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L’imposture sarkozyste, l’imposture du Systéme

Nicolas Sarkozy revient avec une vision pour la France. Une preuve ?  Il l’ a fait savoir par  la presse pipole, il était en compagnie de Carla Bruni le 12 septembre au Théâtre de l’Atelier à Paris pour assister à un véritable pensum,  la grand-guignolesque, mal écrite, mal ficelée et indigente pièce Hôtel Europe de son soutien Bernard-Henri Lévy. Et dire que l’ex chef de l’Etat étale depuis des mois dans les médias et à ses visiteurs son goût (récent)  pour  les œuvres de vrais écrivains  et les grands classiques… encore un mensonge de plus ?  RTL l’affirmait hier sur son site, «son discours de retour est même déjà écrit et prêt à être prononcé, ou publié, le 20 ou le 21 septembre». Un Sarkozy attendu comme le messie est-il indiqué, par «un PS qui a besoin de rassembler contre un ennemi commun» -sans citer son nom, François Hollande a beaucoup évoqué les agissements de  son prédécesseur lors de son grand oral devant la presse hier- , par une UMP en pleine dérive, sans programme, endettée jusqu’au cou, ravagée par  « les scandales et les divisions » « incapable de se réorganiser ».  Et même par le FN, Marine le décrivant comme le « candidat parfait », car plombé par un bilan calamiteux et les affaires.

 L’ex magistrat Philippe Bilger dans une tribune publiée sur le site du  Le Figaro 15 septembre  émettait lui aussi des doutes sur la qualité et l’efficience politique du champion de la droite atlanto-bruxelloise. « Quand Nicolas Sarkozy présidera l’UMP et que les processus judiciaires, même sans aboutir, feront de lui un interminable présumé innocent, on verra alors quelle déplorable et sale lumière sera projetée sur ce parti qui s’est délité avec Jean-François Copé. Je ne suis pas étonné que ce dernier soutienne Nicolas Sarkozy. Il y a une logique ».

 Evoquant  les propos prêtés à Sarkozy déclarant qu’il ne ferait  pas abroger la loi Taubira et traitant de « fascistes en loden » les opposants à celle-ci (propos  démentis par ce dernier,  en plein  rétropédalage si l’on en croit  l’association Sens Commun…), Philippe Bilger relève que «cettedésinvolture affichée à l’égard d’un combat qui a mobilisé de manière novatrice, bien au-delà des clivages politiques, une part du peuple français est révélatrice de ce qui sera sans doute l’attitude prochaine du président de l’UMP (…). Il est clair que pour surprendre il va adopter une lignecentriste qui sera de sa part une mue de plus et l’occasion de nous ressasser son sempiternel j’ai changé».

 Avec comme difficulté majeure  «l’irruption » d’un Alain Juppé adoubé par François Bayrou,  « qui va continuer à proposer une vision tentant de constituer la droite classique et le centre comme un bloc homogène. Avec le refus constamment renouvelé de tout compromis, de toute compromission avec le FN. (…). Ce sera à mon sens un tour de force des deux rivaux s’ils freinent la progression du FN en lui laissant un énorme espace à cause de l’humanisme et de la naïveté centristes, dans une version caricaturale, et d’une aspiration patiente au consensus le plus large possible qui sera par conséquent frappé de faiblesse et de langueur ».

 Hier le site d’Europe 1 dévoilait « Comment Sarkozy veut lutter contre le FN ». Le moins que l’on puisse dire est que les arguments développés pour discréditer  le Mouvement national et la candidature de Marine en 2017  apparaissent bien pauvrets et singulièrement émoussés.

 Il s’agirait ainsi, d’assurer que « le FN est une création de François Mitterrand » -comme c’est original !- d’utiliser le slogan  « FNPS »  pour tenter de faire pièce à celui, d’une réalité autrement plus  tangible pour nos compatriotes d’UMPS. Le politologue de sciences-po, militant anti FN  (pléonasme ?)  Thomas Guénolé est séduit d’avance :  « c’est une bonne idée », «  Sarkozy est tout à fait fondé à dire cela ». Pour l’ex journaliste de l’Humanité et  de Globe , de TF1, France 2  et multi-invité des plateaux politiques,  Jean-Luc Mano, « spécialiste de la communication», « cela peut fonctionner. Mais on ne sait qu’à l’usage si un slogan est efficace ». Quelle puissance d’analyse…

 Sarkozy expliquerait  aussi  « que si Le Pen n’avait pas appelé à voter blanc au second tour,François Hollande n’aurait pas été élu. La responsable des errances du socialiste au pouvoir, c’est donc (aussi) elle ».  Les Français qui n’ont pas voté pour  Sarkozy en 2012 peuvent lui  rétorquer  aujourd’hui  que ce sont ses propres errances, ses échecs, ses  mensonges, sa soumission au parti de l’étranger, son incapacité à réformer la France qui expliquent que Marine ait été suivie dans son vote blanc. Pour Jean-Luc Mano, c’est cependant « une bonne intuition carSarkozy ne veut plus chasser les électeurs sur les terres du FN, mais chasser le FN de ses terres ».

 Chasser le FN de ses terres …  Comment va-t-il s’y prendre ?  En faisant sien peu ou prou le programme centriste de Juppé comme le croit Philippe Bilger cité plus haut?  Par  la réitération des promesses plus ou moins  nationales, identitaires, patriotiques de la ligne du maurrassienPatrick Buisson qui n’ont pas été tenues lors du précédent quinquennat ? En  manœuvrant à la godille entre ses deux pôles, se contentant de capitaliser sur son expérience du pouvoir,  sur les échecs du duo Valls-Hollande et sur  la peur de l’inconnu  que représenterait l’accession de Marine à l’Elysée ?

