Le gouvernement vient donc de publier un décret qui, en toute hypothèse, permettrait d‘empêcher le rachat de sociétés stratégiques, puisque ledit rachat serait désormais soumis à l’aval de l’Etat. Déjà en 2004 et 2005, sans oser aller jusqu’au bout de ce qui devrait être fait, le gouvernement Raffarin avait mis en place un dispositif équivalent. Il soumettait à autorisation les investissements étrangers dans le domaine des jeux d’argent et les secteurs plus sensibles de la défense nationale et des technologies de l’information.
Un décret qui concernerait Alstom, tendant à faire faire oublier les couacs sur ce dossier, les analyses divergentes exprimées notamment par Ségolène Royal qui a fait part de ses préférences pour le dépeçage de cette entreprise française par l’américain General Electricplutôt que par l’allemand Siemens, solution qui a les faveurs du « patriote » Montebourg…
Le site d’Europe 1 précise qu’ « il faut faire attention aux mots. Le patriotisme économique, ce n’est pas du protectionnisme assure le gouvernement français ». Et ce d’ailleurs pour une raison bien simple c’est que le protectionnisme est interdit par l’Europe bruxelloise.
Or ce protectionnisme intelligent prôné par le FN précise Bruno Gollnisch, ce n’est pas l’interdiction de la circulation des marchandises, des investissements (et des personnes), mais son encadrement strict, au nom la défense résolue de nos intérêts vitaux, quand ceux-ci sont menacés par un dogme ultra libre échangiste délirant, sacro-saint, élevé au rang de religion.
Europe 1 indique encore que « la Commission européenne a mis jeudi Paris en garde contre toute tentation protectionniste. L’objectif de protéger les intérêts essentiels stratégiques dans chaque Etat membre est essentiel dès qu’il s’agit de sécurité ou ordre public. C’est clairement prévu dans le traité, a (…) reconnu le commissaire chargé du Marché intérieur, le Français Michel Barnier. Mais nous devons vérifier si (cet objectif) est appliqué de manière proportionnée sinon cela reviendrait à du protectionnisme (…). « Si elle estime qu’il s’agit de protectionnisme, la Commission européenne peut alors décider de saisir la Cour de justice européenne (CJUE) et déposer un recours en manquement, pour faire annuler le décret ».
Dans le passé, les garde-chiourmes bruxellois ne s’en sont pas privés. Et pour rappeler justement le cas Alstom, le gouvernement français avait dû en 2003 arracher à la Commission européenne le droit d’aider ce fleuron français qui traversait une mauvaise passe. Un simple sursis, puisque les mêmes causes produisant les mêmes effets, le très périmé, défectueux et nuisible logiciel européiste de l’UMP et du PS, sans même parler des très lourds handicaps générés par l’euro, continue de porter de très mauvais coup à l’ensemble de nos entreprises.
Bref les Etats de l’UE ont le droit de se défendre selon les caciques de UMPS, mais mollement et avec un bras attaché dans le dos, et sans remettre en cause le dogme euromondialiste du « laisser faire, laisser passer, laissez-vous dépouiller ».
«Laisser faire, laisser passer, laissez vous dépouiller ». Une formule que certains appliquent aussi à la gestion par Jean-François Copé de l’UMP. Après les révélations du Point en février, c’était au tour de Libération d’affirmer, documents à l’appui, que l’UMP aurait réglé près de 20 millions d’euros lors de la campagne présidentielle à des amis de M. Copé. Entre autres joyeusetés, 12,7 millions d’euros versés pour l’organisation de «conventions thématiques» qui ont laissé des souvenirs pour le moins confus aux intéressés. Voire pas de souvenirs du tout, comme l’affirme le député UMP Pierre Lellouche, crédité d’une intervention fantôme qu’il conteste formellement et qui vient donc de saisir son avocat…
Les Français envahis, matraqués, pressurés, volés, dépossédés, écœurés par les mensonges, la démagogie, les prévarications diverses et variées des ripoublicains qui passent leur temps à leur donner des leçons de maintien européiste et de bon goutantipopuliste, doivent se saisir du scrutin du 25 mai pour dire STOP.
Le sondage CSA-BFMTV-Nice Matin publié hier indique que nos compatriotes, du moins ceux qui auront la sagesse, le civisme, l’intelligence de se déplacer pour faire entendre leur voix, seraient 25 % à voter pour les listes FN le 25 mai, en progression d’un point. L’UMP recueillerait 21 % (-1 point), le PS 18 % (- 2 points), l’attelage UDI-MoDem 9 % (inchangé), Europe Écologie-Les Verts 8% (+ 1 point), le Front de Gauche 6,5 % (- 1 point). Toutes les autres listes ne parviendraient pas à avoir d’élus, du fait de leur très faible score. Ce qui explique, notons-le au passage, les nombreux messages de soutien reçus ces dernières semaines par le FN, émanant d’électeurs souverainistes, indiquant qu’ils renonceront à voter pour les listes de M. Dupont-Aignan afin de ne pas stériliser leur vote.
Une enquête d’opinion qui, s’ajoutant aux révélations sur l’affaire Copé, vient en tout cas corroborer les craintes du député UMP de Haute-Savoie Lionel Tardy. Dans un entretien accordé au site Hexagones.fr, ce soutien de François Fillon, qui affirmait déjà en février que « tout le monde savait » au sein de son parti que des malversations financières étaient commises, prévoit la disparition de l’UMP.
« Je pense qu’il (Copé, NDLR) traîne pas mal d’histoires avec Ziad Takieddine et toute la bande (…). Je pense qu’au mois de juin, l’UMP n’existera plus, donc il n’y a même pas besoin de la quitter (…). En juin vont se lancer les primaires et l’UMP deviendra une coquille vide. Chaque candidat va créer son micro parti pour avoir des financements et ils demanderont tous aux militants de donner leurs sous directement à leurs écuries plutôt qu’à l’UMP. Copé n’aura plus que sa centaine de millions de dettes pour pleurer ».
Puissent les électeurs de la droite (de conviction), comme le souhaite Bruno Gollnisch, en tirer eux aussi les conséquences nécessaires d’ores et déjà à ces élections européennes !