La Russie de Vladimir Poutine est un partenaire naturel et une puissance avec laquelle il faut compter.
Dans un précédent article consacré à l’économie, j’ai évoqué de façon rapide un risque de troisième guerre mondiale qui serait à nos portes. J’avais envie de revenir sur ce sentiment, voire cette certitude, qui m’habite.
Faire un parallèle avec l’histoire est toujours un jeu risqué et dangereux car les mêmes causes ne produisent pas systématiquement les mêmes effets et, surtout, on nous a assez bassinés avec « les heures sombres de notre histoire ».
Pourtant, parmi d’autres facteurs, il y a deux causes majeures au déclenchement des précédentes guerres mondiales : la crise économique et l’humiliation. C’est une Allemagne humiliée par le traité de Versailles et ruinée à un niveau inimaginable aujourd’hui qui a envahi la Pologne.
Quel jeu sommes-nous en train de jouer avec la Russie ? De quel droit donnons-nous des leçons de démocratie, nous qui vivons sous un régime recueillant 13 % d’opinions favorables ? De quel droit montrons-nous les muscles quand on réprime dans la violence de grandes manifestations familiales et quand on laisse la rue aux émeutiers lors de grands rassemblements ? De quel droit parlons-nous de liberté d’expression quand on interdit à un humoriste (aussi peu drôle soit-il) de se produire ? De quel droit parlons-nous de valeurs quand on légalise de facto la marchandisation de l’humain avec la GPA ? Mais surtout de quel droit nous immisçons-nous dans l’aspiration d’un peuple à renouer avec ses racines, quand nous-mêmes souhaitons le remplacement de notre peuple ?