Force Ouvrière et Bricorama reprennent leur guerre de com. Adressée fin août à ses salariés, une lettre du PDG de l’enseigne de bricolage, Jean-Claude Bourrelier, a relancé la polémique sur l’ouverture des magasins sept jours sur sept.
Force Ouvrière y voit l’aveu que « le dimanche, ça ne paie pas », d’après un communiqué publié vendredi 19 septembre. Jean-Claude Bourrelier crie aujourd’hui à la « mésinterprétation ». Dans un éditorial paru dans le magazine interne, le rival des enseignes Leroy-Merlin et Castorama fait un bilan d’activité des mois de juillet et août. « Le mois de juillet a été très difficile. Août aussi, à cause de la météo », explique-t-il lors d’un entretien lundi 22 septembre.
MOBILISER LES SALARIÉS
A ses salariés, le bouillonnant patron de Bricorama écrit alors « que depuis le début de l’année, [l’enseigne n’a pas] reçu le même nombre de clients qu’en 2013, alors que nous avons le bénéfice de l’ouverture du dimanche ». « Je voulais les mobiliser. Les magasins doivent faire savoir à leurs clients que nous sommes ouverts ce jour-là. Ils croient que nous sommes fermés », explique-t-il.
Il n’en fallait pas plus pour que Force Ouvrière reprenne son argumentation contre l’ouverture des magasins le dimanche. « Il faut voir là de pures raisons nationales », pointe M. Bourrelier. Le timing tombe, il est vrai, à pic. Le débat sur l’ouverture du commerce sept jours sur sept fait actuellement l’objet d’une étude approfondie de la Ville de Paris, au sein de la Mission d’information et d’évaluation mise en place par Anne Hidalgo.
Comme d’autres syndicats, Force Ouvrière a été auditionné jeudi 18 septembre par ses membres. Ce fût deux semaines après Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, qui soutient une réforme de la loi à Paris. Le gouvernement Valls a promis une réforme d’ici à la fin de l’année.[....
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