PALERME (NOVOpress) – 90% d’absentéisme lors du dernier débarquement de clandestins à Palerme : c’est le chiffre donné dans un communiqué par la Consap, le syndicat autonome de la police. Le 7 août, alors que la marine nationale venait débarquer 530 clandestins, 90% des agents théoriquement en service se sont fait porter malades. La raison ? La peur d’être « contaminés par les virus dont les réfugiés [sic]seraient porteurs. Tuberculose, gale, Ebola, telles sont les maladies craintes par les hommes des forces de l’ordre ». Beaucoup de policiers employés dans le cadre de l’opération « Mare Nostrum » auraient déjà contracté la tuberculose.
La Consap a annoncé qu’elle allait déposer une action de groupe (l’italien garde le terme anglais de class action) contre le Ministère de l’Intérieur, pour défaut de protection des agents. « Il semble, a déclaré le secrétaire de la Consap Giorgio Innocenti, que l’attention accordée aux forces de l’ordre employées dans le cadre de l’opération « Mare Nostrum » soit inversement proportionnelle à l’attention donnée aux migrants : toujours plus d’attention pour ceux qui arrivent en Italie, et toujours moins pour ceux qui défendent l’Italie et qui en garantissent la sécurité. Voilà la raison pour laquelle le nombre de policiers engagés dans les opérations d’accueil aux réfugiés et qui ont été contaminés par la tuberculose ou décelés positifs au test de Mantoux, augmente de manière inquiétante ».
Comme de bien entendu, la préfecture de Palerme a démenti ces affirmations dans un communiqué de pur style administratif. « L’indisponibilité temporaire [de certains policiers] n’a nullement affecté l’efficacité ou compromis les conditions de sécurité des activités d’accueil qui, après s’être déroulées dans le plus grand respect des protocoles sanitaires en vigueur et en utilisant correctement les dispositifs de protection individuels, se sont même terminées en avance par rapport à l’horaire prévu ». Voilà qui est rassurant.