 Une chose est certaine, les candidats du Système savent qu’ils peuvent s’appuyer sur lequatrième pouvoir médiatique, tous les rouages de la propagande de l’Etat profond, pour marteler avec constance, quotidiennement, implacablement d’ici 2017 que l’accession au pouvoir  de l’opposition  patriotique  entraînerait la ruine et le chaos. L’enjeu portera donc sur la poursuite del’efficacité  de cette propagande là auprès des Français mais aussi sur les capacités du FN à présenter son projet pour la France avec pédagogie,  clarté et intelligence.

 Sarkozy espérerait aussi, comme le croit un de ses lieutenants, la délicate girouette  de La droite forte (sic) Geoffroy Didier que Marine « (se fasse) prendre au piège de la dédiabolisation. » « Elle se systémise et devient comme les autres ». Une analyse qui prouve qu’il  n’y a pas qu’unEmmanuel Macron pour prendre les Français pour des crétins incapables de réflexion, pour  des« illettrés ».

Il est en effet évident  que  cette appartenance au Système les Français la juge en fonction des  idées défendues par les candidats et non sur la prétention qui est la leur d’accéder au pouvoir. « Pour dégonfler le FN, il faut préempter les thèmes avant eux », estime encore  Brice Hortefeux ». Chiche mais pour en dire quoi ? Au mieux pour plagier la lecture qu’en fait le Front National comme cela a été fait dans le passé avec la duplicité que l’on sait?

 Pascal Perrineau, spécialiste es FN, met cependant en garde ses petits camarades : «déclarer que le FN est un parti de gouvernement comme les autres suscitera des réactions chez nos voisins européens. Souvenez-vous du tollé lorsqu’en Autriche, le FPÖ autrichien s’est allié avec la droite modérée ! ». Un tollé au sein de la caste bruxelloise et à l’extrême gauche  mais qui n’a pas du tout empêché les Français et les Européens de dormir! Il est dommage que M. Perrineau ait « oublié » de le préciser…

 «En revanche, pour Thomas Guénolé, banaliser Marine «n’est pas idiot » car « il y a plusieurs contradictions qui sont des angles d’attaque porteurs : vous ne pouvez pas à la fois à la fois être anti-système et mener une stratégie de normalisation ».

 Une réflexion d’une bêtise assez crasse, et nous ne pouvons croire que M. Guénolé pense vraiment ce qu’il  affirme. En effet, ce qui est appelé ici  stratégie  de normalisation, est plus prosaïquement et justement  une volonté des dirigeants frontistes de  faire apparaître le FN pour ce qu’il est vraiment, débarrassé des masques,  des caricatures dont il est affublé par ses adversaires.

 La poursuite de ce travail de dédiabolisation,  n’est rien d’autre qu’une volonté  d’explication et de pédagogie renouvelées, afin  que nos compatriotes s’intéressent à tous les aspects du  programme porté par l’opposition nationale. Or nous l’avons dit,  ce sont ses idées alternatives qui font du FN un mouvement anti Système en ce qu’elles sont souvent radicalement opposées à  celles défendues par les partis dits de gouvernement.

 Le but  proclamé du FN depuis toujours, contrairement à ce qui est répété ici ou là, a  toujours  été d’amener nos idées  au pouvoir, ce qui est la finalité de toutes les formations politiques. Il n’y a donc aucune contradiction entre ladite normalisation et un positionnement anti Système.

 «La diabolisation du mouvement de Marine Le Pen est une paresse intellectuelle des politiques et des médias (…) . Il doit être jugé sur son programme »  notait Ivan Rioufol  en  juin dernier sur son blogue. Nous ne demandons pas mieux , et c’est  heureusement  ce que de nombreux Français font déjà sans en demander l’autorisation aux hiérarques de l’UMPS.

Comme l’a en effet souvent  rappelé Bruno Gollnisch, notamment sur ce blogue,  cette diabolisation n’est pas le  fait du FN  mais une arme de ses adversaires. Tant que  le Mouvement national continuera de défendre notre identité, notre souveraineté, la civilisation helléno-chrétienne, une vision géopolitique de « troisième voie », et s’opposera frontalement auxforces obscures du mondialisme, il sera par définition toujours l’ennemi à abattre pour une large frange du microcosme.

C’est pourquoi  nous  devons tous être conscients que le salut de la France  ne peut venir que de notre capacité de résistance au discours dominant, de notre capacité  à (r)éveiller  l’instinct de survie du pays réel, par delà le barrage dressé par le Système entre le FN  et les Français.   Pour toutes les raisons invoquées ici, nous savons donc  que la dédiabolisation du FN aura toujours ses limites.

Bruno Gollnisch assure encore  que c’est le tranchant, la singularité de nos idées qui font notre   succès croissant, car ce sont les faits qui valident le bien fondé de nos avertissements et de nos réponses à la crise multiforme que nous subissons . La normalisation du FN tient donc tout autant au talent de Marine qu’à l’immense déception engendrée par le quinquennat Sarkozy et aujourd’hui par le «hollandisme », par la dégradation continue de la situation  économique, sociale, identitaire, sécuritaire de nos compatriotes.

C’est ce climat qui achève de faire tomber  les préventions contre les  idées défendues par le FN car elles sont grandement confirmées par les faits et elles seules n’ont pas encore été appliquées au sommet de l’Etat.

http://gollnisch.com/2014/09/19/vendredi-3/

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