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Migrations : le livre que les nuls de la presse n'ont pas lu

Consultant international sur l'Afrique et les migrations, docteur en sciences de l'information et de la communication, Jean-Paul Gourévitch vient de publier un ouvrage qui a reçu un accueil polémique par la presse. Et pour cause, il vient de signer dans la collection “Pour les nuls”, qui vise le grand public sans rien lâcher sur l’exigence scientifique, une somme sur Les Migrations. Jean-Paul Gourévitch répond à L'Action française 2000 :

"Vous et votre éditeur avez été victimes d’une tentative de déstabilisation. Pourquoi, alors que vous êtes un spécialiste internationalement reconnu de la question ?

NComme il était difficile de s’en prendre à l’ouvrage, on a cherché à diaboliser l’auteur, et ainsi à discréditer à la fois le propos et la collection. Tout est parti d’un seul article très “militant” d’une journaliste de l’AFP, repris in extenso le jour même et le lendemain par cinquante et un journaux parmi les plus célèbres qui n’ont ni consulté l’ouvrage, ni interrogé l’auteur ou l’éditeur. Cela peut laisser rêveur sur la déontologie d’une certaine presse qui, pourtant, ne se fait pas faute de donner des leçons. Quand mon avocat et moi-même avons demandé à l’AFP comment elle comptait réparer le préjudice subi, l’Agence a répondu qu’elle ne voyait pas où se trouvait ce préjudice. Pourtant, dix millions de lecteurs de cette presse ont bien été “informés” qu’il s’agissait d’un ouvrage écrit par un auteur “très à droite” donc suspect. La preuve : ses thèses avaient été citées par le Front national, et des sommités de gauche et d’extrême gauche, les seules interrogées par la journaliste, en contestaient la teneur. Pourtant, aucune n’avait lu l’ouvrage, puisqu’il était sorti le jour même et qu’elles n’avaient pas reçu de service de presse. Bien entendu, on s’attardait sur les événements organisés par la droite ou l’extrême droite au cours desquels l’auteur avait donné des conférences, en oubliant ceux organisés par la gauche ou l’extrême gauche au cours desquels il était également intervenu, voire en niant qu’ils aient existé, alors qu’ils sont parfaitement consultables sur Internet et ont donné lieu à des publications. On en est même venu à contester ma qualité de consultant international sur l’Afrique et les migrations. Pourtant, en vingt-cinq ans de carrière dans ce domaine, j’ai fait plus de trente-cinq missions, dont certaines ont duré des mois, voire des années, notamment en Afrique, pour des organismes aussi divers que l’Unesco, l’Union européenne, Le ministère des Affaires étrangères, la Banque mondiale, des ONG ou des cabinets d’expertise. Et mon rapport sur les migrations subsahariennes a été voté par le Conseil de l’Europe à l’unanimité (moins deux abstentions), ce qui n’est quand même pas courant. On ne peut résister seul à cette lapidation organisée. J’ai obtenu des droits de réponse de la part de trois journaux qui en avaient rajouté jusqu’à la diffamation. Mais je constate avec amertume que, dans un pays profondément divisé où l’opinion publique n’est plus en phase avec ses représentants, il est difficile, sur un sujet sensible et qui pourtant concerne son présent et son avenir, de porter une parole documentée, indépendante, aussi impartiale que possible, qui donne les sources de ses données et explicite sa démarche."

Michel Janva

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